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JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.

Envoyé par royrol 
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 04:49
Cigalou bonjour, je n'ai rien effacé , j'ai récupéré cette photo sur le net et d’après mes recherches c'est bien une rue du mellah de Fés.

Voici une photo du Mellah de Rabat d'hier:



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 05:03
Imaginez un peu devant le Mellah de Rabat qui était notre quartier avec Rails et Tramway traverser le long des remparts.
Nous aurions pu à cette époque se balader dans toute la ville ainsi qu'à Salé.









roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 05:05
A peine un an après sa mise en circulation, le Tramway de Rabat-Salé a tout l'air d'avoir conquis le cœur des habitants des deux villes jumelles-rivales, au point de devenir le moyen de transport privilégié de bon nombre d'entre eux, voire d'imprégner leur style de vie.




roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 05:11
VOICI les deux lignes de chemin de fer du tramway à Rabat.

Bonne ballade.



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 05:15
D'autres photos:







roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 05:23
Voila les rails du tramway qui passent devant le Mellah et la Médina.



Allez-y montez pour le grand tour:



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 05:28
LE ROI dans le tramway et notre tour Hassan toujours belle comme la conductrice:



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 novembre 2012, 09:12
Tu as récupéré sur le net une carte postale sur laquelle quelqu'un a effacé le terme FES...franchement je ne vois pas l'intérêt d'effacer le terme Fès...

Je pense que les Rbatis ont vu de suite qu'il ne s'agissait pas du Mellah de Rabat...
Pièces jointes:
mellah fes.jpg
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
06 novembre 2012, 07:08
REVENEZ VISITER LE MELLAH ET LA MEDINA DE RABAT.

Cliquez sir le lien youtube:





roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
08 novembre 2012, 07:14
RABAT.LA VILLE DE MON ENFANCE N'EST PLUS RABAT.


Des familles qui ont vécu leurs vies dans ces quartiers de Rabat cessera d'exister...

C'est un peu de ma vie, de votre vie, vous les anciens R'batis peut être même une bonne partie de ma vie à Rabat, qui est finalement mon Maroc, qui sera assomée et brisée en milliers de morceaux.

Notre passé de la rue du Capitaine Petit jean, la rue Henri Popp et toutes les rues à Rabat réduit en poussière par la boule destructrice de cette grosse machine qui ose s'appeler le modernisme...


Comment pouvoir avoir des racines et n'être plus un vagabond récitant à qui veut l'entendre que oui! nous avions un véritable passé?

Oui! nous avions eu une magnifique enfance avec de vrais petits garçons et petites filles que nos parents surveillaient avec des yeux tendres...si le processus d'élimination de notre histoire au Maroc d'Antan avait déjà commencé au début 1960.

Les noms des rues, alors, ont été effacés à tout jamais et finalement aujourd'hui les anciennes épiceries, les appartements, les balcons, les coiffeurs, les patisseies-boulangeries, les tailleurs, cordonniers, marchands de journaux et hebdomadaires, marchands de gauffrettes et glaces, auront leurs lieux de commerce et d'habitation complètement ensevelis par les bull-dozer.

Le sol de l'endroit de notre culture sera ratissé à tout jamais laissant dans sa profondeur, pour les prochaines générations d'archéologues et historiens, le soin de retrouver les pans de murs abattus et d'essayer de reécrire l'histoire...

Déplorant, insultant, et pour le moins que l'on puisse dire bien triste que d'être témoins de cette disparition matérielle de toute une histoire.

Comment ne pas avoir une once de respect pour des bâtiments...

La spéculation immobilière, le gain monétaire rapide nous l'avons vu en 2008 à Wall Street et 3 ans ont passé et la crise financière continue..Pourquoi? Tout simplement parce qu'il existe un fossé infranchissable de nature plus humaine qui sépare les chiffres de comptabilité financière , de gestion gouvernementale de projets socio-urbains où la spéculation de gains rapides invite les tracteurs et les marteaux.. et de l'autre côté du fossé des gens simples qui essaient de retenir une certaine continuité dans leur histoire personnelle, familiale, même à l'état disparate de leurs souvenirs.

Tel désir, très humain, est finalement l'essence même de leur Culture et de la fabrique sociale de leur Maroc à leur époque et de leurs anciens amis restés à Rabat dans notre présent actuel.

Il y a toujours un prix à payer lorsque l'on efface volontairement l'histoire d'une culture quelle qu'elle soit au nom du soi-disant progrès.

Mais en réalité un immeuble de quelques étages, combien même chéri de beaux souvenirs, ne peut rapporter le même gain que 20 étages de béton...

La vue esthétique du quartier on s'en fout...ses anciens habitants partis au loin...à l'étranger...on s'en fout...le respect à la mémoire des disparus...on s'en fout...l'histoire et patrimoine culturel ne deviennent dans leur simplicité que quelques petites haies politiques franchies par quelques cadeaux ici et là...

