Réalisation d’un film sur le patrimoine juif de Marrakech par l’APJM & Zohar (Arrik Delouya)
1 « Marrakech-la-Juive : du Jardin des Hespérides à la Vallée des Pleurs »
Voici notre synopsis de ce projet qui compte pour nous.
Des années de travail et d’énormes gratifications comme nous les aimons.
Je suis heureux de te l’envoyer et de te faire ma demande pour ta contribution. De plus, si tu veux nous servir d'ambassadeur auprès de nos amis et de tes proches, cela me rendrait plus optimiste.
Ceux qui se souviennent de la présence juive au Maroc, que ce soit dans les villes ou les campagnes, sont en train de disparaitre et avec eux la mémoire de ce Judaïsme, jadis dynamique, créatif et ancré dans une histoire deux fois millénaire.
Il ne s’agit pas de faire une énième rétrospective folklorique destinée à quelques nostalgiques du « bon vieux temps », mais d’un travail de mémoire qui reprécise les lieux, redit les noms, retrace les évènements, les récits oraux qui donnent eux-mêmes naissance à des écrits.
Il s’agit aussi, de retrouver des sons, des bruits, des pleurs, des rires, des adages et l’humour de Marrakech.
Il s’agit d’attraper les gestes qu’on croyait immuables et les instants furtifs d’une vie de la ville rouge où se sont mêlés les mots, les langues, les savoirs, les plaisirs quotidiens, les sagesses et les folies.
Marrakech-la-juive, souvent évoquée comme une Jérusalem de l’Atlas, n’est pas l’évocation d’une histoire à la veille de sa clôture, mais une borne du souvenir qui ouvre sur les jours et les siècles à venir, un rappel qui indique encore la route à continuer sur des pas qui ne s’oublient pas.
Textes, images, sons, chants, prières et rires, documents publics ou inédits seront les pierres précieuses de cette reconstruction de ce qui ne doit pas tomber dans l’oubli.
Comme je te l’avais dit il y a quelques mois, j’ai achevé avec un ami érudit Joseph Dadia, (ancien président de l’association des originaires de Marrakech) que tu as connu, un ouvrage sur notre illustre ancêtre Rabbi Yitzhak Delouya-le-Premier. Nous attendons la préface du philosophe et talmudiste Armand Abécassis pour l’éditer.
Dans cet intervalle, j’ai travaillé durant une longue année sur le synopsis que je t’envoie en attaché de mon film « Marrakech-la-Juive » que je réalise les 4 - 11 Février 2018 sur place à Marrakech avec mon équipe et avec l’aide de la communauté juive locale et des autorités marocaines.
Ce film est intrinsèquement et concrètement lié à l’œuvre de notre vénéré ancêtre Rabbi Yitzhak Delouya-le-Premier, sa synagogue la’Azama situé au Mellah et sa pierre tombale au cimetière juif de Marrakech.
Sur le plan intellectuel, j’ai pu avec l’aide de scientifiques et d’érudits aligner le synopsis de ce film.
Sur le plan technique, je me suis entouré de professionnels.
Sur le plan humain, j’ai l’aval total de la communauté juive de Marrakech. 138 âmes sont encore vivantes été m’apportent leur concours car c’est dans leurs maisons que les débats auront lieu.
De ce film de 50 heures de rushs nous sortirons un DVD de 45 minutes qui sera envoyé à tous les musées juifs du monde entier mais aussi à tous les départements de filmathèque des universités que nous connaissons. Enfin, tous les sites Web francophones en Israël diffuseront ce film.
Aucune exploitation commerciale de ce film ne sera faite puisque c’est sous la double initiative de nos deux associations que nous réalisons ce projet :
1 - Les Amis de Zohar, זוהר - העמותה לשימור ולהפצת מורשת יהדות מרוקו Association Israélienne pour la préservation, la diffusion & le rayonnement du judaïsme marocain basée à Tel-Aviv (fondée par mes soins il y a dix ans de cela)
et
2 - APJM à Paris et à Marrakech : l’Association des Permanences du Judaïsme Marocain que je préside mais également aux membres et sympathisants de nos organisations.
