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Iran : Les récentes inondations sont le fait de la manipulation de puissances étrangères pour prendre le contrôle du climat

 

Iran : Les récentes inondations sont le fait de la manipulation de puissances étrangères pour prendre le contrôle du climat

 

 

 

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Réagissant aux récentes inondations intervenues dans le nord et l’ouest de l’Iran, qui ont déjà fait des dizaines de victimes, l’agence de presse iranienne Tasnim, affiliée au Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI), a publié un article spécial intitulé « Les récentes fortes pluies en Iran sont-elles intentionnelles ? ». Selon Tasnim, les pluies diluviennes et les inondations sont dues à une manipulation du climat par les ennemis de l’Iran – allusion aux Etats-Unis et à Israël – qui cause un changement drastique du climat et des inondations sans précédent dans l’histoire du pays.

Il ne s’agit pas de la première accusation iranienne de manipulation climatique. En janvier 2010, le quotidien Kayhan, porte-parole du régime, avait avancé que les « Etats-Unis du sionisme » avaient causé le tremblement de terre dévastateur en Haïti et la vague de froid intense en Europe, et qu’ils utilisaient des armes sophistiquées, sous couvert du Programme de recherche américain basé en Alaska HAARP (High Frequency Active Auroral Research Program) dans le but d’écarter certains régimes.[1]

Selon l’article de Tasnim, présenté en plusieurs épisodes, la société « juive » américaine Warner Bros. produirait des films futuristes, comme Geostorm, film de 2017 basé sur des informations qu’elle détiendrait au sujet de « plans secrets américains », à savoir un projet américain pour contrôler le climat mondial. Elle ajoute le haut-responsable du CGRI, le brig. gén. Gholamreza Jalali, directeur de l’Organisation la défense passive iranienne, avait eu raison d’affirmer, à l’été 2018, qu’Israël avait dérobé des nuages, de la pluie et de la neige à l’Iran. Tasnim observe encore que le moment des inondations actuelles, qui ont commencé à la veille des célébrations du Nowruz (le Nouvel An perse) et des vacances annuelles prises par des officiels du régime n’était pas une coïncidence – et démontrait une intervention d’une main étrangère. Extraits :

Certaines raisons expliquent les pluies diluviennes et les inondations qui frappent l’Iran ces derniers jours : elles sont le fruit d’une manipulation étrangère du climat.

Episode A – Les films de Warner Bros. reflètent les plans organisés par l’Amérique pour manipuler le climat

Au cours des derniers jours, nous avons examiné de près le film américain de 2017 Geostorm, produit par Warner Bros. Cette compagnie a été créée il y a 101 ans, en 1918, par quatre frères juifs polonais – Harry, Sam, Albert, et Jack – qui ont immigré aux Etats-Unis. La plupart des films de la compagnie sont dans le style « enquête sur l’avenir » ou « prédiction de l’avenir ». De fait, le réseau de chercheurs et de producteurs de la société connaissent bon nombre de plans secrets américains. Ils procèdent conformément à ces plans et créent des films avec des objectifs spécifiques. Le film présente un plan international lancé par les Etats-Unis sous la pression de la communauté internationale. Ce plan inclut la construction d’une station spatiale qui aura un impact sur le système climatique de la terre entière…

Au-delà de son style et de son contenu, le film transmet un message particulier : « L’Amérique a fomenté des plans de manipulation du climat, qui seront extrêmement destructeurs au vu de leur impact très étendu. » Il suffit d’utiliser différents types d’accélérateurs ou de stimulateurs pour influer sur certains des facteurs climatiques et les rendre extrêmes, et obtenir des résultats destructeurs, tels que gels, températures très élevées, pluies torrentielles, [grêles avec] d’énormes grêlons, inondations incontrôlables et phénomènes déséquilibrés, tels ceux dus à un dérèglement climatique.

Episode B –  Le directeur de l’organisation de la Défense passive Jalali : Israël a volé des nuages et de la neige à l’Iran

Gholamreza Jalali, directeur de l’Organisation de la Défense passive iranienne, est sans nul doute l’un [des membres] les haut-placés et les plus vifs d’esprit des échelons supérieurs du régime, dans le domaine de la défense stratégique. Nous nous rappelons de dizaines de cas dans lesquels il a protégé les gens de divers désastres, alors que toutes les autres organisations similaires n’étaient [même] pas au courant, ou incapables de le faire. A titre d’exemple de ses efforts fructueux, nous pouvons mentionner son [rôle] pionnier [dans la mise en garde sur] des sujets tels que l’ingénierie génétique des produits agricoles, [les dangers inhérents à] l’utilisation des téléphones portables par de hauts-responsables du régime, et [la nécessité de] renforcer les immeubles urbains contre les tremblements de terre. Au vu de tout cela, examinons ses déclarations sur le climat et les réactions subséquentes, telles que présentées aux actualités :

