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BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....

Envoyé par l'exilée 
BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
15 décembre 2009, 02:07
Bat Ye’Or : le référendum suisse est une défaite d’Eurabia
lundi 7 décembre 2009, par Paul Landau


Historienne, née en Egypte, Bat Ye’or a consacré toute sa vie à l’étude de la condition des minorités non-musulmanes (juive et chrétienne) en terre d’islam, qu’elle a décrite par le terme de "dhimmitude", objet de ses premiers livres (parmi lesquels Le Dhimmi, 1980 et Chrétientés d’Orient entre djihad et dhimmitude, 1991). Plus récemment, elle a étendu le champ de ses travaux aux prolongements actuels de la dhimmitude en Europe et en Occident, montrant comment le djihad se poursuit à notre époque et comment l’Europe est en train de se transformer radicalement, pour donner naissance à un nouveau continent, ou plutôt à une nouvelle réalité politique et culturelle, à laquelle elle a donné le nom d’Eurabia. Son livre du même nom * – largement ignoré par les grands médias en France – a eu un grand retentissement dans de nombreux pays et a été réédité sept fois aux Etats-Unis depuis 2005. Son dernier livre, Vers le Califat universel, a été récemment publié en Italie.



Paul Landau : Une récente polémique a opposé Riposte Laïque à la journaliste militante Caroline Fourest, qui siège au Conseil de la Fondation Anna Lindh pour le "dialogue entre les cultures". Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est véritablement cette Fondation, pourquoi elle a été créée et quels sont ses objectifs ?

Bat Ye’or : La Fondation Anna Lindh (FAL) appartient au système transnational de gouvernance mis en place par l’Union Européenne. Depuis 2004 ce système s’est beaucoup développé et compte parmi ses plus importantes réalisations l’Alliance des Civilisations. Comment décrire ces organisations monstrueuses qui formatent la pensée des Occidentaux, de la naissance à la mort et dans tous les secteurs ? Vladimir Boukovsky a désigné ce système par le nom d’« UERSS » (EUSSR en anglais).

A l’instar du régime communiste, qui invoquait des objectifs humanitaires et pacifiques pour confisquer les libertés des peuples, ces systèmes de gouvernance transméditerranéenne et transnationale affichent des buts d’une haute tenue morale et d’une éthique politique irréprochable : état de droit, démocratie, droits de l’homme, établir la paix, l’amour et la compréhension entre les peuples, notamment entre Occidentaux et musulmans.

Pour parvenir à ce but fort louable, la Fondation Anna Lindh développe une stratégie visant à culpabiliser les Européens, à modifier leurs perceptions jugées racistes et intolérantes à l’égard de l’islam afin de préserver la paix et la sécurité en Méditerranée par le maintien des flux migratoires, le métissage des populations, le multiculturalisme et le gommage des identités culturelles et nationales.

La Fondation est donc au cœur du système d’Eurabia. Elle se définit comme un Réseau de réseaux et regroupe quarante Etats euroméditerranéens. Elle coordonne leurs réseaux nationaux et « fédère des centaines d’organisations civiles et institutionnelles », comme l’explique son site. Son Réseau compte des centaines d’ONG, d’universités, « associations, institutions publiques ou privées, de fondations sans but lucratif, de collectivités territoriales, toutes coordonnées par le chef de file de chaque réseau national ». Les Etats membres et la Commission Européenne assurent son financement.

L’organe suprême qui gère les orientations de la politique stratégique de la Fondation est le Conseil consultatif dont les recommandations sont transmises au Conseil des Gouverneurs, au Directeur et aux réseaux nationaux. A la tête de cette hiérarchie de la pensée unique siège le Président de la Fondation. Caroline Fourest est l’un des membres élus du Conseil Consultatif.

Les activités de la Fondation embrassent tous les secteurs culturels, artistiques, éducatifs, les programmes d’enseignement et les médias afin de conditionner, uniformiser et formater la pensée des Européens. La Fondation Anna Lindh est à l’origine de la pensée unique et du politiquement correct, qui emprisonnent la pensée et étouffent la critique dans ses myriades de réseaux. C’est elle qui fournit la nourriture intellectuelle qui alimente les peuples de l’Union européenne. Tout ce qui s’oppose à sa vision est éliminé par le boycott et le silence.

Paul Landau : Pouvez-vous nous rappeler qui est Anna Lindh ?

Bat Ye’or : Le nom pour une telle Fondation ne pouvait être mieux choisi, on le doit à Javier Solana, le grand concepteur de la politique méditerranéenne et de la gouvernance internationale de l’UE. Ce nom est celui du ministre des Affaires étrangères suédois dont la haine à l’égard d’Israël, selon les termes de l’ambassadeur d’Israël en Suède, Zvi Mazel « peut être seulement décrite comme pathologique. Sous son leadership, la Suède fut le pays de l’UE qui publia le plus grand nombre de condamnations unilatérales d’Israël ». Cette observation explique le choix du nom, de la personne, de la politique et de l’esprit de la FAL. Anna Lindh, comme Solana, nourrissait une admiration enthousiaste pour Arafat qui, comme on le sait, expérimenta sur les Israéliens toutes les formes de terrorisme aujourd’hui perpétrées en Occident et dans les pays musulmans.

La FAL travaille en synergie avec l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI, 56 pays musulmans), et cette collaboration explique les modifications dans l’enseignement, la culture, les politiques et les orientations des médias dans l’UE. La FAL est un gouffre à milliards et bien que son siège soit à Alexandrie, elle n’a pas réussi à empêcher les attaques, les meurtres et les humiliations intolérables dont souffrent les Coptes, ainsi que les destructions de leurs biens et de leurs possessions dans divers villages d’Egypte.

En Turquie – pays qui aime donner des leçons de tolérance et où on aurait pu croire que les pauvres résidus des populations chrétiennes pré-islamiques, pourraient enfin jouir d’un peu de paix après les charniers du XXe siècle – les chrétiens du Tour Abdin (Mardin, Turquie) se voient contester la possession de leur antique monastère (4e siècle). Dans tout le monde arabe et particulièrement en Egypte, la littérature haineuse, loin de diminuer, a augmenté. C’est sans doute la FAL qui a formaté toute la désinformation concernant la riposte israélienne d’autodéfense contre les missiles lancés de Gaza durant sept ans sur la population civile israélienne.

