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Les principaux rabbins de F�s au d�but du 20�me si�cle
De g. � d., debout : Yizhak Niddam et son fils Abraham, R. Abner Hassarfati, R. Shmuel Marciano. Assis : R. Mattitiahou Serero, R. Vidal Hassarfati, R. Shlomo Aben Danan.

 

 

Ce nom vient �videmment du mot h�breu Tsarfat, d�signant la France. Les anc�tres de la famille sont donc originaires de ce pays. Apr�s l�expulsion des juifs de France par Philippe le Bel en 1306, un certain nombre d�entre eux se r�fugient en Espagne o� ils choisissent des patronymes, souvent d�apr�s leur r�gion d�origine. Parfois, dans des contrats entre juifs et chr�tiens, le nom a �t� traduit en � Frances � ou � Franco �. La transcription de ce nom en lettres latines varie suivant les prononciations et les langues. Apr�s l�expulsion d�Espagne, on retrouve ce nom dans tout le Bassin m�diterran�en, mais aussi en Angleterre, et plus tard en Hollande. La transcription du nom Hassarfati en Serfaty, pourrait �tre la cons�quence de l�esprit colonialiste apr�s 1912 qui, en �liminant le � Ha �, annulait ce qui aurait pu para�tre �tre un � titre aristocratique �, et en pla�ant un � y � (initiative bizarre : pourquoi cette lettre ?), �tait-ce un moyen d��viter une pr�tendue origine corse ou italienne ?

L�arbre g�n�alogique (ci dessous), remonte certainement aux environs de 1450. Une ancienne tradition tr�s ancr�e, retrouv�e dans les ketoubot familiales, le fait remonter � Rabbenou-Tam petit-fils de Rashi. Le c�l�bre � Ha-hidah � (R. Haim Yossef David Azoulay, n� � J�rusalem, 1724-1806) rappelle cette ascendance. Cependant il manquerait quelque 7 g�n�rations, et malgr� de longues recherches dans ce qui reste d�archives en Espagne, il n�a pas �t� possible de combler ce vide (bien que l�on ait retrouv� des rabbins c�l�bres du m�me nom, sans toutefois �tablir de lien v�ritable). Cependant, seule la famille Hassarfati de F�s conserve cette tradition. De quelle r�gion d�Espagne cette famille est-elle originaire ? Une tradition parle de la Castille, et le fait est qu�ils transmettaient � F�s les � taqqanot des juifs expuls�s de Castille �. Par ailleurs, le pr�nom Vidal, qui revient constamment dans la famille, semblait �tre fr�quent en Aragon et en Catalogne, o� la langue �tait le fran�ais ou ses d�riv�s. Le mot h�bra�que Ha�m (vie) aurait �t� traduit par Vital en espagnol et retranscrit Vidal en fran�ais (langue consid�r�e � dure � par rapport � l�espagnol) [15].  

genealogie serfaty.jpg

Arbre genealogique de la famille Hassarfati-Serfaty
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Depuis leur arriv�e � F�s, apr�s l�expulsion d�Espagne, les Hassarfati ont engendr� une longue lign�e de rabbins, d�abord des Megorashim, puis de la communaut� dans son ensemble.

Parmi ces nombreux ascendants, nous citerons, par ordre chronologique [4,5,16,17] :

I) Rabbi Vidal Hassarfati le second (1545-1619 ?), appel� aussi � El Se�or � ou � Hakadmon � (l�Ancien), fils de R. Itshak (I) et petit-fils de R. Vidal (I), �galement juges c�l�bres � F�s. Ha-hidah �crit � son propos : � l�un des g�nies de l�occident �. Il poss�de une culture immense et cite aussi bien Platon, Aristote, Euclide, S�n�que, que des philosophes arabes et �videmment Rambam, Yehuda Halevi et tous les ma�tres de la Torah. Il se r�f�re constamment � la Kabbale. Il est aussi m�decin.

Il poss�de une importante biblioth�que et une partie de ses �crits est encore sous forme de manuscrits. Ses principales �uvres sont � Piroush le midrash rabah �, publi� � Varsovie en 1874, et surtout le c�l�bre � Tsouf dvach � (Nectar du miel), publi� � Amsterdam en 1718. Ce livre est un commentaire de la Torah auquel seront jointes des explications sur les meguilot. Sa diffusion dans tout le monde juif fut importante. �crit dans un style tr�s concis, il a �t� r��dit� � diff�rentes �poques. Rabbi Vidal avait la r�putation de faire des miracles [18,19].  

