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Tsahal revoit son protocole en cas d’enlèvement de soldat

Tsahal revoit son protocole en cas d'enlèvement de soldat

par Grey Owol
 

 

Tsahal va réviser le « protocole Hannibal » stipulant que le kidnapping de soldats vivants doit être évité à tout pris.

D’après le quotidien Yedioth Ahronoth, le forum opérationnel de Tsahal doit discuter prochainement de modifications à apporter au protocole Hannibal. Ce protocole, officiellement adopté dans les années 1980, prévoit que la capture de soldats vivants par l’ennemi doit être évitée par tout les moyens, y compris si cela met en danger la vie du soldat capturé.

 

Cette décision est une conséquence directe de l’accord Shalit, qui a entrainé la libération de 1027 terroristes palestiniens en échange de la libération d’un seul otage israélien. Depuis la libération de Guilad Shalit, il y a une semaine, les déclarations de dirigeants du Hamas appelant à capturer des soldats israéliens se sont multipliées. Le Hamas a ouvertement affiché sa résolution de vider les prisons israéliennes de tous ses détenus palestiniens.

 

L’armée israélienne, qui considère ces menaces comme sérieuses, a déjà donné de premières instructions à ses commandants afin d’empêcher les kidnappings. Le commandant en chef de l’armée, Benny Gantz, a également demandé à ce qu’ils soient formés aux méthodes pour contrecarrer activement une tentative d’enlèvement, y compris au prix de la vie de la personne kidnappée.

 

Le protocole Hannibal prévoit déjà que les tentatives d’enlèvement doivent être empêchées par tous les moyens, quitte à tirer sur le véhicule des kidnappeurs, et à mettre en danger la vie de l’otage. Il consacre également le principe qu’un soldat mort vaut mieux qu’un soldat kidnappé aux yeux de l’Etat d’Israël, qui peut être forcé à payer un prix très élevé pour récupérer le captif.

 

Dans la pratique, pendant des années ce protocole a été laissé à la libre interprétation des commandants de l’armée. Pendant la guerre de Gaza, on a ainsi pu voir le cas extrême du chef d’un bataillon de Golani, qui avait ordonné à ses hommes de se faire sauter eux-mêmes à l’aide d’une grenade s’ils se trouvaient sur le point de se faire capturer.

 

A l’inverse, certains commandants sont en opposition à ce protocole, et sont partisans de protéger la vie autant que possible. Ces derniers laissent le choix final au libre jugement des soldats.

 

Benny Gantz va devoir mettre en place une ligne de conduite claire et unique, qui va vraisemblablement susciter le débat au sein de l’opinion publique. Si le protocole ne devrait pas être modifié en profondeur, quelques modifications vont lui être apportées afin d’éviter les malentendus.

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