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Le Hamas impose la guerre

Le Hamas impose la guerre (info # 010707/14) [Breaking News]

© MetulaNewsAgency

 

 

Nos correspondants dans le Néguev ne parviennent plus à compter le nombre de salves de roquettes envoyées par les terroristes de Gaza durant les dernières 90 minutes. Il est certain, dans tous les cas, que plus de soixante projectiles ont été lancées durant ce laps de temps depuis Gaza.

 

Les cibles visées pour l’instant par le Hamas incluent Sdérot, Netivot, Be’er Sheva, et surtout Ashkelon et Ashdod.

 

On s’attend pendant la nuit à ce que les miliciens islamistes visent les villes du centre du pays, Tel Aviv et sa banlieue et Jérusalem.

 

La bonne nouvelle, dans ce contexte de guerre, tient dans l’efficacité des missiles anti-roquettes du Dôme de Fer ; jusqu’à maintenant, ce bouclier de défense a intercepté des dizaines de Katiouchas et protégé la vie des habitants des grandes villes du Sud. On ne dénombre, au moment de publier cette Breaking News, qu’une seule personne légèrement blessée à Ashdod.

 

Ce qui est surprenant, dans ce cycle de violence qui ne va pas tarder à impliquer de lourdes représailles de Tsahal, est que le Mouvement de Résistance Islamique [Hamas] ne dispose plus du matériel qui garnissait ses entrepôts lors de la dernière confrontation majeure en 2012.

 

Les miliciens djihadistes utilisent désormais surtout des fusées de fabrication locale qu’ils ont baptisées M-75. Celles-ci ne peuvent emporter que des charges explosives bien plus faibles que les Katioucha-Grad et les Fagger iraniens d’importation. Les M-75 ont certes la capacité d’atteindre Tel Aviv, mais pas d’y infliger des dégâts très conséquents.

 

Reste l’essentiel : même sans ravitaillement, même sans l’aptitude de résister à Tsahal, même avec des moyens limités, la branche armée du Hamas a clairement décidé, ce soir, d’obliger Netanyahou à entreprendre une campagne militaire majeure. Le 1er ministre hébreu ne peut en effet pas permettre que le sud du pays qu’il dirige soit la cible de centaines de roquettes sans qu’il ne réagisse de manière adéquate.

 

Ces derniers jours, les Egyptiens ont bien tenté de jouer les médiateurs entre Gaza et Jérusalem afin de parvenir à une nouvelle Tahadya entre les belligérants. Mais les relations entre l’Egypte du Maréchal al Sissi et la milice islamiste ne sont plus du tout ce qu’elles étaient du temps de Morsi et des Frères Musulmans ; l’Armée du Caire a en effet détruit environ mille six cent galeries souterraines qui persillaient leur frontière commune avec Gaza, privant ainsi quasiment la milice djihadiste de tout approvisionnement.

 

Constatant l’attitude inconséquente des dirigeants de la bande côtière, les émissaires d’al Sissi ont interrompu leurs bons offices. Le seul canal de discussions indirectes persistant entre Jérusalem et Gaza passe désormais par l’Autorité Palestinienne à Ramallah ; mais le moins que l’on puisse dire est que la confiance requise pour une médiation entre Abbas et Hanya n’existe pas.

 

On peut ajouter qu’un désaccord fondamental s’est fait jour entre la branche politique du Mouvement de Résistance Islamique et sa milice armée. D’après les renseignements recueillis par Sami El Soudi, Hanya et Mashal, conscients du risque existentiel qui menace leur califat à Gaza, étaient disposés à accepter une trêve, mais les miliciens de leur organisation ne les ont pas suivis et font tout ce qu’ils peuvent pour obliger l’Etat hébreu à en découdre.

 

On peut penser que les chefs de la milice armée du Hamas se sentent inspirés par les "exploits" des combattants du Califat Islamique, et qu’ils entendent mener contre les Juifs une guerre sacrificielle, pour ne pas dire suicidaire.

 

Personne de sensé ne pourra dire que l’Etat Hébreu, ses dirigeants et ses généraux auront soufflé sur les flammes de la guerre. Au contraire, ils ont tout fait pour l’éviter. Les répliques du Khe’l Avir étaient rares et retenues et prenaient grand soin de ne pas multiplier les victimes au sol.