En 1884, le sultan Moulay Hassan I d�cide d�agrandir l�espace de son palais et fait d�placer le vieux cimeti�re juif. La s�pulture de R. Vidal est la seule � rester � son emplacement sur une petite hauteur, contre la nouvelle enceinte. De l�autre c�t� se trouvait un �tablissement de bains juif. Les anciens du mellah racontent que les eaux sales s�infiltraient dans la tombe et ses alentours. Les rabbins demand�rent aux propri�taires de r�parer ou de se d�placer. Ils refus�rent. Un jour, un jeune homme prenant son bain vit R. Vidal lui appara�tre. Il raconta ce fait � ses parents qui n�y pr�t�rent point attention. Quelques jours apr�s le jeune homme d�c�da. Du jour au lendemain le bain fut en faillite, puis d�truit et les propri�taires r�duits � la mis�re.

II) Rabbi Itshak (II) (1611-1660), fils de R. Vidal (II), appel� le � naguid � (chef de la communaut�, r�le important propos� par elle et devant �tre approuv�, et parfois impos� par l�autorit� musulmane). Il remplit les deux fonctions de Dayan (juge) et Sheikh el Yehud (chef des juifs, en arabe) � partir de 1642. Il est soutenu aussi bien par les Megorashim que par les Toshavim. Mais bien plus ardue est sa t�che dans les relations avec les autorit�s musulmanes qui exigent constamment des sommes �normes. Moulay Mohamed Sherif, fondateur de la dynastie Alaouite, essaie de le corrompre en 1650. Refusant, tous ses biens sont confisqu�s et cherchant � s�enfuir, il est emprisonn� avec ses deux fils a�n�s et ne sera lib�r� qu�apr�s avoir vers� une lourde caution. Il reprendra ses fonctions. Il avait de plus sa yeshiva, et �tait connu pour ses sermons et commentaires. Comme d�autres rabbins du Maroc, il expliquera que la coutume du p�lerinage sur les tombes des Saints provient de ce que le Sage � est le fondement du monde � et que Dieu appliquera sa sentence. Le c�l�bre Yaavets (Rabbi Yaacov Aben-Tsour) fera son �loge, rapport� dans � Malkhei Rabanan � [5]. Son fils Vidal (III) lui succ�dera comme Dayan [20].

III) Rabbi Shmuel (I) (1660-1713), petit-fils de R. Vidal (II). Il �crivit son premier livre � Divre Shmuel � (Paroles de Shmuel) � 39 ans et, chose rare pour cette �poque, fut publi� de son vivant. D�autres �uvres suivront. Il eut comme �l�ve, puis comme compagnon Yaavets [21].

Son neveu Shmuel (II), fils de Aaron, s�expatria � Amsterdam o� il fit �diter les livres de son oncle et de son arri�re-grand-p�re Rabbi Vidal (II) [18]. Il est possible qu�il soit l�ascendant de la famille de Samuel Sarphati (1813-1866), c�l�bre m�decin et �conomiste d�Amsterdam [22]. Une rue de cette ville porte son nom.

IV) Rabbi Eliahou (1715-1805) [23], fils de R. Yossef (I) (1642-1718), qui d�crivit les lois rituelles pour la viande selon la coutume de F�s, et petit-fils de Itshak (II). Appel� Rabbenou, il est consid�r� comme l�un des plus �minents rabbins du monde juif. Derni�rement, des chercheurs ont trouv� des correspondances de rabbins qui, ne sachant comment r�soudre des probl�mes de halakha, propos�rent de se r�f�rer au � Roi � ("Hamelekh"), ainsi �tait-il surnomm�. Sa culture �tait immense et sa modestie tr�s grande. Il �tudia avec les grands ma�tres de l��poque : R. Yehouda et R. Ha�m Ben-Attar, R. Shmuel Elbaz, et eut pour compagnons R. Ha�m Ben-Attar et Yaavets, malgr� la diff�rence d��ge. Ils seront � T�touan les �l�ves de R. Menahem Attia, appel� � le prince du Zohar � vers 1740.

