Régime : j'ai retrouvé le poids de mes 20 ans grâce à la chrononutrition
Par Sandrine Kukurudz
Organisatrice d'événements
Bientôt l'été ! La plage, les maillots de bain et les kilos en plus qui se voient davantage... Notre contributrice Sandrine Kukurudz a testé la chrononutrition. Comment fonctionne ce régime ? Est-il efficace ? Elle nous raconte son expérience.
Édité par Charlotte Barbaza
"Pour qu’un régime marche, il faut ne pas faire de régime" : on entend cette rengaine chaque été, sauf que dans la vraie vie, ce n’est pas si simple. La solution réside dans un changement d’habitude alimentaire et non pas dans un régime frustrant qui ne fait maigrir qu’un temps.
Gâtée par la nature jusqu’à mes 30 ans, me goinfrant de hamburgers pour le goûter quand mes copines croquaient une pomme, ruinant mes amis qui avaient la mauvaise idée de m’inviter à déjeuner… J’ai cru que cette chance ne tournerait pas. Je me suis trompée.
Deux grossesses et une grosse prise de poids
J’ai pris 26 kilos pour ma première grossesse et j'ai réussi très rapidement à tout perdre. Je rentrais dans mes vêtements 10 jours après mon accouchement. À 35 ans et après une seconde grossesse, alitée, les choses se sont gâtées. Après 30 kilos en plus et 8 mois de grossesse, j’ai arrêté de me peser et de porter des vêtements dignes de ce nom.
Lors de l’accouchement, il m’en restait encore plus de 25. Pour la première fois de ma vie, j’ai opté pour le passage par la case nutritionniste qui a eu l’intelligence de mettre en place un régime qui ne frustrait pas trop l’épicurienne que je suis.
Après 6 mois à manger japonais tous les midis et à suivre ses conseils, j’ai perdu 15 kilos mais j’ai dû me faire une raison quand il m’a affirmé, qu’à mon âge, je ne retrouverai pas le poids de mes 20 ans.
Quelques années après, je posais mes valises sur les plages de Floride et je troquais ma garde-robe habituelle pour un trio maillot-short-robes légères. Autant dire que je décidais d’attaquer une seconde phase de régime pour rentrer dans mon maillot de bain blanc immaculé. "Weight Watchers" avait démarré son programme en ligne et cela m’allait très bien, pas très encline à parler de mes dérives alimentaires devant une assemblée en surpoids.
7 kilos et 6 mois plus tard, j’avais atteint un palier qui n’était pas idéal mais qui me convenait. Malgré ça, le retour à une alimentation plus classique a vu quelques kilos se réinstaller plus vite qu’ils n’étaient partis.
J'ai retrouvé le poids de mes 20 ans
Parce que la chrononutrition permet de manger de tout et même l’inimaginable dans un régime classique, j’ai décidé, il y a 2 ans, de tenter cette solution ! En le suivant scrupuleusement pendant quelques mois puis en l’adaptant au fur et à mesure de mes envies en ne conservant que les règles de base : on ne mélange jamais le sucré et le salé, on mange gras le matin, bien le midi et peu ou pas le soir et on s’octroie un goûter de rêve.
N’en déplaise à mon nutritionniste, j’ai atteint le poids de mes 20 ans. Avec un corps plutôt ferme grâce à la présence de protéines quotidiennes et l’absence de soupes qui retiennent l’eau dans les tissus (contrairement aux idées reçues). Exit aussi les laitages, sauf pour les fromages !
J’ai attendu presque un an avant de faire un bilan sanguin. Le médecin qui a mis au point ce régime assurait que sa méthode n’augmentait pas le cholestérol, au contraire. Moi qui avait un taux légèrement au-dessus de la limite, j’ai vu mon cholestérol descendre en-dessous du seuil critique et mon bilan sanguin est parfait. Le gras du matin s’élimine parfaitement, c’est une réalité.
La fin d'un régime ?
Pour que la chrononutrition marche, il ne faut pas qu’elle s’inscrive dans votre vie comme une phase de régime mais comme un mode de vie. À l’image des végétariens par exemple. Vous pouvez manger de tout et vous autoriser des repas où tout est permis deux fois par semaine. Il n’y a pas d’interdit, si ce n’est de manger les bonnes choses au bon moment.
De part mon métier, je suis constamment invitée à des cocktails ou à dîner. Ce n’est pas très compliqué de privilégier un poisson ou une viande blanche au restaurant le soir, ou de vous autoriser à profiter de la fondue savoyarde chez des amis qui fête leur retour de Morzine (une station de ski) de temps en temps.
La seule chose que j’ai dû abandonner, c’est mon petit verre de vin rouge que je ne m’autorise que quand je sors... On s’habitue.
Comme on se fait à l’idée - initialement impensable pour moi - de ne pas finir son repas par une petite touche sucrée. On prend un bon expresso sans sucre et on a l’impression de ne pas rester sur sa fin.
Aujourd'hui, j'ai atteint le poids idéal. Je suis descendue plus bas mais finalement, celui que j’ai est mon poids forme, et celui de mes 20 ans. À 47 ans, je ne pensais pas retrouver cette ligne et être ravie de me peser chaque matin !