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Un voyage en Israël, par Bob Oré Abitbol

Un voyage en Israël, par Bob Oré Abitbol

 
Cela faisait dix-huit ans que je n’avais pas mis les pieds en Israël, ce joli pays, mon pays, dont le monde entier vante les qualités exceptionnelles, l’accueil, les paysages, l’histoire, les myriades de cuisine, la géographie et l’atmosphère unique.
 
M’y voici enfin !
 
Toutes nos pensées sont dirigées vers cet État fragile et fort qui nous hante, nous rassure, nous protège, dont nous sommes fiers et pour lequel nous tremblons sans arrêt simultanément !
 
Israël est juif, sûr de sa foi en lui-même et cependant craignant pour sa survie.
De Jérusalem à Tel-Aviv, de Natanya à Haïfa, d’Ashdod à Jaffa, partout la vitalité de ce peuple hors du commun explose, les gens exultent. La vie, la belle vie est là,apparente, transparente, joyeuse.
Nous sommes en famille et nous le ressentons dans nos fibres et dans nos âmes.
 
À Tel Aviv toutes les nationalités, tous les genres, tous les sexes se sont retrouvés dans un concert unique de façon extraordinairement harmonieuse et presque magique. Cent vingt nationalités disparates et plus ont réussi à créer, non sans mal, une nation homogène heureuse de vivre ensemble et de partager !
 
Il y a une espèce de musique dans l’air, comme une symphonie lumineuse, bruyante et silencieuse à la fois où hommes, femmes, enfants, participent comme pour un chœur immense.
 
La jeunesse est partout, sur les terrasses des cafés bondés, sur la corniche à Jaffa, à Neve Tzedek, sur Rehov Hertzl ou à Chabanit à Tel Aviv.
Décidément la ville ne semble être habitée que par des jeunes !
 
La Méditerranée offre son décor majestueux avec ses couchers de soleil spectaculaires.
 
Et si c’était cela le bonheur, le bonheur de vivre et d’exister avec à tout bout de champ, comme pour nous rappeler la fragilité de l’existence, la menace du pire? 
Ici les gens se regardent les uns les autres avec une attention particulière comme si chaque fois ils tentaient de reconnaître un visage familier, un membre de la famille en vacances, un ami oublié et d’un seul coup ressuscité venu de partout et de nulle part.
Tel Aviv : New York, Londres, Paris, Milan, Casablanca, tout à la fois !
Architectures diverses qui se côtoient harmonieusement.
 
À Jaffa une multitude de rues, de ruelles, de passages  souterrains, escaliers en colimaçon se croisent, s’entrecroisent, labyrinthe complexe qui vous conduisent, surprise,soit sur le port soit dans un vieux monastère du XVe siècle.
Un buste de Napoléon sur le square. De la musique partout, des gens fumant leur narguilé au son d’Oum Kelsoum. Des guitares endiablées jouant des flamencos à proximité. Un jeune fou chante Dylan.

Bizarrement, une sécurité très discrète mais omniprésente surveille tout ce beau monde insouciant !Les caméras sont partout. La moindre erreur peut se convertir en ravage: une bombe une seule et adieu la compagnie !
Les systèmes de surveillance ne sont pas intrusifs cependant . On vous laisse passer après qu’un garde ait pu vous dévisager avec attention et évaluer, sans l’air d’y toucher, votre degré de judaïté.
Quelquefois, ils vous adressent la parole en hébreu pour vérifier si vous êtes juif, touriste ou arabe.
Rien ni personne n’échappe à leur contrôle, un contrôle fait d’instinct, d’intuition et de professionnalisme.
 
Arabes, juifs plus d’une centaine de nationalités différentes se bousculent chez Boulafia. Cette boulangerie tenue par un arabe ouvrait pendant la fête de Pessah au grand dam des juifs religieux qui ne pouvaient supporter la vue du pain dans leur quartier pendant cette période importante du calendrier juif.

