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13/01/03

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13/01/03

Les universités franciliennes refusent de boycotter Israël
par Cécilia Gabizon

[...] Mardi (07.01.03), l'association regroupant les présidents des 17 universités d'Ile-de-France a ... tenu à se démarquer en votant une motion préconisant ... le renforcement de la coopération avec les universitaires israéliens et palestiniens.

... la motion de boycott, qui devait être examinée hier soir par le conseil d'administration de Paris-VII, a finalement été déclarée illégale par le président de l'université et transformée en un texte, adopté par 34 voix sur 41, qui soutient au contraire le développement de la coopération internationale entre les universités. [...]

Gilbert Bereziat, le président de Paris-VI, critiqué de toutes parts, estime qu'il n'a jamais été question de boycott.... le débat a bien eu lieu. [...] Finalement, une motion en deux parties contradictoires avait été adoptée. D'une part, le conseil mandatait le président de l'université pour développer la coopération avec des universités israéliennes et palestiniennes. D'autre part, le conseil adoptait une position politique (sans portée concrète) demandant à l'Union européenne de ne pas renouveler son accord de coopération scientifique avec Israël.

Aujourd'hui, le président de l'université Paris-VI souhaite «transcender cette contradiction» et proposera lors du prochain conseil d'administration «que les universités palestiniennes bénéficient également des financements européens».


13/01/03

Pouvez-vous nous dire quelque chose de la signification du nom "RAMI" ?

Si vous en disposez, merci de nous communiquer les informations sur la manifestation qui a lieu en ce moment à Bruxelles.