Le Présent c'est bien plus important pour la spéculation immobilière que le Passé et le Futur..On ne sera plus là pour en subir les conséquences...!


Pas tout à fait vrai...

Les Halles reviennent en mémoire..

L'Halambra de Grenade revient en mémoire..

Le Mausolée de Lyautey revient en mémoire...

pas de respect pour ses dernières volontés à cet auguste maréchal qui a construit la plus importante ville portuaire d'Afrique et qui est Casablanca..encore que lui il s'est retrouvé en compagnie de Napoléon Bonaparte aux Invalides..


Il est certain que le dicton ..." Qui part à la chasse perd sa place.." ou qui est poussé à décamper est remplacé sans aucune hésitation genre ..la vie continue et il faut vivre..les racines du passé ..c'est bon pour les poètes mais on ne devient pas riche à les conserver..

Si cela était vrai alors pourquoi Le Louvre est un lieu de pèlerinage pour de millions de visiteurs chaque année...

Le Passé c'est ce qui nous rattache à notre Présent et nous guide, sans lui nous sommes des orphelins...(Rol Benzaken)





roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
11 novembre 2012, 10:15
Une ruelle du Mellah de Rabat, l’impasse Hazan Kotiel.Un ami y est passé, il avait de la famille (EDERY) qui ont habité ici:



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
11 novembre 2012, 10:59
Cet ami m'écrit:

Ma mère s’appelle EDERY Rachel, elle avait deux frères Raphael et Albert, je ne l ai connais pas, mais je suis toujours sur leurs traces.

Leurs parents s appelaient EDERY Léon et Saada AZENCOT

Ils habitaient le Mellah de Rabat à l'impasse Hazan Kotiel.

Si quelqu'un a des infos. Merci à tous.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
12 novembre 2012, 06:16
Une rue étroite au Mellah où ils ont fait un petit hotel.



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
20 novembre 2012, 02:16


Une agréable nouvelle :

les cigognes sont arrivées non loin de là du coté du Mellah et de la Médina de Rabat, vers le jardin des Oudayas.

J'ai vu l'autre jour leur premier courrier.

C'était un matin de très bonne heure , beaucoup de gens dormaient encore.

Il venait du sud, porté par une légère brise, s'appuyant sur ses grandes ailes.

Une troupe de pigeons ramiers, de corneilles et de petits milans lui faisaient un joyeux cortège, et saluaient sa bienvenue par des battements d'ailes et par des cris.

Des aigles volaient à distance, les yeux tournés vers le soleil levant.

Je vis la cigogne, suivie de son escorte, descendre de la plaine.

Quand l'oiseau sacré passa sur la tête de plusieurs marocains qui les virent et étendent leurs bras, et dire en se levant tout droit : — Chouf el bel-ardj, (regarde, voici la cigogne.)

Ils les aperçurent tout aussitôt, et, comme un voyageur qui revient, ils les regardaient en se répétant de l'un à l'autre : — Chouf-t'ouchi ! (l'as-tu vue ?) — Longtemps l'oiseau parut hésiter, tantôt rasant les murs, tantôt s'élevant à de grandes hauteurs, les pieds allongés et tournant lentement la tête vers tous les horizons du pays retrouvé.

Un moment il eut l'air de vouloir prendre terre ; mais le vent qui l'avait amené rebroussa ses ailes et l'emporta du côté du fleuve Bou-Regreg.

Les cigognes émigrent à l'automne pour ne revenir qu'au printemps.

Elles se montrent rarement dans la plaine, et n'habitent jamais ici. Ailleurs, au contraire, et dans toutes les villes de la montagne, elles se réunissent en grand nombre, l'Atlas en est peuplée.

Je connais peu de maisons dans cette contrée, la plus africaine et la moins orientale de toutes les villes marocaines, je connais peu de toitures un peu hautes qui ne supportent un nid.

Chaque mosquée a le sien, quand elle n'en a pas plusieurs. C'est une faveur pour une maison d'être choisie par les cigognes.

Comme les hirondelles, elles portent bonheur à leurs hôtes.



Il y a toute une fable qui les consacre et les protège : ce sont des tolba changés en oiseaux pour avoir mangé un jour de jeûne.

Elles reprennent tous les ans leur forme humaine dans un pays inconnu et très éloigné, et quand, appuyées sur une patte, le cou renversé dans les épaules et la tête élevée vers le ciel, elles font avec un claquement de leur bec le bruit singulier de kuam... kuam... kuam, c'est qu'alors l'âme des tolba, toujours vivante en elles, se met en prière.

— Jadis c'était Antigone, fille de Laomédon et sœur de Priam, que Junon changeait en cigogne pour la punir de l'orgueil que lui causait sa beauté.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
23 novembre 2012, 08:41
Voyez ce marocain musulman est un marchand de babouches installé au Mellah de Rabat.
Revenons un demi siècle avant et plus, c'était des marocains juifs qui étaient installés ici dans ce quartier à sa place.
Ils avaient surement toutes les boutiques dans le Mellah.
Marchands d'épices, vendeurs de tissus, tailleurs, couturiers, fabriquants de tapis, bijoutiers,



Marchand de babouches entrain de lire son journal.