Jeune, en 1738, il se pr�para � se rendre en Eretz Isra�l (mais il ne put r�aliser ce projet) avec son ami R. Ha�m Ben-Attar et ses disciples qui fond�rent la c�l�bre yeshiva Knesset Isra�l � J�rusalem. Le Baal Shem Tov (1700-1760), fondateur du Hassidisme en Russie, ayant pris connaissance de l�existence de cette yeshiva, envoya son beau-fr�re �tudier chez Rabbi Ha�m Ben-Attar (appel� depuis � Or Hahayim � [17]. Il est int�ressant de constater que le juda�sme de F�s, avec ses traditions et sa connaissance de la Kabbale a, d�une certaine mani�re, pu influencer le d�veloppement du hassidisme.

De retour � F�s apr�s T�touan, R. Eliahou retrouva Yaavets, devenu le Rav et Av Beth-Din (Pr�sident du Tribunal) qui avait cr�� le tr�s fameux � Tribunal des Cinq � avec entre autres R. Eliahou et R. Rapha�l-Oved Aben-Tsour (fils de Yaavets). Jusqu�� nos jours on se r�f�re aux d�cisions de ce Tribunal. Malgr� les nombreux malheurs qui accabl�rent R. Eliahou, il poursuivit sa t�che. (Son ami Yaavets avait aussi connu des drames, ayant perdu seize de ses dix-sept enfants). Orateur exceptionnel, il a laiss� des centaines de manuscrits de ses discours, qui furent publi�s il y a seulement quelques ann�es. Ses principales �uvres �dit�es sont � Kol Eliahou � (La Voix d�Eliahou), � Aderet Eliahou � (Gloire d�Eliahou), commentaires de la Torah, et � Naar Bokhe � (L�adolescent qui pleure), allocutions faites pour les moments de deuil.

Il d�c�da � l��ge de 90 ans. Lorsque la synagogue de la famille fut fond�e, on l�appela � slah del Eliahou � ou � slah del Haham � (du Sage). Elle fut d�laiss�e apr�s l�exode du mellah et derni�rement, malheureusement transform�e en� salle de billard.

Les anciens racontent qu�un jour, alors qu�il �tudiait ou �crivait dans sa petite chambre, sa servante lui apporta un verre de th� ; arrivant � la porte, elle entendit la voix de deux hommes. Elle alla chercher un autre verre et lorsque la porte s�ouvrit, elle n�y vit que le ma�tre. �tonn�e, elle demanda o� �tait la seconde personne, et Rabbenou aurait r�pondu qu�il �tait en discussion avec le Proph�te Eliahou. Le musulman qui occupe actuellement la maison raconte �galement cette anecdote et rajoute qu�au plafond de sa chambre d��tudes �tait un crochet auquel le Rav attachait ses cheveux, l�emp�chant ainsi de s�endormir !

Il eut trois fils, dont R. Isra�l-Yaacov et R. Rapha�l-Menahem, tous deux Rav de la ville et proches de l�autorit� musulmane.

V) Rabbi Rapha�l-Menahem (d�c�d� en 1843). Un jour arriva d�Espagne un �missaire venant voir le sultan qui, ne pouvant loger en son palais un chr�tien, demanda au naguid R. Rapha�l-Menahem de l�accueillir. Ils devinrent amis. Quelque temps apr�s, un de ses fils se serait rendu en Espagne. Ne le voyant pas revenir et inquiet, Rabbi Rapha�l-Menahem d�cida d�aller le chercher. A cette �poque, les lois sur les juifs �taient encore en vigueur et ils ne pouvaient entrer en Espagne (ce n�est qu�en 1992, � la comm�moration des 500 ans de l�expulsion d�Espagne, que cette loi, m�me si elle n��tait plus appliqu�e depuis des ann�es, sera officiellement abrog�e). Il se cacha jusqu�� ce qu�il arriva chez son ami qui lui demanda apr�s quelque temps de l�accompagner � la � maison de pri�res � � l�occasion d�une f�te. Comme il y avait foule, il l�attacha de ceinture � ceinture par une cha�ne. Sur place ils entendirent le sermon du pr�tre qui �mettait des paroles terriblement anti-juives, pr�conisant que celui qui tue un juif aura droit au monde futur. Le Rabbi sentant que son ami �tait influenc�, se d�tacha lentement et s�enfuit. Lorsque le faux ami hurla que se trouvait � ses c�t�s un juif, la foule se pr�cipita et lyncha un des participants. Mais le Rabbi r�ussit � se r�fugier chez la m�re de son � ami � et lui narra l��v�nement. Elle le cacha jusqu�au retour tardif du fils. A son arriv�e elle l�injuria, lui cracha au visage et lui ordonna de raccompagner le Rabbi jusqu�� ce qu�il puisse rentrer chez lui [5].  

