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Flash sur un crooner, Dany Brillant.

Maryline Medioni : Dany, comment vous présenteriez vous, qui êtes vous ?
Dany Brillant : Je suis un homme libre, un juif, fier de l’être, un artiste libre !

Maryline Medioni : Toutes vos chansons sont festives et ensoleillées, est-ce un choix délibéré ?
Dany Brillant : Oui, je suis un troubadour, je veux contribuer à une certaine joie de vivre, apporter du soleil dans le cœur des gens.

M.M : Dany, chaque année vous enregistrez un nouvel album dans un pays différent pourquoi ?
Dany Brillant : Je ne veux pas être figé dans une culture unique. J’ai besoin de baigner dans l’ambiance musicale originale du pays choisi, de jouer avec des musiciens autochtones, c’est le seul moyen de comprendre leur musique.

M.M : Vous êtes passés du jazz à la musique italienne puis à la musique cubaine, quelle est votre préférence ?
Dany Brillant : Toutes ! Elles correspondent chacune à des étapes personnelles, suivant un cheminement, non seulement de réflexion sur ma vie, mais aussi sur la découverte des autres peuples et de leur culture. Ma musique s’enrichit ainsi, des sons incisifs et endiablés du jazz et du rock, et de la chaleur et la passion torride du mambo et de la bossa nova.

M.M : Votre dernier album « Puerto Rico » vous ramène à la salsa. Pourquoi y revenir ?
Dany Brillant : la salsa est le rythme de la vie, elle transmet le bonheur et, lorsque je suis sur scène, je n’ai qu’un désir ; rendre mon public heureux. J’ai écrit toutes les paroles de ces chansons, les pensées d’un homme, arrivé à mi chemin, qui fait le point sur sa vie, ses amis, ses emmerdes.

M.M : Vous revendiquez avec force votre héritage juif pourquoi ?
Dany Brillant : je suis solidaire d’Israel, je suis extrêmement vigilant face à l’antisémitisme. Comme mon peuple, au travers de son histoire, je voyage à travers le monde et m’imprègne aussi des cultures environnantes. Ma famille aussi est importante. Je suis originaire de Tunis, lieu de rencontres et d’influence des cultures méditerranéennes depuis l’antiquité, ce lieu de naissance m’a donné cette soif de la découverte du monde, des autres, comme cet amour de l’Autre dans le judaïsme.

Propos recueillis par Maryline Medioni