Dafina.net Le Net des Juifs du Maroc




Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

rentree des classes

Re: rentree des classes
31 août 2004, 13:43
C'est un gosse qui va à l'école, mais ce jour là, il a une tête énoooorrmmme, (une grosse tête quoi !). Donc, quand il arrive à l'école, tous les autres enfants vont le voir :
Ben dis donc, qu'est-ce qui t'es arrivé ? t'en a une tête aujourd'hui !
Le petit garçon de répondre :
Ben c'est hier, j'étais dans mon jardin, et y avait une guêpe
Les autres gosses :
Oh l'autre hé, c'est pas une guêpe qui t'a fait une tête pareille !
Ben non, c'est mon père, il avait une pelle..."



michelle shoshani
Re: rentree des classes
31 août 2004, 13:46
Le maître demande à Toto :
- Qui a cassé le vase de Soissons ?
- Mais c'est pas moi, m'sieur !



michelle shoshani
Re: rentree des classes
31 août 2004, 13:46
Toto, 12 bouteilles de vin à 6 francs, combien ça fait ?
A la maison, ça fait 3 jours m'dame.



michelle shoshani
Re: rentree des classes
31 août 2004, 13:47
s jours après la rentrée des classes, on procède à la traditionnelle photo de classe. La semaine suivante, l'institutrice essaie évidemment de persuader les enfants d'en acheter une chacun :
- Pensez un peu à l'avenir. Vous serez bien content dans quelques années, quand vous serez grands, de vous dire en regardant la photo : "Tiens, là c'est Julie, elle est médecin maintenant" Ou encore "là c'est Kévin, il est ingénieur" et "là, c'est Amélie elle est manucure"
A ce moment là, une petite voix se fait entendre du fond de la classe :
- Et là, c'est la maîtresse, Mme Planchon, elle est morte.



michelle shoshani
Re: rentree des classes
31 août 2004, 13:54
!la derniere
Un petit gamin rentre de l'école et dit à son père :
- Papa, aujourd'hui on a appris à faire des petites bombes en chimie. J'en ai fait une avec un ami et juste avant de partir, nous l'avons mise sous le bureau du directeur...
- Mais te rends-tu compte, qu'est-ce que tu diras demain quand tu vas aller à l'école !
- Mais quelle école ???



michelle shoshani
Re: rentree des classes
31 août 2004, 13:59
C'est le premier jour de classe et le nouveau professeur fait connaissance avec ses élèves.
- Et toi comment t'appelles-tu ?
- Martin
- Apprends que lorsque tu me parles, tu dois dire Monsieur
- Ah bon, Très bien...
- Reprenons. Comment t'appelles tu ?
- Monsieur Martin !!



non c'est la derniere..........

jatend toujour chi haja le berad avec la senilla les fleurs le the avec el capta di nahna oualou rien du tout nada



michelle shoshani
Re: rentree des classes
31 août 2004, 14:55
Un instituteur se fâche après un de ses élèves :
, - Je t'ai enseigné tout ce que je sais, et tu es toujours aussi ignorant.



capitaineflam
j'ai quitté ma galaxie, mais elle, ne m'a jamais quitté
Re: rentree des classes
31 août 2004, 15:11
L'école, c'est comme le poil : ...............à 15 ans, t'en as plein le cul.



capitaineflam
j'ai quitté ma galaxie, mais elle, ne m'a jamais quitté
Re: rentree des classes
31 août 2004, 16:56
Chere Soly!

Et la CHEVRE DE Mr SEGUIN ? J'ai aime la version de Gad Elmaleh.

Boussats

Micheline.
Re: rentree des classes
31 août 2004, 21:49
michelle l'aaziza on va te faire une entree sensasionnelle sur la rubrique divers, attends , il y a quelques nouveaux , on va regrouper tous les noms et tu verras parole de soly....................

apres avoir chante le 29 juin :

ge ge l'ecolier c'est demain les vacances .
ge ge l'ecolier c'est demain que je m'en vais .
adieu les analyses.
les verbes et les dictees .
tout ca c'est des betises .
allons nous amuser.
ge ge l'ecolier c'est demain les vacances .
ge ge l'ecolier c'est demain le conge .
cassons toutes les fenetres.
cassons tous les carreaux.
cassons la tete du maitre .
au premier coup d'batton.
ge ge ..................