VI) Rabbi Rapha�l (I), fils de R. Isra�l-Yaacov. Il �tait un proche du Palais. Il employa tous les moyens possibles pour sauver Solika Hatsadeket (Solika la Sainte). Lorsque, malgr� tout, on lui trancha la t�te, il tint � r�cup�rer le corps en distribuant de grosses sommes d�argent dans la foule et en soudoyant les chefs. Rappelons rapidement l�histoire ou l�une de ses versions. Solika Hachuel, �g�e de 14 ans, �tait d�une beaut� exceptionnelle. Un jour, s��tant disput�e avec sa m�re, elle se r�fugia chez sa voisine musulmane � Tanger, avec laquelle elle s��tait li�e d�amiti�. Celle-ci tenta de la convertir � l�islam, et ce essentiellement par jalousie.

Devant son refus, la famille musulmane annon�a qu�elle s��tait convertie � l�islam, ce qui devait l�emp�cher d�sormais de revenir au juda�sme sous peine de mort. Refusant le mensonge, elle d�clara que son seul Dieu �tait le Dieu d�Isra�l et que jamais elle n�avait accept� l�islam. Le t�moignage d�un juif n�ayant aucune valeur face � celui d�un musulman, elle fut condamn�e � mort. On la fit venir devant le sultan � F�s, et malgr� les cadeaux somptueux, les menaces, les discours, les essais de persuasion de femmes converties � l�islam, elle refusa. Elle fut d�capit�e sur la place publique. Lorsque ses restes furent transport�s au nouveau cimeti�re, elle fut enterr�e pr�s de la tombe de R. Eliahou Hassarfati. Quelques ann�es plus tard, R. Avner Isra�l (I) demanda � �tre enterr� pr�s d�elle. Son mausol�e domine le carr� et est un lieu de p�lerinage c�l�bre jusqu�� nos jours. [4,5,12].

VII) Rabbi Avner-Isra�l (I) (1827-1884). Petit-neveu de Rabbi Rapha�l (I) et fils de Rabbi Vidal (IV) (1797-1856), Av Beth-Din et c�l�bre pour ses d�cisions. Il fut non seulement un Rabbin tr�s r�put�, un kabbaliste, mais aussi un connaisseur des philosophies, un historien. Sa calligraphie est une v�ritable �uvre d�art (voir ci-contre). Les savants musulmans aimaient converser et �tudier chez lui. Il poss�dait une biblioth�que extr�mement riche, et recevait r�guli�rement des revues du monde ashk�naze en h�breu et en yiddish [24]. En 1879, � la demande de l�Alliance Isra�lite de Paris, et du Board of Deputies de Londres, il �crivit � Yahass Fas �, sans doute le premier essai d�histoire d�un juif du Maroc. Il y d�crit la vie, la culture, la situation �conomique [9]. Il �uvra pour la cr�ation de l��cole de l�Alliance de F�s, qui fut inaugur�e le 2 mars 1884. Il �tait connu pour sa modestie, ne mangeait de la viande que le chabbat et invitait constamment les pauvres � sa table. Charles de Foucauld lui-m�me �crivit : � M�me aux yeux des musulmans, il �tait un des hommes les plus justes de son temps. Juifs et arabes le consultaient en toute occasion et sur toutes sortes de diff�rends �. Apr�s la mort de son p�re, sa m�re d�cida de � monter � � J�rusalem. Il eut trois �pouses. Sa fille Simha de son premier mariage, d�cida de se rendre en Eretz Isra�l, et fut accompagn�e pour le voyage par son demi-fr�re Rabbi Vidal (V). Sa fille �pousa � J�rusalem le Rav Yaacov-Mosh� Toledano, ministre des cultes en Isra�l et auteur de � Ner Hamaarav � [16]. Rabbi Avner-Isra�l eut un seul fils, Rabbi Vidal (V).