Paul Landau : Comment interprétez-vous le résultat du référendum suisse sur les minarets et que répondez-vous à ceux qui y voient une atteinte à la liberté du culte (comme C. Fourest) ou une marque d’intolérance (comme B. Kouchner) ?

Bat Ye’or : Le peuple suisse a démontré son sens civique, son attachement à la démocratie et à la liberté. Il n’a pas porté atteinte au droit de culte des musulmans. Le minaret est un détail architectural et certains musulmans n’ont pas été choqués par cette interdiction. En même temps, ce vote a voulu mettre des limites aux demandes croissantes d’une population immigrée de fraîche date et maintenir le caractère national du territoire suisse. Le peuple suisse qui a 20% d’étrangers sur son sol est un peuple hospitalier et tolérant. Il reste fidèle aux principes qui en ont fait la plus ancienne démocratie d’Europe.

D’un autre côté, il faut espérer que ce vote puisse développer chez les musulmans une autocritique salutaire et la conscience des droits des autres peuples non musulmans qui les ont accueillis. L’émigration ne doit pas être une conquête, elle n’est pas un droit mais elle résulte d’une requête acceptée assortie du devoir de s’intégrer. Le peuple hôte reste maître chez lui. Puisque l’on nous répète à satiété que la majorité des musulmans ne sont pas religieux, cette interdiction qui ne lèse pas leur culte ne devrait pas les choquer. De fait, ce sont les lobbies eurabiens – qui sont leurs avocats – qui jettent de l’huile sur le feu.

Quant aux critiques émanant des pays européens voisins, les sondages effectués chez eux démontrent que leurs gouvernements ne représentent pas la volonté de leur peuple. En particulier le ’calife’ de Malmö, Carl Bildt – qui entend faire rentrer la Turquie en Europe et qui a déjà offert Jérusalem à l’OCI pour qu’elle en fasse le siège du Califat Universel, conformément à sa Charte de 2008 – il devrait consulter les populations européennes.

Paul Landau : Le référendum suisse est-il une défaite d’Eurabia ? Peut-il entraîner un coup d’arrêt à l’islamisation de l’Europe, et assiste-t-on à un sursaut des populations européennes ?

Bat Ye’or : Ce référendum est certainement une défaite d’Eurabia. Il met aussi en évidence l’écart entre la volonté des peuples et les politiques gouvernementales de l’UE. Cet écart est si énorme que l’on peut se demander s’il y a encore des démocraties dans l’UE. Quant à arrêter le processus d’islamisation de l’Europe, je ne le crois pas. Il faudrait pour cela revenir sur l’immense refonte démographique, politique et sociale de l’Europe qui fut menée durant 40 ans au niveau de la Commission Européenne par l’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe, relayée par la Fondation Anna Lindh dans tous les secteurs, et l’Alliance des Civilisations, cette dernière liée à l’ONU.

Il faudrait aussi se rendre compte que les politiques intérieures et extérieures de l’Europe sont déjà déterminées par la globalisation, c’est-à-dire par les réseaux internationaux où collaborent l’Organisation de la Conférence Islamique, organe représentatif des 56 pays musulmans ou à majorité musulmane, la Ligue Arabe et leurs nombreux comités connexes. Ce sont ces réseaux complexes et sans visage qui dictent les politiques d’Eurabia et préparent l’avènement de la gouvernance internationale chère à Javier Solana où l’individu ne sera plus qu’une ombre.

Je crains toutefois qu’il y ait un durcissement général à l’encontre des droits démocratiques. En Hollande, le parlementaire Geert Wilders sera jugé pour avoir offensé les sensibilités religieuses des musulmans, en utilisant son droit constitutionnel de liberté d’expression. Mais les juges prendront-ils en considération la sensibilité de Geert Wilders, et celle des peuples européens dont la religion et les croyances sont l’objet de violentes attaques dans le Coran, les Hadiths et les livres religieux musulmans ? Et comment justifier que Wilders, citoyen hollandais, soit contraint de vivre avec des gardes du corps dans son propre pays, c’est-à-dire de subir la négation de tous ses droits humains ? Si les sensibilités religieuses ou culturelles des Hollandais sont négligées ou niées, c’est qu’on est déjà entré en Hollande dans le système asymétrique de la dhimmitude. Car on attend toujours que les musulmans modérés – vraiment bien muets – entreprennent une critique de ces textes si virulents à l’égard des autres peuples et acceptent d’en corriger la teneur.

Paul Landau : Que répondez-vous à ceux qui crient à la "théorie du complot" dès que l’on prononce le mot d’Eurabia ? (comme par exemple Caroline Fourest)

Bat Ye’or : Il y a aussi des gens qui nient la Shoah et les camps d’extermination même quand ils les voient sous leurs yeux. Et je ne parle pas ici de Caroline Fourest.

Ceux qui nient Eurabia sont ceux qui y participent. Car Eurabia se passe de démonstration. Elle est là en nous et autour de nous, ce n’est pas la réalité de demain mais celle d’aujourd’hui. Quand les synagogues et les cimetières juifs nécessitent une protection, comme l’exigent les églises dans les pays musulmans, c’est Eurabia. Quand des musulmans apostats ou libres penseurs et des intellectuels ou des politiciens doivent se cacher ou vivre avec des gardes du corps parce qu’ils offensent l’islam, ce n’est plus l’Europe des droits de l’homme mais Eurabia.

Quand des manifestations massives inondent les capitales d’Europe, en appelant à l’extermination d’Israël, ponctuées par des prières de milliers de musulmans sur le parvis des églises et dans les rues, c’est Eurabia. Les tribunaux de la charia fonctionnent en Angleterre et influencent l’enseignement de nombreuses universités. L’UE s’est déjà soumise à la loi de la charia concernant le blasphème, l’apostasie, la sujétion des femmes, la polygamie, les crimes d’honneur. Elle s’est jointe avec joie à l’exécration d’Israël et à la haine antisémite. Quel est le journal qui se hasarderait à donner une vision positive d’Israël ? Il n’y en a pas. D’ailleurs on ne peut même plus parler de l’Europe chrétienne ou de l’Europe des Lumières. Nous ne sommes plus dans un régime qui assure à chacun le libre exercice du culte et la liberté de pensée et d’expression, puisque des policiers et des gardes du corps sont nécessaires. Comme les dhimmis, nous devons observer un certain langage et nier notre identité.

