Les agressions contre les chrétiens ont explosé : où sont les indignés ? par Gilles William Goldnadel
Décret Trump, attentat au Louvre, affaire Fillon, augmentation des actes anti-chrétiens… Gilles-William Goldnadel dénonce le masochisme occidental tandis que le système politico-médiatique fluctue entre non-dits et hystérie.
À plusieurs reprises dans ces colonnes, je me suis livré à un examen psychopathologique de la société politico-médiatique contemporaine. C’est ainsi que j’ai proposé récemment d’opposer le masochisme occidental à la paranoïa sadique orientale alimentée par le narcissisme de l’islamo-gauchisme.
Dans ce cadre psychologique collectif largement inconscient, je me propose de décrire l’hystérie qui s’est emparée de certains sujets choisis arbitrairement des deux côtés de l’Atlantique et qui n’a d’égale que les anesthésiants puissants avec lesquels on traite les causes de l’angoisse existentielle de la société française.
Il n’est pas douteux que l’anti-trumpisme va constituer le ressort principal de l’activité anti-occidentale dans les années à venir.
Il peut incarner d’autant mieux un cheval de retour fringant pour le mouvement gauchisant dont le prestige intellectuel et moral avait largement décliné, que la cible est facile à atteindre en raison de sa taille extravagante.
On peut également parfaitement soutenir que les décrets anti immigration pris, semble-t-il, à la va-vite par l’administration du nouveau président ne sont convaincants ni dans leur efficacité sécuritaire, ni concernant la pertinence de la liste des Etats qui la composent.
L’argument est malgré tout réversible au regard du principe de précaution général et ce n’est pas le dernier attentat commis sur le sol français par un ressortissant égyptien venu directement d’un émirat qui l’invalide excessivement.
En tout état de cause, tout débat raisonnable a été précisément rendu impossible par l’hystérie antiraciste qui s’est imposée médiatiquement.
Avant que de décrire certaines manifestations que le docteur Charcot n’aurait peut-être pas refusé d’analyser, un point périphérique de linguistique montre à quel point le vocabulaire contemporain est biaisé idéologiquement.
C’est ainsi que les mêmes qui ne supporteraient pas de décrire la France comme un pays chrétien, ne voit aucun inconvénient pour dire que la Syrie ou le Soudan sont des pays musulmans, pour mieux pouvoir plaider le caractère antireligieux du décret incriminé.
Il est vrai que ceux-là parlent sans réfléchir de l’Afrique «Noire» ou de «terre d’Islam», mais citeraient aussitôt devant le tribunal l’impudent qui oserait parler de terre chrétienne ou d’Europe blanche. Allez comprendre…
C’est donc dans ce cadre inconscient rien moins que rationnel que l’hystérie médiatique puise sa source sulfureuse.
C’est ainsi que les télévisions ont pris comme du bon pain les manifestations de militants gauchistes ou islamistes, pancartes à l’appui, venus démontrer leur indignation dans les aéroports américains. «A beau manifester, qui vient de loin», pour les télévisions françaises voyeuses mais peu regardantes. Manifestement, l’équivalent américain de nos zadistes, islamo-gauchistes NPA, ou antifas était censé incarner la colère populaire et spontanée américaine.
Pour relativiser leur représentativité, on remarquera que «les Américains sont plutôt favorables aux décrets anti immigration» (Le Figaro du 2 février) (sondage Ipsos-Reuters: 49 % pour/ 41 % contre) à l’encontre desquels la puissance médiatique anti-Trump a ouvert une controverse disproportionnée dans son ampleur et indigente dans certaines de ses comparaisons shoatiques.
Toujours concernant le registre des manifestations hystériques, on citera, entre cent, les échauffourées qui ont éclaté mercredi dernier au sein de l’université californienne de Berkeley à la suite de l’opposition de certains étudiants venus manifester contre la présence d’un éditorialiste du site conservateur Breitbart. (Le Monde du 2 février).
«Faites le taire !», scandaient ces étudiants.
Sans doute les mêmes qui justifient la préface de leur idole Noam Chomsky au livre négationniste de Robert Faurisson, au nom de leur sacro-sainte liberté d’expression.
En France, la manière dont la question Fillon est traitée médiatiquement ne se caractérise non plus, ni par le sens de la mesure, ni par celui de la raison.
Quelle que soit la maladresse avec laquelle le principal intéressé s’est défendu, et ses responsabilités pénale ou morale éventuelles dans le dossier, rien ne justifie la débauche d’investigations à laquelle elle a donné lieu. De ses anciens collaborateurs traqués jusqu’à une émission spéciale sur une antenne du service public pour pouvoir entendre urgemment, large publicité à l’avance et à l’appui, son épouse le confondre a posteriori. À que l’on aimerait qu’Élise Lucet manifeste autant d’opiniâtreté intransigeante pour traquer cette gabegie qui règne au sein de l’audiovisuel du service public, rituellement autant que platoniquement dénoncée par la Cour des Comptes…
la France politique et médiatique est peuplée de ces anesthésistes qui la bercent avec des contes de fées entre deux cauchemars qui la terrorisent
Symétriquement, à cette hystérie qui caractérise le traitement de toutes les mesures que l’Occident inquiet et agressé emploie, peut-être maladroitement, pour enrayer qui l’invasion, qui le terrorisme, correspond l’emploi des anesthésiants pour tenter de calmer l’angoisse existentielle des populations.
Le récent attentat du Louvre montre bien que la France politique et médiatique est peuplée de ces anesthésistes qui la bercent avec des contes de fées entre deux cauchemars qui la terrorisent.
À peine le sang du dernier attentat avait séché, que déjà la question générale de l’immigration ou ponctuelle des migrations irrésistibles était mise sous le tapis.
C’est ainsi, par exemple, que ladite question ne fut pas posée par des journalistes trop distingués lors de tous les débats de la primaire socialiste.
C’est ainsi encore, que l’on a appris à la France chloroformée que le nombre des exactions anti juives ou anti musulmanes avait baissé cette année. Curieusement, on a omis de lui préciser que les agressions contre les chrétiens avaient littéralement explosé.
La question qui risque de se poser cruellement dans le contexte électoral est de savoir si l’opinion, majoritairement prévenue contre les marxistes hystériques, est en mesure d’en vouloir aux gentils anesthésistes et autres princes marchands de sable.
Ceux qui colporteront que je songerais à un ancien banquier dans le rôle de vendeur de rêves à crédit, devront être traités immédiatement comme des hystériques délirants.
Gilles-William Goldnadel
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