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dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc

Envoyé par ruemozart 
dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
04 septembre 2006, 01:25
Le petit lycée de Casa : un bout de France de ma jeunesse


Le petit lycée de la rue d’Alger, inauguré en 1929, était un imposant bâtiment à 2 niveaux. Il longeait 2 rues et son extrémité donnait sur une grande place.
Il comportait ainsi 2 entrées opposées, l’une pour les professeurs et les élèves retardataires, la porte des larmes, l’autre pour les élèves en règle avec les horaires. Ces portes dignes des palais du Makhsen évoquaient plutôt des accès à des caravansérails pour chameaux.
L’architecture était d’inspiration mauresque, colonnades, arabesques et tuiles vertes sur le toit.
En matière d’ouvertures, l’architecte avait étalé son savoir faire : meurtrières, fenêtres spacieuses à l’européenne, fenêtres en fer forgé, balcons à colonnes, ou petites lucarnes qui nous servaient de panier de basket. Nos parties étaient interrompues des l’ouverture des portes par le chaouch.
Le collège accueillait alors sa population de cancres, d’enfants brillants ou besogneux, en majorité des européens ou des juifs marocains, ces derniers plus rares, choisis généralement pour leur dossier.

L’intérieur était constitué de 2 grandes cours carrées reliées entre elles par un large passage. Des bâtiments spécialises par discipline, à deux étages, abritaient des classes assez spacieuses. Le petit lycée fonctionnait en auto suffisance. Il avait sa propre piscine dont l’ouverture annonçait le printemps et bientôt la fin de l’année scolaire, un gymnase bien équipé, cheval d’arçon, barres parallèles, tapis de gymnastique ou barres fixes le long des murs.
Les cordes à grimper se dressaient dans la cour comme des potences et la cour elle-même était un petit stade avec ses pistes balisées pour marathon ou sprint.
J’aimais par-dessus tout, les arbres, avec leur peinture blanche à mi hauteur, toujours renouvelée.
Les élèves étaient aux heures de gymnastique, en tenue de sport, short et maillot de corps, obligatoirement borde d’un liserai rouge.
J’ai encore des cauchemars à l’idée de me trouver devant Monsieur Costalat sans ma tenue et me réveille parfois avec l’impression d’avoir oublié mes espadrilles et d’être obligé de courir avec un maillot ordinaire.

Le bâtiment de dessin était un peu particulier. Situé au début de la deuxième cours et d’un seul niveau, il me rappelait une petite hacienda. On y attachait son cheval à l’entrée et on dégainait ses pinceaux en guise de winchester. J’en ai laissé des croûtes dans ce bâtiment, des vraies croûtes, en fait des bateaux dans une mer démontée et peinte à grandes pressions de gouache, bleu outremer, rouge vermillon, toute la gamme des couleurs en réalité. La professeur de dessin appréciait moyennement cette gabegie, le poids de l’œuvre à transporter chez elle pour correction, la rebutait probablement.
Je n’ai pas embrassé cette carrière, le prix des fournitures étant dissuasif.

Les professeurs, français pour la plupart, évoquaient les péchés capitaux et certaines personnalités étaient marquantes à leur manière.
Le surgé (surveillant général) incarnait la colère. Son nom, Monsieur Trouillet, était tout un programme. Un regard, une parole et tout le monde rentrait dans le rang.
Monsieur Gelfussy, prof de français, visage rougeaud et cheveux en brosse, nous initia très tôt à l’irrévérence religieuse. « Rien, disait-il, ne pouvait le faire changer d’avis même si d…. devait descendre sur terre, en caleçon ».
Je n’ai pas poursuivi dans cette voie, Abraham mon père biologique et l’Abraham, père spirituel, me paraissant plus crédibles.
Madame Nicolai, professeur de français, fut mon premier amour, et mes sollicitations pour répondre par anticipation aux questions, comme dans un quizz, l’attendrissaient. Son sourire d’encouragement me rendit l’orthographe, les conjonctions, les compléments d’objet directs et les femmes dignes d’intérêt. J’ai poursuivi dans cette voie.
Madame Carcassonne constituait un rempart contre la laideur, contrebalançant quelques spécimens moins flamboyants.
Monsieur Le Corre, professeur de mathématiques était l’archétype de l’enseignant de l’époque, pince à vélos en bas du pantalon et costume identique toute l’année. Il avait la fâcheuse habitude de monter son vélo à l’étage matin et soir. Il n’avait pourtant rien à craindre avec Trouillet.
Monsieur Robaglia, alias roba, professeur de français, avec son physique impressionnant, pouvait utiliser son ventre comme repoussoir, pour faire sortir un élève de la classe.