Bien à vous,

Rami-Fauconnier

rami.fauconnier@wanadoo.be 


13/01/03

  • Sujet: Les berberes un peuple ami du peuple juif

Les interférences judéo-maghrébines, métissage de cultures, de visions, de modes de vie et de pensée, englobent deux catégories de symbioses : l'une judéo-arabe, l'autre plus spécifiquement judéo-berbère. La première, la plus connue, a fait l'objet de très nombreuses études, c'est la fameuse civilisation d'Al-Andalus attestée par une prestigieuse production littéraire et philosophique qui illustre le degré de coexistence pacifique et de fécondation culturelle atteint par deux civilisations sémitiques, arabo-musulmane et juive. Bien moins connue est l'autre catégorie traitant des relations entre les juifs venus de Palestine et les habitants autochtones de l'Afrique du Nord. C'est cette lacune qu'il convient de combler, ce que tentent de faire des chercheurs berbères avides de connaître et de raviver la mémoire collective de leur peuple. L'arrivée des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commerçants phéniciens, remonte très loin dans le temps, sans qu'il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé. Certains la font remonter à l'époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d'autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d'autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l'ère chrétienne). Une première remarque s'impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d'Est en Ouest, seuls les Juifs n'avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, seuls ont survécu jusqu'à nos jours, s'infiltrant dès le début et s'intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l'intérieur des terres, s'insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s'imprégnant de l'environnement et l'influençant en retour. Ironie du sort : ceux qui ont su et pu survivre à tous les bouleversements qui ont secoué la région, se sont trouvés, au milieu de ce siècle, impliqués, imbriqués dans un autre phénomène historico-politique non moins étonnant que leur survie. C'est celui du retour en masse des juifs du Maghreb et d'Orient, sous l'impulsion de la vague messianico-sioniste des années 50 et 60, vers la même terre qui a vu certains de leurs lointains ancêtres, plusieurs siècles auparavant, partir à l'aventure en compagnie des intrépides marins de Tyr et Sidon. Ici semble se clore un chapitre passionnant de l'histoire des migrations en Méditerranée. Fin d'une coexistence qu'évoquent avec nostalgie ceux qui sont restés sur place, beaucoup moins ceux qui sont partis vers leur nouveau-antique destin. Le « printemps berbère », comme a été baptisé l'éveil ethno-culturel amazigh, constitue une motivation supplémentaire pour tenter d'élucider ce phénomène d'osmose entre le Maghreb pré-islamique et les premiers représentants du monothéisme que les Berbères ont rencontrés, ce qui les a probablement préparés à adopter plus facilement l'autre version du monothéisme, celle de l'islam. Cette rencontre judéo-berbère que certains auraient tendance à décrire comme un coup de foudre, présente des aspects énigmatiques que l'absence de preuves historiques irréfutables rend encore plus obscurs. L'intérêt très marqué de la part de certains militants pour le judaïsme, qu'ils considèrent comme une composante de leur identité, est à la fois un adjuvant et un danger. Une recherche plus poussée s'impose pour en savoir plus sur les affinités, les apports mutuels et les relations réelles entre la communauté juive minoritaire qui a conservé sa pleine et entière autonomie religieuse et culturelle, et la communauté berbère majoritaire qui, malgré son islamisation totale, a cependant conservé dans son patrimoine quelques traces indélébiles de son contact avec le judaïsme bien avant l'arrivée de l'islam. Mais qui sont les Berbères ? Ont-ils toujours vécu en Afrique du Nord et aux abords du Sahara ? L'incertitude des historiens et des archéologues, l'insuffisance de preuves épigraphiques, laissent la place libre à l'imagination qui, de toute façon et traditionnellement, s'est donné libre cours, renforcée en cela par certains écrits juifs et arabes du Moyen Age. Ces écrits font état de légendes sur l'origine « cananéenne » des Berbères, dont l'ancêtre ne serait autre que le célébre chef militaire Goliath (en berbère Jalout). Le légendaire s'imbrique ici dans l'histoire, l'interprète, la pervertit, l'idéalise, favorisant l'exploitation idéologique, culturaliste. Il faut dire qu'il y a là une sorte de revanche de la part d'une civilisation dénigrée cherchant à se réhabiliter, en minimisant ce qu'elle doit à l'environnement culturel dominant et en amplifiant la dette qu'elle pense avoir contractée vis-à-vis d'une autre, dénuée, celle-là, de toute prétention à l'hégémonie. Mais il y a davantage : outre le mythe de l'origine juive (ou cananéenne), a cours une autre thèse reconnue plus ou moins comme historique, bien qu'encore insuffisamment attestée, selon laquelle les Berbères auraient été en partie judaïsés. Les divergences à ce sujet entre historiens vont bon train, principalement quand il s'agit de la figure historico-légendaire de la Kahina. La société berbère semble avoir été l'une des rares à n'avoir pas connu l'antisémitisme. Le droit berbère, azref, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n'impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions. Le juif occupait une place bien définie dans le système socio-économique du village berbère : il remplissait généralement la fonction soit d'artisan (orfèvre, cordonnier, ferblantier), soit de commerçant, l'une et l'autre occupation pouvant être ambulantes. Aujourd'hui encore, après trente ou quarante ans, les villageois de l'Atlas et des vallées sahariennes se souviennent avec nostalgie du temps où les juifs faisaient partie du paysage, allant jusqu'à imputer à leur absence la raison de leurs misères actuelles. Peut-on en dire autant de l'image du Berbère musulman auprès de son ex-compatriote juif ? Rien n'est moins sûr. Il y a eu là comme un refoulement chez les juifs berbères immigrés en Israël quant à leur passé, dû sans doute à plusieurs raisons : leur nouvelle identité israélienne acquise « aux dépens » de leur précédente identité, les préjugés et quolibets qui frappaient et frappent encore les « chleuhs » (même en Israël). Leurs enfants et petits-enfants, nés en Israël, sont dans l'ignorance totale du patrimoine berbère de leurs parents. L'origine « cananéenne » supposée, ou la judaïsation probable de certaines tribus, trouve un écho dans le folklore berbère, témoin ce court poème oral : Maman Pourquoi ne travailles-tu pas la laine le samedi ? C'est ainsi, mon petit Depuis longtemps, très longtemps... Pourtant le fqih* dit que c'est le vendredi... Ta ta ta ! Qu'est-ce qu'il en sait le fqih, Des gens d'il y a dix mille ans ? (Poème paru dans la revue Tifinagh, no 2, février-mars 1994) L'image du juif dans l'imaginaire berbère semble donc avoir été tout à fait positive, voire privilégiée, à telle enseigne que, dans les contes populaires, un rôle de choix lui est dévolu : c'est à lui que revient la tâche honorable de dénouer les situations compliquées. Autre témoignage : les vieillards du Sud marocain se souviennent des joutes poétiques avec des Imedyazen (poètes juifs). Les traces juives dans le folklore berbère se rencontrent jusque dans les rituels à caractère essentiellement musulman, tel le cérémonial de la fête de l'achoura. Celle-ci, censée commémorer l'assassinat des fils d'Ali, gendre du Prophète, comporte des aspersions d'eau qui auraient pour objet de rappeler l'épisode biblique du passage de la mer Rouge. Ces aspersions durent dix jours, la dixième nuit étant baptisée Id n'youdayen (fête des juifs) et donnant lieu à des réjouissances comportant port de masques et chants « avec accent juif » (sic). Y a-t-il réciprocité et trouve-t-on des traces berbères encore vivantes dans l'imaginaire et le folklore des juifs maghrébins ? Cette question mérite investigation dans la mesure où sont encore en vie, principalement en Israël évidemment, des personnes âgées prêtes à évoquer les bribes de folklore berbère encore vivaces dans leur mémoire. Il existe bel et bien une pratique traditionnelle propre, semble-t-il, aux seuls juifs du Maroc et inconnue dans les autres communautés juives, puisque ne figurant pas dans le calendrier canonique hébraïque. Il s'agit d'une journée supplémentaire, ajoutée à la fête de Pâque, qui dure ailleurs sept jours et au Maroc huit jours. Nahum Soulschz, auteur d'ouvrages sur les juifs du bassin méditerranéen, publia en hébreu en 1933, à la suite de voyages d'études effectués au début du siècle, une monographie sur la Kahina, Dahia al Kahina. Certains passages de la préface de cet ouvrage suffisent pour illustrer l'attitude apologétique de cet historien, sérieux par ailleurs : « Le présent ouvrage n'est pas une fiction, ni le récit romantique d'un épisode ou d'un personnage historique, mais le fruit d'une recherche minutieuse et critique sur la base d'un matériau historique et folklorique sérieux et significatif que nous ont légué les écrivains arabes et les contes traditionnels africains. Les actes héroïques, ainsi que la sagesse de l'héroïne en question ont été consignés dans les écrits d'une douzaine d'auteurs. Le plus grand de ces derniers, Ibn Khaldun, homme d'Afrique, affirme que les informations contenues dans ses écrits ont été puisées par les anciens dans des sources berbères authentiques... C'est lui également qui affirme que la Kahina... et les hommes de sa tribu, les Gherraouas, pratiquaient la religion juive et que leur lieu d'origine était la Palestine. [...] j'ai découvert qu'elle appartenait à une dynastie antique de prêtres (cohen, pluriel : cohanim) qui ont été refoulés en Afrique et ont connu, là-bas, la gloire et occupé des postes de commande. Ils ont aussi introduit la culture et les traditions juives tout autour de l'immense désert du Sahara. La vérité historique des événements rapportés ici est attestée par les meilleurs chercheurs français contemporains (Mercier, Gautier...). Les écrivains français baptisaient généralement la Kahina la « Jeanne d'Arc » d'Afrique, certains d'entre eux se laissant aller à leur imagination et, à partir de récits légendaires, créèrent des fictions romantico-érotiques n'ayant aucun fondement historique. La vérité est que le merveilleux dans la figure de la Kahina dépasse même celui de Jeanne d'Arc [...]. De fait, il est arrivé à la Kahina ce qui arriva aux tribus juives héroïques dans les steppes d'Arabie au temps de Mohamed. Passé sous silence dans les écrits juifs, l'événement nous a été transmis seulement par les écrivains arabes [...]. Ce fut là le sort de l'histoire politique du peuple juif : les lacunes laissées par nos anciens ont été comblées par des historiens étrangers de qui nous dépendons pour la connaissance de notre propre passé. [...] Les écrivains arabes ont été séduits par la vie, la sagesse et l'héroïsme de cette femme et nous ont, au surplus, transmis quelques-unes de ses paroles flamboyantes contre les envahisseurs qu'aucun Arabe n'eût pu inventer de toutes pièces. »L'autre historien, J. W. Hirschberg, est beaucoup plus circonspect à l'endroit des sources prétendûment historiques, y compris les écrits d'Ibn Khaldun. Hirschberg distingue trois écoles, trois approches : 1. ceux pour qui toute l'histoire de la Kahina n'est qu'une légende ; 2. ceux qui, au contraire, croient à l'authenticité de l'ensemble des faits ; 3. ceux qui pensent qu'autour d'un noyau historique s'est tissé un réseau d'éléments légendaires. Hirschberg se placerait lui-même dans la troisième catégorie. Quoiqu'il en soit, le débat se poursuit autour de cette figure qui continue à galvaniser les militants et à inspirer poètes et artistes de la mouvance berbère. Disons pour conclure que l'immigration en Israël de la quasi totalité des juifs berbères a pratiquement mis fin à cette aventure passionnante de deux civilisations appartenant aux deux extrémités du monde méditerranéen qui se rencontrèrent, s'épousèrent en une osmose socio-culturelle, parallèle et complémentaire de cette autre aventure qu'était la symbiose andalouse. La fin de cette coexistence a condamné le partenaire juif de cette « association » à perdre jusqu'au souvenir de la vie commune et de ses acquis humains, alors que le partenaire berbère - principalement l'élite militante amazigh - a plutôt tendance à rechercher (et à idéaliser quelque peu) les sources, affinités et tous signes d'affiliation susceptibles de contrebalancer le poids de l'élément arabo-islamique, l ?élément juif dont l'impact ne présuppose aucun désir de domination serait à même de nourrir l'identité berbère et d'en accentuer l'originalité. L'expérience judéo-berbère devrait prendre sa place, aux côtés de l'expérience judéo-andalouse, dans le kaléidoscope des civilisations méditerranéennes où pourraient puiser les peuples de la région. * Fqih : ascète musulman Shlomo Elbaz, professeur retraité de l'Université hébraïque de Jérusalem, est né à Marrakech et vit en Israël depuis 1955. Critique littéraire, auteur d'études sur la poésie moderne (Lectures d'Anabase de St John-Perse) et de nombreux travaux sur la culture judéo-maghrébine, il milite pour la paix et dans le domaine social.