Un mécène eut l’idée d’offrir a Boulafia la totalité de son manque-à-gagner à la condition expresse de fermer son échoppe pendant toute la durée des fêtes. Après mûre réflexion l’arabe a accepté et ferma sa boulangerie. Depuis son commerce s’est multiplié par dix. Boulafia est devenu une institution. Maintenant il ferme de bon gré et de bon cœur, sans demander de compensation quelconque pour son bel établissement durant les fêtes juives!
Encore un miracle ! On ne les compte plus !
 
Le regard perçant des femmes qui passent et qui vous dévisagent sans vergogne pour voir si vous êtes comestibles ou pas,
 
Les plages sont bondées , une animation permanente et bon enfant. Des jeunes jouent au tennis de plage, d’autres dansent ou font du Yoga !
 
Certaines rues de Tel Aviv ressemblent à celles de ma ville natale, Casablanca dans les années 50 et 60.
Le même style d’épiceries à tous les coins de rue, une synagogue, jumelle à celle de mon quartiers d’autrefois , un vendeur de beignets, les parfums odorants de viande et d’épices qui grillent en plein air. 
Des édifices peints à la chaux. 
Un kaléidoscope géant mélange de passé et de présent.
Des gens qui passent nonchalamment indifférents au passage du temps.
Dans un autre angle c’est New York, avec ses buildings à cent étages et ses Shopping Centers géants aux mille négoces.
Le quartier Chabanit rappelle le Marais de Paris. Du côté de la plage c’est Anfa comme à Casablanca, la côte d’Azur du côté de Juan les Pins où une foule bigarrée bronze, nage, joue sous le soleil !

Farniente et vitalité simultanément !

Rues aux mille terrasses, aux mille cafés, aux mille restaurants qui chantent et dansent jusque tard dans la nuit. Toutes les cuisines du monde se retrouvent, fusionnent les unes aux autres offrant une varieté de mets riches et colorées dans un cacophonie orchestrée et un chaos sympathique.  Partout le rire, la chanson se mêlent sans s’entrechoquer ni déranger quiconque.
Ici on ne mange pas pour vivre, on vit pour manger mais plus encore pour se rassembler, pour discuter, pour se retrouver, pour refaire le monde, pour parler politique, pour dire du mal de Bibi Natanyahu, pour voir le Mondial de football !
C’est un camp scout, un centre communautaire géant où chacun trouve sa place quel que soit le pays d’où il vient, quelle que soit sa nationalité d’origine, quelle que soit sa langue ou ses croyances !

israel

Il y a une proximité et en même temps une liberté qui semble totale : Femmes, hommes, enfants, homosexuels, transsexuels, prostitués ont bien compris cela puisqu’ils ont fait de Tel-Aviv leur quartier général, la capitale mondiale des LGBT.
Un pays sanctifié qui vit au rythme de ses espoirs, de sa folie créatrice permanente et de son génie inné, associé à un formidable et irrésistible optimisme !
Une curiosité infinie! Un appétit de vivre!
Un printemps éternel et invincible ! Telle est Tel Aviv !
Israël en dépit de tout est un rire inextinguible, une joie de vivre qui exulte de tous ses pores.
Bien sûr nous avons des défauts, qui n’en a pas, mais cette exubérance, cette folie contagieuse, cette énergie intense n’a d’égale nulle part ailleurs.
 
Je suis maintenant après quelques jours à Kfar Vadim, une petite ville en Galilée, dans le nord du pays, pas loin de Haïfa . On se croirait en Toscane ou dans le sud de la France.
Pastels bleu du ciel , terre de sienne, vert des forêts , accents déclinés à l’infini comme si D et ses prophètes avaient peint avec amour, tendresse et rigueur cette region du pays. Couleurs pointillistes, intimistes, impressionnistes et sauvages.
 
C’est ce qui explique, dès notre arrivée , dès que nous posons les pieds sur ce sol sacré, nous nous sentons chez nous au royaume de D, au royaume d’Adonaï parmi nos frères et sœurs enfin réunis ! 
 
Shma Israël adonai elohenou adonai ehad
Écoute Israël notre D, notre D est un !