Le 2 juillet 2018, Jalali a déclaré lors du troisième rassemblement national pour la défense passive dans l’agriculture, qui s’est tenu à l’Institut de production et d’amélioration des graines et des plants : « Les changements climatiques en Iran sont suspects, et l’on craint [qu’ils soient dus à une] intervention étrangère. Des études menées dans des centres scientifiques en Iran le confirment… Des équipes israéliennes, en collaboration avec l’un des pays voisins, neutralisent les nuages se dirigeant vers l’Iran. De même, nous sommes confrontés au vol de nos nuages et de notre neige »…

Le même jour, Ahad Vazifeh, directeur-général de la division de la division prévision et alerte de l’Organisation météorologique iranienne, a répondu : « Selon la [science] météorologique, un pays n’a aucun moyen de voler des nuages ou de la neige », ajoutant qu’il ignorait les fondements de la déclaration de Jalali. Il a poursuivi : « Peut-être a-t-il trouvé quelque document en la matière et je n’ai pas été informé. Mais selon la [science] météorologique, il est impossible qu’un pays puisse voler des nuages ou de la neige »…
Les déclarations de Jalali en 2018 (Source : Tasnim, Iran, 30 mars 2019)

Notons que ce point de vue a plu aux médias étrangers, qui lui ont accordé une généreuse couverture. Le lendemain, 3 juillet 2018, [directeur de l’Organisation environnementale iranienne] Isa Kalantari, qui fait partie des opposants à l’[idée] de « guerre climatique », a répondu aux propos de Jalali, disant avec sarcasme : « Une [personne] ne peut s’exprimer sur tous les sujets… La diminution des précipitations n’est pas une question politique ou économique ;  c’est une question purement technique et scientifique. »

Le 4 juillet 2018, Davood Parhizkar, [alors] directeur général de l’organisation météorologique, a souligné : « Les déclarations de [Jalali] n’ont aucun fondement scientifique, car la manipulation du climat ne peut être le fait de l’homme. En conséquence, ceux qui prétendent qu’il y a eu vol de nuages doivent prouver leurs déclarations devant une conférence d’experts. » [Mais] l’Equipe d’enquêtes spéciales du département économique de l’agence de presse Tasnim a prouvé, dans le cadre d’un vaste projet [lancé] par Tasnim intitulé « La guerre alimentaire mondiale », la réalité de la « guerre climatique », citant le scientifique et météorologue américain [Jim Lee].[2] Cet expert américain en matière de manipulation du climat a expliqué : « Nous [Américains] avons empêché des précipitations à plusieurs occasions, comme lors de la guerre du Vietnam, ou dans les champs de canne à sucre cubains, en Chine et en URSS. Au vu de cela, si vous pensez qu’il n’y a aucun moyen de manipuler le climat, vous êtes simplement naïfs. »

Après la publication de l’enquête de Tasnim, deux événements importants se sont produits. L’un était l’arrêt des discussions politiques et médiatiques des opposants à la théorie des « guerres climatiques contre l’Iran ». L’autre était que le [directeur de l’Organisation environnementale] Isa Kalantari a admis dans une interview qu’il n’avait aucune connaissance de ce domaine professionnel et qu’il ne faisait que reprendre les déclarations d’experts…

Cet épisode [de notre article] soulève trois questions :

  1. Pourquoi les experts de l’organisation météorologique [d’Iran] ont-ils un manque de connaissances sur une question aussi importante que la « guerre climatique » ?
  2. Pourquoi l’organisation météorologique [d’Iran] a-t-elle mené une campagne médiatique dans les jours qui ont suivi les déclarations de Jalali, au lieu de vérifier [s’il existait] des preuves à ce sujet ? Notons que le tollé médiatique autour des déclarations de Jalali a été largement couvert par les médias étrangers, et qu’ils en étaient ravis.
  3. L’inondation de Shiraz s’est produite aux environs de midi le 25 mars 2019 et a tué 19 Iraniens. En supposant que l’organisation météorologique est l’organisme spécialisé dans le domaine du climat, pourquoi Shiraz n’a pas été désignée dans les avertissements émis avant le début des récentes pluies torrentielles… ?

Episode C – Les inondations se sont produites en raison de la manipulation du climat par les ennemis de l’Iran

Un point important concernant les récentes pluies torrentielles a été ignoré. Examinons les choses depuis le tout début : quiconque a eu l’occasion de visiter Shiraz sait que durant le Nowruz [les célébrations du Nouvel An iranien], il y a une longue file [de véhicules] à l’entrée de la ville, et les gens sont parfois bloqués pendant deux heures tout au plus. Ils sont bloqués sans pouvoir sortir. Dans ces circonstances particulières, si des quantités considérables de pluie tombent pendant vingt minutes, causant une inondation, que peuvent faire ces gens ?
Carte des régions à risque d’inondation en Iran publiée par l’IRNA et reproduite dans l’article de Tasnim.

