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Un petit « cours » d’eau - Albert Danan

Un petit « cours » d’eau - Albert Danan

 

 

Les anciens scientifiques, que l’on appelait philosophes, croyaient que tout ce existait dans l’Univers était composé de quatre « éléments » : l’air, l’eau, la terre et le feu. Je pense que cette croyance venait du fait que ces quatre « éléments » étaient vus comme les plus importants pour la vie sur Terre.
Une des preuves pour cette croyance était celle-ci :
Prenez une buche pas trop sèche, brulez-la et observez le résultat.
D’abord vous avez des petites gouttes de « sueur » qui apparaissent puis s’évaporent (eau) ; puis vous avez de la fumée qui monte et disparait (air), vous avez ensuite la flamme (feu) et enfin il ne reste que des cendres (sol).
Vous avez séparé cette buche de tous ses composants.

L’un de ces « éléments » est à mettre à part :
Il est très recherché dans les régions désertiques, son arrivée en Automne est très attendue par les agriculteurs ; sa colère fait la crainte des marins ; dans sa phase solide il était une grande menace aux explorateurs des régions polaires durant le 19e et 20e siècle.
Cette substance, une des plus communes sur Terre a des usages tellement nombreux que l’on n’y fait pas trop attention. Mais si elle nous manque, si elle est trop chaude ou trop froide ou bien si elle nous tombe sur la tête, alors là on ne voit qu’elle.

Bien sûr, je parle de l’eau.

L’eau, cette merveilleuse substance sans laquelle la vie n’existerait pas n’en finit pas de nous émerveiller. En fait, si l’air est nécessaire à la vie, l’eau EST la vie.

Bien que très répandue dans le système solaire, l’origine de l’eau sur Terre est encore un sujet à débat. Étant donné sa proximité avec le Soleil, la Terre n'aurait pas dû avoir autant d'eau ; Mais plusieurs circonstances se sont réunies et le résultat est que 70 % de sa surface en est recouverte.
Lorsque la Terre s'est formée, elle était constituée de magma chaud semi-liquide qui ne pouvait pas contenir d'eau à la surface. Mais à de grandes profondeurs, grâce à la pression, les roches elles-mêmes, malgré la chaleur, ont pu retenir l'eau présente lors de la formation du Système solaire. Mais cela ne suffit pas à expliquer la quantité que nous voyons maintenant.
Une des théories, celle qui est la plus acceptée, est la suivante : des
« perturbations » durant les dernières phases de la formation du système solaire ont créé un bombardement qui, pendant des dizaines de milliers d’années, a précipité sur Terre des millions, voire des milliards de comètes et d’astéroïdes eux-mêmes constitués de 90% d’eau.

Quelle que soit son origine, cette eau est la « cause » de notre présence sur Terre.

Mais que serait l’utilité de cette eau si elle était entièrement salée comme dans les océans. Heureusement nous avons ce système naturel d’adoucissement de l’eau de mer que l’on appelle le cycle de l’eau.

L'eau de mer contient de nombreux minéraux, dont une partie se trouvait dans les roches originelles qui composaient la Terre et le reste s'est trouvé dissous au cours de milliards d'années lorsque la pluie tombait, dissolvant d'infimes quantités qui ont fini dans les océans et s'y sont accumulées.

Le soleil évapore l'eau seule, ce qui forme des nuages qui se baladent et tombent plus tard en pluie ; celle-ci dissout de nouveau des minéraux en s’infiltrant dans la terre et finit son cycle dans les mers.

L’importance du cycle de l’eau, une nécessité pour la vie telle que nous la connaissons, était connue depuis bien longtemps, et aussi que, l’eau douce « fait » la vie (pour celle qui ne vit pas dans les mers). Cette importance certainement bien reconnue par les « philosophes » anciens n’en a pas moins trouvé sa place dans le Psaume 24 qui dit ainsi :

À Dieu appartiennent l’Univers et son contenu,
La Terre et ses habitants.
Car Il l'a fondée sur les mers,
Et c'est grâce aux fleuves qu'Il la maintient.

L’eau est une substance merveilleuse, et sa molécule est très différente de beaucoup d’autres. C’est l'une des rares substances, sinon la seule, dont le volume augmente lorsqu’elle se solidifie, ce qui la fait flotter à la surface de sa forme liquide. C’est très « pratique » pour la vie dans l’eau. Lorsque les lacs, les rivières et même les mers gèlent, seule la surface est affectée, ce qui permet à la vie de continuer en dessous.

L’homme peut vivre 3 à 4 semaines sans nourriture ; mais sans eau, il ne peut vivre plus de 3 jours. [Bien sûr, il ne peut pas vivre plus de 3 minutes sans air, mais cela est un sujet pour un autre jour].

