|
le cvo
Envoyé par leonor
|
le cvo 27 juillet 2010, 13:37 |
Non , ça n'est pas le sigle d'un quelconque "Centre de Valorisation des Ordures ménagères" (si , ça existe!) ,mais celui qui désignait le "Centre de Vacances de l'Océan"...
Peut-être Marcris l'a -t-elle connu?
Bien que dirigé par un abbé énergique et rubicond, il n'avait aucune prétention au prosélytisme et des gamins non chrétiens le fréquentaient...
Je situe vaguement les locaux derrière l'avenue Marie Feuillet...ou plutôt l'avenue Foch...On traversait des terrains vagues sous la houlette de l'abbé qui nous faisait hurler -plus que chanter- "Au CVO , venez tous au CVO" sur l'air de "O Benino"...
Les sorties se faisaient l'après-midi,sous un soleil de plomb...Nous arrivions alors au fameux CVO , quelques bâtiments étirés en longueur avec des toits de tôle ondulée et une cour ...C'était en contrebas d'une partie du quartier de l'Océan , et la vue n'était guère étendue, puisqu'un remblai
longeait les bâtiments en enfilade...
Nous disposions, je me souviens, d'une salle de peinture où des chevalets étaient installés avec des godets de gouache en poudre , d'une salle de couture où les filles apprenaient à broder des porte-serviettes(je détestais ça !!!) et d'un terrain de sport sur lequel les garçons jouaient au foot ou au basket avec l'abbé, qui tenait sa soutane entre ses mains pour ne pas trébucher...Cela faisait penser à des films italiens façon "Don Camillo"...Et à propos de cinéma , il y avait une salle de projection ,très sommaire (chaises de bois et rideaux de coton noir) ; l'abbé nous y passait de sacrés films :ceux de Chaplin , bien sûr , mais aussi "La Flèche Brisée", "Les Chaussons Rouges" et autres oeuvres majeures des années 50...On voyait les délicieux Laurel et Hardy aux prises avec des tas d'ennuis existentiels et Charlot se faire poursuivre par un hideux barbu aux sourcils touffus...
Heureux temps d'une enfance insouciante et libre...qui nous faisait parcourir des terrains vagues écrasés de soleil peuplés de chardons épineux plus hauts que nous ...La dépouille d'un bélier, probablement tué par une voiture, y fut abandonnée quelques temps...Cela ne nous empêchait pas de traverser le champ en nous pinçant le nez et en poussant des cris d'orfraie...
Maintenant, les parents porteraient peut-être plainte contre ce brave curé qui nous menait ces jours-là, entre chardons et puanteur,à la découverte des "Temps Modernes" de Chaplin...
Je vous souhaite une bonne nuit..
Shalom
Peut-être Marcris l'a -t-elle connu?
Bien que dirigé par un abbé énergique et rubicond, il n'avait aucune prétention au prosélytisme et des gamins non chrétiens le fréquentaient...
Je situe vaguement les locaux derrière l'avenue Marie Feuillet...ou plutôt l'avenue Foch...On traversait des terrains vagues sous la houlette de l'abbé qui nous faisait hurler -plus que chanter- "Au CVO , venez tous au CVO" sur l'air de "O Benino"...
Les sorties se faisaient l'après-midi,sous un soleil de plomb...Nous arrivions alors au fameux CVO , quelques bâtiments étirés en longueur avec des toits de tôle ondulée et une cour ...C'était en contrebas d'une partie du quartier de l'Océan , et la vue n'était guère étendue, puisqu'un remblai
longeait les bâtiments en enfilade...
Nous disposions, je me souviens, d'une salle de peinture où des chevalets étaient installés avec des godets de gouache en poudre , d'une salle de couture où les filles apprenaient à broder des porte-serviettes(je détestais ça !!!) et d'un terrain de sport sur lequel les garçons jouaient au foot ou au basket avec l'abbé, qui tenait sa soutane entre ses mains pour ne pas trébucher...Cela faisait penser à des films italiens façon "Don Camillo"...Et à propos de cinéma , il y avait une salle de projection ,très sommaire (chaises de bois et rideaux de coton noir) ; l'abbé nous y passait de sacrés films :ceux de Chaplin , bien sûr , mais aussi "La Flèche Brisée", "Les Chaussons Rouges" et autres oeuvres majeures des années 50...On voyait les délicieux Laurel et Hardy aux prises avec des tas d'ennuis existentiels et Charlot se faire poursuivre par un hideux barbu aux sourcils touffus...
Heureux temps d'une enfance insouciante et libre...qui nous faisait parcourir des terrains vagues écrasés de soleil peuplés de chardons épineux plus hauts que nous ...La dépouille d'un bélier, probablement tué par une voiture, y fut abandonnée quelques temps...Cela ne nous empêchait pas de traverser le champ en nous pinçant le nez et en poussant des cris d'orfraie...
Maintenant, les parents porteraient peut-être plainte contre ce brave curé qui nous menait ces jours-là, entre chardons et puanteur,à la découverte des "Temps Modernes" de Chaplin...
Je vous souhaite une bonne nuit..
Shalom
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.
