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Kipat barzel

Kipat barzel (info # 011103/12) [Analyse]

Par Ilan Tsadik © Metula News Agency

 

Ce dimanche matin, les miliciens islamistes palestiniens de Gaza ont à nouveau tiré sept roquettes sur la ville d’Ashdod [210 000 habitants] ; toutes ces Katiouchas ont été interceptées et détruites par la Kipat barzel, le "Dôme de fer". Cela ne constitue pas uniquement une bonne nouvelle pour les habitants du sud de l’Etat hébreu ; dans une considération plus large, l’efficacité de ce premier système au monde capable de détruire en vol les roquettes ainsi que les obus d’artillerie vient de modifier la donne des conflits asymétriques et, probablement aussi, des guerres tout court.

Depuis vendredi, le Dôme a ainsi, selon le décompte de la Ména, abattu pas moins de 37 projectiles. En fait, il est parvenu à neutraliser toutes les bombes volantes qu’il était censé anéantir sauf deux. Et les deux Katiouchas en question n’ont causé aucun dégât et n’ont pas fait de victimes.

Les autres projectiles sont tombés dans des zones inhabitées. La Kipa est capable de reconnaître les projectiles ennemis ne se dirigeant pas vers les régions peuplées, et elle ne lance pas ses missiles Tamir à leur poursuite, dans un souci d’économie, chaque intercepteur coûtant plus de 20 000 euros.

Durant le round actuel de confrontation avec les milices terroristes djihadistes, Israël ne dispose encore, dans le Sud, que de trois batteries de cette arme-bouclier. Certaines parties du territoire ne sont ainsi pas encore protégées. Cela explique la raison pour laquelle trois ouvriers thaïlandais ont été frappés par un obus de mortier dans leur résidence du périmètre du Conseil régional d’Eshkol. L’un d’eux se trouve dans un état sérieux et a été enlevé par hélicoptère vers l’hôpital Soroka de Beersheva.

Sept Israéliens ont par ailleurs été modérément touchés : ils se sont blessés en tentant de rejoindre les abris, dans un premier cas, et, dans un second, ils ont été pris dans un carambolage routier, provoqué par la surprise suscitée par un tir de fusées.

Après avoir précisé tout ceci, nous avons observé, sur place un changement fondamental : grâce au Dôme de fer, la vie se poursuit quasi normalement dans les cités d’Ashdod, Ashkelon et Beersheva. Pour la première fois dans l’histoire, la population civile se trouve presque hermétiquement protégée des fusées Grad qui sont dirigées vers ses maisons.

Cela participe d’un résultat remarquable pour la high-tech israélienne, mais surtout, cela génère l’admiration de tous, à commencer par les habitants de ces villes, qui regardent les interceptions, comme d’autres des feux d’artifice, et jusqu’aux émissaires d’armées étrangères, qui essaient de saisir la portée stratégique et tactique de l’innovation ainsi que d’enregistrer la précision des tirs.

La première conclusion saute aux yeux : même si, par mesure de sécurité, les élèves et étudiants de la zone de combat ont été priés de rester chez eux, en ce dimanche matin, Jérusalem n’a plus de raison de se hâter de conclure un cessez-le-feu avec les islamistes.

Dans les conditions de protection prévalant grâce à la Kipa, Tsahal prend tout son temps afin d’agir efficacement contre les lanceurs de roquettes de Gaza, leurs chefs, et les usines et entrepôts d’armes et de munitions.

Les batteries actuellement déployées ont été améliorées depuis leur première sortie, il y a quelques mois, et l’on annonce encore des perfectionnements pour les modèles à venir. L’un des ingénieurs, que j’ai trouvé à pied d’œuvre à proximité de la batterie d’Ashdod, en train de recueillir des données électroniques, m’a confié que, "si on y met les moyens, le système peut être fiable à 99,9%". D’après lui, il l’est déjà à 95%, mais il manque encore des batteries, et les programmes de guidage de tir sont encore un peu perfectibles. Il affirme cependant, qu’ "à l’heure actuelle, il faudrait un terrible coup du sort pour que quelqu’un soit sérieusement blessé dans les régions protégées", et ajoute, "en descendre sept dans une salve quasi-simultanée de sept, c’est tout de même pas mal…".

