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Au Maroc, la brosse à dents est encore un luxe

Au Maroc, la brosse à dents est encore un luxe

 

 

 

Seuls 18% des Marocains posséderaient une brosse à dents d’après Mohamed Jerrar, président du Conseil national de l’ordre des médecins dentistes du Maroc.

«Le Marocain utilise en moyenne un tube de dentifrice par an et une brosse à dents tous les 4 à 5 ans», a indiqué le Dr Jerrar au quotidien casablancais Assahra Al Maghribia.

Il s’est référé aux chiffres d’une enquête réalisée par une société privée, sur le nombre de brosses à dents achetées et de dentifrice utilisés au Maroc.

Par habitude ou en raison de moyens limités, les Marocains vont rarement chez le dentiste pour des soins préventifs. 1 chirurgien pour 7 000 habitants, alors que la norme OMS (Organisation mondiale de la santé) est de 1 pour 1 000.

Soigner ses dents coûte cher au Maroc, et seule une minorité profite des bienfaits de la médecine dentaire, c’est-à-dire les patients qui ont une couverture sociale. Et même avec une couverture, tous ne se permettent pas des soins poussés et de qualité, car les assurances sont trop réticentes quand il s’agit de remboursement. Il faut compter 200 DH (20 euros) pour une simple extraction, entre 12 000 (120 euros) et 15 000 DH (150 euros) pour un implant.

«Au Maroc, pays où plus de 30% des habitants n’ont jamais consulté un dentiste, la carie dentaire touche 72% des enfants de moins de 12 ans, 82,5% des adolescents et 97,7% des adultes de 35-44 ans, selon le ministère de la Santé» rapporte Bladi.net.

Autre constat souligné par l’hebdomadaire La Vie Economique: les deux seules facultés de médecine dentaire dont dispose le Maroc, celles de Casablanca et de Rabat, créées au début des années 1980, ne délivrent à l’heure actuelle pas plus de 200 diplômes par an, sachant que les maladies buccodentaires affectent l’ensemble de la population.

«Pour se débarrasser d’une rage de dent, le patient infortuné recourt au traditionnel extracteur du coin, souvent un coiffeur traditionnel. Et heureusement que ces praticiens d’infortune existent, pratiquant une médecine illégale et moins chère, ils sont une sorte d’alternative pour le patient démuni» témoigne La Vie Economique qui dénombre pas moins de 7 000 arracheurs de dents dans le royaume contre 4500 chirurgiens-dentistes diplômés pour une population qui flirte avec les 40 millions d’habitants.

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