Madame Accere, alias tartine, était une charmante femme petite et malingre, représentant à elle seule l’intégrité, le sérieux et la gentillesse.
Elle évoque un souvenir douloureux pour moi. J’avais conté à mon père les difficultés que j’avais en anglais... il me proposa de la rencontrer.
J’acceptai, non sans quelques appréhensions ; mon père ne maîtrisant pas le français.
N’ayant jamais été à l’école et ayant commencé à travailler dès l’âge de 12 ans, il voulait me dispenser des cours de tout, car il avait le respect du savoir et de la science.
Lors du rendez-vous, il lui expliqua la bonne volonté de son fils et pour mettre du malt dans les rouages, il proposa une caisse de whisky.
Je ne vous décrirais pas mon état ni l’air interloqué de tartine, j’en tremble encore. Les bons marocains comprendront toutefois, le whisky était quasiment une monnaie d’échange, un sésame au Maroc. Je pense encore à mon père avec attendrissement.

Et tant d’autres, dont j’oublie le nom et qui ont marqué les élèves ! Les abords du lycée étaient grouillants de monde, les faibles en thème et les habitués venaient généralement tôt pour recopier grâce aux élèves sérieux, les devoirs à remettre. Les cages d’escalier des immeubles environnants étaient des annexes des salles de permanence.
Les marchands arabes à vélo, vendaient sur leur petit étal, des marchandises de toute sortes, des glaces dont la composition avait certainement due leur être donnée par Monsieur Madon, prof de sci ‘nat’, des arachides, des beignets, des cacahuètes enrobées de sucre et puis l’indispensable jabann...
un espèce de bloc de sucre ou de simili nougat multicolore, enroulé sur un cylindre en métal dont on détachait des morceaux à l’aide d’un opinel. Il suffisait de dire « Jid chouia « ajoute un peu et la quantité négociée devenait satisfaisante.
« Jabann, jabann » criait Jimmy alias M’stapha, tellement sympathique et gentil mais dont les yeux avaient fini par perdre leur symétrie, rives sur tantôt sa colonne Vendôme en sucre, tantôt sur les éventuelles descentes de police.

On pouvait parfois retrouver des copies de maths et de français qui servaient d’emballage à ces marchands. Les élèves peu fétichistes ou dégourdis vendaient en effet leur prose. Aucune loi ou organisme, pas même le fisc français, ne nous obligeait en effet à garder nos copies dix ans. Quand un prof disait à ses élèves, méprisant, en leur attribuant un beignet (la plus basse note, un zéro), « le zéro, c’est pour le poids de la feuille ». Il se trompait… les marchands étaient moins regardants sur la qualité de la copie que sur la quantité. Braves gens mais sans influence toutefois sur les appréciations de nos professeurs. On avait finalement des beignets en commun.

Le petit lycée baptisé désormais Ibn Toumert dispensait une formation de qualité où la réussite se méritait. Le pourcentage de redoublants était important et nombre d’entre eux auraient gagné certainement des années, à une époque contemporaine. Les élèves connaissaient-ils seulement le nom d’ Ibn Toumert qui les recouvrait de son manteau protecteur, comme son propre père l’avait fait à sa naissance, d’où le nom de toumert-manteau-
Etaient-ils intéressés par ce berbère, qui allait renverser la dynastie des almoravides pour imprimer une direction plus conforme à l’Islam et fonder un état almohade qui s’étendit du Maghreb à l’Andalousie.
Mme Heurteaux se doutait-elle qu’Ibn Toumert aurait vu d’un mauvais œil son instrument de musique qu’elle actionnait à longueur de cours, la musique étant un art interdit ?
Les élèves étudiaient en réalité l’histoire de France et les manuels concernaient toutes les langues sauf l’arabe.
Le bled, le carpentier fialip pour l’anglais et l’indispensable tras el pirineo pour l’espagnol.
Je pense encore à ce manuel et surtout à cette image, fixée dès les premières pages du livre ou dans une illustration les différents âges de l’homme étaient représentés en taille variable. Petite pour le nourrisson, et moins petite pour la vieille personne, ratatinée sous le poids du temps en passant par l’adolescent et l’adulte grand, robuste et conquérant. J’étais traumatisé, la fin tragique des aztèques me faisant moins d’effet.

