ELISA TOVATI: «J’AI GRANDI DANS LA GÉNÉROSITÉ»
Révélée par la comédie «La vérité si je mens 2», l’actrice Elisa Tovati était déjà un plaisir pour les yeux. Avec son troisième album, elle flatte agréablement nos oreilles.
Par Blaise Calame
«Ma grande sœur avait pris l’habitude d’appeler ses poupées Elisa, à cause de la chanson de Gainsbourg. Quand je suis née – je suis la deuxième de trois filles –, mes parents m’ont donné ce prénom», explique, de sa voix suave et caressante, la belle Elisa Tovati, née Touati. La musique est donc pratiquement inscrite dans les gênes de cette comédienne française, d’origine juive marocaine par son père et russo-polonaise du côté de sa mère.
UN TALENT PRÉCOCE
A 35 ans, Elisa Tovati a vécu plusieurs vies en une. «J’ai grandi trop vite, aime-t-elle à rappeler. A 15 ans déjà, je jouais le rôle d’une prostituée dans le film Macho, de Bigas Luna!» Mais c’est surtout le personnage de Chochana Boutboul, qui faisait craquer Serge Benamou, alias José Garcia, dans la comédie La vérité si je mens 2, qui a fait sa renommée.
UN PREMIER ENFANT
Ces dernières années, Elisa Tovati s’est faite plus rare au cinéma, le temps d’accoucher de son premier bébé. A la ville, la belle est mariée avec Sébastien Saussez, directeur artistique du label Mercury, chez Universal. La naissance de Joseph, aujourd’hui âgé de 2 ans et demi, n’a pas été simple, le petit ayant souffert de sérieux problèmes de santé. Il va mieux, désormais.
UNE VIE EN MUSIQUE
Durant cette période délicate, Elisa Tovati, venue à la chanson en 2002, a néanmoins trouvé le temps et l’énergie d’enregistrer un troisième album, intitulé Le syndrome de Peter Pan. «La chanson est un métier difficile, confie-telle. J’ai chaque fois l’impression que c’est le dernier projet sur lequel je bosse. J’ai mis beaucoup de temps à trouver les bons auteurs, susceptibles de me percer à jour, d’échanger. Tour à tour, ils sont des amants, des confidents, des psychanalystes. Au final, on a fait près de 70 maquettes! C’est un travail artisanal, et là plus encore puisque je bossais dans le salon de mes parents, pour épargner le bébé.» Gamine, Elisa Tovati écoutait beaucoup de musique. «Mon père était fan de la chanson Hotel California des Eagles, précise-t-elle, quand moi, j’écoutais plutôt Pierre et le loup.»
FAN DE BIOLAY
Aujourd’hui, la jeune maman fait découvrir des choses à son fiston. «J’écoute surtout de la chanson française, avoue-t-elle, mais j’aime avant tout être surprise. Ainsi j’avais adoré l’album Trash Yé-yé de Benjamin Biolay. J’ai dû écouter ce CD jusqu’à ce qu’il fonde!» Elle rit aux éclats.
L’album Le syndrome de Peter Pan est né sous une bonne étoile. Grâce à une campagne de pub orchestrée sur France 2 durant tout l’été, il s’est installé durablement dans nos têtes, en tout cas en ce qui concerne le premier single, un duo avec Tom Dice intitulé Il nous faut, et le titre éponyme.
IL LUI FAUT
Dans chaque clip, Elisa Tovati se révèle telle quelle, jolie, nature, généreuse. «Il est vrai que j’aime partager, confiet- elle, en tout cas j’essaie. Le côté artiste jouant sur le mystère et les silences, je n’aime pas trop. Moi, j’ai grandi dans la générosité et l’échange.» Quand on suggère que le fait d’être mariée avec l’un des capitaines du vaisseau-mère Universal lui a sans doute facilité les choses, Elisa Tovati s’élève en faux: «J’étais déjà chanteuse quand il est entré dans ma vie! Cela dit, son avis compte beaucoup pour moi. Il est mon premier public, mais je ne bénéficie d’aucun passe-droit…»
RETOUR AU CINÉMA
L’album Le syndrome de Peter Pan devrait figurer d’ici à fin décembre parmi les grands succès de l’année. Pour Elisa Tovati, l’heure est donc venue de revenir au cinéma. Son petit Joseph sous le bras, elle a rejoint Nicole Garcia en Grèce, sur le tournage de Tu honoreras ta mère, de Brigitte Rouan.
Le syndrome de Peter Pan, Elisa Tovati, Play On (distr. Sony BMG).
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