Signature de Rabbi Avner-Isra�l Hassarfati (I)

VIII) Rabbi Vidal (V) (1862-1921). Il fut nomm� Dayan en 1892 et Av Beth-Din en 1920 par les autorit�s musulmanes et fran�aises. Il semble qu�il fut le premier � porter le titre de � Grand Rabbin du Tribunal Rabbinique �, terme import� du syst�me en vigueur en France. Il avait de bonnes relations avec le sultan et les autorit�s fran�aises. Il obtint le statut de prot�g� fran�ais. Son r�le au moment et apr�s le � Tritl � (saccage du mellah de F�s en 1912) fut important, aid� par l�Alliance Isra�lite Universelle [13,25]. Il exigea l�enseignement de l�anglais dans l��cole de l�Alliance.

Les anciens du mellah racontaient qu�avant le chabbat, il passait dans les rues du mellah sur un cheval blanc pour souhaiter � Chabbat Chalom � � la population. (Il n�a sans doute commenc� cette coutume qu�apr�s la signature du Protectorat, car auparavant, un juif n�avait point le droit de monter un cheval).

Le Grand Rabbin Vidal Hassarfati (V)
(1862-1921)

Son fils Rabbi Avner-Isra�l (II) (1885-1933) fut en 1909 secr�taire de la premi�re association sioniste de F�s, � Hibat Sion � (Les amants de Sion). Puis il fut nomm� rabbin de Safi et �crivit une pr�face au livre � Malkhei Rabanan � [5]. Il a �t� le dernier rabbin de cette lign�e.

Dans la seconde branche descendante de Rabbi Rapha�l-Menahem, on conna�t Rabbi Rapha�l (II) (1871-1956) qui fut rabbin de Mazagan et d�Oujda et �crivit un livre de commentaires de la Torah.

Une autre branche a v�cu � T�touan et descend de Rabbi Yaacov fils de Itshak (II). L�un des descendants de cette branche, Rabbi Isaac bar Vidal Haserfaty fut mohel (circonciseur) dans cette ville de 1880 � 1940 [26].

La biblioth�que de la famille �tait consid�r�e comme la plus importante des biblioth�ques juives d�Afrique du nord, contenant des milliers de manuscrits, des livres anciens rares, et m�me des exemplaires uniques d��ditions disparues, des revues, des journaux d�Europe, d�Eretz Isra�l. Mais elle fut n�glig�e durant de longues ann�es, et lorsque Vidal (d�c�d� en Isra�l en 1976), instituteur, fils d�Eliahou, qui s�occupa longtemps de la comptabilit� de la synagogue et Rahamim Serfaty, fils de Rabbi Vidal (V) (et p�re de l�auteur du pr�sent article) se rendirent sur les lieux dans les ann�es 1960, ce fut pour constater qu�une partie avait �t� � emprunt�e � et qu�une autre tombait en poussi�re, rong�e par les vers. De ce qui restait, il y eut un partage partiel entre les membres de la famille. Rahamim apporta en Isra�l ce qu�il avait pu r�unir et transmit � l�Universit� Bar Ilan. Quelques �l�ments sont rest�s entre les mains de trois descendants de la famille.

Anecdote : M�me dans les bonnes familles il peut y avoir une brebis galeuse. On retrouve � Rome un certain Yossef Hassarfati, n� � F�s, qui se convertit au christianisme en 1552 et prit le nom d�Andrea Filipo di Monti, appel� aussi � Joseph Moro �. Il chercha � convertir ses ex-coreligionnaires. Une bulle du pape en 1584 contraignit les juifs, par groupes d�au moins 100 hommes et 50 femmes, � �couter ses sermons. Il �crivit des livres contre le juda�sme en h�breu en 1581, puis fut censeur d�ouvrages h�bra�ques et causa de graves probl�mes aux juifs. Il mourut en 1597 [22].

Cet article a paru dans"Etsi". Revue de Genealogie et d'Histoire Sefarades. No 29. Juin 2005.