Eurabia existe dans les villes peuplées de femmes voilées, dans les lieux où s’applique la charia, quand les idéologies politiques islamiques et la haine d’Israël fleurissent et quand les solides institutions démocratiques ne sont plus qu’un vague souvenir du passé. Elle se manifeste dans l’insécurité contrebalancée par les courbettes des leaders occidentaux, proclamant que l’islam féconda la civilisation occidentale. Comme si Jérusalem, Athènes et Rome qui en sont les sources vitales, se situaient en Arabie – comme si Gutenberg, Newton, Darwin, Louis Pasteur, Henri Dunant, Einstein s’étaient nourris du Coran.

Paul Landau : Quelles sont les racines historiques d’Eurabia ?

Bat Ye’or : Eurabia c’est l’enfant né de l’union de la Palestine avec le nazisme survivant après 1945 qui, étalé sur toute l’Europe, étreint et porte la Palestine, y enfouissant sa nostalgie lancinante de détruire Israël. Le pacte monstrueux d’Hitler et du Mufti de Jérusalem utilisa la passerelle ‘Palestine’ pour se poursuivre dans l’après-guerre. Quand Paul Dickopf, ancien officier SS de l’Abwehr, accède à la présidence d’Interpol en 1968 grâce aux votes arabes et laisse filer les terroristes palestiniens sous prétexte que le terrorisme n’est pas un crime mais un problème politique, c’est déjà Eurabia. **

Comme le dit une brochure de l’Association parlementaire pour la coopération euro-arabe (APCEA) publiée en 1994, la Palestine représentait l’une de ses causes essentielles ; elle la défendit si bien que sa participation au financement de l’Intifada de 1987 contre Israël draîna ses fonds. Dans cette brochure, l’Association reconnaît « le caractère discret de son travail, qui s’effectue en grande partie dans les couloirs des assemblées ». Elle se targue néanmoins de nombreux succès : le retour de la résolution 181 des Nations Unies de 1947 sur le devant de la scène, et l’adoption de ses propositions en 1980 par le Conseil des Ministres de la Communauté Européenne dans la ‘Déclaration de Venise’ qui entérinait la position de l’OLP et du monde arabe contre Israël. Elle en avoue encore d’autres dont l’émigration, tout en invoquant le devoir de discrétion.

Mon livre Eurabia s’appuie sur un nombre considérable de sources concernant les divers promoteurs et financements de cette politique menée dans la discrétion et qui conduit à cette situation qui n’est pas née par hasard. Je ne serais pas étonnée lorsque sous la bannière palestinienne d’Eurabia, les soldats eurabiens, passant du service d’Hitler à celui de la Palestine, et conduits par le calife de Malmö, se précipiteront pour ajouter à leurs trophées européens gagnés dans la Shoah, les restes du patrimoine d’Israël. Cette monstruosité s’appellera : ‘Paix, Justice et Amour de la Palestine’ et pour satisfaire Mgr Tutu : ‘Libération de l’Apartheid.’ Eurabia s’apprête à offrir Jérusalem à l’OCI pour qu’elle en fasse le siège du Califat Universel et pour que s’éteignent à jamais les lumières de l’Occident.

Propos recueillis par Paul Landau

* L’ouvrage fondamental de Bat Ye’or, Eurabia, l’axe euro-arabe, est paru en France aux éditions Jean-Cyrille Godefroy, 2006.

** Cet épisode est relaté par Karl Laske, Le Banquier noir, François Genoud, Seuil, Paris 1996.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
17 décembre 2009, 02:28
Exilée, plus ça va plus j'ai l'impression de voir en toi une sorte de Léon Degrelle islamophobe des temps modernes.

A vomir.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
18 décembre 2009, 02:49
Exilée
Dénoncer le renoncement occidental à la survie de la civilisation démocratique mise en danger
par le totalitarisme islamique,est considéré comme une agression comparable aux appel au meurtre
des nazis et de leurs suppôts européens.Ce qui est paradoxal,c'est de voir les premiers concernés
par l'interprétation criminelle de leur religion,les musulmans évolués et occidentalisés,se faire complices
d'envahisseurs criminels.Ne voient-ils pas ce les somaliens et autres musulmans normaux et pacifiques subissent,lapidation mortelle et bastonnade invalidante,destruction d'écoles ? Leur silence en Europe
crée cet amalgame de la part des populations allogènes.Il est temps encore pour qu'ils dénoncent haut et
fort cet Islam qui nous menace ouvertement.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
18 décembre 2009, 06:27
GIL009,

Cher Gil,

Comme disait CAMUS, << MAL NOMMER LES CHOSES AJOUTE AUX MALHEURS DU MONDE >>,

Nous sommes hélas confrontés à une manipulation des pseudo-journalistes qui sont par définition des

prédateurs qui ont les moyens de faire et défaire l'opinion , rien qu'en mettant l'accent sur un détail ou

en faisant l'impasse sur un autre, tout cela dans le souci de désinformer , et cela dans une totale

PASSIVITE DE L'AUTORITé PUBLIQUE QUI A DEMISSIONNE.

Les pays EUROPEENS se défont sous nos yeux sans que nos gouvernants réagissent . Notre

civilisation se fait HÂPER par les idéologies totalitaires . NOUS SOMMES TROP ACCOMODANTS

AVEC LES INTOLERANTS , LEURS REVENDICATIONS sont sans cesse plus Nombreuses , ce

qui met en péril notre civilisation.

Les partis conventionnels ne prennent pas en compte l'opinion des peuples et cela représente un

grand danger , car ils finiront par se tourner vers ceux qui ressentent leurs malaises et cela sera

une grande victoire pour l'extrême-droite , espérons un SURSAUT rapide de nos gouvernants !!!!

Prions pour un MIRACLE en ce dernier jour de HANOUKA !!!!