, (c'est le reste de la chanson que mon bijou de los angeles m'a envoye)



Adieu Madame GittaEndha terma ghlida,
et qui nous dit souvent:
Apprenez vos lecons! (avec la cedille...j'en ai pas smiling smiley

Refrain: Gai Gai

le 1er septembre, les enfants reprennent gout au cartable , a la maitresse, et aux dictees...............



Message modifié (02-09-2004 09:31)
La Laiti?re et le pot au lait
31 août 2004, 21:52
La Laitière et le pot au lait

Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville,
Légère et court vêtue, elle allait à grands pas,
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée :
La chose allait à bien par son soin diligent.
« Il m'est, disait-elle, facile
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le renard sera bien habile
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était, quand je l'eus, de grosseur raisonnable :
J'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ? »
Perrette là-dessus saute aussi, transportée :
Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée.
La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari,
En grand danger d'être battue.
Le récit en farce en fut fait ;
On l'appela le Pot au lait.
l'histoire :

Monsieur Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'était, paraît-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté. Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné.

Il disait : « C'est fini ; les chèvres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une. »
Cependant, il ne se découragea pas, et, après avoir perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième ; seulement cette fois il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu'elle s'habitue mieux à demeurer chez lui.

Ah ! qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin. Qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et Iuisants, ses cornes zébrées et-ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! et puis docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle ; un amour de petite chèvre.... M. Seguin avait derrière sa maison un clos entouré d'aubépines. C'est-là qu'il mit sa nouvelle pensionnaire.

Il l'attacha à un pieu au plus bel endroit du pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait l'herbe de si bon coeur que M. Seguin était ravi.
« Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s'ennuiera pas chez moi ! »
M. Seguin se trompait, sa chèvre s'ennuya. Un jour, elle se dit en regardant la montagne :
« Comme on doit être bien là-haut ! Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou.... C'est bon pour l'âne ou pour le boeuf de brouter dans un clos !... Les chèvres, il leur faut du large. »
A partir de ce moment, l'herbe du clos lui parut fade. L'ennui lui vint. Elle maigrit ; son lait se fit rare. C'était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa longe, la tête tournée du côté de la montagne, la narine ouverte et faisant : Mê !... tristement. M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c'était....

Un matin, comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son patois :
« Ecoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous. Laissez-moi aller dans la montagne. - Ah ! mon Dieu !... Elle aussi ! » cria M., Seguin stupéfait.

t du coup, il laissa tomber son écuelle.... Puis, s'asseyant dans l'herbe à côté de sa chèvre :
« Comment, Blanquette, tu veux me quitter ? »
Blanquette répondit :
« Oui, monsieur Seguin.
- Est-ce que l'herbe te manque ici ?
- Oh non ! monsieur Seguin.
- Tu es peut-être attachée de trop court ; veux-tu que j'allonge la corde ?
- Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin.
- Alors, qu'est-ce qu'il te faut ? Qu'est-ce que tu veux ?
- Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.
- Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu'il y a le loup dans la montagne.... Que feras-tu quand il viendra ?....
- Je lui donnerai des coups de corne, monsieur Seguin.
- Le loup se moque bien de tes cornes. Il m'a mangé des biques autrement encornées que toi.... Tu sais bien la vieille Renaude qui était ici l'an dernier ? une maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc. Elle s'est battue avec le loup toute la nuit... puis le matin le loup l'a mangée.
- Pécaïre ! pauvre Renaude !... Ça ne fait rien, monsieur Seguin, laissez-moi aller dans la montagne.
- Bonté divine ! dit M. Seguin.... mais qu'est-ce qu'on leur a donc fait à mes chèvres ? Encore une que le loup va me manger.... Eh bien, non... je te sauverai malgré toi, coquine, et, de peur que tu ne rompes ta corde, je vais L'enfermer dans l'étable, et tu y resteras toujours. »

Là-dessus, M. Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont il ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine eut-il le dos tourné que la petite s'en alla...

Quand elle arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la reçut comme une petite reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête.

