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JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.

Envoyé par royrol 
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
02 décembre 2012, 08:19
Les remparts de Salé sont les frères des remparts de Rabat, même peau ocre...



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
03 décembre 2012, 08:04
VIDEO de RABAT MEDINA EN 1930. NOIR ET BLANC:





roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
04 décembre 2012, 06:43
C'ETAIT LE MELLAH.C'ETAIT A RABAT VERS LES ANNEES 30.



LE MELLAH à RABAT désignait le quartier des JUIFS.

Il était sous la protection du Sultan de l'époque.

Pour que cette surveillance ou plutot aussi cette protection puisse mieux s'exercer, le Mellah n'avait qu'une seule porte que l'on fermait pendant la nuit et qui était gardée par un représentant du Sultan.

La population a vite débordée de ce quartier aux ruelles étroites.

Les Juifs enfermés dans de quartier ont été exposés à la misère et à la tyrannie.

Cette époque pas trés éloignée à laquelle les Juifs à l'extérieur du Mellah étaient tenus d'aller pieds nus par les ruelles et interdits de monter sur une mule ou un cheval.

Les Juifs ont commencés de sortir de l'enceinte du Mellah en occupant de petites boutiques de vente de lanternes, de bidons à pétrole, de harnais.

Le long de la rue Souika, ils ont des magasins, pâtissiers, tailleurs, des métiers pour se suffire à eux-même.

Vers une petite place du Mellah se tenait une fontaine où les femmes remplissaient des cruches d'eau. Les hommes remplissaient d'eau des outres de cuir.

Les ânes attendaient qu'on les abreuvent.

Un peu partout des gargotiers étaient accroupis. Beaucoup vendaient des beignets et d'autres faisaient cuire de la viande.

Il y avait beaucoup de magasins et d'artisans qui travaillaient. Les coups de marteaux résonnaient avec le bruit des conversations.

Au milieu d'une place se tenaient de vieux mendiants. L'un reçu une pièce, se retourna aussitôt vers un marchand de beignet dont la bassine bouillante crépitait vigoureusement.

Beaucoup de nombreux clients autour du cuisinier et le vieux mendiant a du attendre son tour.

Mais à cette époque on avait l'impression d'être ailleurs véritablement.



""les élèves retournèrent à leurs classes,

les commerçants à leurs boutiques et

les femmes à leurs maisons.

Les mendiants reprirent leurs tournées et

les fous se remirent à arpenter le Mellah,

entre l'école rabbinique et le cimetière juif.

---

Allez donc comprendre pourquoi l'histoire d'Israël était allée s'encrasser dans la boue de ce dédale de rues et d'impasses qui partaient d'une synagogue pour déboucher dans le cimetière.

Pourquoi elle était allée charrier ses juifs de la Judée vers le Maroc pour finalement les faire échouer dans la prénombre de ce quartier du Mellah de Rabat, cloturé de murailles et, plus impénétrable qu'elles, cette foi ancestrale qui ruminait Dieu à longueur de jour.

Seul l'espoir inébranlable qui animait ces juifs, l'espoir d'un retour miraculeux vers la terre de leurs ancêtres, pouvait expliquer qu'une attente deux fois millénaire ne se soit pas diluée dans l'assimilation.

Ils attendaient depuis longtemps, depuis toujours, dans ce décor provisoire où l'histoire s'était trouvé un taudis.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
07 décembre 2012, 13:18
BAB EL HAD, vous passez cette porte, longez toute la médina et arrivez au bout des remparts vers le Mellah de Rabat.



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
11 décembre 2012, 10:22
Bonjour a tous nos amies et amis ,



Une de mes compatriotes de Rabat, Jacqueline Cohen Azuelos, a publié un magnifique livre qui nous raconte à travers plusieurs récits , anecdotes et parfums culinaires , la vie traditionnelle que nous avons connue au Maroc, dans nos villes, dans nos communautés ..