HAG SAMEAH ET SHABBATH SHALOM


SHABBATH SHALOM !
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
18 décembre 2009, 11:27
Chère Exilée
effectivement,une prise conscience collective ,lucide suivie de décisions fermes en même temps que
justes et clairvoyantes serait un miracle,quand on assiste à la mascarade de Copenhague,et à l'attribution de postes
de responsabilités dans des organismes onusiens à des pays dirigés par des fous furieux comme Khaddafi.

Bonne sortie de Hanouka,bon shabbat .
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
19 décembre 2009, 15:09
Gil009..

Vous évoquez plus haut "les musulmans évolués,occidentalisés qui se font complices des autres,etc..."

En quoi sont-ils différents des autres ces musulmans occidentalisés..? Soyons clairs.En quoi un arabe-musulman qu'on qualifie de modéré est-il différent d'un arabe musulman islamiste radical? Depuis que je suis sur le site,j'ai dit plusieurs fois que le musulman croyant,qu'il soit chef d'état,ministre,professeur universitaire,médecin,ingénieur,plombier,agriculteur,épicier,menuisier ou balayeur des rues,tous se rejoignent dans le Coran et la Sunna du prophète des musulmans,tous ont les mêmes croyances,tous insinuent que toutes les religions sont fausses excepté l'islam qui est venu en dernier pour les corriger et les remplacer et que dans un moyen ou long terme,la planète entière sera musulmane...

La seule différence entre les catégories de musulmans,c'est que certains veulent aller très vite en besogne,par les armes comme autrefois l'épée,d'autres emploient une autre stratégie(les saoudiens et autres musulmans riches)construisent des mosquées en "terre mécréante" et essayent de convertir et "ameuter" le plus de monde autour de l'islam,et la dernière catégorie,celle des "gentils modérés,inoffensifs,pacifiques" musulmans,pense la même chose que les autres,mais attend tranquillement que les autres ou Dieu fasse l'affaire...
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
20 décembre 2009, 00:56
Haifa
bonjour,
j'ai dit "évolués et occidentalisés",ce qui est différent du terme "modéré " qui est stupide.Croyez - moi,
il y a des millions de musulmans qui veulent vivre libres de toute contrainte coranique désuète,qui se perpétue
à travers une interprétation suprémaciste et conflictuelle entretenue par des théologiens obscurantistes.
Dont le seul souci est de conserver le privilège de condamner les exégèses modernistes necessaires
à la coexistence pacifique .
Si un mouvement réformiste musulman de masse trouvait une protection efficace des pays d'accueil contre
les fatwas criminelles , qui condamnerait sans ambiguité et sans contorsions sémantiques les menaces physiques
je suis sûr que la foi islamique depoussiérée reprendrait la place que toutes les religions devraient garder,celle de la conscience individuelle et de lutte contre les instincts prédateurs des êtres humains en général.
Malheureusement,les dirigeants politiques sont comme les voiles des bateaux,ils réagissent et obeissent aux
vents les plus violents,même ceux qui les entrainent aux abimes.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
20 décembre 2009, 03:48
SALUT HAIFA,

J'adhère totalement à votre analyse, vous qui connaissez l'islam de l'intérieur .

Pour les islamistes dits "modérés" ce n'est qu'une TRÊVE POUR ARRIVER à LEURS BUTS !!!!

Pour les islamistes , (comme vous le répétez sans cesse) , qu'ils soient chiites ou sunnites , ils

poursuivent le même but , à savoir , LA DESTRUCTION DE L'OCCIDENT, cet Occident qui se

leurre sur les intentions réelles de l'islam et par COUARDISE , ( malheureusement pour nous),

faute d'avoir des leaders courageux et visionnaires , l'Occident se prive de tous les atouts pour

combattre cette catastrophe à venir.

Nous sommes malheureusement trop peu nombreux à DECRYPTER le double langage des

"intellectuels" musulmans et des immams qui disent "certaines" choses en français , puis

le contraire en arabe .

Les partis conventionnels refusent " D'ENTENDRE" par souci de CLIENTELISME ELECTORAL,

et crient au racisme dés qu'on refuse d'être "OCCUPES" par le RADICALISME ISLAMISTE!!!!

IL FAUT DENONCER LE TRAVESTISSEMENT DE LA VERITE !!!!!! et merci à vous HAIFA

qui y contribuez , en "traduisant" pour nous le sens véritable des versets du Coran.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
21 décembre 2009, 09:07
le nouveau Danemark,
AFP
21/12/2009
Un père de famille ,Rabih Abou Khamis, 33 ansd'origine palestinienne a été condamné lundi à six mois de prison ferme par un tribunal danois pour des violences sur un instituteur qui avait tenu durement l'épaule de sa fille de 9 ans.
Il avait violemment agressé en octobre un instituteur danois, de 47 ans, d'origine marocaine qui l'avait convoqué pour un entretien au sujet de sa fille, à l'école d'Abildsgaardskolen situé à Odense (centre), selon l'accusation.
Il l'avait frappé à plusieurs reprises, lui avait craché au visage et l'avait mordu à l'oreille, indique l'acte d'accusation.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
21 décembre 2009, 10:11
bonjour ! Un jour j’étais a bord d’un train en provenance de Helsingor et a destination de Copenhaven. J’y rencontrai un palestinien. Il etait courtois durant tout le long du voyage, et maitrisait assez bien l’anglais; On a parle entre autres de son statut de refugie. Arrives a destination, et touche par son histoire personnelle qu’il m’avait racontee, je voulais l’inviter dans un cafe et lui dire au revoir en lui souhaitant bonne chance pour la suite. Seulement voila, dans ce cafe pas loin de la gare de Copenhaven, je me levai un moment pour aller au toilette; de retour a table ou l’on etait assis, le palestinien n’y etait plus. Au bout de cing minutes d’attente, je decidai de partir. mais avant j’appelai le serveur pour payer l’addition. Je me rendis compte a ce moment-la que mon portefeuille avait disparu dans ma veste que j’avais posee sur ma chaise. Mes papiers aussi. Resulat des courses, deux jours de galere pour alerter la police et recuperer mon identite. ainsi finit mon sejour.
Voila ma triste histoire que je raconte ici, et je la rajoute a ce fait divers ci-dessus;
Si cela pourrait contribuer a enforcer plus le clou winking smiley
bonne journee !
et aussi joyeux noel
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
21 décembre 2009, 17:49
Selon un journal marocain en langue arabe,une société marocaine a licencié un ingénieur marocain en réseaux et systèmes informatiques parce qu'il a refusé de suivre une formation conduite par des experts israéliens. Le journal cite le syndicat national des ingénieurs qui a pris "l'affaire" en main..La direction de la société a fait appel à cinq experts israéliens pour un séminaire de cinq jours. Ses cadres ont refusé d'assister au séminaire conduit par des israéliens...
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
22 décembre 2009, 00:35
HAIFA,

Réaction regrettable que celle de vouloir tout POLITISER !

