L’autorité religieuse n’excuse pas le racisme
Nous sommes inspirés par le message de nos Maîtres de la Michna qui ont proclamé « Sages, soyez prudents dans vos paroles, de peur que par elles naissent des étudiants sans savoir, qui répandront le poison! »
Se basant sur des sources anciennes, Feu le Grand Rabbin Obadia Yosef(z »l) a eu l’honneur historique de permettre au monde de reconnaître le Judaïsme Éthiopien.
Rabbi Ytzhaq Yosef vient d’une communauté, le Judaisme Oriental, qui a eu l’expérience de la discrimination. Il connaît la douleur des paroles blessantes, et connaît aussi l’interdit Biblique de blesser par des paroles.
Le racisme va à l’encontre du principe fondamental du Judaïsme, qui est d’honorer chaque être humain en tant que création divine, au même titre que tous les descendants d’Adam et Ève. Il n’existe pas de discours racial dans le Judaïsme.
La couleur de peau ne joue aucun rôle dans les valeurs transmises par le Judaisme.
Le public doit savoir que toute expression de racisme est totalement inacceptable, et contraire au point de vue du Judaisme, quelle que soit sa tendance.
La FJN espère que les paroles à caractère raciste attribuées à son fils dans la presse sont erronées. Son autorité ne devrait pas être la cible politique de faux rapports, ou de publicité dirigée volontairement vers l’incitation à la division. La FJN regrette que la position importante de leader spirituel de toute une communauté soit aux prises d’une controverse, dont l’objectif semble être d’allumer les brèches de la discorde.
Nous souhaitons que le public soit soulagé de l’angoisse que peut provoquer de telles situations. Quand ceux qui sont supposés être des modèles de morale profèrent des paroles qui peuvent provoquer des passions racistes, ou des réactions antisémites et complotistes, nous devons revenir aux bases de l’éducation. Ce que nous enseignons a nos enfants, sur l’importance de l’usage d’un langage propre et respectueux, vient de valeurs humaines profondément ancrées dans le Judaisme.
Ceux qui doivent servir d’exemple ne peuvent pas contredire ces principes. Même dans le doute, ils doivent corriger et expliquer leurs paroles afin d’éviter la récupération.
La religion ne doit pas devenir un terrain miné dont les gens auront peur de s’approcher. Elle est un refuge des blessures morales et des indignités que l’homme peut faire subir à son prochain. La dignité de langage qui interdit de bafouer l’image divine de l’être humain, est la preuve que la source de la foi est, non seulement dans le respect, mais dans l’amour du prochain. Hillel et Rabbi Akiba nous ont enseigné que ceci est le cœur même du Judaïsme.
Au moment de notre histoire marquée par les génocides de la Syrie, du Congo et Rwanda, de la Birmanie ou la violence est justifiée par la division ethnique, ou religieuse, nous attendons de la part des autorités religieuse un rappel à la dignité humaine, qui guérit les blessures, et rapproche les membres de la famille humaine.
Nous n’attendons pas autre chose de Rabbi Yyzhaq Yosef.
Fédération des Juifs Noirs