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                 MA JEUNESSE DANS LA ALIAH CLANDESTINE 1959-1961
          par Dan Knafou

 

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Je voudrais dédier ce recit à tous les haverim de tous les mouvements qui ont travaillé dans l'ombre et l'anonymat.  

Ma femme, Daphna, est devant le clavier de notre ordinateur et je suis à ses côtés, tâchant de renouer avec les lointains souvenirs de notre période dans le mouvement clandestin au Maroc.

Quarante-quatre ans plus tard, il est très difficile de se rappeler tout ce qui s’y rapporte, d’autant plus que les souvenirs doivent être entretenus, encore et encore, pour qu’ils restent gravés dans notre mémoire. Malheureusement, cela n’a pas été le cas en ce qui me concerne.

En 1958, à l’âge de 18 ans, je fus contacté par un ami de Victor B…….. Victor s’occupait d’émigration clandestine vers Israël et fut arrêté et torturé en prison, avec notre ami Meir Weizman (zl). Victor  depuis son alya, est haver kibboutz.

Je fus mis en contact avec un shaliah qui me dit qu’il fallait créer l’Hashomer Hatsair au Maroc. En fait, il n’y avait que lui et moi. Quelques semaines plus tard, il me proposait d’aller en Israël, au Machon le Madriche Houtz laaretz à Jerusalem.


1- Le groupe Hashomer Hatsair à Jésusalem

Je partis et passai six mois au Machon durant lesquels j’appris l’Hébreu, l’histoire du peuple juif, etc. Puis je passai six mois au Kibboutz Shouval..

De retour au Maroc en 1959, je retrouvai un nouveau shaliah, Shimon Meller (Z’’L), envoyé par l’Hachomer Hatsair. Nous commençâmes à sillonner les villes les plus importantes du Maroc afin de constituer des groupes de jeunes. Pour des questions de sécurité, le shaliah ne pouvait pas se montrer dans des endroits publics avec des Juifs car on pouvait immédiatement deviner qu’il était étranger.


2 - Shimon Meller, dit Guy, un shaliah et Dan Knafou, dit Gérard

Donc, il m’incombait de faire le recrutement. Ma méthode était simple : bien que je n’aie jamais eu l’habitude de fréquenter les synagogues, ni en tant qu’enfant, ni en tant qu’adolescent, j’y allai tous les vendredis et les samedis soir. C’était, à mon avis, l’endroit idéal pour y rencontrer des jeunes et leur parler d’Israël.


3 – Réunion à la plage

En fait, je n’eu aucune difficulté à recruter ces jeunes gens de 18 ans et plus, car ils étaient déjà très proches d’Israël, et étaient autant de fruits mûrs qui se laissaient volontiers cueillir.

Dès que nous eûmes constitué un groupe d’une dizaine de personnes, je louai un appartement meublé afin de pouvoir y organiser des rencontres et de donner des conférences sur tout ce qui avait trait à Israël. Pour ma propre protection, je m’introduisai sous le pseudonyme bien français de Gérard Chabasson.


4 - Conférence à Casablanca

Bien évidemment, il y avait d’autres mouvements de jeunesse, tels que Dror, Ihoud Ha­bonim. En fait, les mouvements de gauche d’Europe, d’Amérique du nord ou latine étaient très différents de ceux du Maroc. Au Maroc, le mouvement était purement sioniste, et la Aliya en était le but principal, et nous n’inculquions à nos recrues aucune doctrine sur la lutte de classes, le socialisme ou le prolétariat.


5 - Pique-nique des  haverim dans la forêt de Aïn Shkef
 

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 DAFINA 

Repas traditionel du chabbat, ce mets a base de ble, pois chiches et viande etait cuit toute la nuit dans un four ferme a basse temperature. Le mot vient de l'Arabe dafina/adafina qui veut dire "couvert, etouffe".
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