Tôt ce matin : Israël a anéanti une base iranienne en Syrie (info # 010212/17) [Breaking News]
© Metula News Agency
Métula , Beyrouth, samedi 10h25, 09h25 à Paris
Tsahal a détruit, aux alentours de six heures ce samedi matin, une importante base militaire iranienne construite dans la localité d’al Kishwah, à 14km au sud-ouest de la capitale Damas [voir carte].
Les lecteurs de la Ména connaissent l’existence de cette base depuis sa découverte sur des photos satellitaires voici trois semaines environ. Ces images et leur description faisaient partie de l’article "L’Arabie Saoudite, l’Iran, Israël, le Liban et la guerre" rédigé par le chef de la Ména libanaise, Michaël Béhé, le 14 novembre dernier.
Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, proche de l’opposition à Bashar al Assad, de très fortes explosions ont ébranlé Damas et ses banlieues, des éclairs de feu étaient visibles par les habitants de la capitale, et de nombreuses coupures de courant s’y sont produites.
Ce dernier détail pourrait indiquer que d’autres cibles situées hors de l’objectif ont été visées, possiblement des éléments du réseau électrique central qui alimentait les radars et les systèmes de missiles antiaériens.
A en croire des media proches du régime syrien, des appareils israéliens auraient lancé cinq missiles air-sol à partir du Golan, dont trois auraient été interceptés par la DCA syrienne, ce que nous jugeons hautement improbable.
L’ "information" indiquant que des missiles israéliens ont été interceptés par l’Armée syrienne a été cependant reprise par l’AFP qui en a fait le titre et l’élément essentiel de sa courte dépêche sur le raid : "L'armée syrienne a intercepté des missiles israéliens près de Damas". La chaîne franco-israélienne I24News a répercuté le titre de l’AFP tel quel.
D’après les sources gouvernementales syriennes, l’objectif visé était un dépôt de munitions situé entre la ville de Sakhnya et celle d’al Kiswah. Ce dépôt appartiendrait à la Division no.1 de l’armée du régime.
En fait, la base en question se trouve sur le territoire attribué à la 91ème brigade de ladite division.
Sky News en langue arabe ainsi que la presse beyrouthine contrôlée par le Hezbollah font état d’une attaque perpétrée à partir de l’espace aérien libanais. Pour le journal al Akhbar [les nouvelles] de la milice chiite, les avions hébreux ont effectué plusieurs simulations d’attaques dans le ciel libanais et c’est lors de l’une d’elles que la frappe véritable s’est produite. Selon al Akhbar, le périmètre militaire visé est extrêmement étendu, "sa surface dépassant celle de la capitale libanaise, Beyrouth".
Plus tôt dans la journée de vendredi, la chaîne télévisée du Hezb., al Manar [le phare], avait fait état du survol du Liban-sud par des chasseurs-bombardiers frappés de l’étoile de David. Une observation que les habitants du Doigt de la Galilée auraient également pu faire.
La base d’al Kiswah comprenait, selon notre déchiffrage des images satellites, outre un important poste de commandement régional, des bâtiments d’hébergement pour des soldats et des abris pour des véhicules militaires. Environ 25 constructions au total, en plus des dépôts d’armes et de munitions, vraisemblablement souterrains.
D’après des informations recueillies par Michaël Béhé, au moment du raid de ce matin, la position attaquée était occupée par des Gardiens de la Révolution iranienne (Pasdaran) et des miliciens du Hezbollah, leur organisation supplétive au pays des cèdres.
Différentes sources arabes évoquent une oblitération complète du site et de nombreuses victimes militaires parmi ceux qui s’y trouvaient.
Le gouvernement de Jérusalem ainsi que les chefs de l’Armée de Défense d’Israël ont à maintes reprises affirmé qu’Israël ne tolèrerait pas l’installation d’une présence militaire iranienne en Syrie et agiraient afin de la détruire.
Dans le Doigt de la Galilée et dans le Golan, on ne signale pas, ce matin, d’activité sécuritaire particulière dans l’attente d’hypothétiques représailles irano-syro-libanaises. La région est emplie de touristes profitant du soleil généreux de l’été indien.
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