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Maroc: agression pour non respect du ramadan, 14 suspects poursuivis

 

 

Maroc: agression pour non respect du ramadan, 14 suspects poursuivis

 

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, des individus cagoulés et armés de bâtons injuriaient une jeune femme et un homme qui "s'apprêtaient à manger pendant le ramadan"

 

Quatorze personnes doivent comparaître mardi devant la justice marocaine pour avoir passé à tabac, dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, un homme et une femme qu’ils accusaient de ne pas respecter le ramadan.

Les mis en cause, « âgées de 28 à 31 ans », sont poursuivis pour « vol, coups et blessures, et détérioration d’un bien appartenant à autrui », a dit lundi à l’AFP un porte-parole du ministère public.

Elles comparaîtront mardi devant le tribunal de Safi, à 400 km au sud de Rabat, a-t-il précisé.

Le parquet a ouvert une enquête après la diffusion, fin mai sur les réseaux sociaux, de la vidéo d’une agression qui a suscité l’indignation dans le royaume.

Elle montrait un groupe d’individus cagoulés et armés de bâtons en train d’injurier une jeune femme au visage ensanglanté et un homme, qui se trouvaient dans une camionnette, dans un village près de Safi.

Les assaillants justifiaient leurs actes par le fait que les victimes « s’apprêtaient à manger pendant le ramadan » et à avoir une « relation sexuelle ».

Certains des agresseurs présumés, qui se présentent comme des travailleurs agricoles, ont témoigné à visage découvert dans la presse locale et affirmé qu’ils cherchaient à dissuader les victimes de « commettre un péché ».

La victime masculine s’est présentée dans les médias marocains comme un chauffeur de taxi clandestin et la jeune femme comme une étudiante.

Ils ont été entendus par la justice et ne seront pas poursuivis, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère public, démentant des affirmations de la presse marocaine selon lesquelles les deux victimes étaient poursuivies pour « adultère ».

La loi marocaine interdit les relations sexuelles hors mariage, passibles de peines pouvant aller jusqu’à un an de prison, de même que la rupture du jeûne en public, passible d’une peine d’un à six mois de prison.

Durant le mois sacré de ramadan, un des cinq piliers de l’islam, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

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