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“Les Cloches de Toumliline” de Hamid Derrouich projeté à Strasbourg

“Les Cloches de Toumliline” de Hamid Derrouich projeté à Strasbourg

Le film documentaire "Les Cloches de Toumliline. Une histoire de bénédictins au Maroc", du réalisateur franco-marocain, Hamid Derrouich, a été projeté, mardi soir au cinéma l’Odyssée à Strasbourg, dans le cadre de la programmation de la "Semaine autour du Maroc" (23-28 septembre).

Cette production, d'une durée de 52 minutes, raconte l'histoire du monastère du Christ-Roi, plus connu sous le nom de Toumliline, situé dans les hauteurs de la ville d’Azrou au Moyen-Atlas marocain, fondé par 20 moines bénédictins de l'Abbaye d'En-Calcat, dans le sud-ouest de la France.

Fondé en 1952, ce monastère a été durant des années un refuge pour de nombreux marocains, un lieu de rencontres, un espace de dialogue inter-religieux et un haut lieu de solidarité interconfessionnelle.

Le documentaire, fruit d'un travail de longue haleine du réalisateur et de son équipe, recueille les témoignages des derniers moines encore en vie ayant exercé dans ce monastère et d'anciens pensionnaires de Toumliline, ainsi que des archives inédits trouvés auprès de l'Abbaye d'En-Calcat (portraits, images, écrits, documents officiels) et les archives de collections privées de familles d'anciens élèves d'Azrou qui étaient en étroite relation avec le monastère.

Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur du film-documentaire a souligné qu'il s'agit d'une "histoire très importante pour la mémoire du Maroc, terre de brassage et de métissage", notant que l'objectif derrière cette production était d'aller "au-delà du dialogue inter-religieux pour dire ce qu'on est capable de faire ensemble, que l'on soit juifs, chrétiens ou musulmans"."Le film reflète notre capacité à travailler collectivement", rend hommage à ces moines et parle de la mémoire du Maroc, une mémoire collective partagée et assumée tout en la dépassionnant, a-t-il expliqué.

De son côté, Faruk Gunaltay, directeur de la programmation du cinéma l’Odyssée, a relevé que le film montre l'importance que peut avoir un lieu et surtout des gens pour faire en sorte que des personnes venant d'horizons culturels et spirituels différents se retrouvent, dialoguent et apprennent les uns des autres, faisant observer qu'il s'agit d'une leçon, qui, aujourd'hui plus de 50 ans après, est plus que jamais d'actualité dans un monde traversé par des discours de haine, de fanatisme et d'exclusion.

Pour sa part, Gabriel Attias, juif d'origine marocaine, a relevé que le message de ce film constitue un revers cinglant "à ceux qui croient qu'entre l'Islam et l'Occident il y a des murs plutôt que des ponts".

Il a souligné que le Maroc donne le meilleur exemple de cette relation en perpétuant sa tradition de terre d’accueil, de tolérance et de coexistence entre les peuples. Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, Commandeur de tous les croyants, musulmans, chrétiens et juifs, livre un message de grand espoir", a-t-il dit.

Un public nombreux composé notamment d'universitaires marocains et français, de représentants de médias locaux ainsi que de membres de la communauté marocaine installée dans la ville de Strasbourg et sa région était au rendez-vous lors de cette projection qui s'est déroulée en présence du réalisateur du film et du consul général du Maroc Khalid Afkir.

La Semaine autour du Maroc (23-28 septembre), organisée par le consulat du Royaume à Strasbourg avec le soutien du Conseil de l'Europe, de la ville de Strasbourg et de plusieurs partenaires institutionnels notamment le CCME, est destinée à souligner les liens existant entre la ville de Strasbourg, l’Alsace, la France, l’Europe et le Maroc.

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