Il faudrait peut-être rappeler à ce syndicat , si il veut être cohérent avec son "idéologie" de boycott,

lui rappeler qu'il cesse d'utiliser tout ce qui est ISRAELIEN , à commencer par les ordinateurs, que

je suppose," il ne dédaigne pas d'utiliser" , que la majorité des composants des dits ordinateurs sont

ISRAELIENS , et cela n'est qu'un exemple parmi des milliers, donc, cette piètre "initiative" les sanctionne

plus eux-mêmes.
Re: BAT YEOR , HISTORIENNE , ? PROPOS D'EURABIA ....
22 décembre 2009, 01:18
"L'Eurabie a une capitale: Rotterdam", S. Magister, suivi de "La Casbah de Rotterdam", G. Meotti
Remise en course d'un article - aujourd'hui largement cité - que j'avais mis en ligne en juin dernier. Je le remets en course, ci-après, sans y rien changer. (Menahem Macina). Ici, des quartiers entiers donnent une impression de Moyen-Orient, les femmes circulent voilées, le maire est musulman, les tribunaux et les théâtres appliquent la charia. Un grand reportage dans la ville la plus islamisée d'Europe. (Chiesa ExpressOnline).


I. L’Eurabie a une capitale : Rotterdam,
par Sandro Magister


ROME, le 19 mai 2009 – L’un des résultats les plus incontestables du voyage de Benoît XVI en Terre Sainte est l’amélioration des rapports avec l'islam. Les trois jours passés en Jordanie, puis la visite à la Coupole du Rocher à Jérusalem ont fait passer dans le grand public musulman – pour la première fois aussi largement – l'image d’un pape ami, entouré de leaders musulmans heureux de l’accueillir et de collaborer avec lui pour le bien de la famille humaine.


Mais la distance entre cette image et la réalité crue des faits est également incontestable. Non seulement dans les pays sous domination musulmane, mais aussi là où les disciples de Mahomet sont minoritaires, par exemple en Europe.


En 2002 Bat Ye'or, une chercheuse née en Egypte et de nationalité britannique, spécialiste de l’histoire des minorités chrétiennes et juives – dites "dhimmies" – dans les pays musulmans, a créé le mot "Eurabie" pour définir le destin vers lequel elle voit se diriger l'Europe. Un destin de soumission à l'islam, de "dhimmitude".


Oriana Fallaci a repris le mot "Eurabie" dans ses écrits et lui a donné une résonance mondiale. Le 1er août 2005, Benoît XVI l’a reçue en audience privée, à Castel Gandolfo. Elle refusait le dialogue avec l'islam, lui le voulait et le veut. Mais ils sont tombés d'accord – comme elle l’a raconté ensuite – pour reconnaître "la haine de soi" dont l'Europe fait preuve, son vide spirituel, sa perte d'identité, alors même que le nombre d’immigrés de confession musulmane y augmente.


La Hollande est à cet égard un test extraordinaire. C’est le pays où le libre arbitre individuel est le plus développé – au point que l'euthanasie des enfants y est permise -, où l'identité chrétienne s’est le plus effacée, où la présence musulmane devient la plus arrogante.


Le multiculturalisme y est la règle. Mais les contrecoups sont également dramatiques: de l’assassinat du leader politique anti-islamiste, Pim Fortuyn, à la persécution de la dissidente somalienne, Ayaan Hirsi Ali, et au meurtre du metteur en scène, Theo Van Gogh, condamné à mort pour le film "Submission" qui dénonce les crimes de la théocratie musulmane. Le successeur de Fortuyn, Geert Wilders, vit depuis six ans sous protection policière, 24 heures sur 24.


Il y a, en Hollande, une métropole où cette nouvelle réalité se voit à l’œil nu, plus qu’ailleurs. Où des quartiers entiers sont des morceaux de Moyen-Orient, où se dresse la plus grande mosquée d'Europe, où les tribunaux et les théâtres appliquent des éléments de la loi islamique, la charia, où beaucoup de femmes circulent voilées, où le maire est musulman et fils d’imam.


Cette métropole, c’est Rotterdam, deuxième ville de Hollande pour la population, premier port d'Europe pour le volume des échanges.


Le reportage qui suit, réalisé à Rotterdam et publié par le quotidien italien "il Foglio" le 14 mai 2009, est le deuxième d’une série de sept qui constitue une grande enquête sur la Hollande.


L'auteur, Giulio Meotti, écrit aussi pour le Wall Street Journal. Il publiera, en septembre prochain, un livre-enquête sur Israël.




II. Dans la casbah de Rotterdam
par Giulio Meotti

Il Foglio

A Feyenoord, on voit partout des femmes voilées filer comme l’éclair dans les rues du quartier, évitant tout contact, surtout avec les hommes, même un contact visuel. Feyenoord a la taille d’une ville, 70 nationalités y cohabitent, on y vit de subventions et d’habitat populaire. C’est là que l’on comprend le mieux que la Hollande – avec toutes ses lois anti-discrimination et toute son indignation morale – est une société à ségrégation totale. Bombardée deux fois par la Luftwaffe pendant la seconde guerre mondiale, Rotterdam est une ville neuve. Comme Amsterdam, elle est en dessous du niveau de la mer mais, contrairement à la capitale, elle n’a pas de charme libertin. A Rotterdam ce sont les vendeurs arabes d’aliments halal qui dominent l'esthétique urbaine, pas les néons des prostituées. Partout on voit des casbah-cafés, des agences de voyages qui offrent des vols pour Rabat et Casablanca, des posters de solidarité avec le Hamas et des cours de néerlandais à prix avantageux.