Plus de corde. Plus de pieu... rien qui l'empêchât de gambader, de brouter à sa guise.... C'est là qu'il y en avait de l'herbe ! jusque par-dessus les cornes.... Et quelle herbe ! Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes.... C'était bien autre chose que le gazon du clos. Et les fleurs donc !.... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux ! La chèvre blanche, à moitié ivre, se vautrait là-dedans les jambes en l'air et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes....

Puis, tout à coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop ! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, tantôt sur un pie, tantôt au fond d'un ravin, là-haut, en bas, partout.... On aurait dit qu'il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne. C'est qu'elle n'avait peur de rien la Blanquette !

lle franchissait d'un saut de grands torrents qui l'éclaboussaient, au passage, de poussière humide et d'écume. Alors, toute ruisselante, elle allait s'étendre sur quelque rocheplate et se faisait sécher par le soleil.... Une fois, s'avancent au bord d'un plateau, une feuille de cytise aux dents, elle aperçut en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec le clos derrière.

Cela la fit rire aux larmes.
« Que c'est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là-dedans ? »
Pauvrette ! de se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi grande que je monde.... En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin ! Vers le milieu du jour, en courant de droite et de gauche, elle tomba dans une troupe de chamois en train de croquer une lambrusque à belles dents. Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui donna la meilleure place à la lambrusque.

Tout à coup, le vent fraîchit. La montagne devint violette ; c'était le soir....
« Déjà ! » dit la petite chèvre ; et elle s'arrêta fort étonnée. En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée ; elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'âme toute triste.... Un gerfaut qui rentrait la frôla de ses ailes en passant.

Elle tressaillit.... Puis ce fut un long hurlement dans la montagne : « Hou ! hou ! » Elle pensa au loup ; de tout le jour la folle n'y avait pas pensé.... Au même moment, une trompe sonna bien loin dans la vallée. C'était ce bon M. Seguin qui tentait un dernier effort. « Hou ! hou... », faisait le loup.

« Reviens ! reviens !.... » criait la trompe. Blanquette eut envie de rentrer ; mais, se rappelant le pieu, la corde, la haie du clos, elle pensa que maintenant elle ne pourrait plus se faire à cette vie, et qu'il valait mieux rester....

La trompe ne sonnait plus.... La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes toutes droites, avec des yeux qui reluisaient.... C'était le loup. Enorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là, regardant la petite chèvre blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu'il la mangerait, le loup ne se pressait pas ; seulement, quand elle se retourna, il se mit à rire méchamment :
« Ha ! ha ! petite chèvre de M. Seguin ! » et il passa sa grosse langue rouge sur ses babines d'amadou. Blanquette se sentit perdue.... Un moment, en se rappelant l'histoire de la vieille Renaude, qui s'était battue toute la nuit pour être mangée le matin, elle se dit qu'il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de suite ; puis, s'étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu'elle était... non pas qu'elle eût l'espoir de tuer le loup - les chèvres ne tuent pas le loup -, mais seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude....

lors le monstre s'avanca, et les petites cornes entrèrent en danse. Ah ! la brave chevrette ! Comme elle y allait de bon coeur ! Plus de dix fois, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine.
Pendant ces trêves d'une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère herbe, puis elle retournait au combat la bouche pleine.... Cela dura toute la nuit.

De temps en temps, la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser dans le ciel clair, et elle se disait :
« Oh ! pourvu que je tienne jusqu'à l'aube !... » L'une après l'autre, les étoiles s'éteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, le loup de coups de dents.... Une lueur pâle parut dans l'horizon.... Le chant d'un coq enroué monta d'une métairie.
« Enfin ! » dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour mourir ; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang.... Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.

.



Message modifié (01-09-2004 08:28)
La petite poule rouge
31 août 2004, 21:56
La petite poule rouge
La petite poule rouge était dans la cour
quand elle trouva un grain de blé
Qui c'est qui va semer ce blé
Pas moi, dit le dindon
Ni moi, dit le canard
et elle sema le grain de blé

Quand le blé fut semé
La poule dit : qui c'est qui va arroser le blé
Pas moi dit le dindon
Ni moi dit le canard
et elle arrosa le grain de blé

Quand le blé poussa, elle dit
Qui c'est qui va récolter le blé
Pas moi dit le dindon
Ni moi dit le canard
Et elle récolta le blé

Quand le pain fut cuit, elle dit
Qui c'est qui va manger le pain
Moi, dit le dindon
Moi dit le canard
Non, pas vous dit la petite poule rouge, moi et mes poussins !
FRERE JACQUES
31 août 2004, 22:05
QUI NE CONNAIT PAS LA CHANSON DE FRERE JACQUES.

