Le tapis : une culture, un artisanat, une économie
En jetant son dévolu sur un tapis, uniquement ébloui par les couleurs et les matières, on ne s'imagine pas à quel point l'on devient le dépositaire d'un fragment de l'un des symboles les plus forts de l'Orient.
La métaphore du tapis se retrouve très souvent dans le Coran. Les différentes interprétations de "Dieu a étendu la terre comme un tapis" foisonnent et le tapis devient alors un symbole, une peinture, un livre qui révèle et traduit l'homme.
Il est le tapis de prière, de mariage, de cimetière ou tout simplement domestique et bien sûr le tapis volant des contes populaires qui vole par la magie grâce à la calligraphie dont il est orné et uniquement si son passager a le cœur pur.
Quel que soit son usage, il a son propre codage et raconte sa propre histoire.
L'artisanat du tapis est une véritable économie, un revenu d'importance qui au Maroc continue à faire vivre nombre de villages et de tribus.
Ce savoir faire se transmet de mère en fille. Les hommes n'interviennent que pour troquer ou vendre. Il faut les laines les plus pures, les colorants naturels, les métiers à tisser adaptés et les mains humaines créatrices pour faire vivre cet objet.
Le tapis traditionnel est un moyen d'expression artistique, la transmission d'un savoir ancestral. Il est unique et porte toujours un message différent. Le tapis est plutôt de tradition Berbère et très présent dans le sud marocain. La région de Ouarzazate accueille l'un des centre névralgique de cette production, connu dans le monde entier, le centre Aït Ouaouzguit. Sur la route des milles Kasbahs, petits centres de production et coopératives foisonnent, il faut s'y arrêter, se laisser entrainer par les formes et les couleurs pour y découvrir son rêve de tapis.
Le tapis rural berbère de l'Atlas est probablement le plus représentatif et le plus connu de la production du Maroc. Les décorations et les géométries sont exceptionnelles, éclatantes et harmonieuses.
Il existe tellement de qualités, de travails différents de la matière que l'on ne peut les lister tous. Un mot simplement sur les Kilims, qui sont faits de laine ou de soie. Une seule pièce peut nécessiter jusqu'à 9 mois de labeur. Le tapis de Taznakht, l'un des plus anciens tapis confectionnés au Maroc, est une véritable œuvre d'art, faite de minutie et d'amour.
Commentaires
Publier un nouveau commentaire