Pendant longtemps, la paie des ouvriers se faisait en argent liquide et les ouvriers pouvaient être payés à la semaine.
C’était ainsi dans les campagnes et sur les chantiers de travaux publics qui n’étaient pas en ville.
Chaque ouvrier avait sa fiche que les comptables avaient préparée. Les fiches indiquaient le travail effectué ou les jours de travail effectués et le salaire calculé en fonction de ce travail.
Selon la taille du chantier, une, deux ou trois tables étaient dressées avec un comptable derrière chaque table. A l’appel de son nom, l’ouvrier se présentait au comptable. Il lui était rappelé le travail effectué sur la période qui allait être payée en argent liquide. L’ouvrier signait ou signait de son doigt encré sur la fiche et recevait l’argent compté devant lui. L’argent était mis dans une enveloppe ou l’ouvrier sortait une bourse ou un portefeuille pour le ranger.
Les fiches étaient de couleur rose et les enveloppes marron.
C’était comme un cérémonial où tout le monde était attentif. Ce moment était important avec une grande concentration de tous.
J’aimais beaucoup suivre la distribution de la paie quand on m’en donnait l’occasion d’en suivre une.
Il y avait aussi l’argent liquide qu’il fallait prendre au guichet de la banque qui rentrait dans le coffre principal ou dans le coffre du chef comptable.
La manipulation de tout cet argent liquide s’était longtemps accompagnée d’autorisation de port d’armes. Mon père était autorisé à porter un pistolet.
Après les attentats contre Hassan II, les armes n’étaient plus autorisées et devaient être rendues, détruites, que sais-je, en tout cas disparaître.
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/10/2019 17:28 par Jean-Francois.RABATI.
