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Une lutte intestine pour le leadership de la communauté juive de Sarcelles

 

 

Une lutte intestine pour le leadership de la communauté juive de Sarcelles

 

René Taieb, président de l'union des communautés juives du 95, reproche à Moïse Kahloun, président de l'ACIP, de s’être "autoproclamé" président de la communauté juive de Sarcelles

 

Depuis la fin de la campagne municipale, deux hommes se disputent le leadership de la communauté juive de Sarcelles (plus importante communauté juive d’Ile-de-France après Paris), a rapporté Le Parisien.

À Moïse Kahloun, proche du maire Patrick Haddad (PS), président de l’ACIP, lié au Consistoire, proche du rabbin Laurent Berros, s’oppose René Taieb, président de l’union des communautés juives du Val-d’Oise et proche du député François Pupponi (DVG).

Le second reproche au premier de s’être « autoproclamé » président de la communauté juive de Sarcelles. « S’il est à la tête de la grande synagogue de Sarcelles, il ne dirige pas les vingt autres synagogues de la ville », dit René Taieb de Moïse Kahloun.

Taieb affirme ainsi défendre le « judaïsme français » et non pas « une institution [le Consistoire] ». Il accuse également Kahloun de laxisme lors des fêtes de Pourim en début d’année dans le contexte de la pandémie.

Moïse Kahloun répond aux attaques de Taieb en affirmant que ce dernier ne vit même pas à Sarcelles. « Il a essayé d’être maire, puis préfet, puis d’être responsable de la communauté à Sarcelles… Bon, on ne peut pas dire qu’il a réussi grand-chose jusque-là ! », raille-t-il.

Patrick Haddad, maire de Sarcelles, a rendu hommage à son grand-père, Juif venu de Tunisie. Ici en 2011 lors de la campagne électorale. (Crédit : capture d’écran Alain Assouline/Dailymotion)

Cette lutte intestine fait suite aux élections municipales. Lors du second tour, en juin dernier, Patrick Haddad (57,85 % des voix) avait affronté François Pupponi (42,14 %), maire de Sarcelles de 1997 à 2017.

Les membres de la communauté juive se sont ainsi divisés en deux camps lors de la campagne. Le clivage, qui est donc plus politique que religieux, se poursuit ainsi toujours aujourd’hui, sous l’impulsion de René Taieb.

« Tout cela est derrière nous », estime Patrick Haddad. « Seules quelques personnes continuent de jouer le match parce qu’elles n’ont pas accepté la défaite ! »

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