Ecriture et signature de Rabbi Avner-Isra�l Hassarfati (I)

Bibliographie

[4]. Obadia, David : � Fas veh�ah�ameah. Morocco �. [F�s et ses Sages]. Vol 1. J�rusalem, 1979. (en h�breu).
[5]. Ben Na�m, Yossef : � Malkhei Rabanan � [Nos Rabbins les plus c�l�bres]. J�rusalem, 1931. (r��dition : Ashdod, 1998). (en h�breu).
[6]. Hayoun, Maurice-Ruben : � Ma�monide ou l�autre Mo�se �. J.-C. Lattes, 1994.
[7]. Lettre en anglais adress�e au Foreign Office le 10 avril 1873 par les consuls de France et de Grande-Bretagne. FO 99/154. Recueil Pr E. Bashan, Universit� Bar Ilan.
[8]. Bouhsira, Abraham : � La communaut� juive de F�s �. Th�se de doctorat de sociologie. Universit� de Strasbourg, 1997.
[9]. Hassarfati, Avner Isra�l : � Yahas Ir Fas � (Propos sur la ville de F�s). Dans � Fas veh�ah�ameah � [4].
[10].    Zafrani, Ha�m : � Mille ans de vie juive au Maroc �. Paris, Maisonneuve et Larose, 1983.
[11].    Laredo, Abraham I. : � Les Taqqanot des juifs expuls�s d�Espagne. R�gime matrimonial et successoral �. Traduit de l�espagnol par Elie Malka et David Amsellem. Imprimerie Fontana, Casablanca, 1953, Casablanca, 1953.
[12].    Abensur, Philip : � Sol Hachuel (1820-1834) : histoire et g�n�alogie �. Etsi, vol. 3, n�11, d�cembre 2000.
[13].    Serfaty, Vidal : � Le "Tritl" (saccage) de F�s en 1912 �. Etsi, vol. 8, n�28, mars 2004.
[14].    Chouraqui, Andr� : � La condition de l�Isra�lite marocain �. Paris, Presses du livre fran�ais, 1950. Note : Le statut des dhimmis, institu� par le d�cret d�Omar au 8�me si�cle, impose aux non-musulmans des contraintes difficiles.
[15].    Ces pr�cisions nous ont �t� transmises par le Professeur Elisheva Albert (Universit� Bar Ilan), sp�cialiste de l�histoire du juda�sme m�di�val.
[16].    Toledano, Yaacov Mosh� : � Ner Hamaarav � (Lumi�re de l�Occident). J�rusalem, 1911. (2�me �dition : J�rusalem, 1973). (en h�breu).
[17].    Bashan, Eliezer : � Yaadouth Marocco. Avarah ve tarboutah �. (Le juda�sme du Maroc. Son pass� et sa culture). Tel-Aviv, Hakibbutz Hameuchad, 2000. (en h�breu).
[18].    Ben Tov, Ha�m : � Rabbi Vidal Hassarfati Hasheni � (le second). P�riodique, vol. 3. Universit� Bar-Ilan, 1981 (en h�breu).
[19].    Ben Abbou, David : � Tsouf Dvash � (Nectar du miel) de Rabbi Vidal Hassarfati. Pr�face. Mossad Beith Yossef, Bn� Brak, 1998 (en h�breu).
[20].    Ben Tov, Ha�m : � Toledot Itshak �. Pr�face. J�rusalem, 1995 (en h�breu). (Traduction en fran�ais de la pr�face par Anne-Marie Serfaty-Charon).
[21].    Amar, Mosh� : � Divre Shmuel � (Paroles de Shmuel) de Rabbi Shmuel Hassarfati. Pr�face. Orot Yahadouth Hamagreb, Lod, 1997. (en h�breu). (Traduction en fran�ais de la pr�face par Anne-Marie Serfaty-Sharon).
[22].    Laredo, Abraham I. : � Les noms des juifs du Maroc �. Madrid, Institut Arias Montano, 1978, pp. 523-527.
[23].    Hassarfati, Eliahou : � Kol Eliahou � (La Voix de Eliahou) de Rabbi Eliahou Hassarfati. �dition Ahavat Chalom, J�rusalem 1995. (en h�breu). (Pr�face traduite en fran�ais par le Rav Avner Isra�l Chokron).
[24].    Documents personnels.
[25].    Alliance Isra�lite Universelle. Paris, Archives Maroc, Liasse I B 5.81.
[26].    L�pez �lvarez, Ana Mar�a : � La comunidad jud�a de Tetu�n 1881-1940, Onom�stica y sociolog�a en el libro de registro de circuncisiones del Rabino Yishaq bar Vidal Haserfaty �. Tol�de, Museo Sefard�, 2003.

The Hassarfati, Serfaty family

This family name comes from the Hebrew word Tsarfat (France). In some contracts between Jews and Christians, the name has been translated as � Frances � or � Franco �. It can be found throughout the Mediterranean Basin, as well as in England and Holland.

The Hassarfati genealogical tree goes back to 1450, and even according to tradition, to Rabbenu-Tam, grandson of Rashi, although some 7 generations are missing.

Since their arrival in Fez, the Hassarfatis have produced a long line of rabbis, of which the most important are mentioned here.

Rabbi Vidal Hassarfati the second (1545-1619 ?), called � El Se�or � or � Hakadmon �. Son of R. Itshak and grandson of R. Vidal (I), he had a vast knowledge, quoting Roman, Arab and Jewish philosophers. His most important book, � Tsuf Dvash �, was published in Amsterdam in 1718. He was said to have made miracles.

Rabbi Itshak (II) (1611-1660), son of R. Vidal (II), was the naguid (leader) of the community. The sultan tried in vain to corrupt him and imprisoned him with his two eldest sons. He had a yeshiva and was known for his commentaries.

Rabbi Shmuel (1660-1713), grandson of R. Vidal (II), published several books, including � Divre Shmuel � and was a colleague of Yaavets (Rabbi Yaacov Aben-Sur). His nephew Shmuel, son of Aaron, emigrated to Amsterdam and might have descendants there.

Rabbi Eliahu (1715-1805), son of R. Yossef (I) and grandson of R. Itshak (II). Called � Rabbenu �, he is considered as one of the most distinguished rabbis in the Jewish world. He studied with R. Yehuda and R. Ha�m Ben-Attar, R. Shmuel Elbaz and Yaavets. He was part of the � Tribunal of the Five �, together with Yaavets and his son Raphael-Oved Aben-Tsur. Some of his works have been recently published. His synagogogue was unfortunately recently transformed in a billiard room. He had three sons, among which R. Israel-Yaacov and R. Raphael-Menahem.

Rabbi Raphael-Menahem (died in 1843). He had a Spanish Christian friend who once betrayed him when he was in Spain, but he fortunately escaped thanks to his friend�s mother.

Rabbi Raphael (I), son of R. Israel-Yaacov. In 1834, he unsuccessfully tried to save Solika Hachuel Hatsadeket, a young Jewish girl of Tangier, falsely accused to have rejected Islam after having embraced that religion. Rabbi Raphael succeeded in recovering her body by throwing a large number of coins into the crowd. Some years later, R. Avner Israel (I) was buried near her.

Rabbi Avner-Israel (I) (1827-1884), great nephew of R. Raphael (I) and son of R. Vidal (IV). A very distinguished rabbi, kabbalist and historian, he was a wonderful calligrapher and had a richly stocked library. In 1879, he wrote � Yahass Fas �, the first history of the Jews of Fez. He helped for the opening of the Alliance Israelite Universelle school in Fez, inaugurated in 1884. He had three wives. His first daughter, Simha, emigrated to Israel. Her daughter married R. Yaacov-Moshe Toledano, Minister for Religious Affairs in Israel, author of � Ner Hamaarav �.

Rabbi Vidal (V) (1862-1921), son of R. Avner-Israel (I), was the first Chief Rabbi of the Rabbinical Tribunal of Fez and had good relationships with both the sultan and the French authorities. He helped the community during and after the � Tritl � (sack of the mellah of Fez in 1912).

Rabbi Avner-Israel (II) (1885-1933), his son, was secretary of the first Zionist society in Fez and was later appointed rabbi of Safi. He wrote a preface to the book � Malkhei Rabanan � and was the last rabbi of the family.

Other branches of the Hassarfati family include Raphael (II) (1871-1956), rabbi in Mazagan and Oujda and Isaac bar Vidal, mohel in Tetuan from 1880 to 1940.

The family library was considered the most important Jewish library in Northern Africa, and included thousands of manuscripts, rare books and old newspapers from Europe and Israel. Unfortunately a large part of it was stolen and another was destroyed by worms. The remaining documents have been shared between members of the family and Bar Ilan University.

 

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 DAFINA 

Repas traditionel du chabbat, ce mets a base de ble, pois chiches et viande etait cuit toute la nuit dans un four ferme a basse temperature. Le mot vient de l'Arabe dafina/adafina qui veut dire "couvert, etouffe".

 

 


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