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RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos

Envoyé par cohenelie 
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
10 septembre 2019, 09:32
Bonjour

Je prends une toute petite pause sur l’histoire de nos jeunes années dans la capitale marocaine pour écrire une petite note bien personnelle.

La famille Rato était nos voisins au 38 rue du capitaine Petitjean et depuis ma naissance je n’ai cessé d’être leur ami jusqu’au jour de notre départ définitif du Maroc en Aout 1964

Albert avait mon âge et Marcel avait celui de mon cher et regretté frère Raphy

Cette semaine Marcel fête ses 80 ans. Je suis allé sur son site Trombi, celui des Anciens du Collège des Orangers de Rabat et je lui ai souhaité tous mes vœux de bonheur

Pour ceux et celles qui ont côtoyé Marcel à Rabat, et il avait beaucoup d’amis, Marcel était un artiste, acteur et travaillait pour Radio Maroc à Rabat où il était animateur d’une très belle émission sur le Jazz tous les Samedis après-midi.

Marcel a été une bonne influence sur nous, jeunes mômes de son immeuble, toujours courtois, toujours aimable et toujours nous aidant à grandir, et bien grandir tout en ayant une enfance des plus joyeuse, bruyante et sportive.

A Marcel et à sa famille tous mes vœux de bonheur, santé et joie familiale en ce jour très important que Marcel et ses proches célèbrent cette semaine

Il me fait plaisir de pouvoir aujourd’hui souhaiter mes vœux les plus sincères à ce jeune homme qui a été l’ami intime de mon frère Raphy durant leur jeunesse à Rabat

Marcel, toujours maillot jaune, imbattable coureur cycliste de nos jeunes années

Marcel, toujours jeune dans nos cœurs de gamins

Bonne Fête !

Elie Cohen

Pièces jointes:
80 ans.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
11 septembre 2019, 11:55
De retour à Rabat

...En Janvier 1931..je n'étais pas né, mon père n'était pas encore marié avec ma mère, mais étant donné qu'il est né en Janvier 1908 à Rabat il avait donc 23 ans et certainement a vu ce phénomène volant..
La ville, la capitale avait été envahie par une immense nappe de sauterelles...

Pièces jointes:
RABAT invasion de sauterelles en Janvier 1931 ab.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
11 septembre 2019, 12:00
Retournons à une image plus agréable à nos yeux

Rabat et ses fameux jardins...

Dar es Salam...

Beauté..printemps éternel...

Rabat...la belle

Rabat...cette ville féminine...

Pièces jointes:
Rabat jardin de Dar Es Salam.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
19 septembre 2019, 12:06
Bonjour

De retour, après une petite escapade, vers Rabat de nos nostalgies.

Personnellement mes endroits favoris étaient toute l’avenue Mohammed V, anciens Cours Lyautey, et ses bâtiments. En premier La Grande Poste à 10mn de marche de chez moi, là où j’achetais tous mes nouveaux timbres de philatélie, j’étais avide collectionneur. Ensuite je descendais vers les Galeries Lafayette en passant par mes magasins favoris, le centre de philatélie pour mes besoins de collectionneur, puis au Nain Bleu , surtout pendant la période de Noel et ensuite je remontais vers le Balima jusqu’à la Gare de Rabat-Ville où je regardais les trains arriver et repartir vers leurs destinations lointaines.
J’adore les trains!

Et donc fin des années cinquante , ces années où les villes du Maroc appartenaient aux piétons, les voitures étaient bien peu nombreuses...

Regardons de près la Place de la Gare à Rabat vers cette période

Pièces jointes:
RABAT - Avenue Mohammed V et la Place de la Gare en 1962.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
19 septembre 2019, 12:14
Essayons de remonter encore bien avant 1950 et…

Les trains à vapeur, avec grande fumée de charbon et sifflets aigus ..

