ÉLOGE AU SAVOIR, par Jacques Hadida
Et voila que je ne demande à quoi cela me sert-il d’accumuler tant de savoir.
Il est un fait qu’en lisant beaucoup , on fait des découvertes, nous apprenant ce que nous ne savons pas et ainsi enrichir notre savoir.
Pourquoi nous acharnons-nous à vouloir en savoir plus?
Cela fera-t- il de nous des personnes plus désirables dans notre société?
Certains croient que celui ou celle qui dans un groupe démontre ses connaissances aux autres, devient par là une personne intéressante. Et qu’il est bon donc de s’associer à cette personne qui lui apprendra tant.
Est- ce vrai?
Il reste que le savoir prédominera notre ignorance. Je penserai que la force du savoir réside dans l’art d’enseigner. Je crois par contre que si le savoir peut guérir un malade, alors là, sa valeur est plus grande. Cependant, si nous croyons déjà tout savoir, pourquoi irons- nous chercher à en savoir d’avantage?
Cette conviction est plutôt naïve. Parmi les grandes découvertes scientifiques c’est l’ignorance qui a permis aux hommes de réaliser combien peu ils savaient du monde. Et c’est cette découverte qui leur a permis d’avoir la bonne raison de chercher à savoir. Et ainsi, le progrès se présenta.
Mais qu’est-ce que le savoir s’il n’est pas suivi par l’action?
Car en effet l’action est de loin supérieur au savoir.
Réalisons-nous que pour posséder tant de savoir, il y aura des sacrifices et sommes-nous prêts à payer?
Je vais relever une phrase de Yuval Harari dans son livre Homo Deus:
La vision traditionnelle de ce monde veut qu’il y a seulement deux sortes de ressources: la matière première et l’énergie. Mais en réalité il y en a trois: la matière première, l’énergie et le savoir. La matière première et l’énergie sont épuisables, le plus on s’en sert, le moins il y a. Le savoir par contre est une ressource croissante- plus on s’en sert, plus on en a.
Tout comme L’alimentation et l’alphabétisation, la quête du savoir est illimitée.
Non seulement le savoir s’étend t-il indéfiniment, alors qu’en prime il développe une économie entraînée par la technologie.
La beauté du savoir c’est qu’il continue à redéfinir ce qu’il signifie d’être humain. Notre compréhension de qui nous sommes , d’où nous venons, comment le monde fonctionne, et ce qui compte dans la vie dépend de notre participation dans cette vaste expansion du savoir.
Malheureusement le savoir a cette tendance à vouloir tout contrôler. Accepterons- nous de ne pas savoir, de ne pas contrôler?
Sommes- nous ce que nous savons? Je crois plutôt que nous devons developer la bonne habitude de vouloir toujours apprendre.
Et le pouvoir dans tout cela?
Ne dit-on pas que pour l’homme politique savoir est le premier des pouvoirs?
Ce même homme devrait savoir que ce qui est important avec le pouvoir , c’est de savoir le quitter , que le pouvoir réel d’un homme se nourrit de l’idée que l’on se fait de son étendue. Est- il conscient de sa réelle valeur er est-il prêt à accepter d’en payer le prix?
En conclusion, si ce savoir ne change pas notre comportement, il devient inutile. Alors qu’un savoir qui change notre comportement perd sa pertinence.
Tout un paradoxe , car plus nous avons de données et mieux nous comprenons l’histoire, et plus elle change de cap, et plus notre savoir devient obsolète.
Dans le livre, Les Proverbes, il est écrit que l’esprit de l’homme intelligent acquière le savoir, alors que les oreilles du sage recherchent le savoir.
Platon, lui a dit qu’une bonne décision est basée sur le savoir.
Et maintenant, suite à ces belles paroles, vais-je continuer comme si de rien n’était?
Oui, j’y pense!
Le plus curieux, c’est que de nature je ne suis pas curieux avec le monde autour de moi. Je n’ai pas besoin de connaître leurs allées et venues. Je ne pose pas de questions personnelles. Ils sont comme ils sont et je ne les changerai pas.
JACQUES HADIDA
Avez-vous visité: www.SagesseOuEsTu.com
Je garantis qu’on pourrait y trouver des écrits intéressants.
Allez voir et vous m’en donnerez des nouvelles
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