Voici notre rue Henri Popp qui mène au Mellah, notre quartier, notre coin de rue de notre enfance:



Voici un petit résumé de son livre:

" Fleur de Safran "


Jacqueline Cohen-Azuelos replonge dans ses souvenirs de petite fille et au travers d'une série de textes pleins de chaleur, de convivialité et d'humour, invite le lecteur à s'imprégner des ambiances du Maroc d'autrefois : les couleurs et les parfums de la rue, la vie familiale ponctuée par les fêtes, rites et coutumes de l'époque, les personnages hauts en couleurs, qui ont marqué sa mémoire d'enfant, en particulier des figures de femmes, dont elle croque quelques portraits sensibles et émouvants.

Dans la seconde partie de l'ouvrage, l'auteur propose une série de recettes traditionnelles issues de la cuisine juive-marocaine, la plupart faisant appel à cette épice de prédilection subtile et colorée qu'est le safran.

Toutes les préparations ont été puisées au coeur même du patrimoine familial et largement expérimentées de mère en fille depuis plusieurs décennies. Jacqueline Cohen-Azuelos les a remises au goût du jour, en y mêlant sa créativité personnelle. Avec elle, en un tour de main, votre table familiale devient une table de fête.

Anecdotes, conseils et astuces agrémentent les recettes.

-----

je m'appelle jacqueline azuelos je suis née à Rabat en 1946, et j'ai habité, enfant, Impasse Henri Popp juste à coté des familles: Benzaken , Baruk , Trojman , Assayag , Dahan , Sabah , Benaïm , Chichportiche ,Polatchèque , Méchali , Attias , Aflalo , Mamane , Azuèlos , Abehsséra , et les Autres .

Mon quartier se composait de la rue du Capitaine Petit Jean, avenue du Chellah, rue de Bordeaux, rue de Versailles, rue d’Avignon, rue de Grenoble, rue de Lyon, rue de Perpignan, rue de Rouen, rue de la Marne et rond point du Triangle de Vues.




Si vous cherchez sur Internet à mon nom, vous trouverez un livre que j'ai publié en 1999 (FLEUR DE SAFRAN )

IMAGES ET SAVEURS DU MAROC
CHEZ EDISUD
J'y raconte des anecdotes concernant mon enfance et mon adolescence au Maroc et ceci relié à des recettes de cuisine

bien de chez nous dont bien évidemment la dafina
Il se vendait à Monréal, en france en belgique et en suisse mais aujourd'hui il est épuisé .

Rencontre avec Jacqueline Cohen Azuèlos Paris aout 2009.



Jacqueline et moi.

Aperçu:







Photo de mon anniversaire lors de notre enfance impasse Henri Popp, il y a 50 ans avec Jacqueline Azuélos et nos copains de notre rue:



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
12 décembre 2012, 03:37
Les Marocains en Balade Dans Les Souks et Medinas Diaporama par Benzaken Roland.

Si tu n'as jamais vu un marocain de ta vie,,,,,,,,,,,,,,,alors regarde:

[tripwow.tripadvisor.fr]

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
12 décembre 2012, 09:49
Cette fois-ci laissons le Mellah de Rabat.
Je vais vous ouvrir la porte qui se nomme BÂB EL-HAD ou LA PORTE DU MARCHE DU DIMANCHE.
Cette porte percée dans la muraille andalouse était celle du marché hebdomadaire.



Encore aujourd'hui on y trouve une activité commerçante très caractéristique de la vie en médina, un marché, des échopes et des vendeurs ambulants.

Vers 1814 le Sultan Moulay Slimane fit rajouter deux tours défensives pentagonales de part et d'autre de la porte.



Je vais vous raconter une histoire invraisemblable qui s'est passé il n'y a pas trés longtemps lors de mon voyage à Rabat.

Si je vous dis d'ouvrir cette porte pour découvrir ce qu'il se passe vraiment.

Ouvrez cette porte et voyez.

D'abord devant cette porte au joli jet d'eau illuminé réservé au rendez-vous de la jeunesse R'batie.



Avant de passer cette porte, je suis aller diner vers 20 heures à la pizzéria La Mamma à coté de la Dolce Vita, derrière l'hôtel Balima.