azeroual70@hotmail.com 


13/01/03

  • Sujet: RECHERCHE ELHADAD

Bonjour à tous mes cousins, Mon père est né le 15 oct 1942 sousle nom Raoul Elhadad et je souhaiterais grace à votre aide de construire mon arbre. Son père s'appelait Abraham ets'est marié avec Fortunée Benzaken. Merci et à bientôt. Vincent

chantal.caramatie@laposte.fr 


13/01/03

  • Sujet: reponse a wagihe 6-1-03

tres touche par votre lettre dans dafina .net vous avez des bonnes idees et intentions dites moi quels sont vos projets. je pourrais vous aider selon mes possibilites mon e.mail rbittoun@hotmail.com ...a bientot


13/01/03

  • Sujet: manifestations à Bruxelles sur la culture juive du Maroc

Quelqu'un dispose-t-il d'informations sur les manifestations qui se déroulent actuellement à Bruxelles sur la culture juive du Maroc ?

ramira


13/01/03

NOMS DES JUIFS MAROCAINS

il manque : BITOUN


13/01/03

Chrétiens en Terre Sainte en périls
Contre-Champs

Après avoir montré l'incitation à la haine dans les médias palestiniens, l'utilisation honteuse des enfants par l'autorité palestinienne, l'antisémitisme et le révisionnisme culturel de la société palestinienne puis démontré la stratégie du Cheval de Troie mise en place par Yasser Arafat, Contre-Champs N°4 aborde cette fois la situation dramatique des Chrétiens en Terre Sainte, soumis à l'Islamisme et pris en otage dans le silence le plus intolérable.


13/01/03

Ne plus dire "occidental " ? (info # 011201/3)

Par Guy Millière à Paris © Metula News Agency



De bien mauvaises exhalaisons...


Bien sûr, sous l’effet d’une manifestation plus importante que prévue, le Président de l’Université de Paris VI a fait machine arrière et déclaré qu’on l’avait mal compris, et qu’il n’avait jamais, au grand jamais, demandé à l’Union Européenne de ne pas renouveler les accords de coopération avec les universités israéliennes. Bien sûr aussi, les autres universités parisiennes, qui envisageaient de suivre ce qui eut été un mouvement de boycott et de discrimination arbitraire, ont provisoirement renoncé à leurs projets. Il n’empêche....

Une machine intellectuelle est en marche et il se dégage de France, actuellement, de bien mauvaises exhalaisons. Il est devenu impossible dans une université française de faire un cours où le conflit israélo-palestinien puisse être abordé autrement que sous une forme résolument pro palestinienne. Il est impossible, même, d’organiser un colloque où les positions palestiniennes seraient considérées d’un œil critique. Le risque permanent est de voir débarquer, très rapidement, des islamistes véhéments, colériques et prêts à utiliser la violence. Et ne vous imaginez surtout pas que vous pouvez avoir du soutien du côté de quiconque détient une position d’autorité. On vous fera comprendre que c’est vous le fauteur de troubles... Vous savez bien: il y a des mots qu’on ne doit plus prononcer en France. Si vous les prononcez, vous aurez bien cherché ce qui vous arrive !