Sur le plan financier, il va sans dire que le temps imparti à cette affaire ne compte pas. De plus, j’ai affecté mes dernières économies dans ce film.
Une levée de fonds a été réalisée auprès de nos membres associatifs et des membres de ma grande famille Delouya, Serfaty, Attar et Ohnona. A ce jour nous avons reçu des promesses de 8000 €uros. Il nous manque environ 4000 €uros pour boucler notre budget.
Cette collecte de fonds s’achève la semaine prochaine. En attaché notre bulletin de souscription. Même ton envoi symbolique nous conforterait dans notre « mission ».
Nous pensons que le virement bancaire par IBAN est le plus efficace car il nous ne payons aucune pénalité de transaction. De plus, c’est plus rapide.
Ta participation et ta contribution par un don nous fera chaud au cœur car cela légitimera notre action.
Allez, un dernier coup de pouce à ce film, qui se fera, vaille que vaille.
Financement de ce film :
Apport des cotisations des membres de nos associations, les dons en supplément, la contribution de nos mécènes, les entreprises, les amis.
Total 12 000 €uros comprenant :
Prospection, Voyage de terrain, cameraman et son équipe technique dont preneur de son, montage, mixage, voyage de terrain avec équipe, frais per diem et voyage international, location de voiture sur place :
Promesses : 8 000 €uros
Reste à trouver pour ce mois de décembre : 4 000 €uros
Merci de ta contribution.
2 – Pourquoi ce film ? :
Entre « paradis perdu » et « terre retrouvée », nous avons la prétention d’être fin connaisseur du Maroc et de ses communautés juives, surtout disparues avec le temps. En 1942, nous recensions à Marrakech 32000 âmes juives sur une population de 100000 personnes. Pratiquement le tiers ! Aujourd’hui, on dénombre 138 juifs vivants sur environ 928 850 habitants à Marrakech. Au Maroc, dans ce même recensement, nous comptions 250 000 âmes juives parmi lesquels sont restés à ce jour uniquement 2500 juifs. Pour cette raison et d’autres encore, comme la comparaison de l’Olympe à la Vallée des Pleurs, que nous avons appelé « Marrakech-la-Juive : du Jardin des Hespérides à la Vallée des Pleurs », nous avons entrepris de mieux faire connaître l’histoire multiséculaire du judaïsme marocain.
Moi-même dans ma postface à l’ouvrage de Robert Assaraf « Eléments pour l’histoire des Juifs de Marrakech » (édité récemment au Maroc), je rappelais notre rôle de«passeur de mémoire», après avoir consacré une étude à l’histoire du judaïsme marocain de 1860 à 2003 et ayant décidé de compléter celle-ci par la publication de plusieurs monographies consacrées aux principales communautés juives du Maroc.
En s’appuyant sur une très solide documentation, nous irons sur les pas de notre ami et premier président d’honneur Robert Assaraf qui retrace la genèse de la communauté juive marrakchie, une communauté grossie par l’arrivée, à partir de 1492, des réfugiés juifs en provenance d’Espagne et du Portugal. Ces nouveaux venus se mêlèrent, tant bien que mal, aux Juifs locaux même si les deux communautés maintinrent leur propre personnalité et des institutions séparées. C’est ainsi que les Juifs ibériques ou Mégourashim édifièrent leur propre synagogue qui a été la réplique de celle du village de Loya (Loja) non loin de Grenade dès 1495 et sous la direction du rabbin « Yitzhak Delouya - le - Premier ».
Connue sous le nom de «Slat el Azama» au Mellah de Marrakech (la « synagogue des dissidents»), elle faisait partie d’un vaste ensemble cultuel abritant une yeshivah et des salles de
classe et elle constitue, encore de nos jours, un témoignage remarquable de la richesse du patrimoine juif local.
Sera également filmé avec précision, le «nouveau» mellah de Marrakech du XVI° siècle récemment restauré par le Roi du Maroc Mohammed VI et sur les conseils avisés de Jacky Kadoch le président de la communauté juive de Marrakech. Ce mellah montre bien que l’institution d’un quartier juif spécifique, loin de constituer une mesure arbitraire, s’intégrait dans la politique de rénovation du tissu urbain par les souverains Saadiens. Des souverains connus pour compter, dans leur entourage, de nombreux conseillers juifs, notamment ceux issus de la famille Pallache dont Robert Assaraf retrace la carrière et le rôle dans l’établissement de relations diplomatiques et économiques entre le Maroc et les différentes puissances européennes.
Voilà un aperçu de l’histoire intérieure du judaïsme marrakchi que nous comptons filmer.
A travers les descriptions de la vie quotidienne des Juifs dans le mellah, l’on retrouvera ces «voix de Marrakech» jadis évoquées par le prix Nobel de littérature Elias Canetti, des voix qui persistent à se faire entendre pour mieux lutter contre l’érosion du temps et l’oubli.
3 - Projet de l’APJM / Paris & / Zohar - Tel-Aviv Direction: Dr. Arrik Delouya
Combien de temps reste-t-il avant que « Marrakech-la-Juive » ne disparaisse et que ce trésor de culture ne parte en fumée complètement ?
Question modulable à l’infini des situations, des lieux, des moments.
Il est plus qu'impératif aujourd'hui de réaliser non pas un livre, ou des photos, mais le film qui recèlera l’ultime témoignage d’une des plus vieilles communautés juives en exil localement présente depuis 22 siècles.
Ce projet, « Marrakech la Juive » est vraisemblablement une dernière bouée jetée dans les filets de l’Histoire des juifs de Marrakech.
Combien de temps nous reste-t-il avant que ces voix imprégnées du soleil brûlant de Marrakech ne s'effilochent et tombent dans l’oubli, le nôtre qui, de génération en génération perd chaque jour un peu plus de ce trésor d'émotions et de sagesse forgé dans nos cœurs à travers le legs de nos ancêtres, et que nous avons déjà tant de peine à retenir, et encore moins à restituer et à transmettre. Face à cette perte homéopathique proportionnellement aux 35 000 Juifs qui vivaient avant 1942 représentant 30 % de la population de la ville ocre d’autrefois et aux 138 personnes qui aujourd'hui vivent encore dans la Cité des Palmeraies, nous ne sommes pas complètement démunis.
Nous pouvons enregistrer leurs voix, par écrit et sur bande, saisir un 125e de lumière sur leur visage, préserver leurs gestes par des films, et tracer leur histoire à travers les pierres et les espaces, les lieux d'activité, et le cimetière qui recèle les restes de cette magnifique légende.
L’oubli est un abîme sans fond au regard de l’éternité, où sont enfouis nos ancêtres et dans lequel nous succomberons quand notre passage sur terre aurait atteint son terme, mais d'où nous pouvons encore extirper les rires, les émotions, les subtilités d'antan qui constituent la matière intime de ces communautés juives par rapport aux autres agglomérations juives éparpillés de par le monde.
L'héritage culturel des Juifs de Marrakech est une pierre précieuse unique dont l’éclat ne devrait jamais s'éteindre pour les générations futures et fait partie du patrimoine culturel de la race humaine.
Mieux équipés avec des moyens techniques modernes, l'enregistrement et la diffusion de ces témoignages, ne sont plus une tache, mais un devoir. Ces traces essentielles ne doivent être négligées, ni nous échapper mais reportées dans les annales de l'histoire des juifs à travers les âges.
4 - Ce projet, « Marrakech la Juive » est vraisemblablement une dernière bouée jetée dans les filets de l’Histoire des juifs de Marrakech.
Nous faisons donc appel à tous ceux et celles qui aimeraient prendre part active, notamment témoigner. Nous savons d’ores et déjà que tous et toutes nous attendent. Leur enthousiasme est la preuve de leur conscience et il sera notre fil conducteur pour recueillir le meilleur d’euxmêmes qu’ils désirent et souhaitent partager avec le petit monde juif éparpillé sur le globe et ses communautés diverses internationales.
5 - Aperçu sur Marrakech des Juifs d'autrefois
Notre ami Joseph Dadia (et Coll.), Président-fondateur de l’«association des Juifs originaires de Marrakech» et actuel conseil de l’APJM et d’Arrik Delouya nous livre une description illustrée de Marrakech, de son Mellah et de ses Juifs d’antan, à son image, claire et fluide dans son œuvre parue à Paris le 18 Novembre 1990.
Le Mellah de Marrakech fut fondé en 1557 (5317 année juive), par le Sultan Moulay Abd Allah Al Ghalib Billah, à proximité de la Qasbah et du Palais Royal. C'était au fait une sorte de ghetto qui rassemblait tous les juifs de Marrakech. De nos jours le Mellah a changé de nom et s'appelle Hay Salam (occupé par des Musulmans). En ces temps-là, le Mellah était un beau quartier, vaste et agréable, avec de belles maisons et des jardins. Les commerçants catholiques n'étaient nullement autorisés de s'y installer, mais par contre, tous les Agents et Ambassadeurs des pays étrangers pouvaient y résider. Le Grand Rabbin de la communauté José Benech, avait encastré un parchemin contenant une prière dans la porte de la nouvelle cité, suivant la tradition.
Le Mellah s'étirait sur un quadrilatère de 18 ha avec des fondouks, des synagogues et un centre commercial. Il est coupé de deux longues rues avec des bifurcations transversales formant des ruelles. Vers la fin du xix° Siècle, le Mellah se dilata à l'Ouest sur un ancien terrain vague, où fut édifié le Mellah Djedid, jouxtant avec l'arcade du vénéré Saint Rabbi Mordekhaï Ben Attar, et à l'Est, sur l'oliveraie Djnan-El-Afia, originalement une part des vastes jardins du palais royale. (Comprenant le quartier de la Bhira, dans le voisinage du Cimetière juif).
En 1935, l'expansion du Mellah absorba les Touareg, Qsibt Nhas, le quartier de l'Arst-El-Maâch, celui de la Bahia et poussa ses ramifications jusqu'à la Médina. Les familles aisées juives s'installèrent dans le quartier européen du Guéliz avec la fin du protectorat français."
Le Mellah de Marrakech, vidé aujourd’hui de ses juifs, se modifie en résidences somptueuses (Riad).
Ses 35 000 habitants de l'année 1942 (le tiers de la population totale de Marrakech) ont complètement disparus et se trouvent aujourd'hui en Israël, en France, au Canada, et dans d’autres pays d’immigration.
Les 138 âmes juives à ce jour à Marrakech sont les seuls témoins vivants de l'existence de cette riche communauté.
6 - A qui ce film s’adresse ?
Aux milliers de membres et sympathisants de nos associations présentes en France, au Maroc, en Israël, aux USA, au Canada, en Europe; mais également à tous les musées qui nous ont fait la demande et les bibliothèques et vidéothèques universitaires déjà approchées dans plusieurs pays. Les médias intéressés peuvent nous adresser leur demande.
7 - Financement :
Apport des cotisations des membres de nos associations, les dons en supplément, la contribution de nos mécènes, les entreprises, les amis.
Total 12 000 €uros comprenant :
Prospection, Voyage de terrain, cameraman et son équipe technique dont preneur de son, montage, mixage, voyage de terrain avec équipe, frais per diem et voyage international, location de voiture sur place :
Promesses : 8 000 €uros
Reste à trouver pour ce mois décembre : 4 000 €uros
Votre contribution à la Réalisation du film sur le patrimoine juif de Marrakech.
« Marrakech-la-Juive : de l’Olympe à la Vallée des Pleurs »
Paris le 22 Janvier 2018
A envoyer aux « Permanences du Judaïsme Marocain - Paris» / APJM.
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Oui, j’envoie ma contribution par chèque à « APJM » d’un montant de ...............…€uros
Votre Nom……………………………………Prénom………………………………………………………….
Adresse………………………………………Code Postal :………………Ville :……………………………
Cellulaire ........................................E-Mail : …………………………………………………………………
Pour vous rendre concret, vous pouvez libeller votre chèque au nom de l’Association APJM et le glisser dans une enveloppe timbrée au nom de :
Arrik Delouya - 10 Jardin Cardinal Richelieu - 94220 Charenton-le-Pont
Renseignements tél : 06 77 16 13 55
Vous pouvez également nous adresser un virement sur notre RIB
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Titulaire de compte: Association Permanences du Judaïsme Marocain / APJM - Paris
Code banque 30788
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Numéro de compte 25044140001
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