Deuxième ville du pays, c’est une ville pauvre mais aussi le moteur de l'économie avec son vaste port, le plus important d'Europe. Peuplée majoritairement d’immigrés, elle possède la mosquée la plus haute et la plus imposante de toute l’Europe. 60 % des étrangers qui arrivent en Hollande viennent habiter ici. Ce qui frappe le plus quand on entre dans la ville, en train, ce sont les mosquées énormes, fascinantes, dans un paysage verdoyant, luxuriant, boisé, humide : on dirait des corps étrangers par rapport au reste. On l’appelle "Eurabie". Imposante, la mosquée Mevlana des Turcs a les minarets les plus hauts d'Europe, plus hauts même que le stade de l’équipe de football Feyenoord.


Beaucoup de quartiers de Rotterdam sont sous le contrôle de l'islamisme le plus sombre et le plus violent. La maison de Pim Fortuyn se détache comme une perle dans une mer de tchadors et de niqabs. Elle se trouve au 11 Burgerplein, derrière la gare. De temps à autre, quelqu’un vient déposer des fleurs devant la maison de ce professeur assassiné à Amsterdam, le 6 mai 2002. D’autres laissent un papier: « En Hollande on tolère tout, sauf la vérité ». Un millionnaire nommé Chris Tummesen a acheté la maison de Pim Fortuyn pour qu’elle reste intacte. Le soir précédant le meurtre, Pim était nerveux, il avait dit à la télévision qu’un climat de diabolisation s’était créé contre lui et ses idées. Et puis c’est arrivé, avec ces cinq coups de feu dans la tête, tirés par Volkert van der Graaf, militant de la gauche animaliste, un jeune maigrelet, calviniste, aux cheveux rasés, aux yeux sombres, habillé comme un écologiste pur et dur - gilet fait main, sandales, chaussettes en laine de chèvre - végétarien absolu, « un garçon impatient de changer le monde », disent ses amis.


Depuis peu, on a vu apparaître, au centre de Rotterdam des photos mortuaires de Geert Wilders, placées sous un arbre avec une bougie indiquant sa mort prochaine. Aujourd’hui l’homme politique le plus populaire de la ville est Wilders, héritier de Fortuyn, ce professeur homosexuel, catholique, ex-marxiste, qui avait lancé un parti pour sauver le pays de l'islamisation. A ses funérailles il ne manquait que la reine Béatrice pour que l'adieu au "divin Pim" devienne royal. D’abord présenté comme un monstre (un ministre hollandais l’a traité d’"untermensch", sous-homme pour les nazis), il a ensuite été idolâtré. Les prostituées d’Amsterdam ont déposé une couronne de fleurs au pied de l'obélisque des victimes sur la place Dam.


Il y a trois mois, The Economist, un hebdomadaire éloigné des thèses anti-islamiques de Wilders, qualifiait Rotterdam de "cauchemar eurabe". Pour beaucoup de Hollandais qui y vivent, l'islamisme est aujourd’hui un danger plus grave que le Delta Plan, le système de digues compliqué qui empêche les inondations venues de la mer, comme celle de 1953 qui fit 2 000 morts. La pittoresque petite ville de Schiedam, à côté de Rotterdam, a toujours été un bijou, dans l’esprit des Hollandais. Mais elle a perdu cette aura de mystère il y a trois ans, quand elle est devenue, dans les quotidiens, la ville de Farid A., l'islamiste qui menaçait de mort Wilders et la dissidente somalienne Ayaan Hirsi Ali. Depuis six ans, Wilders vit sous protection policière, 24 heures sur 24.


A Rotterdam les avocats musulmans veulent aussi changer les règles du droit, demandant à pouvoir rester assis quand le juge entre. Ils ne reconnaissent qu’Allah. L'avocat Mohammed Enait a refusé de se lever quand les magistrats sont entrés dans la salle, disant que « l'islam enseigne que tous les hommes sont égaux ». Le tribunal de Rotterdam lui a reconnu le droit de rester assis: « Il n’existe aucune obligation juridique imposant aux avocats musulmans de se lever devant la cour, dans la mesure où ce geste est en opposition avec les préceptes de la foi musulmane ». Enait, qui dirige le cabinet d’avocats Jairam Advocaten, a expliqué qu’il « considère tous les hommes comme égaux et n’admet aucune forme de déférence envers qui que ce soité. Tous les hommes, mais pas toutes les femmes. Enait est connu pour son refus de serrer la main aux femmes, dont il a dit plusieurs fois qu’il les préférait avec la burqa. Et des burqas, on en voit beaucoup à Rotterdam.


Que l'Eurabie existe désormais à Rotterdam, cela a été démontré par une affaire survenue en avril au Zuidplein Theatre, l’un des plus prestigieux de la ville, moderniste et fier de « représenter la diversité culturelle de Rotterdam ». Situé au sud de la ville, il est subventionné par la mairie que dirige Ahmed Aboutaleb, musulman et fils d’imam. Il y a trois semaines, le Zuidplein a accepté, au nom de la charia, de réserver tout un balcon aux femmes. Cela se passait non pas au Pakistan, ou en Arabie saoudite, mais dans la ville d’où les Pères Fondateurs sont partis pour les Etats-Unis. Ici les pèlerins puritains débarquèrent du Speedwell qu’ils échangèrent contre le Mayflower. Ici a commencé l'aventure américaine. Ici, aujourd’hui, la charia est légalisée.


A l’occasion du spectacle du musulman, Salaheddine Benchikhi, le Zuidplein Theatre a répondu favorablement à sa demande de réserver les cinq premiers rangs aux femmes. Salaheddine, éditorialiste du site Morokko.nl, est connu pour son opposition à l'intégration des musulmans. Le conseil municipal l’a approuvé: « Selon nos valeurs occidentales, la liberté de vivre sa vie en fonction de ses convictions est un bien précieux ». Un porte-parole du théâtre a aussi défendu le metteur en scène: « Il est difficile de faire venir les musulmans au théâtre, alors nous sommes prêts à nous adapter ».


