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      Maroc terre des grands rabbin (suite)

LES RABBINS DU MAROC

RABBI HAÏM BENATTAR

Rabbi Haïm Ben ATTAR est née à Salé au Maroc, dans une famille riche originaire d’Espagne. La famille s’était alors séparée, une partie s’établit en Hollande et l’autre au Maroc ( à Salé et à Fez ).

Il fit ses premiers pas dans l’étude auprès de son grand père, et lorsqu’il eut 9 ans, sa famille se fixa à Meknès pour faire du commerce, puis la famille revint à Salé où le grand oncle Rabbi Moshé était le Naguid de la communauté et aussi le conseiller du sultan Moulay Ismaël.

Rabbi Haïm épousa la fille de Rabbi Moshé, et libéré des tracas de la parnassa, il put se consacrer à l’étude de la Thora et à son enseignement. Il resserra les liens avec des amis d’enfance : Rabbi Moshé et Rabbi Yéhouda Berdugo.

En1724, alors qu’il avait 28 ans, son beau père décéda et une partie de l’héritage lui revint de droit ; mais comme c’est souvent le cas, un grand conflit s’installa au sujet de la succession entre les héritiers ; vint s’ajouter à ce problème son incapacité à gérer ces biens. De plus un impôt spécial fut prélevé sur le reste de la fortune. Déçu par son entourage et par tous ces tracas, il retourne à Salé avec sa famille auprès de son père. Il se consacre alors à la méditation et à la rédaction de ses ouvrages.

Il rédige alors *% 6 5 ( où il développe des hidouchim sur les michnayot Brahot, Chabbat, Houlin, Horayot. Un autre traité 9 ! & ; * 9 5 sur le Choulhan Aroukh et . * * ( % 9 & ! compilation de hidouchim sur la Thora, associant d’une manière agréable et précise l’explication du texte à différents niveaux de compréhension.

En 1738, il y eut une grande famine au Maroc ; toutes ces souffrances endurées, toutes ces déceptions lui firent germer à l’esprit et lui donnèrent la force de quitter le Maroc pour monter à JERUSALEM.

Remarque : Suivant le Gaon de Vilna, l’année 1740 du 6° millénaire correspond à l’aube de la Guéoula. Rabbi Haïm disait à ce sujet que la Guéoula devait être précédée par une IMMIGRATION MASSIVE vers Israel. Il arrive en 1739 à Alger où il est reçu avec de grands honneurs par R. Itshak Chouraqui et R. Yéhouda Ayache. Ses livres firent alors une excellente impression sur les deux éminents rabbins. Il arriva la même année à Livourne en Italie où il fut reçu avec de grands honneurs et il y publie son livre " OR HAHAÏM ". Les rabbins de Modène furent enthousiasmes par cette œuvre " cette fois, le soleil (R. HAÏM ) du couchant (Magreb) a brillé sur la terre " dirent-ils. Rabbi Haïm recueille des fonds pour créer en Israel une yéchiva " Knesset Israel " ; il forma une un groupe potentiel d’immigrants pour Israel.

Le 1° du mois de AV 1741 , avec un groupe de 30 personnes , accompagné de Rabbi Moshé Franco, il quitte l’Italie pour Israel. Ils arrivent à Acco le 24 de Elloul et passent Kippour dans la grotte de d’Elie sur le Carmel.

Au mois de Adar, ils quittèrent Acco pour Safed où on mit à sa disposition une maison qui servit à R. Yossef Karo et où séjourna Rabbi Itshak Louria. Au mois de Adar 2 , il se rendit avec un de ses élèves à Tibériade rendre visite à R. H. Aboulafia qui essaya de le convaincre de s’installer à Tibériade. Mais il préféra s’installer à Jerusalem où il arrive en 1742 et où il crée sa yéchiva " Knesset Israel " .

Il forma plusieurs élèves dont le HIDA qui raconte qu’à la sortie du Chabbat ils étudiaient jusqu’à l’aube. Rabbi Haïm divisait la nuit en quatre temps dans lesquels ils étudiaient Michna, Guemara, Zohar, Halakha.

Son livre " RICHON LETSION "publié à Jerusalem fut accueilli très favorablement par les rabbins de Jerusalem :

" Cet homme venu du Magreb possède sagesse, sciences et crainte de D’, il a l’apparence d’un mortel mais c’est un ange de l’armée céleste "

Rabbi Haïm décéda le 15 Tammouz à l’âge de 47 ans. Ses élèves l’enterrèrent sur le mont des Oliviers auprès de ses deux épouses.

Le Baal Chem Tov ( Le BECHT ) aurait voulu rencontrer Rabbi Haïm ; il voyagea jusqu’à Istemboul mais une violente tempête l’en empêcha. Le prophète Elie apparut au Becht et lui dit : " Si deux hommes de votre valeur se rencontrent dans la même génération, ils peuvent provoquer la Guéoula et l’heure n’est pas encore venue ".

Le jour de la mort de Rabbi Haïm, le Becht assis entre ses disciples pour le repas chabbatique leur dit : " La lumière (Or HAHAÏM) du couchant ( Magreb ) vient de s’éteindre " D’où le savait-il ? " Car une grande kavana, m’a été révélée (sur l’ablution des mains) ; celle-ci ne peut être révélée qu’à une seule personne par génération répondit le Becht. J’ai compris que Rabbi Haïm n’était plus de ce monde. De même, le jour où Rabbi Haïm entra à Jerusalem, le Becht dit à ses élèves : " Le Machiah vient de rentrer à Jerusalem ".

Après sa mort, sa synagogue " Knesset Israel " fonctionna grâce à un comité formé par de riches livournais. Au 19° siècle la synagogue fut prise en charge par la famille Rosenthal, jusqu’à ce que la ville tomba au moment de la guerre d’indépendance.

Après la guerre de 1967 la synagogue " OR HAHAÏM " fut classée parmi les monuments historiques.

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RABBI RAPHAEL BAROUKH TOLEDANO

C’est au début de ce siècle que le judaïsme marocain s’est le plus affaibli : Les cœurs se fermèrent la foi s’éteignit ; l’ouverture du " méllah " permit aux juifs d’aller vers les grandes villes ; les enfants ne cherchant plus qu ‘à se détacher des parents ; c’est dans cette génération appauvrie que naissent des tsadikim qui descendent sur terre faire leur travail.

Rabbi B. TOLEDANO est issu d’une lignée d’éminents rabbins qui durant 45 générations, se consacrèrent au service divin. Fils de Rabbi Yakov Tolédano, il naquit en 5650 (1890). Très jeune, il se distingua par une vive intelligence, une mémoire développée, et surtout par une profonde sensibilité et son intense recherche de la vérité. Il fut Av Beth-Din de la ville de Meknès. Les juifs de Meknès respectaient ce jeune homme, qu’ils considéraient comme un saint.

L’un de ses amis, Rav Messas, raconte : " A l’âge de 10 ans, Rabbi Baroukh fut atteint d’une grave maladie, terriblement douloureuse. Venu lui rendre visite, je le trouvais en train de hurler de douleur. Son père, Rabbi Yakov, nous rejoignit dans la chambre et durant tout le temps où son père fut présent Rabbi Baroukh ne se plaignit pas ; puis dès que son père sortit il recommença à crier. Etonné, il me répondit : " Je me suis retenu car je ne voulais pas causer de la peine à mon père ".

Ses études, il les fit avec Rabbi H. Berdugo, directeur spirituel de la yéchiva de Meknès ; Rabbi H. Messas exerça sur lui une profonde influence ; de même Rabbi Y. Elkouby qui l’initia au " Nistar " (kabale). C’est de son père qu’il tient l’essentiel de sa formation. Il publia à la fin de ses jours un " Kitsour Choulhan Aroukh " dans lequel il exposa toutes les coutumes particulières aux juifs marocains. Tout entier attaché à son créateur, il Le servait avec ferveur qui émouvait les cœurs les plus endurcis. Après son mariage avec Rachel, fille de Rabbi Chalom Amar, éminent rabbin de Meknès. Grâce à son enseignement touchant les masses et à son travail intense, il parvint à établir l’observance de la Thora dans la plupart des foyers. Ainsi chaque vendredi, en fin d’après midi, il se rendait lui-même dans tous les magasins juifs et il exigeait la fermeture avant l’entrée de Chabbat. Il enseignait chaque jour dans son Beth-Hamidrach devant 150 auditeurs, et il se rendait le soir à la yéchiva qu’il avait lui-même fondée et dont il était le principal responsable, afin de donner un cours de moussar. A l’époque, il existait dans la ville, une autre yéchiva plus ancienne réservée aux gens de Meknès et qui ne recevait pas les plus défavorisés. Rabbi Baroukh accueillit tous ceux dont le seul but et la seule ambition était d’étudier la Thora ; il apporta à ses élèves un soutien tant spirituel que matériel. Certains n’avaient pas de quoi se vêtir, il leur fournit des habits et fit des dons à ceux qui n’avaient pas de quoi vivre. A l’ouverture des écoles de l’Alliance Israélite Universelle, Rabbi Baroukh y vit curieusement comme d’autres rabbins dans d’autres galouyiot, un danger pour le judaïsme. Il se rendait chaque jour aux portes de ces institutions pour parler aux enfants et leur proposer de venir étudier la Thora chez lui. Quand on pense que l’A.I.U sauve aujourd’hui des enfants juifs de l’assimilation c’est à n’y rien comprendre (on fait semblant). Pendant la seconde guerre mondiale, alors que régnait sur la terre le désordre, il apprit qu’à Oujda aucun enseignement religieux n’était assuré aux enfants ; malgré sa maladie et la faiblesse qui l’affectait à cette époque, il décida de s’y rendre. Après de longues heures dans un train bondé, où des arabes lui crachaient à la figure, il arriva à Oujda harassé, mais il désira rencontrer au plus vite les responsables de la communauté afin de les persuader d’ouvrir au plus vite un Talmud-Thora pour les enfants. Il leur expliqua la situation dramatique, mais personne ne voulut l’écouter ; Rabbi Baroukh se mit à pleurer ; " c’est sur moi que je pleure, nos sages ont enseigné que les paroles de celui qui craint D’ sont entendues ". Si aucune attention n’est accordée à mes propos . . .la responsabilité n’en incombe qu’à moi. . .Profondément émus par ces propos le comité se plia à sa volonté et le jour même on ouvrit un Talmud Thora. Rabbi Baroukh avait l’habitude de se lever au milieu de la nuit pour réciter le Tikoun Hatsot et pleurer à même le sol, la destruction du Temple ; au lever du jour, il se rendait à la synagogue où il ouvrait lui même les portes ; il consacrait une grande partie de la matinée à siéger au Beth-Din s’appliquant à faire régner la justice divine au milieu des hommes. Il avait à cœur de vivre dans la plus grande simplicité. Le strict nécessaire pour lui était sa devise. Un de ses enfants ayant formé un projet de faire construire une maison, afin d’y faire vivre toute la famille, Rabbi Baroukh lui objecta : " Ne sais-tu pas que nous sommes de Yonadav fils de Rehav qui défendit à sa descendance de bâtir des maisons et qui lui ordonna de vivre sous la tente. Sa maison était pareille à son cœur ; ouverte à tous, elle attirait tous ceux qui étaient en quête de chaleur. Outre les invités qui y affluaient, elle était également le foyer de nombreux orphelins que Rabbi Baroukh avait accueillis chez lui et qu’il élevait comme ses propres enfants.

Après avoir inlassablement œuvré, plus de 50 ans durant, pour le maintient du Judaïsme marocain, il se rendit en ISRAEL, où il vécut à Bné Brak. Il rendait visite aux communautés d’afrique du nord pour les exhorter les juifs à respecter les commandements. Il développa une yéchiva " Ohel Moshé " qui venait d’être créée à Bné Brak et qui accueillait des juifs d’origine sépharade. Il est décédé le 18 Hechvan, au moment même où 10 personnes étaient réunies autour de lui et récitaient le " Chéma ". Ce sont aujourd’hui ses descendants qui propagent son enseignement. * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

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Repas traditionel du chabbat, ce mets a base de ble, pois chiches et viande etait cuit toute la nuit dans un four ferme a basse temperature. Le mot vient de l'Arabe dafina/adafina qui veut dire "couvert, etouffe".

 

 

 


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