La vie suivait son cours au rythme des compositions, des amitiés ou des incidents qui parfois mettaient en émoi le collège.
Le professeur de gymnastique, appelons le x autant pour préserver son anonymat que par référence au code pornographique, entraînait ses jeunes élèves, des garçons, au cheval d’arçon.
Je ne connais pas la valeur sportive du cheval d’arçon mais chaque saut se traduisait par une aide effective et une palpation en règle des parties inférieures.
Etait-ce pour protéger les atours de nos jeunes camarades ou pour tester la dureté de la selle ?
Je l’ignore, mais l’incident fit grand bruit, sans conséquences toutefois, les élèves ayant tous récupérés leurs bijoux.

Les fins de trimestre étaient ponctuées par les visites du directeur en personne, dans chaque classe.
Il nous communiquait les résultats du conseil et au-delà de l’accent corse, la mise en scène était toujours la même.
Il appelait les élèves dans l’ordre alphabétique et à son regard, au temps qu’il prenait pour annoncer le résultat, l’issue paraissait claire.
Un regard bienveillant et bref pour le tableau d’honneur accordé ou pour les félicitations et un « rrrrrrrrrrefusé » sonore, accompagné d’un regard sévère et ostensiblement dirigé vers la victime la honte de la classe.
Le blâme ou l’avertissement connaissait un cérémonial plus redoutable. Silence général, un mot, le dégoût, le mépris pour la lie du collège.

Pourtant, nous étions studieux Beaucoup étaient gavés de cours particuliers à la subrini, elbilia et autres et dopés par les ingurgitations de résolutions d’équations, de polygones, quadrilatères et autres calculs de vecteurs. Cours bien particuliers puisqu’ils réunissaient une vingtaine d’élèves par classe, en fait des cours collectifs pour particuliers.
Ce gavage se pratiquait à grands coups de dirhams qui firent la fortune de ces écoles, poussant par la suite comme des champignons ou plutôt comme des truffes bien sableuses du pays.

Nous nous distrayions également, parfois au baby foot derrière le lycée. J’ai en mémoire le fracas causé par la balle sur le goal, envoyée par un revers de main experte, la langue pendante au coin de la bouche. Un bruit plus étouffé trahissait simplement le mouchoir dissimulé dans le trou, nous assurant ainsi de prolonger indéfiniment les parties. Cela ne signifiait pas moins d’habileté pour autant.

Nous allions au cinéma et échangions de longues discussions sur les mini jupes de Mylène Demongeot ou de Sylvia Koscina. Steve Reeves, en portait également mais elles taillaient plus grand et n’exerçaient pas la même fascination. Tous ces artistes se compromettaient dans des péplums ou Maciste n’arrêtait pas d’avoir des fils ou des compétiteurs, Hercule n’étant pas le moins redoutable.

J’y ai passé 5 ans, de la 6ème à la 3ème. 5 ans, direz vous ? N’insistez pas, j’ai redoublé ma 4ème, et alors ?
J’avais confié à ma femme, cet événement anodin lors d’une confidence sur l’oreiller, confidence bientôt transformée en cauchemar. Mes enfants ont hérité de cette information, devenue par la suite un leitmotiv infamant pour un cancre en quête d’amnésie et de prescription.
Depuis, j’ai mon oreiller et ma femme le sien.