EN FRANCAIS:

FRERE JACQUES
FRERE JACQUES
DORMEZ-VOUS
DORMEZ- VOUS
SONNEZ LES MATINES .
SONNEZ LES MATINES.
DING
DING
DONGץ

EN JUDEO-ESPAGNOL HAKETYA.

ERMANO YACOB
ERMANO YACOB
LEVANTAYBOS.
LEVANTAYBOS .
SONAN LAS CAMPANAS.
SONAN LAS CAMPANAS.
DING..
DING.
DONG.


EN HEBREU :

AKHINOU YACOV,
AKHINOU YACOV,
AL TI'CHAN
AL TI'CHAN
A PA'AMON METSALSEL
A PA'AMON METSALSEL

DING..
DING.
DONG

DING..
DING.
DONG
Sur le pont d'Avignon
31 août 2004, 22:08

SUR LE PONT D'AVIGNON


Sur le pont d'Avignon

{Refrain:}
Sur le pont d'Avignon,
On y danse, on y danse
Sur le pont d'Avignon,
on y danse, tout en rond.

Les bell's dam's font comm' ça,
Et puis encor' comm' ça.

Les beaux messieurs font comm' ça
Et puis encor' comm' ça.

Les cordonniers font comm' ça
Et puis encor' comm' ça.

Les blanchisseuses font comm' ça,
Et puis encor' comm' ça.
C'est la m?re Michel
31 août 2004, 22:09
C'est la mère Michel


c'est la mèr' Michel qui a perdu son chat
Qui crie par la fenêtr' à qui le lui rendra
C'est le pèr' Lustucru qui lui a répondu :
Allez, la mèr' Michel, vot' chat n'est pas perdu.

{Refrain:}
Sur l'air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala.

C'est la mèr' Michel qui lui a demandé :
Mon chat n'est pas perdu, vous l'avez donc trouvé
C'est le pèr' Lustucru qui lui a répondu :
Donnez une récompense, il vous sera rendu

C'est la mèr' Michel qui dit : C'est décidé,
Rendez-moi donc mon chat, vous aurez un baiser
Mais le pèr' Lustucru qui n'en a pas voulu
Lui dit : Pour un lapin, votre chat est vendu.

CETTE CHANSON A 110 ANS.
SOLY
Il ?tait un petit navire
31 août 2004, 22:12
CETTE CHANSON ME FAIT RAPPELER BEAUCOUPS DE MOMENTS DE BONHEUR, OU JE N'AVAIT PAS A PAYER NI IMPOTS, NI RIEN..........................

Il était un petit navire


Il était un petit navire {x2}
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué {x2}
Ohé ! Ohé !

{Refrain:}
Ohé ! Ohé ! Matelot,
Matelot navigue sur les flots
Ohé ! Ohé ! Matelot,
Matelot navigue sur les flots


Il partit pour un long voyage {x2}
Sur la mer Mé-Mé-Méditerranée {x2}
Ohé ! Ohé !

Au bout de cinq à six semaines,
Les vivres vin-vin-vinrent à manquer
Ohé ! Ohé !

On tira z'a la courte paille,
Pour savoir qui-qui-qui serait mangé,
Ohé ! Ohé !

Le sort tomba sur le plus jeune,
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué
Ohé ! Ohé !

On cherche alors à quelle sauce,
Le pauvre enfant-fant-fant sera mangé,
Ohé ! Ohé !

L'un voulait qu'on le mit à frire,
L'autre voulait-lait-lait le fricasser,
Ohé ! Ohé !

Pendant qu'ainsi l'on délibère,
Il monte en haut-haut-haut du grand hunier,
Ohé ! Ohé !

Il fait au ciel une prière
Interrogeant-geant-geant l'immensité,
Ohé ! Ohé !

Mais regardant la mer entière,
Il vit des flots-flots-flots de tous côtés,
Ohé ! Ohé !

