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Des pèlerins juifs du monde entier réunis à Essaouira

Des pèlerins juifs du monde entier réunis à Essaouira

Par Stéphanie JACOB |

Ils célèbrent jusqu’à dimanche la hiloula de rabbi Haim Pinto. Le «saint des miracles» fait partie des plus importants du Maroc

Comme chaque année en septembre, de très nombreux pèlerins, venus d’un peu partout dans le monde, se donnent rendez-vous à Essaouira pour célébrer la hiloula (jour anniversaire du décès) du rabbi Haim Pinto.

Pour ces Marocains de confession juive, ce retour à leur pays d’origine, le Maroc, le temps du moussem, leur permet de témoigner leur attachement au Royaume, à son peuple et à S.M. le Roi Mohammed VI.

Pour les plus anciens, il s’agit aussi de passer le flambeau aux plus jeunes et de leur montrer le lieu de leurs racines. Plus d’un millier de personnes fait le voyage chaque année. Un pèlerinage important, démarré ce jeudi 30 août, en l’honneur de l’un des plus grands saints juifs du Maroc, et qui prend fin dimanche prochain.

En effet, Haim Pinto est le saint des miracles. Tant d’histoires se racontent encore comme celle de ce juif aveugle qui a retrouvé la vue après avoir prié sur sa tombe. Car à sa mort, le 28 septembre 1845, le rabbin promettait alors à celui qui mentionnait son nom le jour de sa hiloula, l’accomplissement de ses prières. Véritable personnalité emblématique du judaïsme marocain, son rayonnement est à la fois national et international, marquant fortement l’histoire d’Essaouira-Mogador.

Depuis plusieurs années, Essaouira refait une beauté à son patrimoine judéo-marocain. Le Royaume faisant preuve d’une forte volonté d’affirmer les liens qui unissent juifs et musulmans. Le cimetière israélite face à l’océan, où repose le rabbi, compte plus de 2.000 tombes, protégées du temps et du climat par la chaux. Les plus anciennes datant de 1775. Dans le quartier du Mellah, qui lui aussi connaît de grands travaux de réhabilitation, la maison d’Haim Pinto, construite en 1837, est aujourd’hui une synagogue ouverte à tous.

Né à Agadir en juillet 1749 au sein d’une grande famille de rabbins séfarades, il y vivait et y enseignait la Torah. Très jeune, il endosse le costume de chef du tribunal rabbinique de Mogador. Un rôle qui participe nettement à sa renommée. Un peu plus loin dans les ruelles de la cité des alizés, la synagogue Slat Lkahal a été elle aussi réhabilitée, tout comme la synagogue Simon Attia, qui abrite aujourd’hui «la maison de la mémoire». Autant de messages forts que la ville et le pays tout entier envoient au reste du monde.

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