Qu’avait de plus que moi, l’élève Pantin, section classique latin grec, point de mire de toute la cour d’école, et surdoué de surcroît ? Il passait son temps à évoquer sa tante Rosa et à déformer bêtement son prénom. Connaissait-il seulement la richesse de la langue arabe ou pour un positionnement alternatif de la glotte, trois mots à la signification différente pouvaient jaillir ? Kerha, gerha, krha en d’autres termes, os à moelle, courgettes ou bouteille ? Il ne m’impressionnait pas avec Rosa,…Sa tante n’avait qu’à essayer !

En quoi l’élève O’hana, brillant chirurgien esthétique à Paris à présent, me surpassait-il ? La famille, une fois installée au Sentier a transformé le nom et s’est octroyée une apostrophe comme d’autres une particule, pour je ne sais qu’elle raison. Faire la nique aux Benchetrit, aux Bouzaglou ou plutôt pour impressionner les Delabolardière ou les Dupont-Martin ? Meknes n’avait pas, je crois, abrité des irlandais irrédentistes.
Sydney ! Au 1er trimestre de ma 2ème 4ème, j’étais premier en composition de math, probablement grâce à un sujet identique, l’année d’avant. La rage qu’il a manifestée à la vue de mon résultat laissait présager un tueur.
En réalité, il n’a tué personne finalement et s’est plutôt évertué à faire rajeunir ses patients.
En tous cas, il le dit à chaque passage à la télé avec son éternel sourire narquois, qui n’a pas pris une ride, métier oblige.

Où sont les Randazzo Giancarlo qui m’ont initié aux bases de l’italien, avec notamment la signification de « e per qualche dollari in piu », indispensable pour démarrer sa vie en Italie ? Où sont les forestiers qui m’ont appris à construire des forts apaches avec des allumettes entières, les bouts servaient à faire revivre les tuniques bleues, jaunes de tête et vertes de corps ? Et Harroch ? Incontestablement un beau gosse, toujours blasé à la suite de ses agapes nocturnes qu’il nous racontait, nous éveillant à un monde totalement inconnu. Il nous fallut des années de révision pour le rattraper où même simplement le comprendre.

J’ai en revanche retrouvé, après ce grand exode et la lessiveuse du temps, des anciens dans ma nouvelle ville d’adoption dans l’est de la France.
Des anciens que j’aurais voulu retrouver identiques, sympathiques, tels que je les avais connus.
Quelle déception. Sartre a parlé d’« en soi » pour les bourgeois, les gens convenus, pleins de certitudes, suffisants. Les jeunes d’aujourd’hui disent, « ils se la jouent ». Un raccourci pour comprendre « la nausée » Culture du zapping, 200 pages résumées en un mot. Mais Casa n’est pas Le Havre.
Max Elleb et Aimé Asseraf étaient les seuls que je retrouvai avec plaisir, Asseraf, aimé de D…certainement.
Un patient déséquilibré, qui visiblement ne partageait pas le même plaisir que moi, lui a tiré dessus et la balle s’est logée près du cœur. Il a heureusement survécu. Après tout, ne s’appelle-t-il pas Haim, la vie ? Lehaim : aimé.

La grande histoire allait nous rattraper. Le Maroc se faisait et la fin du protectorat entraînait naturellement les conséquences propres à ces pays en devenir, nouvellement maîtres de leur destin.

Le pays connaissait une explosion démographique et la jeunesse, nombreuse, accédait à l’enseignement. Les finances du Maroc ne suivraient pas. Le gouvernement décida de fixer une limite d’âge pour l’obtention du baccalauréat. En d’autres termes, il fermait l’accès de l’enseignement supérieur aux moins performants pour probablement en améliorer la qualité et réaliser des économies.
Nous étions quant a nous en marge de ce mouvement, en plus petit nombre et certainement mieux formés même si nous comptions aussi des gens d’origine modeste.
.
La rue prenait le pouvoir, pas pour longtemps toutefois. Des masses d’enfants, bientôt rejoints par des chômeurs ou des ouvriers des Carrières Centrales ou d’autres quartiers pauvres, déferlèrent dans les rues et dévastèrent des bâtiments.
Notre lycée fut attaqué à coups de pierres. Ce fut un choc qui ne déstabilisa pas toutefois le gouvernement. Les rumeurs les plus folles couraient sur des massacres de jeunes ou sur un hélicoptère qui tira sur la foule pour desserrer l’étau autour du commissariat des carrières centrales. Apocalypse now, avant l’heure.
Nos mères affolées nous cherchaient partout, pour nous mettre à l’abri.
Les victimes en revanche n’en avaient plus besoin, ni d’abri, ni de mères.
Celles-ci iraient reconnaître leurs enfants à la morgue ou même s’abstiendraient d’y aller par craintes d’être repérées comme délinquantes elles-mêmes. Les années de plomb commençaient.