Oh ! Sainte Vierge ma patronne,
Cria le pau-pau-pauvre infortuné,
Ohé ! Ohé !

Si j'ai péché, vite pardonne,
Empêche-les-les de-de me manger,
Ohé ! Ohé !

Au même instant un grand miracle,
Pour l'enfant fut-fut-fut réalisé,
Ohé ! Ohé !

Des p'tits poissons dans le navire,
Sautèrent par-par-par et par milliers,
Ohé ! Ohé !

On les prit, on les mit à frire,
Le jeune mou-mou-mousse fut sauvé,
Ohé ! Ohé !

Si cette histoire vous amuse,
Nous allons la-la-la recommencer,
Ohé ! Ohé !
La chèvre de Monsieur Seguin,



La chèvre de Monsieur Seguin,
Gambadait vite, gambadait bien.
La chèvre de Monsieur Seguin,
S’ennuyait du soir au matin.
Elle rêvait comme ses compagnes,
De s’en aller dans la montagne,
Et quand elle lui a demandé,
De bien vouloir la détacher :
Monsieur Seguin cria : « Jamais,
Là-haut le loup te mangerait,
Ce serait trop épouvantable,
Je vais t’enfermer dans l’étable. »
La porte fut fermée peut-être,
Mais la fenêtre était ouverte,
Et sitôt qu’elle se fut sauvée,
En s’éloignant de sa vallée.

La chèvre de Monsieur Seguin,
Gambadait vite, gambadait bien,
La chèvre de Monsieur Seguin,
Se sentait vivre dans le matin.
Les fleurs semblaient lui dire: « Blanquette,
Viens avec nous faire la fête. »
Et tout là-haut sur les sommets,
Fallait voir comme elle s’amusait.
Ce fut une journée mémorable,
Elle était loin de son étable,
Quand tout à coup le vent fraîchit,
Et tandis que tombait la nuit.

La chèvre de Monsieur Seguin,
Gambadait vite, gambadait bien,
La chèvre de Monsieur Seguin,
Entendait bien dans le lointain,
La trompe de Monsieur Seguin,
Qui lui disait: « Reviens, reviens ! »
Mais quand elle aperçut, trop tard,
Han ! Les deux yeux du loup dans le noir !
Elle dit, comme la vieille Renaude,
Qui avait tenu jusqu’à l’aube :
« Je vais me battre avec courage »
Et dans cette lutte sauvage.

La chèvre de Monsieur Seguin,
Gambadait vite, gambadait bien,
La chèvre de Monsieur Seguin,
S’est bien battue jusqu’au matin,
Et puis quand le coq a chanté,
Parmi les fleurs,
Elle s’est couchée.
Alors le loup la dévora,
Et nous on la regrettera !
Pièces jointes:
LA CHEVRE DE M.S.jpg
CENDRILLON
31 août 2004, 22:33
HISTOIRE DE MON ENFANCE:

CENDRILLON DE CHARLES PERRAULT


il était une fois un gentilhomme qui épousa, en secondes noces, une femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait, de son côté, une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple: elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde. Les noces ne furent pas plus tôt faites que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur: elle ne put souffrir les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables.
Elle la chargea des plus viles occupations de la maison: c'était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées, qui frottait la chambre de madame et celles de mesdemoiselles ses filles ; elle couchait tout au haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses soeurs étaient dans des chambres parquetées, où elles avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête. La pauvre fille souffrait tout avec patience et n'osait s'en plaindre à son père, qui l'aurait grondée, parce que sa femme le gouvernait entièrement.