23 heures je rejoins ma chambre Hôtel du Centre entrée de la médina coté avenue Hassan II,

cette fois-ci j'ai été attiré par cette fontaine aux mille feux.



Donc je passe cette énorme, cette gigantesque porte de plusieurs siècle.



Voila ce qu'on découvre derrière cette porte.



Voyez de jour, il y a des ouvriers du bâtiment qui offrent leur service.

A droite des échopes, café et restaurants.

Donc vers 23 heures je longe cette rue et un garçon de bistrot me propose:

missiou, thy à la menthe ou thy à la menthe de la Malika Zoubida?

Tient bizarre...vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre.

Un endroit louche?

Je lui demande la différence!

Entrez il me dit et j'adore découvrir des endroits peu communs, je vois une bonne femme derrière son comptoir secouer un sheker à cocktail.

Justement j'avais envie d'un thé à la menthe avant d'aller me coucher.

Voila missiou thy à la menthe ou thy à la menthe de la Malika Zoubida?

Bon allons-y j'essaye le à la menthe de lalla Malika Zoubida.

Me voici en train de déguster mon thé à la menthe, mais trés brûlant que j'en bois au goutte à goutte tellement c'est chaud.

Pour un verre il faut en boire une goutte à la minute.

Si il y en a 60 gouttes, il me faut 60 minutes pour finir le verre.

Je viens d'absorber 10 gouttes, cela fait 10 minutes, je sens mon esprit tourner dans ma tête. Il m'a fallut une heure pour avaler cette potion.

Je dirais et j'en suis certain que ce n'est pas thé à la menthe de la Malika Zoubida mais,

du thé à la menthe de la marie jeanne, je ne le dirais pas en espagnol vous avez compris.

Pas la peine que John Lenon et les Rolling Stones aillent en Inde connaitre le nirvana, ici on est servi.

Au bout d'une heure ma tête tourne et si vous voulez connaitre la sensation de la maladie d'Alzheimer, faut être là.

La foule commence à affluer, il est minuit, je reprends mes esprits, tout va bien.

Dehors de nombreux clients de narguilé attablés.

Il faut que je regagne ma chambre d'hôtel heureusement pas trés loin.

Voila ici il se passe des choses et dans les autres ruelles et impasses aussi que je vous ferai découvrir plus tard.



Allez-y poussez cette porte ainsi que toutes les portes autour de la médina et du mellah de Rabat.

........................................................................... mystérieuse médina qui nous surprend.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
17 décembre 2012, 08:50


Belle image de la médina de Rabat.
La Médina, il était très difficile de ne pas s'y perdre tant les ruelles sont étroites
et labyrinthiques. La concentration d'habitants au mètre carré était considérable.
Dès nos premiers pas dans la médina, tous nos sens se mettaient en éveil.
L'odeur des pains chauds, des épices, des pâtisseries, le son des sabots de mulets
chargés de peaux sur les pavés, toutes ces couleurs qui jaillissaient des nombreuses
échoppes où les vendeurs ne manquaient pas de vous vanter les mérites de leurs marchandises.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
21 décembre 2012, 06:05
L'autre jour je suis passé dans une rue de Provence et pris cette photo.



Voyez le pot n'a pas résisté.

Toute la façade d'une maison était recouverte de fleurs de toutes les couleurs... comme un feu d'artifice végétal.

C'est cette image qui, depuis mon enfance à Rabat, reste en ma mémoire lorsque je vois des massifs de bougainvilliers.



Un mélange de couleurs : rouge, rose, orange, pour ce massif de Bougainvilliers.



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
15 janvier 2013, 03:38
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH DE KHEMIS AU MAROC.



RECIT DE LA VIE DES JUIFS AU MELLAH DE KHEMIS D'AUTREFOIS.