 
C’est dans cette atmosphère bucolique et bon enfant que je suis venu retrouver Arlette S ma gentille professeure censée m’enseigner l’hébreu et traduire mes livres en hébreu.
-Ani rotse limod ivrit me fait-t-elle répéter.
Pourquoi cette envie d’apprendre cette langue ancienne et nouvelle à la fois ?
Le chauffeur de taxi après m’avoir entendu bafouiller quelques mots a décidé que j’étais né dans le pays il y a très très longtemps et que je venais retrouver mon propre ancêtre c’est-à-dire moi-même ! Pourquoi pas?
 
Faisant la queue devant la réception à mon hotel je me fais doubler par des locaux.
Une deux trois personnes sautent mon tour pour demander des renseignements sans vergogne avec la hutzpah propre aux Israéliens
Je me plains avec une certaine véhémence, le concierge d’une voix doucereuse me dit alors
« Come on come on haver Anahnu kulanu michpaha »
Allons ami allons !  Nous sommes tous de la même famille !!!
 
Je regarde ce pays si fort et si fragile à la fois, beau comme un enfant, fort comme un chêne, vif comme un printemps
et je tremble.
Entouré d’ennemis de toutes parts, sans cesse menacé, poursuivi par la haine et la rancœur incompréhensible et tenace de beaucoup d’individus et de nombreuses nations Israël résiste, se bat, vit, vibre !
Son credo est simple pourtant c’est le “Tikun Olam”, cette philosophie qui cherche à améliorer le sort de l’humanité partout dans le monde sans se soucier de la nationalité, de la religion, du sexe de quiconque. Réparation cosmique!
 
Jérusalem, ville sainte, unique parmi les villes saintes, belle à couper le souffle tant par l’unicité de sa pierre caractéristique imposée à toute construction.
Son caractère multi-ethnique, multiconfessionnel où toutes les religions représentées, cohabitent véhiculent une douce harmonie. 
Shabbat tout est fermé ! Akol Sagour !
Avec le shabbat on entre dans une forme d’éternité, de paix de sérénité difficile à décrire 
Pas de magasins, pas de restaurants, pas de cafés rien, à l’exception de quelques taxis arabes extrêmement rares, aucune circulation !
Pas de voitures, ni de bus, ni de motos de vélos, rien !
Il faut le voir pour le croire !
Ce jour-là Jérusalem ressemble à une ville fantôme et pourtant, incompréhensiblement, inexplicablement, il y a une lumière particulière presque tactile, visible à l’œil nu qui baigne toute cette cité multiséculaire d’une spiritualité magique décrite par d’autres tout simplement: Divine !
Comme si nous étions sur une autre planète ! !
C’est là que je rencontre ma cousine Luna un peintre de talent et une cuisinière hors pair qui me reçoit royalement comme seuls les Marocains savent le faire !
 
C’est à Jérusalem également que je retrouve Marika mon premier amour, inchangé, permanente,accompagnée de son adorable mari. Leurs enfants sont à l’armée à ce jour.
 
Ces militaires comme ils sont jeunes et beaux ! Comme ils ont un air de saine liberté!
Ils sont partout, omniprésents, sur les routes faisant du stop, dans les stations de trains, dans les marchés, courageux sereins, essaimants ce pays qui dépend d’eux, assurant leur sécurité !
Il y a une force évidente en eux, une attitude, une dignité comme une rectitude naturelle qui nous forcent ! Non ! Pas qui nous forcent, qui nous invitent à les aimer!
Toute la diaspora tire sa force d’eux!
Car sans le vouloir, sans le savoir vraiment ils nous défendent et défendent notre droit d’être juif et de l’assumer malgré les avatars où que nous soyons, qui que nous soyons, où que nous vivions!
 