Nous n’avions pas les mêmes préoccupations que ces malheureux, notre avenir était ailleurs. Le soutien à mai 68 quelques années plus tard était probablement plus chic et surtout moins risqué. Ils nous interpellaient peut être ces enfants, dans leur détresse et dans leur appréhension d’un no future. Notre collège allait bientôt être le leur, devant être transféré par les français à l’administration marocaine. ’
L’enseignement de l’arabe devenait progressivement obligatoire et le personnel changeait peu à peu pour laisser la place à des autochtones. M. Trouillet, qui sur un coup de d aurait pu même transformer son nom en douillet, avait perdu de sa superbe, prêt au compromis. Son nouvel adjoint, un pion au départ, était plus… physique, la nostalgie de la Falaqua, peut être.

Les Di Pasquale, les Randazzo, les Pantin allaient rejoindre leurs pays d’origine, les Cohen, Benichou, Bahloul, Bloom, iraient eux aux Etats-Unis, au Canada, en France ou en Israël.
Une émigration discrète que celle des juifs marocains en France, sans bruit. Pourtant avec une figure de proue comme celle du patron de Publicis, juif marocain d’origine, ils auraient pu se montrer plus voyants.

Je retournai à mon lycée, trente ans plus tard. Le gardien de service ne fut pas étonné outre mesure de mon intrusion, et avait préjugé de mon appartenance antérieure au collège Ibn Toumert, devenu entre-temps lycée.
D’autres anciens avaient certainement effectué le même pèlerinage. Toutes les traces avaient été effacées, plus de balisage des pistes de courses, plus de peinture aux arbres. La piscine était désaffectée et mon hacienda imaginaire était devenue un pueblo avec un cactus à la place du poteau pour mon cheval. Je me surpris à comparer. Lors de mon séjour à Rome, je m’asseyais sur les vieilles pierres du forum de longues heures et me plaisais à imaginer la cité antique, en m’attendrissant sur la disparition de la civilisation romaine. Je reconstituai la foule, la vie et redonnais forme aux vestiges au collège Ibn Toumert, nul sentiment équivalent ne me traversait. Après tout, Randazzo n’était pas César et les quelques colonnes du bâtiment ne suffisaient pas à inscrire l’école au patrimoine de l’humanité, même si j’en avais été l’élève.

Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
04 septembre 2006, 05:45
Ou donc cachais-tu ce don de conteur,ya Ruemozart?

Quel plaisir de te lire! Quelle verve! Quelle plume!Quelle faconde!...
Etant moi-meme ecrivain, tu imagines combien ces compliments me coutent...(Tout ecrivain qui pretend ne pas eprouver de jalousie envers un collegue reel ou potentiel est un menteur...) Mais je dois rendre hommage a la veine litteraire qui traverse ce texte (avec ici ou la des critiques, mais ne gachons pas le plaisir).

J'espere que tu as deja contacte un editeur pour la publication de tes ecrits.

Confraternellement,
J.B.

P.S. Nous avons a peu pres la meme biographie. Petit Lycee, pere commercant a Derb Omar (bougies!). Contacte-moi sur message prive.
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
04 septembre 2006, 06:48

ruemozart, bonjour


je viens de passer un moment magnifique ! un grand MERCI ! et je conseille à tous les dafinautes de le lire car c'est un grand moment de bonheur ! vous etes un conteur merveilleux , plein de tendresse et d'humour (morte de rire) , vous m'avez ramenée sur mes propres bancs de Lycée à Rabat et j'espère vous lire encore ! si jamais vous mettez à éxécution vos talents d'écrivain , faites le moi savoir , je suis cliente !!

