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Paris, le 15 juin 2013,

Madame la psychanalyste,

Par votre “analyse”, vous confirmez involontairement combien, à la réflexion libre, la psychanalyse s'avère effectivement une “science juive”, et donc une fausse science (comme l'avait fort bien jugé et refusé Jung, le “dauphin” goy, et même “aryen”, pressenti par le Maître), en rien universelle dans sa manière de rendre compte des cas particuliers (silence, déjà, quant à la casuistique jésuite, ou équivalents de par le monde et le temps : restons uniques !).

“ [...] de même, la psychanalyse s’occupe de cas individuels.”... Oui, mais via la dogmatique œdipiste... ce “mythe freudien” (cf. Claude Lévi-Strauss [qui, lui, a su tenir sa communauté à une certaine distance afin de penser bien plus large et bien moins faux], etc.), aussi le refus autrement plus sourd et décisif, car axiologique, des travaux jungien - parmi d'autres percées conceptuelles majeures, voire essentielles, du Groupe Eranos, etc.

En somme, la psychanalyse s'avère la marque idéologique d'un communautarisme anti-universaliste fort actif et pervers : distinction a priori et multi-séculaire juif/goy, chutzpah talmudique, aggravées ce dernier siècle par la dynamique hideuse de l'Etat d'Israël face aux Nations.

Dès lors, pauvres individus, déjà affaiblis par leurs problèmes, qui viennent se confier, sur le divan, à cette idéologie comme à ce réseau de “psycho-sayanim” - qui plus est ayant pour la plupart perdu leur religion dans l'“affaire” et seront devenus athées, voire anti-religieux, coupés même et surtout de la mystique juive, qui leur permettrait de retrouver - bien en deça, ou au-delà, du “névrotique” - le Tréfonds bio-anthropique, nécessairement universel...

Cette “position juive” décrite par A.B.Yehoshua dans son livre Israël, un examen moral inquiète, et à très juste titre “l’autre [comme vous dite, si bêêêlement - après Levinas, Derrida...], à fortiori l’antisémite” [enfin !, on l'attendait, cette “gentille” référence obligée, fond de commerce de la communauté, sans quoi tout s'écroulerait de sa tragique différence auto-induite...] : non pas seulement par le ressenti d'“une angoisse face au mouvement perpétuel, à la perpétuelle remise en question” (comme si le Réel, tout simplement, ne suffisait pas à susciter un tel questionnement chez tout humain sensible !) mais tout bonnement face au boniment, à l'(auto-)illusion dont fait montre “mon semblable mon frère” (je n'ose pas dire mon “prochain”) qui se refuse à se reconnaître tel, et qui pourtant s'avère tout aussi fragile et mortel, voire rendu par là même encore un peu plus vulnérable...

Car cette angoisse ne concerne pas que le goy, mais aussi et peut-être surtout le “communautaire”, bien plus exposé encore à cette perversité, ayant été “communautaristisé” depuis l'âge le plus tendre, dans sa chair comme dans son esprit...

Terminons avec l'universalisme œdipiste, qui on le sait achoppe piteusement face à la condition féminine : au fait, n'en êtes-vous pas, de ce genre, avant que d'être juive ? Alors, pourquoi faire ainsi le jeu du machisme (théo)-communautaristo-freudiste ? Parce qu'il vous sert d'identité et de gagne-pain... ? Pftt, la profondeur de pensée ! “On ne naît pas juif, on le devient !” aurait pu écrire avec plus de courage le “Beaver”... “On vous rend tel, mais on peut, on doit même, par universalisme moral, le refuser, s'en dégager”, aurait ajouté sa consœur à l'ENS, l'autre Simone : Weil, et toute sa vie christique à l'appui...

Avec tout mon esprit critique à tendance universalisante,

Guy Béney

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