Arlette « la Prof » « la Mora » qui m’accompagne (je l’ai surnommé la Moutarde Amora pour ne pas oublier) qui m’enseigne des rudiments d’hébreu est la preuve vivante et évidente de la résilience, de la détermination et de la discipline qui ont fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui. 
Responsable, inquiète, dévouée elle est « la Mama » dans toute sa splendeur et dans toute sa vitalité !
Arlette est une artiste et une amoureuse des langues qu’elle maîtrise, enseigne, parle, écrit, manie, traduit comme on travaille de la dentelle
Chaque point, chaque virgule, chaque accent, chaque tournure de phrase sont analysés, disséqués, triturés jusqu’à lui faire rendre l’âme et les plier à sa volonté. 
Une volonté et une discipline implacables
 
Avec elle je visite une à une toutes les villes importantes de la Galilée. Je rencontre des gens pittoresques et d’une grande douceur.
Mme Chat qui alimente tous les chats de son quartier avec amour et dévotion à l’insu de son mari.
Noam Shalit, chez qui je réside est le père du célèbre soldat kidnappé et échangé abusivement contre mille prisonniers Palestiniens,
Je rencontre les filles d’Arlette: Shany et Amber et leurs enfants. 
Après m’avoir fait visiter toute la Galilée elle tient à me conduire elle même jusqu’à Kfar Chabad où je vais passer la nuit avant mon retour à Los Angeles via Montréal !
Patiemment elle a réussi à m’enseigner que je pouvais apprendre cette langue difficile et sublime qu’est l’hébreu. 
Quelqu’un avait dit d’elle qu’elle pouvait enseigner à une pierre à comprendre la langue hébraïque . 
Je suis cette pierre !!!
Ani medaber ksat ivrit arshav
Toda raba Mora 
Merci professeur !
 
Elle prend tout cela très au sérieux. 
On ne badine pas ni avec le français ni avec l’hébreu ni avec l’anglais. 
Avec ses méthodes à elle précise-t-elle !
Alors de ballade en ballade, de visite en visite, de Haïfa a Sfat en passant par Acco, , Naharia, Maalot, elle me fait vivre la vie Israélienne à la saveur de la Galilée. 
Un jour au marché, un autre au restaurant ou bien dans un Kibboutz, modèle du genre, où je découvre la réinvention de la Truffa italiana ou du Caviar Rusky. 
Ah ces Israéliens ils sont trop forts !!!
Du Caviar ? Des Truffes ?
Parfaitement et si ce n’était pas suffisant « dayenou » de juste copier, émuler les originaux ils veulent améliorer le produit comme ils l’ont fait avec succès avec le foie gras, les tomates cerises , les oranges greffées avec les pamplemousses et tant d’autres produits révolutionnaires!!!
 
‘Un jour, écrivait Herzl, j’ai appelé le sionisme “idéal infini” Parce qu’il ne cessera pas d’être un idéal même une fois que nous aurons récupéré notre terre : La terre d’Israël !
Car le sionisme n’aspire pas seulement à recouvrer légalement notre terre pour notre peuple mais cherche et cherchera aussi toujours à atteindre une perfection morale et spirituelle ! 
En d’autres termes, elle sera et devra être une lumière pour toutes les nations ! 
N’est ce pas ce à quoi elle aspire !
j’y crois plus que jamais après ce voyage !
Ce pays au départ rêvait tout simplement de devenir un pays agricole, cultiver ses fruits et ses légumes et vivre enfin paisiblement avec sa foi, sa religion et sa culture comme le note André Shwartz Bar dans “Le dernier des justes” Sans animosité, sans armes et sans agressivité contre quiconque. Un pays comme les autres ! C’est l’acharnement de ses voisins, irascibles et intraitables qui ont fait de ce pays le formidable pays qu’il est devenu simultanément “le juif des Nations” et un géant par sa résistance, sa résilience et ses victoires!
Après toutes nos pérégrinations, nos ballottements ici et là, après tous nos malheurs, tous les pogroms, les inquisitions, la shoah et les mille tracas qui ne nous ont jamais épargné, notre fervent désir: une tranquillité et une paix à retrouver. 
Nous avons tous en Israël comme en diaspora ce sentiment d’inquiétude et d’exaltation pour ce pays chéri comme celui que porte une mère envers son enfant ! Avec la même fierté pour ses prouesses, la même espérance pour ses futurs triomphes et simultanément avec une crainte sourde et omniprésente que quoi que ce soit ne lui arrive!
Simultanément avec l’avènement d’Israël nous sommes devenus nous les juifs de la diaspora, rescapés des mille fatalités qui étaient notre lot, des orphelins qui retrouvaient finalement leurs parents après des années d’exil et de recherches parfois désespérées !
C’est quand même, il faut l’avouer, toute une responsabilité et toute une gageure de vouloir sauver le monde de lui-même et de ses turpitudes !
Je vois pourtant les Musulmans arabes, les Druzes et les Chrétiens ici en Israël. Leurs filles vivent libres sous le soleil et travaillent. Les femmes en Niqab, déambulent nonchalamment en bord de mer. Les hommes participent au développement économique. Ils semblent heureux du “vivre ensemble”
Est-ce un rêve ?
Est-ce une illusion ?
Sans la volonté de l’autre nous ne pouvons rien.
Nous savons que nous sommes ouverts a l’universalité
Nous savons, parce que nous l’avons fait, que nous pouvons rendre le désert fertile et changer les pierres en fruits. 
Inventer de l’eau de nulle part,
la dispenser avec parcimonie et intelligence.
Faire chanter et ressusciter les lacs, les rivières et les forêts.
Aimer et faire aimer la vie!

