voila ce que dit le grand ecrivain amran el maleh a son propos!
Amran El Maleh: les juifs demeurent un 'élément constitutif'' de la société marocaine
Madrid - Le romancier marocain Edmond Amran El Maleh critique,mercredi dans le journal espagnol ''El Pais'', le geste ''autodestructeur'' de l'écrivain Esther Bendahan qui a évoqué la ''mémoire brisée des juifs dans le nord du Maroc'', soulignant que la communauté juive demeure un ''élément constitutif'' de la société marocaine.
Mr Edmond Amran El Maleh Bendahan, originaire de Tétouan, avait publié fin mars dans le même journal une ''analyse prétendument historique'', selon Amran El Maleh, dans laquelle elle a écrit que ''des juifs qui ont vécu dans le nord du Maroc pendant des siècles, seule demeure une mémoire brisée''.
Rappelant un colloque organisé en juin 2005 sur le patrimoine musical andalou et l'apport des musiciens juifs marocains, El Maleh souligne que contrairement aux ''assertions chimériques'' de Bendahan, rien ne corrobore cette thèse de ''mémoire brisée'', où mieux encore ''rien ne permet d'attester que la présence juive en tant qu'élément constitutif du pays'' a disparu.
Le Mellah de Tétouan, ''cheval de bataille dans l'argumentation de Mme Bendahan'', n'a jamais été ''un ghetto de réclusion, mais un des quartiers de la médina, ouverts à la circulation et à l'échange, dans lequel vivaient également des familles musulmanes''. Se défendant de toute volonté d'engager ''une polémique inutile'', El Maleh relève que Bendahan, quand elle évoque la question de l'émigration juive du Maroc à partir de 1948, ''elle garde le silence sur la responsabilité des organisations sionistes qui ont entrepris un travail de propagande dans les villes et parmi les communautés berbères du Haut Atlas, en semant la panique et en obligeant des villages entier à quitter le pays''.
Evoquant le conflit arabo-israélien, El Maleh souligne que ''le peuple marocain dans son ensemble, et jusqu'à sa plus haute autorité, SM le Roi Mohammed VI, n'a jamais cédé à la tentation de faire l'amalgame entre son appui sans concession à la cause du peuple palestinien et une quelconque forme d'antisémitisme''. Et de conclure : ''c'était la nation unanime qui s'est élevée en mai 2003 pour condamner les attentats terroristes de Casablanca, en dépit de la virulence des menaces extrémistes. Où est donc ce fanatisme qui empêche Esther Bendahan de dormir'', s'interroge Amran El Maleh.
MAP
Mercredi 19 Avril 2006 - 14:06
