...Par ailleurs, s'il se levait aujourd'hui en Islam, un Imâm courageux, un grand spirituel, comme Jean XXIII, il y a seize ans, en Chrétienté, il enseignerait, non plus le mépris des juifs et d'Israël, mais l'amour du peuple d'Abraham, d'Isaac et de Jacob revenu dans sa terre. Il rappellerait que ce peuple a été le premier porteur de la Parole du Dieu Unique, Parole qui, seulement vingt-cinq siècles après Abraham et Moïse, a été enseignée par Mahomet, aux peuples arabes païens devenus musulmans.
Il inviterait les chefs religieux de toutes les sections de l'Islam à insister d'une manière pressante, sur deux au moins des cinq devoirs essentiels du musulman : la charité et la prière. Il rappellerait en outre, aux fidèles, les deux attributs essentiels d'Allah, le Clément et le Miséricordieux, tels qu'ils sont enseignés dans le Coran, dans la Tora et l'Evangile.
Il répèterait la leçon coranique du Prophète Mahomet, au sujet du mépris des biens matériels de ce monde, comparativement à la richesse incommensurable de l'Autre monde.
Ce grand spirituel musulman reprendrait les différentes Sourates du Coran où il est question des Enfants d'Israël et de la Loi donnée à eux par Dieu, et dans laquelle sont racontées, dans le menu détail, l'histoire de Joseph (Sourate 12) ; celle d'Abraham (Sourate 14) ; celle de Jonas (Sourate 10) ; celle des Prophètes Noé, Moïse, Aaron, David, Salomon, Elie, Job (Sourates 20 et 21) etc...
Enfin, il ferait reconnaître la dette de l'Islam envers le Judaïsme, et de tous les musulmans envers les juifs.
Il soulignerait les faits importants tels que :
1. Jamais le Verbe d'Allah transmis au Prophète n'a promis au Peuple musulman le pays d'Israël ni sa capitale, Jérusalem. Au contraire, le Coran insiste sur l'origine divine de la Loi de Moïse qui est dite : "une lumière et un guide pour les hommes". Or, il n'est pas de page dans cette Loi qui ne dise et redise que la Terre Sainte demeure la terre d'élection bénie par Dieu (Sourate 21, 71) et promise aux Enfants d'Israël libérés de l'esclavage d'Egypte (Sourates 5, 24 ; 7, 132 et 17, 106).
2. Le retour, après dix-neuf siècles d'exil, du peuple juif dans sa Terre qu'il n'avait d'ailleurs jamais quittée tout à fait, est une confirmation des prophéties bibliques, depuis la promesse faite à Abraham, et par là-même, une confirmation de la vérité de la Parole de Dieu transmise successivement dans la Tora, le Nouveau Testament et le Coran.
3. Le problème des réfugiés arabes palestiniens doit trouver sa solution dans des négociations pacifiques faites sous le signe d'Abraham et du Dieu Unique qui s'est révélé à lui, et dans le cadre d'une politique fraternelle qui tienne compte des réalités suivantes :
a) les richesses du sous-sol dont disposent les arabes sont fabuleuses et incalculables par rapport à l'aridité du sol pierreux de la Terre d'Israël ;
b) les juifs ne comptent dans le monde que quatorze millions d'âmes et les musulmans, plus de cinq cents millions, soit trente-six fois plus ;
c) de la totalité des terres nationales des Etats arabes et de l'Etat d'Israël, ce dernier ne compte qu'à peine 1 %, tandis que les Etats arabes totalisent 99 % ;
d) le peuple israélien (environ trois millions) est composé essentiellement de rescapés des chambres à gaz, de réfugiés d'Europe centrale et des pays arabes. Ils sont de la lignée d'Abraham, d'lsaac et de Jacob, de Moïse et des Prophètes dont reparle cent fois le Coran ;
e) aucun peuple, comme le peuple juif, n'a souffert à travers l'Histoire, pour son existence et pour sa foi religieuse ; aucun peuple n'a compté ni ne compte autant de martyrs ;
f) Israël revient en paix dans la Terre de ses Pères, dans laquelle il a entrepris déjà depuis près d'un siècles de faire refleurir le désert, selon la prophétie biblique, et de préparer la voie spirituelle du salut universel dans la Jérusalem qui sera "la maison de prières pour toutes les nations"
Le Dieu d'AbrahamPuissent les arabes qui représentent le cinquième de l'ensemble des musulmans dans le monde, reconnaître cette réalité. Qu'ils reviennent davantage à leur foi islamique et qu'ils examinent, au nom même d'Abraham, les possibilités d'accords avec l'Etat d'lsraël, pour le bien de cette région du monde - berceau de la civilisation judéo-islamo-chrétienne - et pour la paix fraternelle entre tous les hommes. "N'avons-nous pas tous un seul Père, n'est-ce pas qu'un seul Dieu nous a créés ?" (Malachie 2, 10).
Nous reprendrons ici l'exhortation de Jules Isaac : "A l'heure présente où la faim d'une part, et d'autre part, la terreur nucléaire semblent peser sur l'humanité tout entière, le devoir de purification et de réconciliation est pressant, que dicte à chacun d'entre nous tous, la méditation d'Auschwitz", du Biafra et du @#$%&, ajouterons-nous.
Ce même Jules Isaac qu'avait si bien compris le Pape Jean XXIII, avait écrit avec raison que "l'enseignement seul est apte à défaire ce que l'enseignement a fait".
Notes(1)
Il est important de noter que le nom de Jérusalem ne figure pas du tout dans le Coran, ni sous la forme hébraïque, ni sous sa forme arabe : al-kuds (la sainte) alors que la Bible hébraïque le cite 670 fois (et Sion, 150 fois).
(pour lire plus et voir la source cliquer la)