Lorsqu'elle avait fait son ouvrage, elle s'allait mettre au coin de la cheminée, et s'asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu'on l'appelait communément dans le logis Cucendron. La cadette, qui n'était pas si malhonnête que son aînée, l'appelait Cendrillon. Cependant Cendrillon, avec ses méchants habits, ne laissait pas d'être cent fois plus belle que ses soeurs, quoique vêtues très magnifiquement. Il arriva que le fils du roi donna un bal et qu'il en pria toutes les personnes de qualité. Nos deux demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le pays.
Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux. Nouvelle peine pour Cendrillon, car c'était elle qui repassait le linge de ses soeurs et qui godronnait leurs manchettes. On ne parlait que de la manière dont on s'habillerait.
- Moi, dit l'aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre.
- Moi, dit la cadette, je n'aurai que ma jupe ordinaire ; mais, en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d'or et ma barrière de diamants, qui n'est pas des plus indifférentes. On envoya quérir la bonne coiffeuse pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne faiseuse. Elles appelèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car elle avait le goût bon. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et s'offrit même à les coiffer ; ce qu'elles voulurent bien. En les coiffant, elles lui disaient:
- Cendrillon, serais-tu bien aise d'aller au bal ?
- Hélas, mesdemoiselles, vous vous moquez de moi: ce n'est pas là ce qu'il me faut.
- Tu as raison, on rirait bien, si on voyait un Cucendron aller au bal. Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers ; mais elle était bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. Elles furent près de deux jours sans manger, tant elles étaient transportées de joie. On rompit plus de douze lacets, à force de les serrer pour leur rendre la taille plus menue, et elles étaient toujours devant le miroir.

nfin l'heureux jour arriva ; on partit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu'elle put.
Lorsqu'elle ne les vit plus, elle se mit à. pleurer. Sa marraine, qui la vit tout en pleurs, lui demanda ce qu'elle avait.
- Je voudrais bien... je voudrais bien...
Elle pleurait si fort qu'elle ne put achever. Sa marraine, qui était fée, lui dit:
- Tu voudrais bien aller au bal, n'est-ce pas ?
- Hélas ! oui, dit Cendrillon en soupirant.
- Eh bien ! seras-tu bonne fille ? dit sa marraine, je t'y ferai aller. Elle la mena dans sa chambre, et lui dit:
- Va dans le jardin, et apporte-moi une citrouille. Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu'elle put trouver, et la porta à sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille la pourrait faire aller au bal. Sa marraine la creusa et, n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. Ensuite elle alla regarder dans la souricière, où elle trouva six souris toutes en vie. Elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et, à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval: ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d'un beau gris de souris pommelé.
Comme elle était en peine de quoi elle ferait un cocher:
- Je vais voir, dit Cendrillon, s'il n'y a pas quelque rat dans la ratière, nous en ferons un cocher.
- Tu as raison, dit sa marraine, va voir. Cendrillon lui apporta la ratière, où il y avait trois gros rats.
a fée en prit un d'entre les trois, à cause de sa maîtresse barbe, et, l'ayant touché, il fut changé en un gros cocher, qui avait une des plus belles moustaches qu'on ait jamais vues.
Ensuite elle lui dit:
- Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derrière l'arrosoir: apporte-les moi. Elle ne les eut pas plutôt apportés, que sa marraine les changea en six laquais, qui montèrent aussitôt derrière le carrosse, avec leurs habits chamarrés, et qui s'y tenaient attachés comme s'ils n'eussent fait autre chose de toute leur vie. La fée dit alors à Cendrillon:
- Eh bien ! voilà, de quoi aller au bal: n'est-tu pas bien aise ?
- Oui, mais est-ce que j'irai comme cela, avec mes vilains habits ?



a marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits d'or et d'argent, tout chamarrés de pierreries ; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde.
Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse ; mais sa marraine lui recommanda, sur toutes choses, de ne pas passer minuit, l'avertissant que, si elle demeurait au bal un moment davantage, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses beaux habits reprendraient leur première forme.
Elle promit à sa marraine qu'elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Elle part, ne se sentant pas de joie. Le fils du roi, qu'on alla avertir qu'il venait d'arriver une grande princesse qu'on ne connaissait point, courut la recevoir. Il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue.

On n'entendait qu'un bruit confus: «Ah ! qu'elle est belle» ! Le roi même, tout vieux qu'il était, ne laissait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu'il y avait longtemps qu'il n'avait vu une si belle et si aimable personne. Toutes les dames étaient attentives à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir, dès le lendemain, de semblables, pourvu qu'il se trouvât des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles. Le fils du roi la mit à la place la plus honorable, et ensuite la prit pour la mener danser. Elle dansa avec tant de grâce, qu'on l'admira encore davantage.
On apporta une fort belle collation, dont le jeune prince ne mangea point, tant il était occupé à la considérer. Elle alla s'asseoir auprès de ses soeurs et leur fit mille honnêtetés ; elle leur fit part des oranges et des citrons que le prince lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car elles ne la connaissaient point.




orsqu'elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts ; elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'elle put. Dès qu'elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et, après l'avoir remerciée, elle lui dit qu'elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi l'en avait priée.