En face, les milices sont visiblement décontenancées face à la nouvelle donne ; elles multiplient les appels à l’aide, auprès de l’Egypte et de pays européens pour obtenir une trêve. Le Caire tente de ramener le calme en proposant les bons offices de son service de renseignement, comme lors des épisodes violents précédents.

Mahmoud Abbas, dans un geste jugé cynique par le Hamas et ses alliés djihadistes, s’est contenté de proposer de livrer des médicaments à Gaza. Selon lui, il en manque, mais tout le monde sait que même cela est inexact. 

La précision du bouclier israélien ne constitue pas la seule avancée majeure de l’actuel épisode de violence. En regardant les photos des résultats des frappes ciblées de l’Armée de l’air à Gaza, on s’aperçoit que les ingénieurs hébreux sont parvenus, d’une part, à limiter au maximum la surface d’impact de leurs missiles, et, de l’autre, à augmenter leur capacité destructrice et leur précision millimétrique.

Témoin l’image de cette moto, qui servait de moyen de transport à deux terroristes lanceurs de roquettes. On constate l’état de désintégration de l’engin, et aussi, l’aire hyper-limitée dans laquelle elle s’est produite, environ deux mètres carrés ; à quelques centimètres de l’objectif totalement neutralisé, la chaussée n’est ni retournée ni noircie.

Cet exploit technologique est destiné à limiter encore davantage les dégâts collatéraux, en particulier, les blessures occasionnées involontairement aux civils. Et cela fonctionne : depuis vendredi matin, sur vingt-et-un morts et trente-cinq blessés, on ne déplore le décès que d’un seul innocent. Tous les autres sont des miliciens islamistes [1].

Voilà qui aurait dû satisfaire nos confrères de l’AFP et des media tricolores, toujours particulièrement vifs à dénoncer le nombre des civils palestiniens touchés lors des éliminations ciblées.

Erreur. L’agence de presse semi-officielle française, dans ses dépêches de fin de semaine, parle, à propos des miliciens islamistes des Comités de Résistance Populaires et de ceux du Djihad Islamique tués lors des combats avec Tsahal, de "combattants".

Le Monde, jamais en reste, en a fait un sous-titre majuscule : "ELIMINATION CIBLEE D’UN COMBATTANT PALESTINIEN".

On est ainsi en train de franchir un nouveau palier dans l’alignement sur la propagande des organisations génocidaires islamistes palestiniennes. Une nouvelle étape sémantique dans l’incitation du public français à la haine d’Israël.

Les organisations et milices djihadistes sont, quant à elles, devenues des "mouvements radicaux", et les chefs terroristes qui les dirigent, des "cadres".

Dans les faits, cependant, il n’existe pas d’activité plus fondamentalement terroriste que celle consistant à lancer des roquettes sur des villes, dans le but unique de tuer le plus de civils possible. Cela colle parfaitement à la définition des terroristes que nous avions proposée, et qui est désormais presque universellement acceptée : Des individus armés s’en prenant systématiquement à des civils.

Mais les journalistes français, de même que le Quai d’Orsay, ont décidé de placer dos-à-dos les terroristes des Comités de Résistance Populaires, ceux du Djihad Islamique, et ceux du Hamas, avec les soldats, les citoyens et les représentants de l’Etat hébreu. Les Français ont choisi de ne plus voir la différence entre ceux – les "combattants" - qui tirent des roquettes sur des cités de 200 000 âmes, dans le but d’en occire le plus grand nombre, et ceux qui tentent de les en empêcher, en faisant tout leur possible afin de ne pas blesser d’innocents.

