Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU : la fin d’une imposture (info # 012406/18) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
La Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies s’est transformée, au fil du temps et de l’évolution de l’ONU, en un club de dictatures et de tyrannies, devenue une imposture infâme, qui connut son apothéose avec le sommet de Durban, qui fut, en 2001, une bacchanale antisémite dont la teneur aurait beaucoup plu à Joseph Goebbels.
Ayant cessé d’être présentable et ayant été quittée par les Etats-Unis, ce qui lui avait ôté, outre des moyens financiers, une large part de ses apparences de légitimité, la Commission avait été dissoute.
Une organisation de remplacement fut constituée en 2006 : le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Considérant que le nom avait changé en devanture, mais que, fondamentalement, tout était quasiment semblable, les Etats-Unis ne l’ont pas intégré. Il aura fallu l’installation du premier occupant islamo-gauchiste à la Maison Blanche pour que les USA deviennent membres du Conseil. Et pendant les années Obama, ils y ont joué le rôle de potiche, acceptant même de se faire insulter régulièrement, et restant silencieusement complices face aux torrents d’insanités qui s’y déversaient.
Lorsque Donald Trump est devenu président, il était clair que des changements allaient s’opérer. Et Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, dès sa prise de fonctions, avait donné un an au Conseil pour se réformer et retrouver sa raison d’être.
Un an plus tard, les changements réclamés n’étant pas intervenus, comme c’était prévisible, Washington a décidé de quitter la Commission. Nikki Haley a expliqué pourquoi, de manière très précise, soulignant qu’à l’instar de la Commission défunte, le Conseil des Droits de l’Homme est une imposture infâme que les Etats-Unis ne peuvent cautionner plus longtemps par leur présence.
Nikki Haley a évidemment raison : le Conseil est aussi vicieusement antisémite que la Commission qu’il a remplacée. Des insanités s’y déversent constamment contre les Etats-Unis, qui n’ont aucun intérêt à rester dans une instance où on les insulte, et de financer, de surcroit, son fonctionnement.
L’Amérique n’a pas de raison non plus de rester dans une instance où quasiment le seul pays stigmatisé et décrit comme violant les droits de l’homme sur Terre est Israël, l’un des pays précisément les plus respectueux des droits de l’homme sur la Planète.
Elle n’a aucune raison de rester dans une instance où plusieurs pays chargés d’incarner la défense des droits de l’homme font partie de ceux qui les violent aujourd’hui le plus systématiquement, et prétendent néanmoins juger les Etats-Unis et Israël en matière desdits droits. Je pense particulièrement à la Chine, Cuba, la Mongolie, le Qatar, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak et l’Afrique du Sud, et la liste est loin d’être exhaustive.
La presse européenne a, comme c’était prévisible, immédiatement qualifié les explications données par Nikki Haley de prétextes fallacieux. De manière presque unanime, elle a ajouté cette décision à sa liste des décisions soi-disant “unilatérales” prises par Donald Trump depuis dix-huit mois.
Affirmer que des discours antisémites sont des discours antisémites est donc un prétexte fallacieux pour nombre de journalistes européens. Cette tolérance pour l’antisémitisme est aussi étrange que nauséabonde.
Rappeler qu’Israël est un Etat nettement plus respectueux des droits de l’homme que l’écrasante majorité des pays du monde, et que présenter Israël comme le seul et unique pays violant actuellement ces droits est une infamie, constituerait donc un autre prétexte fallacieux pour les mêmes journalistes européens. Il est sordide d’observer que la tolérance pour l’antisémitisme s’accompagne toujours d’une acceptation de la diabolisation du seul et unique pays juif.
Opposer un “multilatéralisme” qui implique de considérer que la Chine, Cuba, la Mongolie, le Qatar, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak, l’Afrique du Sud possèderaient l’expertise requise en matière de droits de l’homme afin d’édicter le droit international, à un “unilatéralisme” consistant à se placer du côté du refus de l’antisémitisme, procède d’un dérangement mental à l’échelon d’un Etat.
Se positionner aux côtés de la démocratie israélienne face à ceux qui pratiquent cet antisémitisme, et qui œuvrent à sa disparition, la traitant comme l’incarnation du mal, procède au contraire, de la part de Donald Trump, d’un acte politique limpide.
Se placer, ès qualité de plus grande démocratie du monde, du côté des droits de l’homme face à ceux qui les piétinent n’a rien à voir avec un quelconque “unilatéralisme”, mais avec la défense active de valeurs éthiques fondamentales.
Reste-t-il si peu de journalistes européens sachant encore qu’il existe des valeurs éthiques et qui comprennent encore que les dirigeants politiques qui osent les défendre font honneur à la politique ?
Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies survivra au départ des Etats-Unis. La presse européenne s’y référera, comme si c’était une institution honorable. Reste que ledit Conseil a désormais du plomb dans l’aile.
Je ne serais pas surpris si tôt ou tard il était dissous à son tour.
La dissolution de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies avait signifié la fin d’une imposture. La dissolution du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies marquerait à son tour la fin d’une imposture.
Il restera alors à espérer qu’à force de voir les impostures remplacées par des impostures, des dirigeants du reste du monde occidental se souviendront qu’il existe des valeurs éthiques qui valent la peine d’être défendues.
Ce qui est en jeu n’est certes pas uniquement la question des considérations morales, de l’activité d’Israël et du positionnement des Etats-Unis. En 2018, la très vaste majorité des quelques 7.5 milliards de femmes et d’hommes qui évoluent sur Terre sont privés par leurs dirigeants de leurs droits fondamentaux. Pire, pendant que les ambassadeurs des Etats tortionnaires focalisent artificiellement le débat des droits de l’homme sur un pays démocratique de 8.5 millions d’habitants, la condition du reste de la population terrienne ne cesse de se dégrader. Or c’est le devoir premier de l’ONU que de soucier de protéger ceux qui n’ont pas la possibilité de se défendre et dont l’existence est soumise au bon vouloir des despotes de tous poils.
En confisquant le débat du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies en le monopolisant sur les crimes qu’Israël ne commet pas, ce sont distinctement ces tyrans qui réussissent à maintenir leurs administrés dans une situation de privation de leurs droits fondamentaux. La mascarade de la diabolisation d’Israël dans cette institution [et dans le reste des organisations onusiennes] est l’instrument d’une politique organisée. Israël n’en est pas sa seule victime. La principale victime, c’est l’humanité toute entière, dont on omet ainsi de considérer les problèmes.
Ainsi, ceux - dirigeants politiques, journalistes et intellectuels - qui critiquent la décision de Trump ne s’en prennent pas uniquement à Jérusalem et Washington. Ils ne commettent pas seulement le forfait d’endosser les accusations infondées contre Israël, ils perpètrent également le crime de contribuer à refuser qu’on ouvre enfin la bataille essentielle nécessaire à l’attribution de leurs droits fondamentaux à ceux qui en sont privés, qui doit être menée par ceux qui en jouissent et qui, manifestement, s’en foutent !
Le jour où ces forfaitures seront identifiées, Donald Trump sera considéré comme ce qu’il est, c’est-à-dire un grand président des Etats-Unis, et Nikki Haley, telle une grande dame de la politique contemporaine.
Ce jour-là, l’Organisation des Nations Unies commencera à remplir sa fonction, et les fortunés hommes libres de la Terre commenceront à assumer leur responsabilité universelle.
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