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C’est au début de ce siècle que le judaïsme marocain s’est le plus affaibli : Les cœurs se fermèrent la foi s’éteignit ; l’ouverture du « méllah » permit aux juifs d’aller vers les grandes villes ; les enfants ne cherchant plus qu ‘à se détacher des parents ; c’est dans cette génération appauvrie que naissent des tsadikim qui descendent sur terre faire leur travail.

Rabbi B. TOLEDANO est issu d’une lignée d’éminents rabbins qui durant 45 générations, se consacrèrent au service divin.  Fils de Rabbi Yakov Tolédano, il naquit en 5650 (1890). Très jeune, il se distingua par une vive intelligence, une mémoire développée, et surtout par une profonde sensibilité et son intense recherche de la vérité. Il fut Av Beth-Din de la ville de Meknès. Les juifs de Meknès respectaient ce jeune homme, qu’ils considéraient comme un saint.

L’un de ses amis, Rav Messas, raconte : «  A l’âge de 10 ans, Rabbi Baroukh fut atteint d’une grave maladie, terriblement douloureuse. Venu lui rendre visite, je le trouvais en train de hurler de douleur. Son père, Rabbi Yakov, nous rejoignit dans la chambre et durant tout le temps où son père fut présent Rabbi Baroukh ne se plaignit pas ; puis dès que son père sortit il recommença à crier. Etonné, il me répondit : « Je me suis retenu car je ne voulais pas causer de la peine à mon père ».

·       Ses études, il les fit avec Rabbi H. Berdugo, directeur spirituel de la yéchiva de Meknès ; Rabbi H. Messas exerça sur lui une profonde influence ; de même Rabbi Y. Elkouby qui l’initia au « Nistar » (kabale). C’est de son père qu’il tient l’essentiel de sa formation. Il publia à la fin de ses jours un « Kitsour Choulhan Aroukh »  dans lequel il exposa toutes les coutumes particulières aux juifs marocains. Tout entier attaché à son créateur, il Le servait avec ferveur qui émouvait les cœurs les plus endurcis.

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Après son mariage avec Rachel,  fille de Rabbi Chalom Amar, éminent rabbin de Meknès. Grâce à son enseignement touchant les masses et à son travail intense, il parvint à établir l’observance de la Thora dans la plupart des foyers. Ainsi chaque vendredi, en fin d’après midi, il se rendait lui-même dans tous les magasins juifs et il exigeait la fermeture avant l’entrée de Chabbat.

·       Il enseignait chaque jour dans son Beth-Hamidrach devant 150 auditeurs, et il se rendait le soir à la yéchiva qu’il avait lui-même fondée et dont il était le principal responsable, afin de donner un cours de moussar.

·       A l’époque, il existait dans la ville, une autre yéchiva plus ancienne réservée aux gens de Meknès et qui ne recevait pas les plus défavorisés. Rabbi Baroukh accueillit tous ceux dont le seul but et la seule ambition était d’étudier la Thora ; il apporta à ses élèves un soutien tant spirituel que matériel. Certains n’avaient pas de quoi se vêtir, il leur fournit des habits et fit des dons à ceux qui n’avaient pas de quoi vivre.

·       A l’ouverture des écoles de l’Alliance Israélite Universelle, Rabbi Baroukh y vit curieusement comme d’autres rabbins dans d’autres galouyiot, un danger pour le judaïsme. Il se rendait chaque jour aux portes de ces institutions pour parler aux enfants et leur proposer de venir étudier la Thora chez lui. Quand on pense que l’A.I.U sauve aujourd’hui des enfants juifs de l’assimilation c’est à n’y rien comprendre (on fait semblant).

·       Pendant la seconde guerre mondiale, alors que régnait sur la terre le désordre, il apprit qu’à Oujda aucun enseignement religieux n’était assuré aux enfants ; malgré sa maladie et la faiblesse qui l’affectait à cette époque, il décida de s’y rendre. Après de longues heures dans un train bondé, où des arabes lui crachaient à la figure, il arriva à Oujda harassé, mais il désira rencontrer au plus vite les responsables de la communauté afin de les persuader d’ouvrir au plus vite un Talmud-Thora pour les enfants. Il leur expliqua la situation dramatique, mais personne ne voulut l’écouter ; Rabbi Baroukh se mit à pleurer ; « c’est sur moi que je pleure, nos sages ont enseigné que les paroles de celui qui craint D’ sont entendues ». Si aucune attention n’est accordée à mes propos . . .la responsabilité n’en incombe qu’à moi. . .Profondément émus par ces propos le comité se plia à sa volonté et le jour même on ouvrit un Talmud Thora.

·       Rabbi Baroukh avait l’habitude de se lever au milieu de la nuit pour réciter le Tikoun Hatsot et pleurer à même le sol, la destruction du Temple ; au lever du jour, il se rendait à la synagogue où il ouvrait lui même les portes ; il consacrait une grande partie de la matinée à siéger au Beth-Din s’appliquant à faire régner la justice divine au milieu des hommes. Il avait à cœur de vivre dans la plus grande simplicité. Le strict nécessaire pour lui était sa devise. Un de ses enfants ayant formé un projet de faire construire une maison, afin d’y faire vivre toute la famille, Rabbi Baroukh lui objecta : « Ne sais-tu pas que nous sommes  de Yonadav fils de Rehav qui défendit à sa descendance de bâtir des maisons et qui lui ordonna de vivre sous la tente.

·       Sa maison était pareille à son cœur ; ouverte à tous, elle attirait tous ceux qui étaient en quête de chaleur. Outre les invités qui y affluaient, elle était également le foyer de nombreux orphelins que Rabbi Baroukh avait accueillis chez lui et qu’il élevait comme ses propres enfants

·       Après avoir inlassablement œuvré, plus de 50 ans durant, pour le maintient du Judaïsme marocain, il se rendit en ISRAEL, où il vécut à Bné Brak. Il rendait visite aux communautés d’afrique du nord pour les exhorter les juifs à respecter les commandements. Il développa une yéchiva « Ohel Moshé » qui venait d’être créée à Bné Brak et qui accueillait des juifs d’origine sépharade.

 

·       Il est décédé le 18 Hechvan, au moment même où 10 personnes étaient réunies autour de lui et récitaient le « Chéma ». Ce sont aujourd’hui ses descendants qui propagent son enseignement.

  RUBEN CORCOS

 

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Repas traditionel du chabbat, ce mets a base de ble, pois chiches et viande etait cuit toute la nuit dans un four ferme a basse temperature. Le mot vient de l'Arabe dafina/adafina qui veut dire "couvert, etouffe".

 

 


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