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Je voudrais dédier
ce recit à tous les haverim de tous les mouvements qui ont
travaillé dans l'ombre et l'anonymat.
Ma femme, Daphna, est
devant le clavier de notre ordinateur et je suis à ses côtés,
tâchant de renouer avec les lointains souvenirs de notre période
dans le mouvement clandestin au Maroc.
Quarante-quatre ans
plus tard, il est très difficile de se rappeler tout ce qui
s’y rapporte, d’autant plus que les souvenirs doivent
être entretenus, encore et encore, pour qu’ils restent
gravés dans notre mémoire. Malheureusement, cela n’a
pas été le cas en ce qui me concerne.
En 1958, à
l’âge de 18 ans, je fus contacté par un ami de Victor
B…….. Victor s’occupait d’émigration clandestine
vers Israël et fut arrêté et torturé en prison, avec
notre ami Meir Weizman (zl). Victor depuis
son alya, est haver kibboutz.
Je fus mis en
contact avec un shaliah qui me dit qu’il fallait créer
l’Hashomer Hatsair au Maroc. En fait, il n’y avait que
lui et moi. Quelques semaines plus tard, il me proposait
d’aller en Israël, au Machon le Madriche Houtz laaretz
à Jerusalem.
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1- Le groupe Hashomer
Hatsair à Jésusalem
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Je
partis et passai six mois au Machon durant lesquels
j’appris l’Hébreu, l’histoire du peuple juif, etc.
Puis je passai six mois au Kibboutz Shouval..
De
retour au Maroc en 1959, je retrouvai un nouveau shaliah,
Shimon Meller (Z’’L), envoyé par l’Hachomer Hatsair.
Nous commençâmes à sillonner les villes les plus
importantes du Maroc afin de constituer des groupes de
jeunes. Pour des questions de sécurité, le shaliah ne
pouvait pas se montrer dans des endroits publics avec des
Juifs car on pouvait immédiatement deviner qu’il était
étranger.
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2 - Shimon Meller, dit Guy, un shaliah et Dan Knafou,
dit Gérard
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Donc,
il m’incombait de faire le recrutement. Ma méthode était
simple : bien que je n’aie jamais eu l’habitude de
fréquenter les synagogues, ni en tant qu’enfant, ni en
tant qu’adolescent, j’y allai tous les vendredis et
les samedis soir. C’était, à mon avis, l’endroit idéal
pour y rencontrer des jeunes et leur parler d’Israël.
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3
– Réunion à la plage
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En
fait, je n’eu aucune difficulté à recruter ces jeunes gens de
18 ans et plus, car ils étaient déjà très proches d’Israël,
et étaient autant de fruits mûrs qui se laissaient volontiers
cueillir.
Dès
que nous eûmes constitué un groupe d’une dizaine de personnes,
je louai un appartement meublé afin de pouvoir y organiser des
rencontres et de donner des conférences sur tout ce qui avait
trait à Israël. Pour ma propre protection, je m’introduisai
sous le pseudonyme bien français de Gérard Chabasson.
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4
- Conférence à Casablanca
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Bien
évidemment, il y avait d’autres mouvements de jeunesse, tels
que Dror, Ihoud Habonim. En fait, les mouvements de gauche
d’Europe, d’Amérique du nord ou latine étaient très différents
de ceux du Maroc. Au Maroc, le mouvement était purement
sioniste, et la Aliya en était le but principal, et nous
n’inculquions à nos recrues aucune doctrine sur la lutte de
classes, le socialisme ou le prolétariat.
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5
- Pique-nique des haverim
dans la forêt de Aïn Shkef
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welcome |
DAFINA |
Repas
traditionel du chabbat, ce mets a base de ble, pois
chiches et viande etait cuit toute la nuit dans un
four ferme a basse temperature. Le mot vient de
l'Arabe dafina/adafina qui veut dire "couvert,
etouffe".
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ici pour la recette. |
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