Rabat – Fès, locomotive puissante avec charbon et eau pour créer assez d’énergie pour tirer tous ces wagons sur des centaines de kilomètres

Pièces jointes:
Train à charbon ligne Rabat-Fès.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
19 septembre 2019, 12:31
Remontons encore plus loin vers ces années de la construction du Maroc Moderne, le début du Protectorat Français au Maroc

Il fallait bâtir des routes, des égouts, des systèmes électriques, des barrages, des alimentations modernes d’eau potable, bref construire des villes

Et Salé à cette époque était peut être aussi importante que sa jumelle Rabat et les Français l’avaient donc dotée d’une gare ferroviaire

D’ailleurs vers 1950 Jacques mon frère, chef de patrouille, prenait tous ses éclaireurs le Dimanche matin vers cette gare qui était alors abandonnée car le nouveau réseau avec trains électriques avait requis des gares plus modernes et plus complexes

Pièces jointes:
Ancienne gare de Salé.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
20 septembre 2019, 12:19

Bonjour

..Et de nouveau notre gare à ses débuts afin de nous souvenir que Rabat que nous avions connue n'avait pas beaucoup d'habitants, de voitures, d'immeubles ....par rapport ...à 2019 , ce nouveau siècle où l'espace libre dans les capitales importantes devient de plus en plus rare..

Et pourtant cette gare ne peur être agrandie car elle est souterraine !


Photo, place de la Gare de Rabat vers les années 1920's..
Pièces jointes:
gare à ses débuts.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
22 septembre 2019, 08:20
Bonjour

Photo assez spéciale de notre Mellah de Rabat.
Le Mellah a été pris en photo à partir de la rive de Bou Regreg, côté Salé ou rive droite ..du fleuve

Pièces jointes:
Le Mellah de Rabat Vu de Salé 1.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 11:51
Bonjour

Mes voisins à Rabat, la famille Amiel, un rêve de voisins, des voisins que l’on considère membres de la famille , avaient un grand-père paternel qui avait émigré au Brésil juste après la naissance de son fils aîné, c’est-à-dire peu de temps après son mariage avec Mama Réna, comme nous l’appelions tous mômes que nous étions. Ce Juif R’bati, comme tant d’autres avait dû pour des raisons économiques s’expatrier afin de pouvoir gagner sa vie et ainsi aider sa femme et son fils au Maroc, à Rabat..Mon père m’avait raconté son histoire et je pense, si mes souvenirs sont bons, qu’il n’était rentré chez lui, chez sa famille que lorsque Mr Amiel père avait environ 20 ans..

Alain Amiel, mon voisin, ami d’enfance, psychologue, écrivain, demeurant dans le Midi de la France a entrepris de retracer le long voyage de son grand-père et s’est rendu en Amérique du Sud afin de comprendre et de voir de ses propres yeux ce que ces jeunes hommes juifs des villes du Maroc ont connu et vécu au début du XXème siècle…

Photo d'Alain Amiel aujourd'hui, un ancien de Rabat

Alian Amiel, psychologue, écrivain, expert en art, la vie de Vincent Van Gogh et de beaucoup d'autres sujets


Je vais afficher ici certains passages de cette histoire que l’on a écrite dans un magazine de Rabat récemment..


[telquel.ma]
Pièces jointes:
Alain Amiel, aujourd'hui.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 12:05
L'incroyable histoire des juifs marocains en Amazonie

Histoire Le 29 août 2019

Au XIXe et début XXe siècle, des juifs marocains sont partis en Amazonie pour faire le commerce du caoutchouc. Ils ont laissé derrière eux des descendants qui gardent toujours leurs noms et leur religion.

Par Soufiane Chahid


Un itinéraire similaire est emprunté par David S. Amiel dont le petit-fils, Alain, est parvenu à reconstituer le voyage en se basant sur des documents d’archives. Il raconte ainsi dans un livre en préparation que “la situation très difficile et les possibilités de gagner de l’argent à Pará” avaient décidé David. S. Amiel à quitter sa femme et son garçon de deux ans pour entreprendre cette aventure. À l’issue d’une traversée de l’Atlantique longue de vingt jours, son embarcation “pénètre dans un estuaire si large qu’on ne distinguait pas les côtes. Seules les eaux un peu boueuses indiquaient qu’on n’était plus dans l’océan”, écrit-il.

Pièces jointes:
Région du Brésil.png
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 12:16
En haut l'image , la carte ,
La ville de Belém est la porte d’entrée de l’Amazonie brésilienne



Suite du récit , de la vie extraordinaire du Grand-Père d'Alain Amiel en Amérique du Sud

Un Juif R'bati, bien de chez nous, David S Amiel au Brésil, au Pérou dans ces années de grâce de la fin du XIX ème siècle, début du XXème siècle..