Artisans couturier.

D'autres artisans marocains à la médina et au Mellah:





















UNE PENSÉE A TOUS NOS COMPATRIOTES QUI ONT VÉCUS ICI DANS NOTRE QUARTIER DU MELLAH DE RABAT.
AINSI QUE DANS TOUS LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
23 novembre 2012, 08:56
Bon je vais entrer dans la médina de Rabat par la porte Bab El Had et je vous raconterai ce que j'ai vu et visité.




Je vais ensuite entrer dans le méllah de Rabat et je vous raconterai ce que j'ai vu et visité.



ALORS REVENEZ, A BIENTÔT.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
27 novembre 2012, 03:55
LES CHATS DU MELLAH DE RABAT.



EN VOICI UN qui attend son verre de thé:.



MES AMIS LES CHATS ET CHATONS.



Il est dit que le prophète Mahomet fondateur de l'Islam préféra abandonner
un morceau de son vêtement plutôt que de réveiller sa chatte Muezza qui dormait dessus.
Elle le remercia par une révérence. Mahomet accorda alors à tous les chats le don de toujours retomber sur leurs pattes en cas de chute.
On prétend que Mahomet était tellement féru de sa chatte Muezza, qu'il la prenait dans ses bras quand il prêchait à la Mecque.
En hommage à l'amour que le prophète portait aux chats, ces animaux sont libres d'entrer à leur guise dans les mosquées et sont respectés par les musulmans.
D'ailleurs, la loi islamique interdit toujours de les tuer.


J'ai bien connu les chats des Oudayas :

Des chats très beaux, des chats trop gros,

Des chats qui faisaient le gros dos,

Autour des remparts de Rabat.


Une légende dit:
« A une époque lointaine, la kasbah des Oudayas était assiégée depuis des mois.
Toute la population avait le ventre vide et se contentait de l’eau de rares pluies.
Une famille possédait un chat.
Elle le cachait pour éviter qu’on ne le mange en tagine.
Malgré la faim, la famille épargna le chat. »
« A la fin du siège, pour les remercier, le chat leur indiqua l’endroit d’un trésor puis disparut. La famille devint riche et fit installer à l’entrée de sa maison un portrait en zelliges de l’animal.
La demeure fut nommée Dar Baraka, la maison de la chance. »





Des chats, plus de chats à Rabat? il n'y a que chats !!!

J'ai même vu à droite de la grande porte des Oudaïas, à l'entrée du jardin sublime,

un préposé, félin, dorloter plus de 50 félidés venus se rassasier pour qu'ils poursuivent

leurs ébats et débats à Rabat... Ne racontes plus jamais chat !

A l'intérieur, presqu'au bas de la colline du Chellah, un sanctuaire morose, entouré

de quelques mausolées de @#$%& vénérés, à l'ombre des roseaux, de vieux

figuiers... où de nombreux chats, des blancs, des gris, des marrons, des tachetés,

des rayés, ont trouvé refuge... – à Maroc Rabat.





roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
27 novembre 2012, 05:20
RIEN A CHANGE...NOUS ON A CONNU CE MELLAH DEPUIS NOTRE ENFANCE DES ANNEES 50/60.


VOILA LES BOUTIQUES DU MELLAH D'AUJOURD'HUI,,,RIEN a changé et dans un siècle ce sera pareil:












roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
02 décembre 2012, 07:20
Voici une facture d'époque qui vient de la bijouterie Isaac Azuelos rue Souika à Rabat.



Les 2 frères Azuelos, Salomon au milieu à gauche et Isaac au milieu à droite.



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
02 décembre 2012, 07:47
Devant la grande muraille du mellah de Rabat, se tenait l'ELDORADO.
Un café-restaurant que tenait les deux frères: Aaron et Meyer au bas du cercle de l'alliance.
Leur métier était la spécialité des grillades.

On appelait en arabe LE CHOUWAY.



Les deux frères avaient mis des tables couvertes de nappes genre toiles cirées.
Dans ce décor mal entretenu, pas trés chic mais il y régnait une certaine atmosphère.
Ces deux frères, je m'en souviens, j'avais à peu prés 12/13 ans en 1962, étaient trés différents et se ressemblaient physiquement.
Aaron avait un sale caractère et son frère Meyer trés souriant et aimable.
Ils se disputaient pour un rien en s'insultant et ça faisait partie de nos distractions.
Les grillades de keftas, de rates farcies, de brochettes, c'était la fierté des deux frères.Il se formait des tourbillons de fumées
épaisses le long de la rue Henri Popp.
On sentait les odeurs depuis le cinéma Vox là-haut.
C'était nos sorties le samedi soir et le dimanche soir au retour des plages en été.
C'était nos souvenirs de l'enfance de notre merveilleux quartier.

roland benzaken
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