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NETANYAHOU - LE COMBAT DE SA VIE, par Alain Chouffan

NETANYAHOU - LE COMBAT DE SA VIE

 

Sale coup pour Netanyahou. A quatre semaines des législatives du 9 avril, Nétanyahou est menacé d’une triple inculpation. Il s’en défend et se bat pour rétablir la vérité, c’est à dire dénoncer la “persécution politique” et marteler que le procureur général Avichai Mandelblit a cédé à la pression de la gauche et des médias pour l’inculper. En fait, Nétanyahou adopte la même technique que Donald Trump, à savoir :”Les médias et les libéraux veulent me faire tomber mais nul ne peut me défaire aux élections”.

Pour le moment Nétanyahou a raison. Car si inculpation il y a, elle n’aura pas lieu avant les élections. C’est presque sûr. On le sait, le procureur général permet au Premier ministre de s’expliquer devant lui avant de décider définitivement de l’envoyer devant le juge. Or, cette rencontre n’est pas attendue avant le 9 avril. En tout cas, aucune date n’est fixée aujourd’hui. Ensuite une éventuelle inculpation devrait prendre des mois. “Il faut compter peut-être un an avant que l’inculpation ne se produise effectivement, puis plusieurs années de procès et d’appels” commente Gayil Talshir, professeure de sciences politiques. Et Netanyahou mise précisément sur le temps.

Alors ? Que va faire Nétanyahou, s’il est reconduit à son poste après les élections, puis inculpé, serait donc le premier chef de gouvernement à connaître pareille avanie dans l’histoire d’Israël. D'où la difficulté de prévoir la situation le lendemain des élections, mais aussi les élections elles-mêmes ! Légalement, rien ne forcerait le Premier ministre à démissionner s’il était reconduit et inculpé. Anticipant sur cette situation, Nétanyahou a assuré qu’il comptait gouverner “pendant encore de nombreuses années”. A partir de cette analyse, on peut se poser plusieurs questions dont la plus importante : les électeurs ne risquent-ils pas de remettre en question la légitimité d’un Premier ministre inculpé ? Qui pourra trancher une telle question ? Sans doute la Cour suprême.

En attendant, les derniers sondages sont minutieusement épluchés. La liste centriste de Benny Gantz est en tête devant le Likoud de Nétanyahou. Mais ce dernier est mieux placé pour former une coalition gouvernementale, avec les partis de droite, que son challenger. C’est un scrutin serré qui s’annonce. Et selon les commentateurs israéliens, une coalition entre le Likoud et la liste centriste est peu réaliste.

Bref, dans cette tempête électorale, et pleine de suspense, Benyamin Nétanyahou, 69 ans, au pouvoir depuis bientôt 13 ans, et en quête d’un cinquième mandat vient de lancer sa campagne électorale plus décidé que jamais à gagner le “combat de sa vie” !

Alain Chouffan

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