Tres amicalement !!! SYLVIA
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
04 septembre 2006, 09:59
a sylvia
merci pour ce rayon de soleil en guise de reponse
franchement on etait bien dans ces lycees et la nostalgie n'y est pour rien
a la sortie de lyautey , a la fin de la terminale , j'en etais conscient
c'est vrai , comme tu as pu le lire ,que les bancs se souviennent de ma presence ....
excuses les fautes , il y en a , j'aurais du me relire
bises



Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
05 septembre 2006, 03:57
marrant, je fus un de ces enfants des carrières Centrales qui assista
avecx ses pairs aux actions des lycéens en 1965. J'étudiais à l'Ecole Mirabeau place Mirabeau près du Marché de gros "Criot". Un autobus nous ramenait des carrières, nous les enfants un peu suavages de ces quartiers là. Nous nous émerveillions face à la M'Dina avec ses N'Sara,ses juifs, ses Fassis: une classe sociale pour nous inaccessibles. Quand la maitresse arrivait dans la voiture de son mari, nous nous rassemblions autour de la voitureparce que nous atendions avec fascinations qu'il l'embrassât en lui disant au revoir.Nous ne connaissions pas de ces effusions parentales chez nous.
Je vous embrasse tous.
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
05 septembre 2006, 04:15
il t'est dedié cet article, a toi et a tous ces gosses des carrieres centrales
en esperant dementir avec force ma vision du no future
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
05 septembre 2006, 04:18
bonjour,

j'ai lu votre message avec intérêt. Très attachée à casa, je suis sur dafina tous les jours.

Giancarlo randazzo habite la région parisienne, ville d'avray ou viroflay. Sa maman est à vintimille et son frère marc est resté à casa, aux dernières nouvelles.

Bien à vous.
Luna
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
05 septembre 2006, 04:30
quelle excellente surprise
j ai l impression qu on va reconstituer un puzzle
ne cherchez pas ohana , il passe a la tele souvent,
on limitera les recherches aux eleves
quant aux profs , lah y rhmoum ....en d autres termes RIP "rest in peace"
tartine , je le sais, n'a pas survecu a la sollicitation de mon pere


Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
22 septembre 2006, 12:01
Très beau, très émouvant.

C'était aussi mon lycée.

Merci.
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
22 septembre 2006, 12:59

ruemozart,

vous êtes un artiste avec les mots et vos souvenirs, j'ai lu et relu certains paragraphes, votre style d'écriture est magnifique.

merci, c'était un régal.
Elisabeth
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
25 septembre 2006, 10:42
luna a écrit:
-------------------------------------------------------
> bonjour,
>
> j'ai lu votre message avec intérêt. Très attachée
> à casa, je suis sur dafina tous les jours.
>
> Giancarlo randazzo habite la région parisienne,
> ville d'avray ou viroflay. Sa maman est à
> vintimille et son frère marc est resté à casa, aux
> dernières nouvelles.
>
> Bien à vous.
> Luna


grace a vous je l ai contacté
il etait heureux de me retrouver
mais il se demande comment vous le connaissez
il se rappelait du the et des gateaux de ma mere
il etait son fils comme tous mes copains



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/02/2009 06:22 par clementine.
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
22 mars 2007, 04:43
j'ai ete tres touchee du texte sur les lycees francais je dois vous dire que grace a dafina,j'avais mis des photos de 6em ,5em classique au lycee lalla aicha , j'ai retrouve trrois camarades francaises qui etaient avec moi au lycee, elles habitent pas loin de chez moi et nous allons nous retrouverprochainement ce sont francoise vigneron et marie renee koury, merci encore mille fois a dafina, c'est super!!
Re: dedi? a tous les anciens des lycees francais du maroc
17 septembre 2007, 03:58
Meknassi de 45 à 61 et sévissant sur le forum de cette belle ville , je remonte peu à peu sur tous les sujets proposés par Dafina.
Je viens de terminer la lecture du " petit lycée de Casa "...
Simplement, bravo.. et sincèrement ..merci !
Re: dediי a tous les anciens des lycees francais du maroc
20 février 2009, 04:40
Ce texte est un délice ... je m'en délecte les babines car il peut s'appliquer mutatis mutandis à ce qu'on a vécu au Lycée Mixte de Fes ! Merci!
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