Comme elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s'était passé au bal, les deux soeurs heurtèrent à la porte ; Cendrillon leur alla ouvrir.
- Que vous êtes longtemps à revenir ! leur dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s'étendant comme si elle n'eût fait que de se réveiller. Elle n'avait cependant pas eu envie de dormir, depuis qu'elles s'étaient quittées.
- Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses soeurs, tu ne t'y serais pas ennuyée ; il est venu la plus belle princesse, la plus belle qu'on puisse jamais voir ; elle nous a fait mille civilités ; elle nous a donné des oranges et des citrons.

Cendrillon ne se sentait pas de joie: elle leur demanda le nom de cette princesse ; mais elles lui répondirent qu'on ne la connaissait pas, que le fils du roi en était fort en peine, et qu'il donnerait toutes choses au monde pour savoir qui elle était. Cendrillon sourit et leur dit:
- Elle était donc bien belle ? Mon Dieu ! que vous êtes heureuses ! ne pourrais-je point la voir ? Hélas ! mademoiselle Javotte, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours.
- Vraiment, dit Melle Javotte, je suis de cet avis ! Prêter votre habit à un vilain Cucendron comme cela ! il faudrait que je fusse bien folle. Cendrillon s'attendait bien à ce refus, et elle en fut bien aise, car elle aurait été grandement embarrassée, si sa soeur eût bien voulu lui prêter son habit.





e lendemain, les deux soeurs furent au bal, et Cendrillon aussi, mais encore plus parée que la première fois. Le fils du roi fut toujours auprès d'elle, et ne cessa de lui conter des douceurs. La jeune demoiselle ne s'ennuyait point et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé ; de sorte qu'elle entendit sonner le premier coup de minuit, lorsqu'elle ne croyait point qu'il fût encore onze heures: elle se leva, et s'enfuit aussi légèrement qu'aurait fait une biche. Le prince la suivit, mais il ne put l'attraper.

Elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le prince ramassa bien soigneusement. Cendrillon arriva chez elle, bien essoufflée, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits ; rien ne lui étant resté de sa magnificence, qu'une de ses petites pantoufles, la pareille de celle qu'elle avait laissé tomber. On demanda aux gardes de la porte du palais s'ils n'avaient point vu sortir une princesse: ils dirent qu'ils n'avaient vu sortir personne qu'une jeune fille fort mal vêtue, et qui avait plus l'air d'une paysanne que d'une demoiselle.





uand les deux soeurs revinrent du bal, Cendrillon leur demanda si elles s'étaient encore bien diverties, et si la belle dame y avait été ; elles lui dirent que oui, mais qu'elle s'était enfuie, lorsque minuit avait sonné, et si promptement qu'elle avait laissé tomber une de ses petites pantoufles de verre, la plus jolie du monde ; que le fils du roi l'avait ramassée, et qu'il n'avait fait que la regarder pendant tout le reste du bal, et qu'assurément il était fort amoureux de la belle personne à qui appartenait la petite pantoufle. Elles dirent vrai ; car, peu de jours après, le fils du roi fit publier, à son de trompe, qu'il épouserait celle dont le pied serait bien juste à la pantoufle. On commença à l'essayer aux princesses, ensuite aux duchesses et à toute la cour, mais inutilement.