Le metteur en scène, Gerrit Timmers, est également prêt à s’adapter. Ce qu’il dit est assez symptomatique de ce que Wilders appelle "auto-islamisation". Le premier cas d’autocensure est apparu justement à Rotterdam, en décembre 2000. Timmers, directeur du groupe théâtral Onafhankelijk Toneel, voulait mettre en scène la vie de la femme de Mahomet, Aïcha. Mais l'œuvre a été boycottée par les acteurs musulmans de la compagnie quand il est devenu évident qu’ils allaient être une cible pour les islamistes. « Nous aimons beaucoup la pièce, mais nous avons peur », ont-ils dit. Le compositeur, Najib Cherradi, a déclaré qu’il se retirait - « pour le bien de ma fille ». Le quotidien Handelsblad a intitulé un de ses articles "Téhéran sur Meuse", du nom du fleuve qui arrose Rotterdam. « J’avais déjà fait trois spectacles sur les Marocains et, pour celui-là, je voulais des acteurs et des chanteurs musulmans », nous raconte Timmers. « Mais ils m’ont dit que c’était un sujet dangereux et qu’ils ne pouvaient pas y participer parce qu’ils avaient reçu des menaces de mort. A Rabat un article a dit que nous finirions comme Salman Rushdie. Pour moi, il était plus important de continuer le dialogue avec les Marocains que de les provoquer. Voilà pourquoi cela ne me pose pas de problème si les musulmans veulent séparer les hommes et les femmes dans un théâtre ».


Nous rencontrons le metteur en scène qui a introduit la charia dans les théâtres hollandais, Salaheddine Benchikhi. Il est jeune, moderne, orgueilleux, parle un anglais parfait. « Je défends le choix de séparer les hommes des femmes, parce qu’ici, il y a la liberté d'expression et d’organisation. Si les gens ne peuvent pas s’asseoir où ils veulent, c’est de la discrimination. Il y a deux millions de musulmans en Hollande et ils veulent que notre tradition devienne publique, tout évolue. Le maire Aboutaleb m’a soutenu ».


Il y a un an, la ville est entrée en ébullition quand les journaux ont rendu publique une lettre de Bouchra Ismaili, conseillère municipale de Rotterdam: « Ecoutez bien, débiles imbéciles, nous sommes ici pour y rester. C’est vous qui êtes des étrangers ici, avec Allah de mon côté je ne crains rien ; laissez-moi vous donner un conseil: convertissez-vous à l'islam et trouvez la paix ». Il suffit de faire un tour en ville pour comprendre que, dans bien des quartiers, on n’est plus en Hollande mais dans un morceau de Moyen-Orient. Certaines écoles ont une "salle du silence" où les élèves musulmans, majoritaires, peuvent prier cinq fois par jour, avec un poster de la Mecque, le Coran et des ablutions rituelles avant la prière. Un autre conseiller municipal musulman, Brahim Bourzik, veut faire dessiner en divers points de la ville des emplacements où s’agenouiller en direction de la Mecque.


Sylvain Ephimenco, journaliste franco-hollandais, vit à Rotterdam depuis 12 ans. Il a été, pendant 20 ans, correspondant de Libération en Hollande et est fier de ses références de gauche. « Même si je n’y crois plus maintenant », dit-il en nous accueillant dans sa maison qui donne sur un petit canal de Rotterdam. Non loin de là se trouve la mosquée Al-Nasr de l'imam Khalil al Moumni, qui, au moment de la légalisation du mariage gay, a dit que les homosexuels étaient des « malades pires que des porcs ». De l’extérieur, on voit que la mosquée, construite par les premiers immigrés marocains, a plus de 20 ans. Moumni a écrit une brochure qui circule dans les mosquées hollandaises, "Le chemin du musulman", dans lequel il explique qu’il faut couper la tête aux homosexuels et « l’accrocher au bâtiment le plus haut de la ville ». A côté de la mosquée Al-Nasr, nous nous asseyons dans un café réservé aux hommes. En face, il y a un abattoir halal musulman. Ephimenco a écrit trois essais sur la Hollande et l'islam ; aujourd’hui c’est un éditorialiste connu du quotidien chrétien de gauche, Trouw. Il a la meilleure perspective pour comprendre une ville qui, peut-être plus qu’Amsterdam elle-même, incarne la tragédie hollandaise.


« Il n’est pas vrai du tout que Wilders recueille des voix dans les banlieues ; tout le monde le sait même si on ne le dit pas », nous confie-t-il. « Aujourd’hui, les électeurs de Wilders sont des gens cultivés, même si, au début, c’était la Hollande des classes modestes, des tatoués. Beaucoup d’universitaires et de gens de gauche votent pour lui. Le problème, ce sont tous ces voiles islamiques. Derrière chez moi, il y a un supermarché. Quand je suis arrivé, il n’y avait pas un seul voile. Aujourd’hui, à la caisse, il n’y a que des musulmanes en tchador. Wilders n’est pas Haider. Il est de droite mais aussi de gauche, c’est un Hollandais typique. Ici, il y a des horaires réservés aux femmes musulmanes à la piscine. Voilà l'origine du vote pour Wilders. Il faut arrêter l'islamisation, la folie du théâtre. A Utrecht, il y a une mosquée où les services municipaux sont séparés pour les hommes et les femmes. Les Hollandais ont peur. Wilders s’oppose au Frankenstein du multiculturalisme. Moi qui étais de gauche et qui aujourd’hui ne suis plus rien du tout, je dis que nous avons atteint la limite. J’ai senti que les idéaux des Lumières étaient trahis par cet apartheid volontaire, je sens que, dans mon cœur, les idéaux d'égalité entre hommes et femmes et de liberté d'expression sont morts. Ici, la gauche est conformiste et la droite a une meilleure réponse au multiculturalisme fou ».


