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Cultivons la solitude… Par Alfonso Campisi

Cultivons la solitude… Par Alfonso Campisi

 

Ceci est apparemment le discours de tout gouvernant du monde en mode Covid-19 et qui résonne quotidiennement comme un leitmotiv. «Habituons nous à vivre avec la solitude et donc avec le virus», eh oui, car la solitude peut aussi être un virus…

Si l’on lit entre les lignes, nous devrions apprendre à vivre avec ce mystérieux virus, le côtoyer, l’apprécier, l’aimer… tout en s’accoutumant à vivre seuls, à ne plus nous réunir, nous aimer et donc à ne plus nous assembler…

Pourtant, il est assez évident et peu courant pour certains de faire des activités seuls, d’aller au théâtre, au cinéma, prendre un café ou tout simplement de se balader !

La solitude nous est parfois insupportable, même si c’est vrai que parfois l’être humain en a besoin. «Ah qu’est-ce-que j’aimerais être seul», nous nous sommes souvent exclamés !

Mais dès que nous sommes seuls, nous tardons peu à sortir de nos poches nos téléphones, pour regarder les infos, nos réseaux sociaux.

On dirait que toute compagnie est nécessaire et les relations sont ce qui donne un sens à notre vie.

Beaucoup sont les gens qui aiment la solitude, oui c’est vrai, mais peut-être pas la solitude forcée. La solitude choisie est autre chose.

Car les moments de solitude, nous permettent aussi de réfléchir, de mieux comprendre les opinions des autres, ce que les gens attendent de nous et pour connaître aussi notre opinion véritable par rapport au groupe.

La compagnie, deviendrait-elle alors indispensable à notre vie ? La solitude, peut-elle engendrer la douleur ?

Le problème, ce n’est pas la douleur. La douleur vous fait souffrir, mais elle ne vous détruit pas. Le problème, c’est la solitude engendrée par la douleur. C’est elle qui te tue à petit feu, qui te coupe des autres et du monde et qui réveille en toi ce qu’il y a de pire.

Dans «La solitude et la création», Marcel Proust, retenu enfermé par la maladie, vécut dans une atmosphère «mystiquement raréfiée» qui lui permit de si bien voir le monde et de sentir de plus près son âme, à l’instar de Mario Scalesi qui fait de la solitude son ami de vie préféré, sortant la nuit quand il rencontre les fantômes de la haine et le rejet.

Une solitude créatrice, certes, mais génératrice de douleur, d’isolement.

Devrions-nous donc croire aux gouvernants du monde quand ils nous disent que nous sommes condamnés à la solitude ou bien leur faire comprendre, comme Victor Hugo le disait si sagement, que «L’enfer est tout entier dans ce mot : solitude».

Alfonso Campisi

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