Yahsra... qu'est-ce qu'il fallait pas faire pour gagner sa vie..une épopée comme dans les grands films d'Hollywood..

La fièvre du caoutchouc

Sans le sou, ces aventuriers s’appuient sur la communauté juive pour faire du commerce. Sur place, les aventuriers marocains trouvent des comptoirs commerciaux où se vendent tissus, graines et produits manufacturés. Ils doivent également s’adapter à la topographie locale en empruntant “un petit canot pour aller les troquer le long de l’Amazonie contre des produits locaux : peaux, épices, et bien sûr, autant que possible, contre du latex”, écrit Alain Amiel.


Photo du grand-père d'Alain Amiel, notre voisin de la Rue du Capitaine Petitjean à Rabat

David S Amiel, jeune expatrié juif de Rabat en quête de fortune au Pérou

Pièces jointes:
David S Amiel ed3.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 12:21
Nos Juifs du Maroc...de Rabat ...en quête de fortune au début du XXème siècle, en ....Amazonie...

Suite du récit...


A Pará, les oncles d’Abraham Pinto, Abraham et Elias, détenaient une entreprise nommée “Les frères Serfaty” (Serfati Irmaõ). “Nous restâmes à Pará plus d’un mois, le temps nécessaire à l’achat de marchandises d’une valeur d’environ deux cents livres, somme dont leurs anciens correspondants leur firent crédit. Ils choisirent comme lieu de résidence un petit village, très loin de Pará […] qui s’appelait Teffe”, raconte-t-il.

“Nous naviguâmes à peu près vingt-cinq jours depuis Pará jusqu’à Teffe, faisant escale dans plusieurs villages qui se trouvaient sur notre route, Santarem, Ovidus, Coary… pour y décharger une partie de nos marchandises”, relate Abraham Pinto dans ses mémoires.
Partis de Bélem, David. S. Amiel navigue trois jours jusqu’à aborder “un petit village avec des maisons sur pilotis, situé dans une petite anse du fleuve”. Accueilli par le chef du village, il échange ses marchandises contre “des peaux, des épices et de la vanille”. Pour le latex, il prend des contacts et décide de revenir dans quelques mois car “ la saison de récolte est de mai à décembre”.



Photo:

La famille Pinto a lancé son entreprise à Teffe sur les rives du fleuve Amazone
Pièces jointes:
détail de la région en Amérique du Sud.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 12:27
Suite de l'extraordinaire vie de David S Amiel de Rabat , au fond de l'Amazonie en ces années lointaines du début du XXème siècle

Très chère patrie

“Le commerce là-bas consistait à vendre nos marchandises en échange de gomme élastique, noix de coco, salsepareille, poisson salé, vanille, et huiles extraites des arbres de ces régions, remèdes très efficaces contre certaines maladies. Nous réunissions tous ces produits et les remettions à nos correspondants à Pará, qui les vendaient pour notre compte. La vie se déroulait ainsi là-bas tranquillement et pacifiquement, sans aucun incident. De plus, la main-d’œuvre ne nous coûtait presque rien”, décrit Abraham Pinto.
Le business en Amazonie permet aux aventuriers marocains de se constituer un petit capital. David. S. Amiel s’installe à Iquitos et fonde le “Gran Baratillo”, un magasin d’import-export. Il envoie aussi de l’argent à sa famille restée au Maroc. Quant aux frères Moyses et Abraham Pinto, ils s’installent dans un petit village nommé Caisara, à une cinquantaine de kilomètres de Teffe. Sur place, ils créent leur propre entreprise.

Cependant, l’exploitation du caoutchouc devient de moins en moins rentable, d’une part à cause de l’épuisement des ressources et d’autre part à cause des nouvelles exploitations d’hévéa créées en Malaisie par les Anglais. Les Pinto rentrent à Tanger entre 1892 et 1893, tandis qu’après deux décennies passées à plus de quatre mille kilomètres de sa famille, David S. Amiel revient à Rabat en 1929.

Héritage séfarade en Amazonie

Cent ans plus tard, Alain Amiel décide de reconstituer la vie de son grand-père sur la base de l’unique photo que sa famille a gardée de cette époque. « À cette photo étaient liés les mots Baratillo, Manaus, Amazonie, Brésil, des noms qui me faisaient rêver”, écrit-il. Quant aux saphirs, émeraudes et pièces d’or rapportées d’Amazonie, “ils ont été dilapidés”, nous confie le petit-fils.