La Ména avait mis la main, il y a déjà quelques années, sur une directive interne de l’Agence France Presse, intitulée "Quelques règles rédactionnelles pour le traitement de la copie sur le conflit israélo-palestinien". Il semble que ces instructions sont toujours en vigueur ; elles prévoient de ne jamais utiliser le terme "terroriste", "quelles que soient les motivations politiques (…), pour qualifier les attentats et attaques perpétrés (par) les Palestiniens (…)". Ce, au prétexte que la non-utilisation du mot terroriste pour définir "les opérations militaires ou de liquidation menées par l’autre camp israélien pourrait susciter des interrogations quant à la neutralité ou l’impartialité de l’Agence [l’AFP]".

Sur ce point, Marius, je crois personnellement que tu n’as strictement aucun souci à te faire !

Quant au porte-parole du Quai, Bernard Valero, il a déclaré que Paris était rendue très inquiète par ce nouvel épisode de violence à Gaza et dans le sud d’Israël, spécialement lorsqu’un risque pèse sur les civils.

Que faut-il en déduire ? Que les Israéliens auraient dû épargner Zoher al Qaïssi, le chef des Comités de Résistance Populaires, victime d’une frappe ciblée, vendredi, alors qu’il préparait un méga-attentat contre des civils à partir du Sinaï égyptien ? De la même veine que celui que cette organisation avait déjà réalisé, le 18 août dernier, dans la région d’Eilat, assassinant huit Israéliens ?

Ces civils-là n’ont-il pas le droit de vivre, M. Juppé ? Leur existence vaut-elle moins que celle d’un terroriste djihadiste ?

A la Ména, nous ne laissons jamais passer les détournements de la langue française au profit d’organisations terroristes, pas plus que les déclarations officielles à caractère stupide et/ou infâmant. Notre tâche consiste, en outre, à les relever, pour permettre au public de se forger une opinion en connaissance de cause. Au sujet des "combattants de mouvements radicaux", et des "cadres" qui les orientent, le lecteur tranchera.

L’AFP est le "mouvement radical", dont les "cadres" persistent à prétendre, au mépris des preuves incontestables que nous avons produites, qu’un tracteur conduit par un soldat israélien aurait roulé sur le corps d’un ouvrier palestinien – merci pour lui, il se porte comme un charme, le tracteur ne pesait pas plus de trois tonnes - , le 25 janvier dernier, dans le village d’Al Dirat [2].

L’AFP ment, elle ne fait pas que préférer le mal terroriste au bien démocratique et inciter à la haine d’Israël et donc des Israélites. Elle ne se contente pas de policer l’image de milices autoproclamées génocidaires de Juifs. L’agence de presse semi-officielle française est un media voyou [malhonnête et sans scrupule. Ndlr.], et je pèse mes mots.

Pour le reste, les miliciens terroristes islamistes palestiniens cesseront de tout tenter pour assassiner les civils israéliens de Beersheva, Ashdod, Ashkelon et d’ailleurs, lorsqu’ils s’apercevront que tous leurs projectiles explosent en vol, et qu’ils exposent grandement leur misérable existence en essayant de la voler à d’autres.

Notes :

 

[1] Liste des 16 premiers miliciens djihadistes de Gaza tués durant les combats de fin de semaine : Zoher Al-Qaysi, Mahmoud Hanani, Yahya Dahshan, Mohammad Haraha, Obeid Al-Gharabliu, Hazam Q’reqi, Shadi Seeqali, Fayad Sameer, Motasem Hadjaj, Ahmad Hadjaj, Moahammad Al-Mogari, Mahmoud Nidjam, Moahammad Al-Ghamri, Hussein Barham, Kamala Nuseirah, Mahdi Abu Shawish

 

[2] Voir nos articles "Nouvelle imposture anti-israélienne d’un photographe de l’AFP (avec Wafa)" et "La mise en scène d’atrocités israéliennes pourrait constituer un crime de guerre".

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