Share |

Obama, le « premier président juif » ?

 

Obama, le « premier président juif » ?

 

 

En septembre 2011, le magazine New York avait publié une couverture assez audacieuse vu l'état du contentieux entre Barack Obama et Benyamin Netanyahou.
Obama: "le premier président juif".

Après le discours de Jerusalem, l'étiquette pourrait paraitre plus adaptée.
Le président américain a multiplié les références à "l'expérience juive".  Il a prononcé plusieurs fois des expressions en hébreu. Il a rendu hommage à l’idée sioniste, aux prouesses scientifiques des Israéliens (« dix Prix Nobel ») Il voulait réagir contre le mauvais procès qui lui a été fait, à Washington et en Israël, de ne pas avoir  de sympathie pour la cause israélienne, lui qui est entré en politique à Chicago, une ville où Juifs et Noirs se sont souvent rassemblés autour des mêmes valeurs progressistes.
Dans son discours, il a rendu hommage à l’idée sioniste, aux prouesses scientifiques des Israéliens (« dix Prix Nobel »)

Déjà, il avait choisi un moment symbolique: l’approche de Pessah, la Pâque juive (lundi 25 mars), une fête qui commémore l’exode d’Egypte et le passage de l’esclavage à la liberté.
M. Obama a rappelé qu’il a été le premier à organiser à la maison Blanche le repas de Seder, qui ouvre traditionnellement la fête de Pessah, poursuivant une tradition commencée pendant la campagne électorale 2008 avec son équipe.
« Je veux que mes filles connaissent la Haggadah, l’histoire qui est au centre de Pessah », a-t-il expliqué.
Il a insisté sur l'universalité de l'histoire racontée pour Pessah. Une histoire -des «siècles d’esclavage et d’années d’errance dans le désert », qui a inspiré les Noirs. Et qui a résonné chez l’enfant d’Hawaï qu'il était, un enfant qui a « grandi dans des terres lointaines et sans racines très solides ».
Cette histoire parle « du désir de chaque être humain pour un foyer ».

il leur a promis –en hébreu- un soutien « éternel ».
- Atem to levad.
« Vous n’êtes pas seuls. Aussi longtemps qu’il existe des Etats-Unis ».

S'il a déçu ceux qui espéraient un nouveau plan de paix, ou une relance des pressions sur Netanyahou pour obtenir le gel de la colonisation, il a enthousiasmé la majorité des Israéliens. Il leur a promis –en hébreu- un soutien « éternel ».
- Atem to levad.
« Vous n’êtes pas seuls. Aussi longtemps qu’il existe des Etats-Unis ».
En hébreu encore, l’ancien militant communautaire a invoqué cet « appel éternel » de la tradition juive de progrès. Tikkun olam : « réparer le monde ». Une aspiration qui a souvent  servi à ses discours de la campagne 2008 quand il concluait par ce même appel à « changer le monde ».
Le discours a été accueilli par une foule souvent transportée d’émotion, bouleversée de s’entendre dire qu’elle vit dans le pays « le plus puissant de la région » qui peut compter, qui plus est, sur l’appui de la première super-puissance du monde. L’audience a été rassurée. Libérée un instant de ses peurs. Rassurée sur elle-même et sur le fait qu’il les comprenait. « On sait maintenant qu’il sait qu’on a peur tout le temps », disait Myriam Darmoni-Charune après le discours.
Mais les ayant assurés de l’éternité, Barack Obama a invité les Israéliens à regarder en face la société qu’ils sont en train de créer. Myriam, une responsable d’ONG, avait parfaitement compris le message de Pessah. « Obama nous dit : vous avez été esclaves, vous avez eu votre liberté, votre indépendance. C’est le moment d’être généreux et d’apporter la liberté au peuple palestinien».

Corine Lesnes

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant