Article pol?mique du Monde sur Israel

Des militants anti-apartheid juifs sud-africains "choqués" par leur visite en Cisjordanie occupée
LE MONDE | 19.07.08 | 14h19 •

JÉRUSALEM CORRESPONDANT

Andrew Feinstein n'était jamais venu en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Sud-Africain et juif, il a perdu sa mère et ses dix frères et soeurs dans l'Holocauste. Il a été très impressionné par le mémorial de Yad Vashem et l'évocation d'Auschwitz, où a péri sa famille. Cet ancien député de l'ANC (African national Congress) a également été très marqué par ce qu'il a vu à Hébron : les colons qui insultent et jettent des pierres sur les Palestiniens, qui s'en prennent à cette délégation venue se rendre compte sur place de la réalité des choses. "Comment, au nom du judaïsme, peut-on se comporter de cette manière ? Comment peut-on transformer en ville fantôme un quartier commerçant arabe pour protéger quelques centaines de colons ?", s'interroge-t-il.

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Avec un groupe de 22 Sud-Africains, défenseurs des droits de l'homme, membres de l'ANC, magistrats, journalistes, syndicalistes, écrivains, blancs, noirs, indiens, une dizaine de juifs, Andrew Feinstein a, pendant cinq jours, du 6 au 10 juillet, sillonné les territoires occupés de Hébron à Naplouse, en passant par Jérusalem et la "barrière de sécurité", rencontré des organisations de défense des droits de l'homme, visité Tel Aviv, tenté d'appréhender le conflit israélo-palestinien. Il ne s'agissait pas de trouver des solutions, ni de juger, encore moins de faire des comparaisons avec le régime de l'apartheid que tous ont connu et subi.

"Il n'est pas question de dénier à Israël le droit d'exister, mais je dois avouer que je suis choqué par ce que j'ai vu", déplore Geoff Budlender, lui aussi juif. Ce juriste a été frappé par l'extension de la colonisation, par "la façon de traiter un peuple comme s'il était de seconde classe, par les pesanteurs de l'occupation militaire et le contrôle de tous les aspects de la vie quotidienne des Palestiniens, par la séparation de plus en plus marquée de deux communautés".

Geoff Budlender se refuse à "faire l'analogie avec le système d'apartheid", estimant que ce n'est pas "approprié". Mais Barbara Hogan, qui a passé huit ans dans les prisons sud-africaines parce qu'elle protestait contre la ségrégation raciale, a été stupéfaite de constater qu'existaient en Cisjordanie des routes séparées pour les colons et pour les Palestiniens, que ces derniers devaient obtenir des permis de l'administration israélienne pour se déplacer, ce qui lui a rappelé le système des "pass" pour les Noirs en Afrique du Sud.

"Les non-Blancs vivaient dans des zones séparées, mais il n'y a jamais eu en Afrique du Sud de routes séparées, de "barrière de sécurité", de check-points, de plaques d'immatriculation différentes, de cantonnements dans des zones délimitées", s'étonne cette députée de l'ANC. "Tout cela est absurde et je me demande jusqu'où cela va aller, ce que ça va donner", s'interroge Barbara Hogan, qui se dit "choquée" par ce qu'elle a vu dans les rues de Hébron : "l'injustice, la haine, le désespoir". Elle se souvient de "la crainte dans les yeux des enfants", du silence régnant dans les rues du camp de Balata, à Naplouse. "Cette ville est assiégée. Les militaires contrôlent toutes les collines, tous les check-points. On ne peut pas entrer et sortir comme l'on veut. Cela n'a jamais existé en Afrique du Sud", ajoute Nozizwe Madlala-Routledge, ancienne vice-ministre de la santé et députée de l'ANC.

Ce qui a frappé ces vétérans de la lutte anti-apartheid est le poids de l'occupation, l'importance des restrictions et la volonté d'établir une séparation complète. "La présence de l'armée partout, ces files d'attente aux check-points, ces raids de soldats sont pour moi pire que l'apartheid. Cela ne fait aucun doute. C'est plus pernicieux, plus sophistiqué grâce aux ordinateurs, qui n'existaient pas à l'époque. Ce sont des méthodes déshumanisantes", insiste le juge Dennis Davis. Ce n'est pas son premier voyage et il trouve la situation "plus sombre qu'elle n'a jamais été". "J'ai l'impression que nous sommes en 1965 en Afrique du Sud, lorsque la répression s'est intensifiée après la condamnation de Nelson Mandela. Il a passé vingt-sept ans en prison. A Naplouse, Saïd Al-Atabeh (membre du Front populaire de libération de la Palestine, condamné à perpétuité pour des attentats perpétrés en 1977 et qui avaient fait un mort et des blessés) est incarcéré depuis trente et un ans. Après le jugement de Mandela, il a encore fallu vingt ans pour que des sanctions internationales soient imposées contre le régime de l'apartheid. Ici, je ne vois aucune solution en perspective", dit-il.

"Le bout du tunnel est plus noir que noir", renchérit Mondli Makhanya, rédacteur en chef du Sunday Times, l'hebdomadaire dominical le plus populaire d'Afrique du Sud, avant d'ajouter : "Nous, nous savions qu'un jour, cela allait se terminer, que les lois de l'apartheid allaient disparaître. Ici, ce n'est pas codifié, c'est l'occupation qui fait que le Palestinien est un être de seconde zone."

Le terme d'"apartheid", considéré comme un outrage en Israël, est utilisé avec précaution par ces hommes et ces femmes qui se souviennent qu'il n'y a pas si longtemps, ils étaient encore qualifiés de "terroristes" par le gouvernement blanc sud-africain, rappelle Barbara Hogan. Ils se refusent aussi à parler de "racisme", de "colonialisme", "car nous ne sommes pas là pour juger mais pour nous informer", se défend Geoff Budlender, qui se déclare surpris de constater que "les Palestiniens veulent encore croire à une solution". "Mais, ajoute-t-il, lorsque vous voyez ce chapelet de colonies sur la route de Naplouse et que vous vous heurtez partout au "mur de séparation", on se dit que cela ne va pas être simple."

Dans l'est de la Cisjordanie, la petite troupe de Sud-Africains s'est rendue à Biddo, à Bilin et à Budrus pour voir de près à quoi ressemble la "barrière de sécurité" dont Dorit Beinisch, président de la Cour suprême, leur avait dit qu'elle avait permis d'éliminer les attentats-suicides. A peine sur place, le groupe a été prié de reculer à bonne distance par des militaires israéliens arrivés immédiatement à bord de jeeps. "Si vous ne vous dispersez pas, cela sera considéré comme une manifestation et nous devrons agir en conséquence", a lancé au mégaphone le plus gradé. Les Sud-Africains sont repartis écouter les responsables des villages qui leur ont raconté de quelle manière ce qu'ils appellent le "mur de l'apartheid" avait "pourri" leur vie. "Je comprends parfaitement la peur des juifs, mais elle ne peut justifier ce qui se passe", conclut Andrew Feinstein avant d'ajouter : "Et je trouve très triste que cela se fasse au nom du judaïsme."
Michel Bôle-Richard

Je vais pleurer..

cet article comme tous ceux impliquant des supposés juifs anti-sionistes et portant un jugement négatif sur Israel ont été reproduits sur tous les sites arabo-musulmans.Il a été recommandé aux musulmans de le diffuser sur les sites juifs ou sympathisants par une organisation de propagande islamiste.Mission accomplie.

C'est un article polémique/ à débat.

On peut très bien être en désaccord total avec ce qui est écrit.

J'ignore si il a reçu la bénédiction de groupe de tel ou tel opinion. Moi je l'ai lu en allant sur www.lemonde.fr - qui fait parti des journaux de référence en France, jusqu'à preuve du contraire, aux cotés du Figaro, libé etc...

un peu de bon sens : feinstein perd sa mère et dix frères et soeurs pendant l'holocauste ! il a au minimum 64 ans sinon plus ! il a attendu tout ce temps pour visiter israel, malgré le trauma qu'il a subi ! (et bien sur, il retrouve sa mémoire au yad vachem), admettons !
il séjourne en israel du 6 au 10 juillet soit 4 jours et il a tout compris !
ça me fait penser à ces touristes européens qui reviennent du maroc, gm du club med, émerveillés par les belles images de l'atlas, la gentillesse des marocains, mais traumatisés parce qu'ils ont vu un enfant pieds-nus qui poussait son âne !
et bien sur, ces mêmes touristes sont aptes à rédiger un rapport qui sera publié par toutes les associations des droits de l'homme !
les sud-africains, ex-champions du monde de l'apartheid, partent en voyage organisé à la recherche de pays qui les déculpabiliseraient ! c'est mignon tout cru !
pas grave, w'll survive ! noé

Tu parles, cette visite était préparée à l'avance, et on leur a montré ce qu'on voulait leur montrer.

La barrière de sécurité : qui porte bien son nom, a épargné la vie à des centaines voire des milliers d'israëliens. et personnellement je ne peux que remercier et applaudir ceux qui l'ont conçue. Ou ces sud-africains sont ignorants, mais complètement, ou ils font semblant de l'être.

Comment des sud-africains, qui savent ce qu'est l'apartheid, peuvent-ils même oser faire des comparaisons. Un arabe israëlien a le droit d'aller où il veut, et il n'existe aucune pancarte indiquant "interdit aux arabes et aux palestiniens". Dommage que la haine des palestiniens de Cisjordanie qu'ils ont à l'encontre de l'israëlien (ou du juif) ne soit pas inscrit sur leur front, ces visiteurs du dimanche auraient alors tout compris.

Yvette

Le monde..
C'est un journal financé par des arabes du Golfe..
Un journal reconnu de gauche, pour ses positions critiques vis à vis d'Israel..un peu comme l''huma ou libé..ils aiment les arabes c'est comme ça..c'est normal.
Pourquoi voulez-vous qu'ils soient objectifs? Vous avez remarqué, jamais ils font des enquetes ou un travail d'investigation sur le terrain, ils ne parlent jamais des terroristes que Tsahal traque quotidiennement, ils ne parlent pas des attentats que nos services font eviter à israel tous les jours..Sans nos militaires sur place, sans ces barrages, Tel-aviv sera bagdad, alors je prefere rendre la vie difficile à nos ennemis que plutot qu'ils nous pourrissent la vie, jusqu'au jour où ils decideront d'arreter le terrorisme.

Vous avez remarqué uen chose, chaque fois que ces poubelles de journaux critiquent Israel ou les juifs, ils font parler des juifs pour que l'on ne les taxent pas d'antismétisme ou pour paraitre objectifs..en réalité c'est deguisé.
Pff ils ne me feront pas ça à moi.

Ah ecnore une chose à faire remarquer..
Chaque fois qu'il y a des articles qui critiquent Israel ils sont toujours à la une du journal, mais quand il faut présenter le hamass, le hezbollah comme des terroristes, cherchez bien vous ne trouverez pas..

C'est pourtant très simple.Si les palestiniens(et derrière eux la Oumma arabe et islamique qui les a fourré dans de très sales draps)avait accepté d'établir un état palestinien aux côtés des Israéliens qui,les pauvres eux avaient accepté de partager la terre de leurs ancêtres avec eux,il y a 60 ans que les deux états seraient nés,et je ne peux imaginer comment serait la région aujourd'hui en matière de développement.Heureux qui est voisin d'Israel,mais ils ne le savent pas.

rali adore citer le monde.. ce torchon de reference comme il dit a depuis toujours ( souvenez vous eric rouleau) une politique de protection des " pauvres arabes" ils comprennent la peur des juifs .. mais... faut pas exagerer ....
heureusement qu il y a ce mur ! et ce journaliste a trop peur qu on lui rapelle qu il est juif qu il prefere etre carrement pro arabe... c est plus facile... en france d aujourdhui.

Les juifs,depuis la nuit des temps,qui ont aidé les énemis mortels de leurs frères,ont fini par être extermimés avec eux.Du faux prophète Sbataï et et des juifs de Médine, aux bolchéviques alliés de Staline et aux allemands soutenant les débuts du Nazisme ,tous ont péri sans pitié.