On l'apporta chez les deux soeurs, qui firent tout leur possible pour faire entrer leur pied dans la pantoufle mais elles ne purent en venir à bout. Cendrillon, qui les regardait, et qui reconnut sa pantoufle, dit en riant:
- Que je voie si elle ne me serait pas bonne.
Ses soeurs se mirent à rire et à se moquer d'elle. Le gentilhomme qui faisait l'essai de la pantoufle, ayant regardé attentivement Cendrillon, et la trouvant fort belle, dit que cela était très juste, et qu'il avait ordre de l'essayer à toutes les filles. Il fit asseoir Cendrillon, et, approchant la pantoufle de son petit pied, il vit qu'il y entrait sans peine, et qu'elle y était juste comme de cire. L'étonnement des deux soeurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche l'autre petite pantoufle qu'elle mit à son pied. Là-dessus arriva la marraine, qui, ayant donné un coup de baguette sur les habits de Cendrillon, les fit devenir encore plus magnifiques que tous les autres.




lors ses deux soeurs la reconnurent pour la belle personne qu'elles avaient vue au bal. Elles se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon de tous les mauvais traitements qu'elles lui avaient fait souffrir. Cendrillon les releva et leur dit, en les embrassant, qu'elle leur pardonnait de bon coeur, et qu'elle les priait de l'aimer bien toujours.

On la mena chez le jeune prince, parée comme elle était. Il la trouva encore plus belle que jamais ; et, peu de jours après, il l'épousa. Cendrillon, qui était aussi bonne que belle, fit loger ses deux soeurs au palais, et les maria, dès le jour même, à deux grands seigneurs de la cour.





ORALITÉ

La beauté, pour le sexe, est un rare trésor.
De l'admirer jamais on ne se lasse ;
Mais ce qu'on nomme bonne grâce
Est sans prix, et vaut mieux encor.
C'est ce qu'à Cendrillon fit avoir sa marraine,
En la dressant, en l'instruisant,
Tant et si bien qu'elle en fit une reine:
(Car ainsi sur ce conte on va moralisant).
Belles, ce don vaut mieux que d'être bien coiffées:
Pour engager un coeur, pour en venir à bout,
La bonne grâce est le vrai don des fées ;
Sans elle on ne peut rien, avec elle on peut tout.

UTRE MORALITÉ


C'est sans doute un grand avantage
D'avoir de l'esprit, du courage,
De la naissance, du bon sens,
Et d'autres semblables talents
Qu'on reçoit du ciel en partage ;
Mais vous aurez beau les avoir,
Pour votre avancement ce seront choses vaines
Si vous n'avez, pour les faire valoir,
Ou des parrains, ou des marraines.
LE PETIT CHAPERON ROUGE
31 août 2004, 22:35
LE PETIT CHAPERON ROUGE DE CHRLES PERRAULT



Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir: sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge. Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit: - Va voir comment se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre.

Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger; mais il n'osa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait.



a pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il était dangereux de s'arrêter à écouter un loup, lui dit:
- Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma mère lui envoie.
- Demeure-t-elle bien loin? lui dit le Loup.
- Oh! oui, dit le Petit Chaperon rouge; c'est par delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village.
- Eh bien! dit le Loup, je veux l'aller voir aussi, je m'y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là; et nous verrons à qui plus tôt y sera.

Le Loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.

Le Loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la mère-grand; il heurte: toc, toc. - Qui est là?
- C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, dit le Loup en contrefaisant sa voix, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie.
La bonne mère-grand, qui était dans son lit, à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria:
- Tire la chevillette, la bobinette cherra.

. «e Loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien, car il y avait plus de trois jours qu'il n'avait mangé.

Ensuite il ferma la porte, et s'alla coucher dans le lit de la mère-grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui, quelque temps après, vint heurter à la porte: toc, toc:
- Qui est là? Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup, eut peur d'abord, mais, croyant que sa grand-mère était enrhumée, répondit:
- C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie.

Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix:
- Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit, sous la couverture:
- Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi.

Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé.

Elle lui dit:
- Ma mère-grand, que vous avez de grands bras!
-C'est pour mieux t'embrasser, ma fille!
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes!
-C'est pour mieux courir, mon enfant!
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles!
- C'est pour mieux écouter, mon enfant!
- Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux!
- C'est pour mieux te voir, mon enfant!
-Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents!
-C'est pour te manger!

Et, en disant ces mots, le méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.

ORALITÉ

On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles,
Belles, bien faites et gentilles
Font très mal d'écouter toutes sortes de gens,
Et que ce n'est pas chose étrange,
S'il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte:
Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui, privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles.
Mais, hélas! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux!
Désolé,vous ne pouvez pas répondre à cette discussion, elle est fermée.





DAFINA


Copyright 2000-2024 - DAFINA - All Rights Reserved