Tariq Ramadan, le célèbre islamiste suisse, qui est aussi consultant spécial de la municipalité, enseigne à l’Erasmus University de Rotterdam. Des déclarations de Ramadan critiquant les homosexuels ont été découvertes par la plus connue des revues gay hollandaises, Gay Krant, dirigée par un journaliste loquace, Henk Krol. Dans une cassette vidéo, Ramadan définit l'homosexualité comme « une maladie, un désordre, un déséquilibre ». Dans le même film, Ramadan parle aussi des femmes, « dans la rue, elles doivent garder les yeux baissés ». Le parti de Wilders a demandé que le conseil municipal soit dissous et l'islamiste genevois, chassé, mais ce dernier a vu son contrat renouvelé pour deux ans. Au même moment, de l’autre côté de l'océan, l'administration Obama confirmait à Ramadan que l’accès au territoire des Etats-Unis lui restait interdit. Dans l’un des films que détient Krol, Ramadan dit aux femmes: "Allah a une règle importante: si tu cherches à attirer l'attention par du parfum, par ton aspect ou tes gestes, tu n’es pas dans la bonne direction spirituelle".


« Quand Pim Fortuyn a été tué, cela a été un choc pour tout le monde : un homme avait été assassiné à cause de ce qu’il disait », nous dit Krol. « Ce pays n’était plus le mien. Je pense encore à quitter la Hollande, mais pour aller où ? Ici nous avons tout critiqué, l’Eglise catholique et la protestante. Mais quand nous avons critiqué l'islam, on nous a dit: Vous êtes en train de créer de nouveaux ennemis! ». D’après Ephimenco, le secret du succès de Wilders, c’est la rue: « A Rotterdam il y a trois mosquées énormes, dont l’une est la plus grande d'Europe. Il y a de plus en plus de voiles islamiques et un élan islamiste venu des mosquées. Je connais beaucoup de gens qui ont quitté le centre-ville pour la banlieue riche et blanche. Mon quartier est pauvre et basané. C’est une question d’identité, dans la rue on ne parle plus néerlandais, mais arabe et turc ».


Nous rencontrons l'homme qui a hérité de la rubrique de Fortuyn au quotidien Elsevier. Bart Jan Spruyt est un jeune et vigoureux intellectuel protestant, fondateur de la Edmund Burke Society mais surtout auteur de la "Déclaration d’indépendance", de Wilders, dont il est le collaborateur depuis le début. « Ici, un immigré n’a pas besoin de lutter, d’étudier, de travailler, il peut vivre aux frais de l’Etat », nous dit Spruyt. « Nous avons fini par créer une société parallèle. Les musulmans sont majoritaires dans beaucoup de quartiers et demandent la charia. Ce n’est plus la Hollande. Notre usage de la liberté a fini par se retourner contre nous, c’est un processus d’auto-islamisation ».


Spruyt était un grand ami de Fortuyn. « Pim a dit ce que l’on savait depuis des décennies. Il a attaqué l’establishment et les journalistes. Il y a eu un grand soulagement populaire quand il est entré en politique, on l’appelait le "chevalier blanc". La dernière fois que j’ai parlé avec lui, une semaine avant sa mort, il m’a dit qu’il avait une mission. Son assassinat n’a pas été le geste d’un fou solitaire. En février 2001, Pim a annoncé qu’il voulait que l’article premier de la constitution hollandaise sur la discrimination soit modifié parce que selon lui, et il avait raison, cet article tue la liberté d’expression. Le lendemain, dans les églises hollandaises, en général vides et utilisées pour des réunions publiques, le journal d’Anne Frank a été lu en guise de mise en garde contre Fortuyn. Pim était vraiment catholique, plus qu’on ne le croit ; dans ses livres il critiquait l'actuelle société sans père, sans valeurs, vide, nihiliste ».


Chris Ripke est un artiste connu dans la ville. Son atelier est proche d’une mosquée dans Insuindestraat. En 2004, choqué par l’assassinat du metteur en scène, Theo Van Gogh, par un islamiste hollandais, Chris a décidé de peindre sur le mur de son atelier un ange et le commandement biblique "Gij zult niet doden", tu ne tueras pas. Les gens de la mosquée voisine ont trouvé le texte "offensant" et ont appelé celui qui était alors maire de Rotterdam, le libéral Ivo Opstelten, qui a ordonné à la police d’effacer la peinture, jugée "raciste". Wim Nottroth, un journaliste de télévision, s’est mis devant en signe de protestation. La police l’a arrêté et le film a été détruit. Ephimenco a fait pareil à sa fenêtre: « J’y ai placé une grande toile blanche avec le commandement biblique. Des photographes et la radio sont venus. Si on ne peut plus écrire "tu ne tueras pas", dans ce pays, alors cela veut dire que nous sommes tous en prison. C’est comme l'apartheid, les blancs vivent avec les blancs et les noirs avec les noirs. Il y a un grand froid. L'islamisme veut changer la structure du pays ». Ephimenco pense qu’une partie du problème est la déchristianisation de la société. « Quand je suis arrivé ici, dans les années Soixante, la religion était en train de mourir, un fait unique en Europe, une déchristianisation collective. Et puis, les musulmans ont remis la religion au centre de la vie sociale. Aidés par l'élite antichrétienne ».


Nous sortons faire un tour dans les quartiers islamisés. A Oude Westen on ne voit que des arabes, des femmes voilées de la tête aux pieds, des magasins alimentaires ethniques, des restaurants islamiques et des centres commerciaux de musique arabe. « Il y a dix ans, il n’y avait pas tous ces voiles », dit Ephimenco. Derrière chez lui, dans une zone bourgeoise et verdoyante avec des maisons à deux étages, il y a un quartier islamisé. Partout des enseignes musulmanes. « Regardez tous ces drapeaux turcs. Là, il y a une église importante, mais elle est vide, plus personne n’y va ». Au centre d’une place se dresse une mosquée avec des inscriptions en arabe. « Avant, c’était une église ». Pas très loin, il y a le plus beau monument de Rotterdam, une petite statue en granit de Pim Fortuyn. Sous la tête en bronze brillant, la bouche ouverte pour prononcer le dernier discours en faveur de la liberté de parole, il y a une inscription en latin: "Loquendi libertatem custodiamus", gardons la liberté de parler. Chaque jour quelqu’un dépose des fleurs.


Giulio Meotti
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