L’eau est capable de dissoudre pratiquement n’importe quelle substance naturelle, lui permettant de devenir « un moyen de transport » des minéraux et éléments vitaux à l’intérieur des cellules vivantes. C’est le « sang » de toutes les plantes qui l’utilisent dans leur « système circulatoire ».

Qui n'a pas admiré ces stalactites et stalagmites formées lentement par les eaux qui s'infiltrent dans les cavernes géologiques ? Elles sont la preuve du pouvoir dissolvant de l’eau.

L’eau de pluie traverse le sol et s’accumule dans d’énormes « poches » quand elle atteint les couches imperméables. On les appelle nappes phréatiques. C’est là que l’homme (et même certains animaux comme les éléphants), s’approvisionnaient en eau lorsqu’il n’y en avait pas à la surface dans les rivières et lacs ; et cela pendant des millénaires. Ce sont les puits qui, dans les histoires bibliques se passant dans les régions désertiques, ont été les causes de tant de disputes : creuser un puits avec les outils rudimentaires de l’époque et y trouver de l’eau, peut-être une fois sur 10, faisait de ce puits une valeur à convoiter.

 
Puiser l’eau dans les puits et l’acheminer vers les habitations était une grande occupation qui prenait une bonne partie du temps des travaux quotidiens.

Plus tard, l’homme a pu fabriquer des « pompes » qui pouvaient « aspirer » cette eau. Mais ils ont vite découvert que si cette eau se trouvait à plus de 9 à 10 mètres de profondeur cette pompe devenait incapable de faire son travail. La raison pour cette incapacité « soudaine » de pomper est la suivante : le fonctionnement de la pompe « compte » sur la pression atmosphérique pour faire monter l’eau. Lorsque la pression de la colonne d’eau dans le tuyau vertical de la pompe est égale à la pression atmosphérique, le processus s’arrête. Pour contourner ce problème (surtout quand il s’agit de faire remonter du pétrole d’une nappe qui n’a plus de pression), on fait appel à une injection de pression dans la nappe elle-même.

On peut donc se demander comment des arbres de plusieurs dizaines de mètres de hauteur peuvent faire remonter de leurs racines, l'eau contenant les nutriments jusqu'à leur sommet. La raison est que là, une autre particularité (force) de l'eau entre en jeu : c'est ce qu'on appelle la tension de surface, ou capillarité. Cette force est visible lorsque l'on observe l'eau à l'intérieur d'une seringue ou de tout récipient étroit et transparent. On peut observer que l'eau, là où elle touche les parois, va plus haut que la surface du liquide. Ce phénomène permet à la plante de faire remonter le liquide contenant les nutriments et les minéraux dissous le long de toute la hauteur de l'arbre sans l'aide d'une pression extérieure quelconque. Les « veines » des plantes sont assez étroites pour tirer avantage du phénomène de capillarité.

Nous voyons donc ici que, sans avoir un « cœur » pour pomper son « sang » dans son organisme, un arbre de n’importe quelle hauteur est capable de le
 « faire circuler ».

La raison du phénomène de tension superficielle est dû à la forme géométrique particulière de la molécule d'eau. Cette molécule possède 2 atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène. L’observation de cette molécule, montre qu’elle ressemble à la tête de Mickey Mouse avec ses 2 oreilles :la tête étant un atome d’O alors que les 2 oreilles sont 2 atomes d’H. Cette forme fait que la molécule se comporte comme un dipôle, un genre de petit aimant qui se trouve attiré par les parois de son contenant.

Si la vie marine s’est adaptée à l’eau salée, il n’en va pas de même pour la vie terrestre. Celle-ci, dans les lacs et les rivières peut tolérer et même a besoin des petites quantités de minéraux et autres substances contenues dans l’eau de source, mais elle ne peut, dans la plupart des cas, vivre avec une eau aussi « impure » que celle des mers.

Certains poissons, comme le saumon, ont un cycle de vie particulier dont la vie commence dans les eaux douces, ensuite ils émigrent vers l'eau de mer et plus tard reviennent vers l'eau douce, au même endroit qui les a vu naitre où ils s'accouplent et, généralement y meurent. [Certaines espèces ne meurent pas et retournent vers la mer]

La vie, telle que nous la connaissons, est basée sur le Carbone et a besoin d’eau pour se soutenir. Toutes observations cherchant à savoir si la vie existerait sur d’autres planètes, commence par se demander s’il y a de l’eau dans cette planète. Nous ne savons pas si d’autres « genres » de vie existeraient car nous n’avons que la vie sur Terre comme seul exemple.

J’espère que le Bon Dieu n’a pas créé ces trillions d’étoiles et encore plus de planètes pour la seule existence de l’Homme sur Terre.

Quel gaspillage cela serait !

 

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