Les inondations de la province du Golestan étaient la conséquence d’un système de tempête qui s’est créé dans la région du  Golestan aux environs du dimanche 17 mars 2019. Mais le pic des précipitations, notamment dans la ville d’Aqqala, s’est produit les 19-20 mars 2019 [à la veille des vacances du Nouvel An]. L’agence de presse IRNA au Golestan a écrit que « des précipitations intenses dans le Golestan oriental ont fait déborder le barrage du Golestan, situé à 15 km de la ville de  Gonbad-e Kavus, et sortir de leur lit… les fleuves de la région. Alors que la dernière tempête hivernale commençait, plus de 300 mm de pluie sont tombés dans la province du Golestan et la neige dans les régions montagneuses de la province a atteint une hauteur de 1,5 mètre. Le débordement des barrages de Golestan 2 et de Bustan, situés dans les régions les plus hautes, a causé une inondation de toutes les villes et villages du secteur. » De même, selon une information publiée sur le site Internet Tabnak, « plus de 315 mm de précipitations [ont été mesurés] dans certaines stations [météorologiques durant la tempête], alors que la moyenne des précipitations annuelles dans le district est de 450 mm. En d’autres termes, 60 % de la quantité annuelle est tombée en seulement 24 heures. »

Le 25 mars 2019, les inondations qui se sont poursuivies dans différentes régions du pays ont coûté la vie à 19 personnes dans la ville de Shiraz. Ces inondations, les pires depuis un siècle, se sont produites précisément alors que deux conditions prévalaient :

  1. Tous les bureaux du gouvernement étaient fermés [pour les vacances du Nouvel An]. Le président était en vacances dans l’île de Qeshm et le gouverneur du Golestan à l’étranger. Ceux restés à leur poste dans le département des prévisions météorologiques de l’organisation météorologique ont commis des erreurs [dans leurs prévisions].
  2. Les citoyens étaient totalement dans défense face à ces changements climatiques, comme ceux qui ont été bloqués dans la circulation à la porte du Coran de Shiraz.

Ces deux points signifient que, dans ces circonstances, lorsque l’Etat était au plus bas en termes de défense, une « manipulation du climat » pourrait semer une destruction généralisée. Notons que les deux conditions susmentionnées sont uniques à cette période de l’année.

En utilisant un calcul simple fondé sur les principes des probabilités, calculons la probabilité pour que de telles précipitations se produisent précisément à cette période. En supposant que le poids des autres variables, comme la répartition des précipitations et les données relatives aux précipitations passées, approche de zéro, la probabilité pour que ce déséquilibre climatique sans précédent se produise précisément pendant ces sept jours, alors que le pays se trouve sans défense, est la suivante :

La signification de ces chiffres est que la probabilité d’une [telle] précipitation sans précédent durant ces sept journées consécutives de la semaine du 19-25 mars est inférieure à un sur 160 milliards. Les experts appellent cela zéro.

En conclusion :

  1. Même en admettant qu’il existe une chance pour que ces pluies aient été naturelles – un simple calcul, une chance de 1 sur 160 milliards, c.-à-d. zéro – il est plus plausible et raisonnable [de supposer] qu’il s’agissait d’une manipulation climatique [perpétrée] par les ennemis et que les autorités compétentes doivent, à tout le moins, ajouter une enquête à ce sujet à leur ordre du jour.
  2. Que nous acceptions ou non le fait que ces pluies aient été des actions des ennemis, le point important est que l’arène de la bataille s’est depuis longtemps déplacée de la guerre lourde – les armes et les missiles sur le champ de bataille – vers l’arène économique. A l’avenir, la forme de la guerre changera [encore] et elle se produira dans des secteurs comme la guerre climatique et la guerre génétique, et la guerre douce et semi-douce sera menée aux moyens de l’intelligence artificielle, dans les [domaines] politique, sécuritaire, social et culturel.

Par conséquent, il semble que tous les organes importants [chargés] de la question de la sécurité de l’Etat – le CGRI, l’armée, l’organisation de la Défense passive, le ministère des Renseignements, le Conseil supérieur de la sécurité nationale et les autres organisations de défense nationale – doivent prendre plus au sérieux ces types de guerre et parvenir au sommet de la [connaissance] scientifique dans ces domaines. En vérité, des signes montrent que ces organes adoptent d’ores et déjà cette approche, mais ils sont encore au début de la route, et ils n’en font pas suffisamment.

 

 

 

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