L’Europe est toujours pétrie de la haine des Juifs (info # 011810/15)[Analyse]
Par Guy Millière ©MetulaNewsAgency
L’Europe est un continent pétri d’antisémitisme. Pendant deux millénaires, les Juifs y ont été harcelés, persécutés, diabolisés, assassinés, massacrés. Au début du vingtième siècle encore, se dire antisémite n’était pas déshonorant. Quand les nationaux-socialistes sont arrivés au pouvoir en Allemagne, la haine obsessionnelle des Juifs qui imprégnait leur programme et leurs actions n’était pas le sujet d’inquiétude majeur des autres dirigeants européens quand ils pensaient au nazisme.
Quand, en 1938, la Nuit de Cristal eut lieu, elle fut traitée dans les journaux de l’époque en France ou au Royaume Uni comme un fait divers, tragique, certes, mais pas comme un événement effroyable et d’une importance majeure. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’extermination des Juifs d’Europe n’a pas été un motif central de la lutte pour l’écrasement du Troisième Reich.
Après la guerre, l’extermination des Juifs d’Europe perpétrée à Auschwitz et ailleurs n’a pas été explicitement au cœur du rejet unanime de ce qu’avait été le Troisième Reich. C’est largement parce qu’un pays juif a pu renaître, que la mémoire a été préservée, et parce qu’il y eut la création du musée de l’Holocauste de Yad Vashem, à Jérusalem, et, huit ans plus tard, le procès Eichmann, que certains propos ont pu être énoncés et entendus.
Il y a eu, ensuite, l’action remarquable et courageuse des chasseurs de nazis, au premier rang desquels Simon Wiesenthal, la série télévisée Holocauste, le film Shoah de Claude Lanzmann. Durant quelques années, les Européens ont semblé se souvenir qu’un crime abominable contre les Juifs avait été commis au cœur de l’Europe et que ce crime était né de la haine des Juifs.
Mais ce moment n’a pas duré. Les Européens en ont rapidement eu assez qu’on leur rappelle le crime commis et la haine des Juifs qui a conduit au crime. Ils ont détesté qu’on ne les laisse pas pratiquer l’amnésie.
Ils ont assumé ce qui fut appelé le « devoir de mémoire », mais s’en sont irrités peu à peu.
Ils se sont laissés gagner par une haine du pays juif qui, par son existence même, ne cesse de rappeler que l’extermination a échoué et qui, parce qu’on y préserve le souvenir du crime commis et de la haine des Juifs qui a conduit au crime, ne permet pas l’amnésie.
Ils ont, largement, adhéré à la « cause palestinienne », parce qu’elle leur permet d’utiliser à nouveau tous les thèmes de la haine des Juifs si longtemps employés en Europe, et parce qu’elle leur permet aussi (et les propagandistes « palestiniens » ont conçu leurs thèmes de propagande à cette fin) d’accuser les Juifs de tout ce dont les Européens ont pu être accusés au temps d’Auschwitz.
Les dirigeants européens ont financé et financent jusqu’à ce jour la « cause palestinienne ».
Ils ont financé et financent l’Autorité Palestinienne, qui est concrétisation de la « cause palestinienne ». Ils financent donc les media « palestiniens » qui n’ont de cesse d’appeler à l’assassinat de Juifs. Ils financent donc les récompenses et rémunérations accordées par l’AP aux assassins de Juifs jugés et emprisonnés en Israël.
Ils financent donc les lavages de cerveaux intensifs qui transforment des Arabes « palestiniens » en machines à tuer des Juifs.
Ils arment la main de ceux qui tuent depuis des jours en Israël, et sont même les fournisseurs des couteaux, des haches et autres instruments de barbarie bestiale antijuive.
Ils sont hypocrites et font semblant de déplorer un « cycle de la violence », comme s’il n’y avait pas de relation de cause à effet entre les tentatives d’assassinats perpétrés par les Palestiniens et les mesures prises par les Israélien afin de s’en protéger. Les Européens font comme s’ils ne voyaient pas que la « cause palestinienne » qu’ils aliment est effectivement la cause, et que les effets sont des Juifs morts ou blessés, dont le nombre ne cesse de s’accroître.
Ils sont vicieux, et feignent d’ignorer qu’en incitant au meurtre et à la haine, on suscite des meurtres haineux.
Les journalistes européens qui traitent de la situation au Proche-Orient, à de rares exceptions près, ne valent pas mieux que leurs dirigeants : ils placent assassins et victimes sur le même plan, et, parfois, ils font même pire, en plaçant l’assassin en position de victime.
Ils évoquent la « révolte » et la « frustration » arabes : s’ils écoutaient la radio « palestinienne », regardaient la télévision « palestinienne », lisaient la presse « palestinienne », ils n’y discerneraient que la haine des Juifs et ce qui en découle. La seule « révolte » qu’ils percevraient est la « révolte » face à l’idée qu’Israël n’est pas anéanti et qu’il existe encore des Juifs qui ne sont pas morts au Proche-Orient. La seule « frustration » qu’ils pourraient distinguer est celle résultant de ce que les Juifs tués ne sont pas assez nombreux.
S’ils creusaient un peu, ils verraient que l’Europe contribue à cette haine. Ils pourraient même s’apercevoir qu’eux-mêmes contribuent à cette haine.
Je pense qu’ils voient, mais ne veulent pas voir. Il n’est pire aveugle que celui qui s’aveugle volontairement.
S’ils étaient humanistes comme ils prétendent parfois l’être, ils seraient horrifiés par la bestialité des assassins, et se diraient peut-être que ces Arabes transformés en monstres racistes et assoiffés de sang, pourraient redevenir des êtres humains, pour peu que leur cerveau ne soit pas lavé.
Je pense qu’ils ne sont en rien humanistes, et que ce sont des imposteurs. Il n’est pire imposteur que celui qui prétend avoir de hautes valeurs et qui, simultanément, les foule au pied.
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