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Quand on est une femme juive et que l'on perd un proche, il y a la douleur de la perte, et la douleur de ne pas exister. A la synagogue, seuls les hommes prient, les femmes assistent. Au cimetière, il faut dix hommes autour du cercueil, même des inconnus, les femmes assistent. Au repas, les hommes élèvent la voix, même les inconnus, les femmes les servent, et vont à des tables en retrait manger en chuchotant. Dire, raconter la douleur d'être une femme dans le judaïsme traditionnel est tabou. En général, un homme souvent rabbin, vient m'expliquer que je ne comprends rien au judaïsme. Les féministes accusent les femmes de leur condition, elles n'ont qu'à rejoindre le judaïsme libéral ; mais si le défunt faisait partie du judaïsme traditionnel ? D'autres demandent le silence pour ne pas attiser l'antisémitisme, jusqu'à quand ?

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