Le Mellah, vous vous imaginez la honte de les ramener à ce temps-là.
Oui les Juifs marocains ont eu un moment de honte de leur passé que représentait le Mellah, devenu dans le langage synonyme de misère, de saleté et d’arriération.
Maintenant que toute la population juive l'a quitté définitivement dans les années 60, il se pare de couleurs de nostalgie et d'affection.
Le temps du Mellah ne sonne plus comme une insulte, mais au contraire comme une invitation à un monde disparu et déjà regretté.

LE RECIT CONCERNANT LA VIE QUE LES HABITANTS JUIFS MAROCAINS ONT CONNU A KHEMIS DES ANNEES 50-60 ET AVANT.

Khemis, est un ancien village juif installé au bord de l'oued Tata.
Ce n'est plus pratiquement que ruines.
Ici vivaient des habitants Juifs avant son émigration dans les années 1950 vers Israël.
EXODE DES JUIFS DES MELLAHS DU MAROC.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
15 janvier 2013, 03:45
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH DE AÏT BEN HADDOU AU MAROC.



RECIT DE LA VIE DES JUIFS DE AÏT BEN HADDOU D'AUTREFOIS.

Le Mellah, vous vous imaginez la honte de les ramener à ce temps-là.
Oui les Juifs marocains ont eu un moment de honte de leur passé que représentait le Mellah, devenu dans le langage synonyme de misère, de saleté et d'arrièration.
Maintenant que toute la population juive l'a quitté définitivement dans les années 60, il se pare de couleurs de nostalgie et d'affection.
Le temps du Mellah ne sonne plus comme une insulte, mais au contraire comme une invitation à un monde disparu et déja regretté.


ARTICLE CONCERNANT LA VIE QUE LES HABITANTS JUIFS MAROCAINS ONT CONNU A AÏT BEN HADDOU DES ANNEES 50-60 ET AVANT.


Le village d’Aït Ben Haddou se situe au Nord-Ouest de Ouarzazate à une trentaine de kilomètres.
Un indice important concernant l’ancienneté du village est révélé par l’importance et l’extension du cimetière juif au Nord-Est de l’ancien village.
Les habitants parlent d’une légendaire princesse juive qui y serait installée avant l’arrivée des musulmans. Chose sûre, c’est que les juifs habitaient Aït Ben Haddou jusqu’à la fin des années cinquante avant l'exode.
A La kasbah des Aït Ben Haddou on retrouve une population amazighophone composée de Blancs et de Noirs, de Juifs et de Musulmans.Selon la tradition orale, la construction d’origine d’Aït Ben Haddou serait l’Ighrem n’iqqdarn (grenier des potiers). Elle aurait été construite au sommet de la colline par une reine berbère qui aurait gouverné les lieux jusqu’à l’avènement de l’Islam.Le village, où ne subsistent que quelques foyers, est un dédale de ruelles et de passages couverts.



Aït Ben Haddou est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987 ce qui a permis de nombreux financements pour sa restauration et l’entretien du site.



La reine berbère et le chef almoravide :


En des temps fort reculés, des populations païennes, juives et chrétiennes établies sur les contreforts de l’Atlas et dans les vallées présahariennes pratiquaient l’élevage, l’agriculture, le commerce, la métallurgie et, bien entendu, se faisaient aussi la guerre. Un personnage de légende surgit un jour de ce tumulte :

Une reine berbère de confession juive

dont le royaume s’étendait jusqu’au Souss.

À l’arrivée des Musulmans, elle combattit farouchement les envahisseurs, puis, après avoir brûlé les récoltes, s’enfuit vers le Nord.


Sans doute s’agit-il de Dihya la Kahéna, reine berbère des Aurès, qui lutta longtemps contre les Arabes, avant de trouver la mort.

L’islam finit par se propager dans tout le pays, mais si le christianisme disparut, le judaïsme arriva à se maintenir.



Les espaces publics du ksar se composent d'une mosquée, d'une place publique, des aires de battage des céréales à l'extérieur des remparts, d'une fortification et d'un grenier au sommet du village, d'un caravansérail, de deux cimetières (musulman et juif) et du sanctuaire du saint Sidi Ali ou Amer.