Celà ne sert pas de leçon aux faux intellectuels contemporains qui devraient écouter les propos méprisants de ceux qui les encouragent et certainement les financent.Les Sudafricains comme les Noirs américains les qualifient comme les autres juifs d'un terme que Jesse Jackson avec Mugabe utilisent sans vergogne.Ils font semblant de croire qu'ils en sont épargnés!!!

Et un dirigeant du "Monde diplomatique",est un juif ex-Israelien qui a fait de ce torchon de référence l'étendard venimeux de l'anti-sionisme.

Pour vous, critiquer Israël relève de l'antisémitisme ?

OUI MAIS FACON MODERNE.. C EST PLUS A LA MODE...

Moi,je pense que le parti-pris arabe contre les Israeliens ,fondé sur des images de guerre n'est pas exempt de racisme anti-juif,donc d'antisémitisme.En épousant la cause palestinienne qui est plus idéologique que territoriale,(el Quds essentiel plutôt que des terres agricoles)les arabes n'aboutiront jamais à une solution de partage équitable de la Palestine.Et à la recherche d'un appui international ,l'origine du conflit et sa solution échappent à la logique de compromis pour laisser la place à une logique raciale,qui présente les Juifs comme une menace planétaire (lobby américain,soumission au Crif etc..).
Les commentaires de particuliers lus sur les sites et les programmes des TV palestiniennes et arabes sont éloquents.

On retrouve le même phénomène dans l'analyse des évènemnts Irakiens.Tout les arabes parlent d'une guerre contre des "occupants" américains alors que sans aucun doute c'est une guerre civile entre ethnies arabes (chrétiens compris).

Bien sûr qu'on peut et on doit critiquer Israël, mais d'une part cela doit être fait à bon escient, et d'autre part il faut un peu moins (voire pas du tout) ménager les gouvernements des pays qui l'entoure. Cela ferait du bien à tout le monde.
Yvette

Mariouma, je comprends mieux tes réactions excessives mnt.

Ein Guedi, je note que, selon toi, la critique d'Israël ne doit pas être faite par n'importe qui, et si de surcroit, elle émane d'un Arabe, c'est automatiquement de l'antisémitisme. C'est une pensée assez essentialiste, simpliste, voire raciste, mais c'est une école ... De quelle éthnie devons-nous être issus pour avoir droit à une opinion sur Israël qui soit acceptable ?

Rivou, I agree !

La necessité d'interpréter une analyse objective en propos raciste est une constante déplorable chez certains intervenants.C'est le syndrome victimaire qui refait surface chaque fois que l'on parle des Arabes.

Il est évident que c'est essentiellement chez eux que l'on trouve les propos virulents contre les juifs du monde entier.Et la diabolisation des actes de guerre israeliens n'est pas une critique clairvoyante de la situation politique .Il suffit de constater l'occultation des propos et des discours,en particulier des voisins immédiats d'Israel,prônant la libération de la totalité de la "Palestine".

comme l a dit ein guedi le conflit entre israel et tous les pays arabes n est pas un conflit de territoires mais bien un conflit religieux. le racisme emane dabord de ceux qui refusent la presence de juifs sur cette terre qui est la notre avant d etre celles des autres peuples qui l ont eventuellement habitee ou traversee. toute critique d israel ou du sionisme sur ce site est deplacee c est mon avis.

JE crois pas du tout que ce soit un conflit "religieux".
c'est un problème de légitimité et de refus de reconnaissance de l'autres. Ce défaut de reconnaissance est RÉCIPROQUE.

Chacun ne veut pas voir l'autre - ou du moins ne veut le voir qu'ailleurs. Chacun rabache ses propres théories des milliards de fois.

Je pense que dans très très longtemps (une centaine d'année), il y aura un État UNIQUE (Israël + Cisjordanie) + un territoire indépendant a Gaza avec un statut à la Hong Kong en terme fiscal
Je vois mal comment démanteler toutes les colonies imbriquées en Cisjordanie. En conséquence, il est impossible qu'il y ait un état palestinien viable.

On accuse le manque de volonté des Palestiniens pour conclure une paix durable. Mais comment cela peut-il se faire quand des colonies continuent d'être implantées et qu'on a même utilisé le mur de séparation pour grappiller d'autres terres ?