 

Rappelons également que ce "cycle de violence" a débuté par le kidnapping et l’assassinat non provoqué de trois jeunes israéliens par une cellule du Hamas. Le gouvernement israélien, quant à lui, et malgré cette agression, a démontré qu’il était intéressé par le maintien du statu quo.

Binyamin Netanyahou avait annoncé que "le calme répondrait au calme", mais, visiblement, son appel n’a pas été entendu par les miliciens dans la bande côtière.

 

Ce lundi soir, en lançant des centaines de roquettes sur les villes israéliennes, les djihadistes obligent de fait Jérusalem à riposter en employant des moyens militaires considérables. Netanyahou avait jusqu’à maintenant poursuivi ses efforts diplomatiques en s’attirant même les foudres des barons de son propre parti. Au paroxysme de son mécontentement, son allié Avigdor Liebermann a annoncé cette après-midi (avant l’attaque massive du Hamas),  que sa formation Israël Beiténou (Israël notre maison) quittait le Likoud pour redevenir un parti indépendant à la Knesset.

 

Les analystes israéliens s’attendent désormais au scénario suivant : la pluie de roquettes va aller s’intensifiant ces prochaines heures. L’aviation israélienne va alors intervenir massivement contre les stocks de roquettes intentionnellement aménagés au milieu de zones civiles et sous des hôpitaux, forçant les Hébreux au dilemme qui n’en est pas vraiment un : eux ou nous.

 

Les troupes au sol, y compris des réservistes déjà présents sur les lieux, se préparent à l’attaque de la bande de Gaza ; celle-ci pourrait intervenir sous deux ou trois jours, lorsque les forces seront prêtes et non pas immédiatement.

Dans l’entre-temps, on prévoit que les miliciens djihadistes tireront toutes les fusées à leur disposition en allongeant leur portée pour atteindre les villes israéliennes du centre du pays.

 

Dans ces conditions, l’exécutif israélien disposera de toute une panoplie de réponses possibles, allant des bombardements aériens, d’artillerie et marins, jusqu’à l’écrasement et au démantèlement du Hamas à Gaza.

 

Des proches du premier ministre expriment ce soir l’opinion que, cette fois-ci, Tsahal ira jusqu’au bout de ses capacités et délogera l’organisation islamiste de la bande qu’elle contrôle. Cela posera la question politique de savoir ce qu’Israël y ferait ou fera. Elle dispose de trois options : la réoccupation durable, au prix d’un coût exorbitant, le retrait après l’écrasement du Hamas, vouant ainsi la Bande à l’anarchie, ou, comme le préconise le chef de la Ména palestinienne, la remise graduelle des clés de ce territoire à Mahmoud Abbas et à l’Autorité Palestinienne.

 

Binyamin Netanyahou a essayé de respecter l’axiome selon lequel ce n’était pas l’ennemi qui doit pouvoir décider de l’éclatement d’une guerre. Il était conscient, à ce sujet, de l’erreur qu’avait commise Ehud Olmert en 2006 au Liban, en lançant une armée non préparée dans la bataille.

 

Reste qu’au-delà du seuil acceptable d’une agression spontanée de la part d’un ennemi, cette considération stratégique n’est plus de mise. Et l’entité agressée se doit de réagir afin de protéger ses citoyens.

 

Il nous reste à espérer que l’offensive israélienne qui se dessine soit menée de manière rapide et efficace, et surtout, qu’elle fasse, tant que faire se peut, l’économie des vies de civils innocents et des soldats.

 

Ce soir, Israël est sur le pied de guerre, les habitants du Sud sont dans les abris, et la Ména a mobilisé deux reporters de guerre à Sdérot, Ilan Tsadik et Sami El Soudi, ainsi qu’une journaliste à Ashkelon, Yaël Bensimhoun. Au fil des opérations, la rédaction pourrait décider de se réinstaller temporairement dans le Sud pour suivre les opérations de près.

 

Le rédacteur en chef communique entre autre que l’assemblée générale de la Metula News Agency S.A, prévue le 15 courant à Metula, est reportée sine die. Une nouvelle date sera arrêtée lorsque la situation au Sud sera stabilisée.

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A mon avis pour avoir la paix il faut reanexer GAZA

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