Le Ksar d'Aït- Ben-Haddou est une parfaite synthèse de l'architecture en terre des régions présahariennes du Maroc.

Dans les environs du @#$%&, on trouve deux cimetières:

au Nord, à deux cent mètres, les restes de l’ancien cimetière juif assez vaste (31°03,25’N - 07°07,80’W); et au Sud-Ouest, le cimetière musulman.

Autrefois, ce dernier était divisé en parcelles dont le nombre était équivalent aux ikhsans des Aït ben Haddou. Ainsi chaque famille ne pouvait enterrer ses morts que dans la partie qui lui appartenait.

Le cimetière juif, deux cents mètres au Nord du @#$%& de Sidi Ali ou Amer, s’étend sur environ cent cinquante mètres sur la terrasse d’un petit oued.

Les très nombreuses tombes, dont les dernières sont déjà d’une période ancienne, sont délimitées par des pierres dressées. Nombreux tessons de poteries anciennes ou vernissées.



EXODE DES JUIFS DES MELLAHS DU MAROC.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
20 janvier 2013, 07:52
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH DE AMZROU AU MAROC.



C'ETAIT LE MELLAH ET LA SYNAGOGUE DE AMZROU D'AUTREFOIS.

Le Mellah, vous vous imaginez la honte de les ramener à ce temps-là.
Oui les Juifs marocains ont eu un moment de honte de leur passé que représentait le Mellah, devenu dans le langage synonyme de misère, de saleté et d'arrièration.
Maintenant que toute la population juive l'a quitté définitivement dans les années 60, il se pare de couleurs de nostalgie et d'affection.
Le temps du Mellah ne sonne plus comme une insulte, mais au contraire comme une invitation à un monde disparu et déja regretté.
Autrefois une importante communauté juive habitait le quartier du mellah.

C'est un ksar imprégné d'un héritage juif prés de Zagora.
Il ne restait plus que 10 familles quand ces dernières quittèrent Amzrou pour Israël en 1956. La petite synagogue d’Amzrou qui se visite, est une salle restaurée éclairée d’un puits de lumière durant la journée.
Au fond de celle-ci était placée la Thora au sein d’une niche, et des petits trous furent percés dans les murs afin d’y déposer les kippas.
Si la porte de la synagogue d’’Amzrou est fermée, demander la clé au voisin en face.
VISITE:







Les ruines dans l'ancien mellah juif de Amzrou.















Traces des habitants juifs dans la synagogue d'Amzrou.







Entente parfaite entre Juifs et Musulmans.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
11 février 2013, 06:06
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH DE MAZAGAN AU MAROC.

RECIT CONCERNANT LA VIE QUE LES HABITANTS JUIFS MAROCAINS ONT CONNU AU MELLAH DE MAZAGAN (EL JADIDA) DES ANNEES 50-60 ET AVANT.









Moulay Abd ar-Rahman
proclamé sultan en 1822, décida de restaurer la cité fortifiée et de l'appeler El Jadida, "la Nouvelle". Des commerçants européens, surtout des Anglais originaires de Gibraltar, vinrent s'y installer. La ville accueillit de nombreux habitants venus de l'intérieur du pays.
Elle déborda rapidement des limites de la cité portugaise, désormais souvent désignée sous le nom de Mellah car les juifs y étaient les plus nombreux.
Au début du XXe siècle, El Jadida, que les Européens continuaient à appeler Mazagan, devint un des ports les plus importants du Maroc.



Interieur de la Synagogue Bensimon à Mazagan.

Au cours de son histoire, la ville d'El Jadida a porté plusieurs noms. Elle fut appelée El Jadida (la nouvelle),"Mazagan" respectivement par les marocains, les romains et les portugais.
Phase judéo-islamique : elle commence de 1820 jusqu'au début du 20e siècle où la cité fut transformée en mellah, une grande communauté juive marocaine y fut alors installée.



EXODE DES JUIFS DES MELLAHS DU MAROC.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
13 février 2013, 00:11
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH DE TIN MEL AU MAROC.



