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Israël accuse Macron d'être en « croisade contre l'Etat juif »

Israël accuse Macron d'être en « croisade contre l'Etat juif »

 

 

Israël accuse Emmanuel Macron d'être en « croisade contre l'Etat juif », après l'appel qu'il a lancé à la communauté internationale à durcir sa position à l'égard d'Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s'améliorait pas.

Lors d'une conférence de presse à Singapour, dernière étape de sa tournée en Asie , le président français Emmanuel Macron a déclaré que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était « pas simplement un devoir moral, mais aussi une exigence politique ».

Dans la foulée, le ministère israélien des Affaires étrangères a accusé le président français d'être en « croisade contre l'Etat juif ».

Le président français a aussi affirmé que les Européens devaient « durcir la position collective » contre Israël. Cela, « s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours » dans la bande de Gaza.

Le respect des droits de l'Homme

Selon le chef de l'Etat français, en effet, si Israël ne facilite pas l'accès de l'aide humanitaire à la bande de Gaza pour éviter une famine, l'Union européenne devra « appliquer » ses « règles », « c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions », a-t-il estimé. L'UE a déjà menacé la semaine dernière de réexaminer l'accord d'association entre les Vingt-Sept et Israël , ce qui inquiète Israël.

« Il n'y a pas de blocus humanitaire. C'est un mensonge flagrant », a rétorqué le ministère dans un communiqué, défendant ses efforts pour permettre l'acheminement de l'aide dans le territoire palestinien.

« Mais au lieu de faire pression sur les terroristes djihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant un Etat palestinien. Il ne fait aucun doute que sa fête nationale sera le 7 octobre », a-t-il ajouté en référence au 7 octobre 2023, jour de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Emmanuel Macron, qui garde « encore l'espoir que le gouvernement d'Israël infléchira » sa position, a énuméré les conditions pour franchir le pas vers une reconnaissance de l'Etat palestinien : la « libération des otages » détenus par le Hamas, la « démilitarisation » du mouvement islamiste palestinien, sa « non-participation » à la gouvernance de cet Etat, une « réforme de l'Autorité palestinienne », la reconnaissance, par le futur Etat, d'Israël et de « son droit à vivre en sécurité », et la « création d'une architecture de sécurité dans toute la région ».

Le président français défendra cette position à la conférence internationale sur la solution dite à deux Etats, israélien et palestinien, que la France va coprésider avec l'Arabie saoudite du 17 au 20 juin à l'ONU, à New York. « C'est ce que nous essaierons de consacrer par un moment important le 18 juin ensemble, et j'y serai », a-t-il dit au sujet de la conférence à l'ONU, sans dire clairement s'il reconnaîtrait un Etat palestinien à cette occasion.

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