Pièces jointes:
Commerce de David S Amiel.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 12:40
Photo du haut:

David S. Amiel devant le Gran Baratillo


Suite et fin du récit de la vie de David S Amiel, grand-papa d'Alain Amiel, notre voisin bien de Rabat..

Alain découvre après cent ans, que son grand-père avait fondé une autre famille à des milliers, plus d'une dizaine de milliers de kilomètres de Rabat, de chez nous...de notre ville natale de Rabat....en Amérique du Sud...en Amazonie...





Alain Amiel fait le voyage jusqu’au Pérou. Sur place, il contacte l’historien Ariel Segal auteur d’un livre sur les juifs d’Amazonie qui lui apprend qu’une famille Amiel vit à Lima. Une famille qui pourrait partager une ascendance commune avec la sienne. “Leur grand-père s’appelait aussi David S. Amiel (qu’ils savent originaire du Maroc). Il a eu une femme et quatre enfants, dont Ruben est le petit-fils. Son grand-père serait revenu au Maroc, aurait donné quelques nouvelles, puis plus rien”, raconte-t-il. En recoupant les informations et en faisant un test ADN, Alain Amiel se rend compte que durant son séjour en Amazonie, son grand-père a pris comme épouse une femme de dix-neuf ans, Cléofé Reategui, avec laquelle il a eu trois enfants : Moises, né à Yurimaguas (Pérou), ainsi que Ruben et Lilia, nés à Rioja (Pérou).

Dans la région, plusieurs familles gardent des noms juifs marocains : Gabbai, Levy, Marquez, Attias, Benayon, Benchimon, Serfaty, Cohen… Actuellement, “Belém compte environ 1000 familles juives et Manaus environ 140 familles de ce type, dont la plupart sont des descendants de juifs marocains”, nous apprend Jeff Malka. Belém et Manaus sont deux villes brésiliennes en pleine forêt amazonienne. L’aéroport de Yurimaguas au nord du Pérou porte même un nom juif marocain : Aéroport Moisés Benzaquen.

Pièces jointes:
Pérou.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 12:50
Et ...Alain Amiel...conclut...


“Même si toutes ces familles ne sont pas pratiquantes et qu’une partie s’est convertie au catholicisme, elles ont gardé des liens avec le judaïsme”, nous raconte Alain Amiel.

Par exemple, des familles gardent des Menorahs chez elles ou cuisinent des plats juifs marocains.

“Dans la synagogue d’Iquitos, on fait la prière selon le rite juif marocain et on chante les mêmes chants qu’au Maroc”, nous dit-il.


Photo:
Cléofé Reategui, épouse de David S. Amiel en Amérique du Sud

Texte et récit provenant de :
L'incroyable histoire des juifs marocains en Amazonie
Histoire Le 29 août 2019
par Soufiane Chahid
[telquel.ma]
Pièces jointes:
Cléofé Reategui, épouse de David S. Amiel edited.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 13:05
Bon mes amis , membres de la famille de Rabat

Ce soir nous célébrons notre nouvel an juif 5780

Alors , comme c’est notre coutume, meilleurs vœux de

Shana Tova, Année de Bonheur, de Bonne Santé, de Joie et paix




Pièces jointes:
Bonne Année 5780.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
29 septembre 2019, 13:08
...Et aussi..


À tous les R’batis de confession juive et aussi à nos compatriotes, récemment découverts, loin, très loin…en Amérique du Sud…en Amazonie..

Notre famille juive est vaste, s’étalant sur plusieurs continents et parlant de si nombreuses langues

Féliz Anos Para Todos , Bonne Année 5780 à vous tous aussi loin que vous êtes..

Elie Cohen

Pièces jointes:
shana-tova-umetuka para la familia.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
02 octobre 2019, 10:32
Bonjour

Et voici ma place favorie de Rabat

La Place de La Gare


..Et pourtant...le bâtiment de notre gare est construit mais pour le reste...il faudra attendre notre naissance..