Oui les Juifs marocains ont eu un moment de honte de leur passé que représentait le Mellah, devenu dans le langage synonyme de misère, de saleté et d’arriération.
Maintenant que toute la population juive l'a quitté définitivement dans les années 60, il se pare de couleurs de nostalgie et d'affection.



Depuis le déracinement, souvent forcé, auxquels ont été contraintes ces petites communautés juives parties en Israël, ne reste d'elles que la nostalgie chez ceux qui reviennent visiter les lieux de vie de leurs ancêtres.
Femmes juives de Tin mel.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
13 février 2013, 00:22
LE HAMMAM DE MON ENFANCE AU MELLAH DE RABAT:

Le hammam, bain maure était l’endroit où ma mère, ma petite sœur et moi
allions pour nous laver et nous délasser quelques fois dans la période des années 1950.
A l’époque les salles de bains étaient rares.
Nous habitions l'impasse Henri Popp qui donne sur la rue du même nom.
Nous traversions toute cette rue, ensuite celle du mellah par la petite porte.
Toutes les femmes se réunissaient avec leurs enfants pour se laver, se frotter le dos.
On préparait le baluchon contenant vêtements propres, serviettes de toilettes
la tasse en aluminium pour puiser l’eau, le gant pour ôter les peaux mortes et le peigne fin
pour les cheveux.
Et tous on rentrait en piaillant dans le bain où l’on ne se voyait presque pas tant
les vapeurs dégageaient.

Quels souvenirs de moments heureux de délassement, de bonheur,
de joies partagées, de rires, surtout on se marrait en voyant toutes ces fesses et seins dénudés.
Ce rite était réservé aux juifs marocains le vendredi avant shabbat.

Michèle,Charles et moi sur la terrasse de notre immeuble.1956.
De notre terrasse ,nous avions une vue exceptionnelle sur la Tour Hassan.



roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
16 février 2013, 09:12
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH D' ILLIGH AU MAROC.

Famille juive devant la porte de sa maison du mellah d'Illigh, Anti-Atlas, 1953.



Le royaume d’Iligh

Situé à une dizaine de kilomètres de piste de Tachtakt, le douar d’Iligh possède un patrimoine culturel et architectural très intéressant.

L’imposant palais du sultan (en partie visitable) témoigne de la grandeur passée de cette ville, qui au XVIe siècle fut la capitale d’un véritable royaume s’étendant de Marrakech au Soudan.

Détruite par Moulay Rachid en 1670, Iligh retrouva sa position politique à la fin du XVIIIe siècle sous Sidi Hashim. Ce puissant chef politique sut donner un rôle prépondérant à Iligh dans le commerce transsaharien, notamment en assurant la protection des commerçants juifs, victimes de pillages à répétition.

On peut encore voir aujourd’hui à Iligh, les vestiges du quartier juif, ou mellah, ainsi que les ruines du grand souk international d’où les marchandises partaient, acheminées à dos de chameau vers Essaouira.

Par l’intermédiaire de ces commerçants juifs, Iligh entretenait des liens commerciaux et politiques non seulement avec le port d’Essaouira mais également avec l’Europe.



Avec le déclin du commerce transsaharien et la ruine d’Essaouira comme port international à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Iligh cessa d’être un grand centre de commerce.

Cela porta atteinte à la communauté juive locale dont les relations avec le monde extérieur s’amenuisèrent. Cette situation s’aggrava davantage pendant le protectorat et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La communauté juive quitta la ville à la fin des années 1950.



Il existait de nombreux groupes juifs au Maroc. Si, dans les villes, ces communautés habitaient dans des quartiers "réservés" appelés mellahs, il existait également de nombreuses communautés qui vivaient au sein de tribus amazighes.

Ces communautés parlaient amazigh et empruntaient aux groupes voisins (Berbères musulmans) des formes d'organisation sociale ainsi que certains rites.



La plupart des Juifs commencèrent à quitter le Mellah après l’indépendance du Maroc en 1956. Certains étaient déjà partis après la création de l’Etat d’Israël en 1948.

