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Proche-Orient : le monde occidental n’a cessé de pratiquer la lâcheté

Proche-Orient : le monde occidental n’a cessé de pratiquer la lâcheté (info # 012604/15)[Analyse]

Par Guy Millière© MetulaNewsAgency

 

Ecrivant actuellement un livre sur l’islam, j’ai été amené à consulter de nombreux documents. En me penchant à nouveau sur ce qui concerne Israël et le Proche-Orient, j’ai mesuré, une fois de plus, à quel point le monde occidental n’avait cessé de pratiquer la lâcheté et la duplicité.

 

En 1916, T. E. Lawrence avait obtenu le soutien du chérif de La Mecque et de son clan, en promettant au chérif un empire arabo-musulman reconstitué. C’est dans ce contexte qu’a débuté la « révolte arabe » qu’avait désirée Londres contre l’Empire ottoman. Cela n’a pas empêché Français et Britanniques de négocier simultanément les accords Sykes-Picot, et, un peu plus tard, le Royaume Uni, de signer la déclaration Balfour. Il était impossible de respecter à la fois la promesse faite au chérif, les accords Sykes-Picot, et la déclaration Balfour.

 

Le résultat de ce triple engagement, après la 1ère Guerre Mondiale, fut la trahison du chérif et de son clan, donc leur délégitimation, l’application des accords Sykes-Picot, et le respect de la déclaration Balfour, mais au rabais.

 

Cela a obligé le chérif à partir en exil ; on a donné à l’un de ses fils, au titre de lot de consolation, un pays dessiné arbitrairement, le « Royaume d’Irak », et à un autre fils, un autre lot de consolation, l’ « Emirat de Transjordanie ». Ce dernier représentait quatre-vingt pour cent des terres du Mandat palestinien initialement prévues pour abriter le foyer national juif.

 

La dynastie chérifienne à La Mecque a survécu très peu de temps, et La Mecque, de même que toute l’Arabie, sont tombées aux mains d’intégristes, les wahhabites, avec la bénédiction des Britanniques.

 

Les Britanniques ont, de fait, détruit le clan du chérif (dont ne subsiste aujourd’hui que la monarchie hachémite jordanienne). Ils ont installé les wahhabites au pouvoir en Arabie, créé des pays dessinés au crayon sur une table, et amputé le foyer national juif de plus des trois quarts de sa superficie.

 

Pouvait-on faire pire ? Oui, semble-t-il, puisque les Britanniques ont ensuite choisi de faire accéder au statut de plus haute autorité religieuse musulmane (mufti) de Jérusalem, un homme connu pour ses idées islamistes et antisémites, qui se rapprochera ensuite des Frères Musulmans, puis du nazisme.

 

Le mufti fondera une légion Waffen SS dans les Balkans, et contribuera activement à la Shoah. Cet homme a attisé la haine antijuive au sein du Mandat palestinien, et organisé des pogroms. Non encore satisfaits du désastre qu’ils étaient en train de créer, les Britanniques en ont rajouté un autre, en fermant les yeux sur les propos du mufti et les pogroms qui s’ensuivirent. Et en favorisant l’immigration musulmane sur les terres du mandat, tout en asphyxiant l’immigration juive, y compris pendant la Shoah, dont le Royaume Uni peut dès lors être considéré comme complice.

 

Les Britanniques ont, c’est hélas incontestable, fortement contribué à la haine arabe antijuive au Proche-Orient, en acceptant de jouer les accessoires d’un islamo-nazi, et en ayant fortement contribué au peuplement arabe des terres du Mandat, avec les conséquences que l’on sait.

 

L’un des objectifs des Britanniques (auxquels se sont ralliés les Français) après 1945 et après la Shoah, a consisté à tout faire pour qu’Israël meure peu de temps après sa naissance. La France a fourni un faux passeport et a assuré l’exfiltration du mufti afin qu’il parte reprendre ses « belles activités » ailleurs. [Il s’agit d’une sans doute d’une tradition française : Paris hébergera l’ayatollah Khomeiny à Neauphle-le-Château, dès 1978, où il prépara calmement la transition de l’Iran en dictature islamique, et sauvera Arafat, complètement encerclé par Tsahal à Beyrouth, en 1982. Ndlr.]

 

C’est précisément ce que fit le mufti Haj Amin al-Husseini, traversant des territoires contrôlés par les autorités de Sa Gracieuse Majesté, grâce aux papiers fournis par les Français.

 

Quand les pays arabes ont déclaré la guerre à Israël, nul dirigeant britannique, français, ou même américain, n’aurait misé un centime sur la survie d’Israël. Nul grand pays occidental n’a fourni d’armes à Israël. La Tchécoslovaquie fut la seule à répondre aux appels du minuscule pays à peine ressuscité de ses cendres.

 

Israël a survécu, on le sait, et s’est développé, nul ne saurait l’ignorer. La France et le Royaume Uni ont joué les alliés de circonstance pour Israël ; puis ils ont pris leurs distances pour complaire au monde musulman.

 

Les Etats-Unis ont pris le relais à la fin des années 1960, mais n’ont pas hésité à exercer plusieurs fois des pressions iniques sur l’Etat hébreu, ce qui a conduit, entre autres choses, aux accords d’Oslo et au processus de guerre et d’assassinats terroristes antijuifs et anti-israéliens appelé par erreur « processus de paix ».

 

Les terroristes musulmans antijuifs, formés par le mufti et par des officiers nazis partis au Proche Orient après la chute d’Hitler, ont pris, à partir de 1964, une apparence laïque. Financés et conseillés par l’Union Soviétique, ils se sont reconvertis en « mouvement de libération nationale » d’un peuple inventé pour la circonstance, les « Palestiniens », ce qui leur a permis de recruter des compagnons de route chrétiens léninistes.

 

Quand les Soviétiques ont disparu, le principal mouvement « laïc » fut créé par un membre des non moins laïcs Frères Musulmans, un petit neveu du mufti. L’individu en question, un certain Yasser Arafat, a créé une « branche armée » de son mouvement (qui était déjà lui-même un mouvement très armé) : les Brigades des Martyrs d’al Aqsa (dont la référence est, on le constate, elle aussi extrêmement laïque). Le mouvement d’Arafat s’appellera Fatah, nom inspiré par la quarante-huitième sourate du Coran (al Fath, « la victoire éclatante »), cela ne posait aucun problème.

 

Que les dirigeants du monde occidental d’aujourd’hui aient tout fait pour que soit confiée une « Autorité Palestinienne » au Fatah, mouvement au très lourd passé et à la généalogie ignoble, est répugnant. Que les mêmes dirigeants du monde occidental veuillent transformer cette « Autorité » en Etat, bien que nul ne puisse ignorer ce qu’est l’ « Autorité Palestinienne », est plus répugnant encore.

 

Que les dirigeants occidentaux veuillent transformer cette « Autorité » en Etat, au moment même où ils rivalisent d’ardeur pour collaborer avec le régime antisémite, génocidaire et islamiste qui règne sur l’Iran, montre qu’ils n’ont en eux pas un milligramme de sens moral ni de dignité.

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