Share |

La méprisable provocation des Eglises catholiques à Jérusalem

La méprisable provocation des Eglises catholiques à Jérusalem (info # 010403/18) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

Les Eglises catholique, grecque orthodoxe et arménienne apostolique, qui se partagent la custodie du Saint-Sépulcre à Jérusalem, ont, voici peu, fermé les portes de celui-ci pendant deux jours consécutifs. Leurs représentants ont expliqué leur acte : protester contre une décision de la municipalité de Jérusalem visant à leur faire payer des taxes sur leurs propriétés à caractère non-religieux et à régler des litiges existants en matière de propriété foncière. La municipalité de Jérusalem a cédé à la protestation et a, pour l’heure, renoncé à faire appliquer la loi.

 

La décision de la municipalité de Jérusalem n’avait cependant rien d’aberrant ou de scandaleux. Tous les édifices dont la finalité n’est pas religieuse à Jérusalem et sur le territoire d’Israël sont assujettis à l’impôt. Le niveau de taxes exigé n’est en rien exorbitant ou discriminatoire. Il s’agit du taux appliqué à tous les édifices dont la finalité n’est pas religieuse à Jérusalem. La volonté de trouver un moyen de régler les litiges en matière de propriété foncière ne portait elle-même en rien préjudice au droit de propriété et ne constituait en rien une loi d’exception.

 

Pourquoi, dès lors, les Eglises catholique, grecque orthodoxe et arménienne apostolique ont elles jugé bon de protester ?

 

Les raisons apparaissent en filigrane dans la façon dont les protestations ont été organisées.

 

Les représentants des Eglises concernées ont fallacieusement parlé de “discrimination”. Ils ont clamé qu’Israël voulait “affaiblir”, voire “annihiler la présence chrétienne” à Jérusalem. Ils se sont adressés à la presse internationale, qui s’est empressée de reprendre leurs allégations sans chercher le moins du monde à en vérifier l’authenticité. Ils ont accepté que le porte-parole de leurs revendications et de leur discours auprès de l’Union Européenne soit Ayman Safadi, le ministre des Affaires Etrangères de Jordanie. Ils ont, bien sûr, trouvé un écho favorable chez Federica Mogherini, la responsable de la Politique Etrangère de l’Union Européenne, et contemptrice systématique et borgne d’Israël.

 

Il est difficile de ne pas discerner dans cette conduite une volonté appliquée de diffamer et de faire scandale, un désir d’exercer une pression et un chantage supplémentaires sur Israël, ainsi qu’une tentative d’apporter des arguments à ceux qui entendent remettre en question et délégitimer la souveraineté israélienne sur Jérusalem.

 

Difficile de ne pas constater que cette volonté, ce désir et cette tentative se sont exprimés au moment même où le Président Donald Trump, quelques semaines après avoir décidé de transférer l’ambassade des Etats Unis à Jérusalem, a annoncé la date effective du transfert, à savoir le moment où Israël célébrera le soixante-dixième anniversaire de sa renaissance, au mois de mai prochain.

 

 

Il est impossible d’ignorer que ce transfert, qui fait que la première puissance du monde reconnait enfin Jérusalem comme capitale d’Israël et joint le geste à la parole, suscite la rage des instances européennes, des dirigeants “palestiniens”, mais aussi celle de nombreux leaders islamiques.

 

Il est en outre très difficile d’ignorer que, à l’instar des instances européennes, les Eglises catholiques ont souvent des positions plus proches de celles des dirigeants “palestiniens” et islamiques que de celles d’Israël, et n’ont jamais admis la souveraineté israélienne sur Jérusalem.

 

Il est quasi-impossible d’ignorer l’antisémitisme chrétien, très agissant au sein des Eglises catholiques : Michel Sabbah, puis Fouad Twal, les deux plus récents patriarches latins de Jérusalem, ont entretenu des relations étroites avec l’Autorité Palestinienne et tenu de façon récurrente des propos peu amènes à l’encontre des Israéliens.

 

Il est, cela doit être dit, particulièrement dégradant que les Eglises catholique, grecque orthodoxe, et arménienne apostolique, au vu de leur histoire maculée d’antisémitisme, se conduisent aujourd’hui comme elles le font.

 

Car Israël est le seul pays du Proche-Orient où les chrétiens ne sont pas persécutés et peuvent au contraire vivre conformément à leur foi et fréquenter librement leurs lieux saints sans crainte de se faire agresser.

 

Que les Eglises catholique, grecque orthodoxe, et arménienne apostolique s’en prennent à Israël alors qu’elles gardent un silence complice concernant le sort des chrétiens persécutés ou massacrés jour après jour, parfois de manière atroce, dans l’essentiel du monde arabo-musulman relève d’une pusillanimité qui appelle le mépris. Qu’elles utilisent un prétexte fiscal pour user d’une grandiloquence diffamatoire et pour vider leur sac antijuif montre qu’elles sont et demeurent effectivement méprisables.

 

On peut comprendre que la municipalité de Jérusalem, sur demande du gouvernement israélien, par souci de paix religieuse, ait cédé et, pour l’heure, renoncé à faire appliquer la loi. Les Eglises concernées tentant de faire mentir la position constante et incontestable de l’Etat d’Israël, selon laquelle il assure la libre et entière liberté de culte à toutes les religions présentes à Jérusalem. Au moment où Jérusalem se retrouve au centre des préoccupations mondiales, il n’y a rien de plus simple, mais de plus lâche et vipérin aussi, que d’y générer une dispute cultuelle aussi artificielle soit-elle.

 

Mieux valait sans doute éviter que des malveillances s’ajoutent aux malveillances et que le scandale sordide et infondé prenne de l’ampleur.

 

Mais comprendre ne veut pas dire accepter. Les Eglises courent après deux lièvres : échapper au paiement de l’impôt et jeter l’opprobre sur l’Etat qui leur assure paix et stabilité dans la région la plus troublée de la planète. Lorsque les projecteurs de l’actualité se seront éteints sur la capitale du royaume de Salomon, il sera temps de faire payer à tous les marchands du Temple, sans exception ni passe-droit, leur quote-part précise des taxes dont ils sont redevables.

 

Le comportement des Eglises catholique, grecque orthodoxe, et arménienne apostolique se trouve être, une fois de plus, en rupture avec les valeurs que le christianisme prétend incarner.

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant