Le
ARIZAL ( Rabbi Itshak Louria ), le maître incontesté de la
kabale disait qu’il était monté en Israel pour transmettre son
savoir à Rabbi Haïm Vital. C’est RH. Vital qui va avec son
fils Chemouel mettre par écrit l’enseignement du maître, en
particulier dans son énorme volume « Chemona Chearim ».
Rabbi
Haïm Vital retourna à la fin de sa vie à Damas d’où il était
originaire.
Nous
sommes alors à la fin du 15° siècle et beaucoup de juifs fuyant
l’inquisition se fixent à Damas.
Rabbi
Yossef Pinto, fuyant le Portugal vint s’installer à Damas. Son
particularisme : Connaissance en Thora, richesse et tsédaka.
Son neveu, Rabbi Yochiya Pinto devint le beau-fils de Rabbi Haïm
Vital. Rabbi Yochiya écrivit un commentaire sur le « Aïn
Yaakov ». Mais c’est surtout sur une mission spécifique
que lui indique R.H. Vital que se centralise sa vie : Ton
devoir, lui dit Rabbi Haïm Vital sera de combattre l’idôlatrie,
de la déraciner afin de proclamer le règne de D’ sur terre.
R.H.
Vital lui demanda de l’enterrer à Damas, et le vieillard lui
expliqua qu’une fois qu’il serait mort, il sera en mesure de
lutter contre cette avoda zara. Jusqu’à la carboniser.
A
Constantinople, vivait un juif pauvre qui tirait ses revenus du
commerce de la friperie. Devenu subitement riche, ce dernier se
mit à faire beaucoup de tsédaka. De passage à Constantinople,
R.Y. Pinto fut reçu par ce juif avec beaucoup d’égards. Le
Kabaliste découvrit que son bienfaiteur avait été très pauvre
auparavant et qu’il s’était enrichi sans peine. Comment as-tu
fait pour t’enrichir si vite lui demanda le rabbin ?
L’ancien fripier lui raconta alors son histoire : J’avais
fait l’acquisition d’un tas de ferraille démodé ; au
cours du tri, j’ai mis la main sur un objet en cuivre dont il
sous-estima la valeur et le rejeta dans le lot de ferraille.
Je fus alors surpris d’entendre une voix me dire :
« Pourquoi
m’as-tu abandonné ? » Déconcerté par cet appel, je
me suis retourné et scrutai cet amas de fer. Une deuxième fois,
une voix m’interpella : « Si tu te donnes la peine de
me considérer, tu seras récompensé » . Le fripier
localisa l’endroit et mit la main sur le métal. Et
effectivement ; la situation financière du fripier s’améliora
beaucoup et il devint riche. Voilà comment j’ai ramassé une
richesse colossale » .
R.Y. Pinto lui expliqua qu’il devint idolâtre malgré
lui. « Va chercher cet objet qui n’est rien d’autre
qu’une idôle. Le kabaliste la réduisit en débris qu’il jeta
à la mer. Il arriva même à convaincre le fripier de détruire
de ses propres mains tous les bénéfices tirés de cette idole.
Le fripier fut tout le reste de sa vie, respecté et admiré pour
cet acte par les gens de sa ville.
Rabbi
Y. Pinto comprit qu’il ne pourrait détruire toute l’idolâtrie
du monde. Il décida alors d’écrire un Sefer Thora avec des
kavanot kabalistiques, qui serait un élément de combat contre
l’idolâtrie. Rabbi Y . Pinto pût écrire les 4/5 du Séfer
Thora ; sa rédaction commencée donc il y a 400 ans par R.
Yochiya, fut terminée il y a 150 ans par Rabbi Haïm Pinto de
Mogador.
L’ère
messianique approchant l’autorisation fut donnée pour que
l’on présente ce Séfer Thora aux juifs du monde entier.
Après
la galout de Damas, la famille se dispersa ;
*En
Hollande R.Abraham Pinto *A New York R Itshak Pinto (1721) *Au
Maroc Rabbi Chelomo Pinto.
Rabbi
Haïm Pinto : Grand Tsadik et érudit en Thora ; Il est
né à Agadir au Maroc en 1749. Fils de R. Chelomo, il devint
orphelin à l’âge de 10 ans ; il se plongea alors dans
l’étude de la Thora et devint un
maître incontesté au Maroc.
Du
monde entier, on lui envoyait des dons et des nédarim.
On
raconte que Rabbi H. Pinto rencontra un jour sur son chemin un
juif à qui il demanda une grande somme d’argent. Celui-ci au début
refusa, mais il finit par accepter connaissant la force du tsadik.
Il donna ce qu’il possédait sur lui à Rabbi Haïm ;
quelques minutes après des bandits l’attaquèrent et ne purent
lui voler son argent qui n’était plus en sa
possession .
Rabbi
Haïm enseignait dans son Beth-Hamidrach au sujet de la force du mérite
de la TSEDAKA. Un jour, il arrêta son cours et sortit dans la rue
avoisinante ; il s’adressa à un juif pour lui demander de
faire la mitsva de la tsedaka. Celui-ci refusa et Rabbi Haïm
insista plusieurs fois pour le faire fléchir, mais en vain ;
Rabbi Haïm dit alors à l’un de ses élèves de courir après
le juif et qu’il lui lise le « Chéma Israel » au
moment de sa mort. Après ce triste incident, il expliqua à ses
élèves qu’il avait essayé par le mérite de la tsédaka
« LA TSEDAKA SAUVE DE LA MORT » de sauver la vie de ce
juif, mais ce dernier ne voulut pas participer.
Rabbi
Haïm Pinto fut depuis l’âge de 18 ans et ce, durant toute sa
vie Av Beth-Din à Mogador. Il quitta ce monde le 26 Elloul 5600
(1845). Une Hilloula est organisée chaque année à cette date à
Mogador.
Rabbi
Haïm Pinto avait fait le compte de la fin des temps et il avait
vu que le 25 Elloul (qui est le jour de la création du monde) de
l’année 5600, était apte à la délivrance complète. Ce même
jour, il s’était préparé d’une façon profonde et il
termina le saint Séfer Thora de Rabbi Yochiya Pinto. Il était sûr
que le 25 Elloul, jour dans lequel le monde fût créé, serait le
jour de la venue du Machiah. Ce jour là, il dit à ses fils et
disciples que si le Machiah ne se dévoilerait pas ce 25 de
Elloul, cela prendra alors beaucoup de temps.
Si
le Machiah ne vient pas aujourd’hui, endeuillez vous et pleurez
pour le Machiah qui a été empêché de venir en ce jour qui était
apte.
Il
est connu que Rabbi Haïm Pinto l’ancien est née le 15 du mois
de Tamouz, jour du décès du maître Rabbi Haïm ben Attar ;
les justes de la génération avaient dit : « Le soleil
s’est couché, le soleil s’est levé, la lampe occidentale
(ner maaravi) s’est éteinte. Avec la naissance de Rabbi Haïm
Pinto, la lumière occidentale s’est de nouveau rallumée.
Les
miracles dans cette communauté de Mogador étaient fréquents du
fait du grand mérite des tsadikim qui se trouvaient dans cette
communauté. Il est par exemple connu que la mer est particulièrement
houleuse sur la côte de Mogador. Le cimetière où reposent les
sages de la famille Pinto ainsi que le grand tsadik Rabbi Haïm
Pinto , se situe en bordure de mer et n’est protégé des vagues
que par un petit mur, aujourd’hui à demi affaissé. Malgré la
violence des tempêtes, la mer n’a jamais débordé, aucune
vague n’a jamais effleuré une seule des sépulcres.
Aujourd’hui,
les descendants de la famille Pinto continuent de par le monde
(Israel, Etats Unis, France) le Travail en créant des Yéchivot
et en diffusant la Thora.
BOB.RUBEN@wanadoo.fr
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