Par contre mon père a suivi toute la construction du '' Nouveau Rabat '' quelques petites années après l'arrivée des autorités françaises sous l'égide du grand Maréchal Louis Hubert Gonzalve Lyautey

Pièces jointes:
rabat 32 edit.jpg
Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
08 octobre 2019, 09:40
Bonjour

Nos films de famille de Rabat ont été affichés sur YouTube dernièrement par un de mes neveux américains et je vais les partager avec toute notre grande famille d'amis , cousins de notre quartier juif de Rabat et d'ailleurs..quartiers de l'Agdal, Centre Ville,Tour Hassan, etc.


En tête du vidéo , mon jeune frère Michel et ma soeur Viviane vers 1958-59...

Hag Saméah et Chana Tova ou Métouka



Re: RABAT : souvenirs, retrouvailles et album photos
28 octobre 2019, 08:46
Jacques Cohen z''l 29 Mai 1936 à Rabat – 24 Octobre 2019 à Montréal

C’est avec beaucoup de tristesse que nous annonçons le décès de notre regretté et très cher frère Jacques Cohen Z’’L le Jeudi 24 Octobre 2019 à l’Hôpital Juif de Montréal

Jacques Cohen était le fleuron de la jeunesse juive de Rabat.
Leader dès son jeune âge des Éclaireurs Israélites de Rabat, chef de troupe RAMBAM 1957-58
Président du D.E.J.J (Département Éducatif de la Jeunesse Juive) de Rabat 1958-59

Héros d’Israël :

Chef organisateur, section Sud, de l’Alya Clandestine des Juifs du Sud du Maroc.
Responsable de l’émigration clandestine de 100.000 à 150.000 Juifs de tous les villages du Sud marocain,sous la direction du Ministère de la Défense d’Israël et du Mossad de 1958 à 1962, année du naufrage de l’Égoz près d’Al Hoceima qui était la responsabilité de la section Nord du Maroc pour l’Alya clandestine vers Israel
Son réseau clandestin était composé d’éléments juifs de Rabat, choisis par Jacques au peigne fin, ainsi que des chauffeurs de taxis juifs de Casablanca, pour la navette à minuit des émigrants clandestins juifs berbères des villages choisis et leur arrivée au cœur de la nuit dans les plages secrètes des environs de Mazagan. Les meilleurs nageurs juifs étaient recrutés par Jacques afin de sonder la profondeur des eaux des différentes petites plages pour l’ancrage du bateau choisi pour cette Alya clandestine de la semaine avec capitaine et équipage non juifs recrutés par les services du Mossad. Le voyage débutait en plein milieu de la nuit après que tous ces villageois juifs étaient montés à bord du bateau et transportés vers celui-ci par des rameurs juifs choisis par Jacques et son équipe. L’arrivée à Marseille était coordonnée par un agent de l’ambassade de France recruté à ces fins par les services secrets israéliens, et en communication ultra secrète avec Jacques au moyen de lettres cachées à un endroit très bien choisi pour ces missions. Jacques portait toujours cagoule comme l’exigeait les services israéliens pour sa sûreté physique et celle de ses aides R’batis, Casablancais et la sécurité des émigrants juifs clandestins.
Plus de 100.000 Juifs, voire près de 150.000 juifs ont émigré durant ces années en Israël via le camp d’Arénas de Marseille. Et aujourd’hui leurs descendants Israéliens se chiffrent à plus d’un million d’âmes. Ces descendants et leurs parents ont contribué grandement à la construction du nouveau pays des Juifs, Israël et ont servi leur patrie dans les rangs de Tsahal…

Jacques m’a demandé à son lit d’hôpital d’écrire ses mémoires, ce que je fais maintenant.

Jacques Cohen a fait son Alya en 1964 et a été un vétéran de la Guerre des Six Jours

En 1972 il est allé vivre au Canada, à Montréal où une grande partie de sa belle famille vivait depuis les années soixante

Comme c’était son désir ardent Jacques fût inhumé hier au cimetière Har Haménouhot de Jérusalem,près de sa fille Sima et dans le même cimetière où se trouvent les sépultures de nos chers parents et frères défunts.

HaMakom yenachem otanou b'toch shar avay'lay Tzion vee'Yerushalayim

AM ISRAEL HAY


Photo:
Jacques durant les années 1955 à Rabat.

Pièces jointes:
Jacques à Rabat ed.jpg
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