Les départs s’accélérèrent à une cadence rapide et chaque jour on assistait à des convois de cars bondés d’émigrés à Bab Doukkala. C’étaient des moments pénibles pour les familles qui se séparaient de leurs enfants: des cris, des pleurs, des larmes, parfois des malaises...

Parmi les spectateurs, les amis juifs et musulmans, qui pleuraient et maudissaient ce destin cruel et injuste qui éloignait ainsi ces cousins Juifs avec lesquels ils avaient appris à rire et à pleurer.

Plus tard, le Mellah se vida de sa population comme un corps de son sang. La plupart de ses habitants choisirent Israël comme destination finale, les autres de souche aisée, semblèrent préférer plutôt Casablanca, la France ou le Canada. Le Mellah devint après leur départ, un triste lieu de désolation.



Il y a des preuves tangibles remontant au 17° siècle d’une Communauté Juive pré - romaine établie à IIigh vers 1620 venant d'Ifrane (l'Anti - Atlas sur demande du Roi d'Iligh.…)

La population Juive y est apparue comme « un élément indispensable à l'activité commerciale à longue distance menée par la « Maison d'lligh. L'exode général des Israélites en 1958 et leur absence totale du « Tazerwalt rendent difficile une information directe sur l'histoire de ce commerce.

La « découverte du cimetière Juif d'Iligh ouvre quelques voies intéressantes à la « connaissance de ce peuplement. Les pierres tombales Juives donnent une série « d'informations importantes : nom de famille, sexe, date précise de décès ; 332 « tombes ont pu être dénombrées. La première est datée de 1751 et la dernière de
« 1955. Le cimetière d'lligh conserve donc la mémoire des inhumateurs des deux « derniers siècles : 1800 : Peste et 1869 : Choléra.


Enfin, 1945 : Typhus etc. Les « prénoms lus sur les tombes ressemblent à ceux des autres régions du Maroc « (noms bibliques et arabes). Les Juifs d'Iligh ont été affectés par les mouvements et « les migrations qui ont touché le Maroc. La langue parlée est l'arabe dans une « région pleinement berbèrophone.



EXODE DES JUIFS DES MELLAHS DU MAROC.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
18 février 2013, 08:39
LES MELLAHS DU MAROC EN VOIE DE DISPARITION.

Voici le mellah d'Essaouira:



Le quartier juif au Maroc, le mellah est en voie de disparition.
A l'exception de Tanger et de Larache, toutes les villes importantes du Maroc ont leur mellah, c'est-à-dire le quartier qui fut durant des siècles réservé aux juifs.
Ces ghettos sont aujourd'hui en voie de disparition. Ils constituent néanmoins des témoignages architecturaux significatifs d'une époque révolue.

D'où vient le nom mellah, dans la mesure où melh signifie "sel" en arabe ?
Il existe plusieurs explications. La première veut qu'en 1438 les juifs de Fès, accusés d'avoir profané une mosquée, furent contraints de s'installer dans un nouveau quartier proche d'une mine de sel.
Cette dernière se trouvait à proximité du palais du sultan, qui leur assurait la sécurité permanente des gardes du palais.
La seconde explication rapporte que les juifs étaient soumis à l'obligation de saler les têtes humaines ramenées par les guerriers musulmans, afin que ces trophées puissent être conservés.

Le vieil Agadir d'avant le tremblement de terre avait aussi son mellah principalement peuplé de Megourashims en provenance d'Espagne et du Portugal.
La ville de Taroudant, elle, conserve son cimetière juif .

Les habitations étaient exigues, les conditions de vie rudes et au fur et à mesure que la population juive augmentait, le mellah devenait surpeuplé. Quelques commerçants parvenaient à s'enrichir, mais la majorité de la population demeurait pauvre. C'était particulièrement le cas dans le mellah de Marrakech .

Aujourd'hui, les touristes visitent le mellah d'Essaouira , seule ville marocaine ayant conservé une communauté juive importante.