israel
 
La persévérance, la ténacité des enfants d’Israël finira-t-elle par prévaloir?
 
« Je ne veux pas rester là 
Simplement à l’attendre 
Je l’ai trop attendu 
Je le veux à présent » 
Paradoxalement, on veut être à la fois une nation spéciale et une nation comme les autres. Un peuple normal et un peuple exceptionnel avec une mission particulière à remplir je le répète: Tikun Olam
Un phare dans le monde pour tout le monde ! La réparation du monde ni plus ni moins. Une dichotomie impossible à assumer et pourtant notre ambition et notre destin!
 
Israël et ses prouesses intenables engendrent une jalousie annonçant un antisémitisme virulent ! Qu’y pouvons-nous?
 
Malgré les détracteurs de tous bords 
Malgré tout, c’est le rire qui prime
La jeunesse qui s’envole, légère dans un tourbillon de fêtes 
Le printemps quelle que soit la saison
L’amour de l’autre quelles que soient nos passions !
Suis- je aveugle ?
Suis-je sourd ?
Qu’importe, je ne suis pas muet et la musique qu’émet ce peuple, mon peuple, fait de fugues majeures et de délicate mélodie me ravit et m’emplit de fierté.
Je sais qu’un jour viendra ou juifs, arabes et chrétiens finiront par s’entendre
Ce n’est qu’une question de temps 
Le temps est infini, l’amour est infini 
Les deux finiront bien par se rencontrer !!!
C’est en tous cas le destin et mon espoir!
Un air d’allégresse permanent, comme un feu d’artifice pyromusical, avec ses pirouettes de feu et de flamme qui dansent dans le vent, avec le vent ! 
On peut comprendre cette euphorie 
D’une part la vie, d’autre part la mort 
Il faut donc vivre cette partie à outrance 
 
Jouir, manger, exulter, danser, chanter. 
Un peuple qui a failli se faire annihiler tout entier, voilà qu’il ressuscite en sa propre mémoire et fait en sorte, non pas de survivre mais de vivre à outrance jusqu’à la plus vie. 
Il me semble entendre l’Hatikvah au loin et je tremble et je pleure et je chante et j’exulte de fierté, de bonheur, d’orgueil pour ce pays perdu et retrouvé “que j’aime et qui m’aime qui n’est chaque fois ni tout à fait le même ni tout à fait un autre et m’aime et me comprend’’

Kol baleva penima 
Nefesh ihoudi sofia
 
©Bob Oré Abitbol

Boboreint@gmail.com

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bonjour bob ton documentaire sur israel magnifique dit moi bob mon amie de la rue lusitania tu parles de marika la coiffeuse ma coiffeuse adorable merci merci encore le texte super

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