Ils y apprennent que le mellah de l'ancienne Mogador fut pillé à la fin du 19e siècle.

Actuellement au Maroc, les juifs ne totalisent plus qu'une population de 3000 âmes, alors qu'ils étaient 400000 au milieu du 20e siècle.

On estime que les Israéliens d'origine marocaine représentent un demi-million de personnes, auxquelles il faut ajouter environ 300000 sabras, Israéliens nés de parents marocains.



Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
19 février 2013, 08:57
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH ET LES JUIFS DE OUJDA AU MAROC.

Oujda est la plus grande ville dans l'est du Maroc d'aujourd'hui et était autrefois la maison d'une importante communauté juive.

La Grande Synagogue, la fierté de la communauté, a été construit en 1930 et a servi de principale synagogue à Oujda pour les 80 dernières années.
En 1936, la population juive s'élevait à 2.048 . En début des années 1940, l'administration de Vichy a rendu la vie difficile pour les Juifs à Oujda - Juifs ont été démis de travail du gouvernement et de l'école française.
Dans les années 1940, Oujda a été le théâtre d'importantes violence anti-juive et le point de départ définitif d'Israël.
Le 7 Juin 1948, un pogrom à Oujda (et Djerada) a abouti à la assassiner de 43 Juifs. En 1951, la population juive est restée à environ 2.000 personnes.

Plan de la ville de Oujda et son Mellah:



L'entrée du cimetière Juif de Oujda:



Le cimetière Juif de Oujda:



La synagogue de Oujda:



Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

PHOTOS ANCIENNES:





roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
27 février 2013, 08:38
JE VOUS RACONTE MAINTENANT LE MELLAH ET LES JUIFS DE BENI SBIH A ZAGORA AU MAROC.

Un passage dans le mellah Beni Sbih, aux environs de Zagora.



L’oued Drâa à l’extrémité sud de la ville forme une frontière naturelle avec le village d’Amzrou, où la communauté juive présente jusque dans les années 1950, a instauré la création de bijoux en argent, artisanat toujours réalisé dans de petits ateliers qui perpétuent cette tradition.



Un ksar au seuil de Zagora:
Amzrou, village d’environ 5 000 habitants qui jouxte Zagora en direction de M’hamid, abrite un ksar très intéressant et bien conservé.

Autrefois une importante communauté juive habitait le quartier du mellah. Il ne restait plus que 12 familles quand ces dernières quittèrent Amzrou pour Israël en 1956. La petite synagogue d’Amzrou qui se visite, est une salle restaurée éclairée d’un puits de lumière durant la journée. Au fond de celle-ci était placée la Thora au sein d’une niche, et des petits trous furent percés dans les murs afin d’y déposer les kippas. Si la porte de la synagogue d’’Amzrou est fermée, demander la clé au voisin en face.

L’artisanat d’argent, une des spécialités à l’époque, est toujours présent au sein du ksar. L’argent fondu est versé dans un moule en terre gravé puis il est plongé dans l’eau. Les bijoux sont ensuite travaillés à la main afin d’y ajouter une touche finale. Vous pourrez visiter un des ateliers de fabrication, en suivant le panneau, à l’entrée principale du ksar : Fabrication des bijoux, jewelery manufacture.







Artisanat région de Zagora.



EXODE DES JUIFS DES MELLAHS DU MAROC.

Il n'y a à ce jour plus aucun habitant juif dans les mellahs du Maroc.

LES JUIFS N'IRONT PLUS JAMAIS HABITER LES MELLAHS DU MAROC.

roland benzaken
Re: JE VOUS RACONTE TOUTE LA VIE AU MELLAH DE RABAT DES ANNEES 60.
07 mars 2013, 07:09
LE FIGUIER ET SES FIGUES DE BARBARIE.

Regardez ce figuier avec ses figues de barbarie qui poussent à l'entrée de la synagogue Rabi Chalom Zaoui , la dernière au mellah de Rabat.





Si j'étais sur place j'en aurai cueilli et vous les offrirai.



roland benzaken
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