Je me suis aperçu, voici quelques mois, que je ne pouvais même plus citer un auteur juif en retraçant l’histoire de la philosophie occidentale sans qu’on me regarde d’un oeil suspect. Je me suis même aperçu que je ne pouvais plus employer le mot “occidental”, précisément....



Quand je vais faire cours, je dois traverser le hall qui précède mon amphithéâtre, et par là même, accepter de passer au milieu d’expositions photographiques à la gloire du terrorisme palestinien, et de panneaux appelant à la mort des Juifs israéliens (oui : mort aux Juifs a refait son apparition en France, sous cette forme new look, sur les murs des hautes institutions du savoir... ) Et je sais que j’ai intérêt à me taire et à baisser les yeux.

Un rabbin a été agressé au couteau en plein Paris voici quelques jours aux cris de Allahou Akbar... Sur une chaîne de télévision, on a dit qu’il s’agissait d’un nouvel épisode de ”l’engrenage de la violence entre communautés”. C’est bien connu un Arabe agresse un Juif qui lui-même a agressé l’Arabe. Comment? Simplement en étant Juif, voyons, n’est-ce pas suffisant?

Sur une autre chaîne de télévision, un journaliste un peu plus imaginatif a même suggéré, sans la moindre preuve, l’hypothèse qu’il s’agissait sans doute d’un règlement de compte au sein de la “communauté juive”. Cette satanée communauté juive... Dans les journaux, attendez-vous, si un Palestinien meurt de sa propre violence, à tout savoir de lui ou presque, son nom, son âge, attendez-vous à de déchirantes scènes d’enterrement. Si ce sont des Israéliens, il est inutile, bien sûr, de donner ce genre de détails qui n’intéressent personne, sinon peut être quelques juifs. Il se dégage de bien mauvaises exhalaisons en France, et j’ai bien peur qu’elles ne s’évanouissent pas de sitôt. C’est pour cela que j’ai noté plus haut que le renoncement au boycott et à la discrimination n’était sans doute que provisoire... La pétition contre la décision, en suspens, de Paris VI a reçu de nombreuses signatures ; mon ami Michel Korinman me faisait remarquer, qu’à l’exception de la mienne, ces signatures émanaient toutes ou presque de personnalités juives. Un ou deux musulmans ont apposé courageusement leur signature sur le document. Parmi les gens de souche chrétienne, personne jusqu’à cette heure sauf moi ! (Korinman se trompe, il y a d’autres chrétiens parmi les signataires Ndlr.) Je gage qu’un autre de mes amis, Alexandre Del Valle signera : nous seront alors deux !



Peut-être que quelques autres signeront encore et que nous finirons aussi nombreux que les doigts d’une seule main... Il faut en conclure, c’est limpide, que dans l’université française, les non juifs sont devenus tellement hostiles à l’Etat d’Israël, tellement hostiles aux Juifs, tellement peureux ou tellement indifférents, qu’ils ne se sentiraient pas concernés si des événements bien plus graves survenaient. Je suis même certain que ces gens ont bonne conscience ! L’un d’entre eux ne me disait-il pas, voici peu, sur le ton de la confidence : “L’Etat d’Israël aura le sort qu’il mérite, c’est fatal. On organisera un pont aérien pour secourir les Juifs. On n’est pas chien, mais ils l’auront bien cherché !” Les études universitaires en France n’immunisent apparemment pas contre l’abjection et contre le crétinisme vomitif.

Le combat, je crois, ne fait que commencer, et il me semble évident que nous serons une minorité pour le mener...

C’est logique, dans une Europe qui vieillit, qui décline, qui s’auto flagelle et pratique de plus en plus la haine de sa propre civilisation ! C’est logique aussi, que le pire vienne de pseudo élites intellectuelles dévoyées. Ce sont des intellectuels européens qui ont créé le fascisme, le national-socialisme, le racisme, l’antisémitisme. Il est logique, hélas, que des intellectuels européens soient le fer de lance du nouvel antisémitisme des temps modernes, celui qui se cache derrière l’”antisionisme”...

J’ai reçu des menaces de mort l’an dernier, j’en recevrai d’autres encore. Je fais front.

Quand certains de mes collègues me demandent pourquoi je prends des risques pour Israël, je réponds en général : parce que je suis un être humain et que les valeurs de ma civilisation sont importantes à mes yeux. En général, mes collègues ne me répondent pas et paraissent ne pas comprendre. Il semble qu’à force d’avoir ingéré, à hautes doses, des dogmes totalitaires desséchés, ils ne savent plus ce que c’est qu’être humain, et ils ne savent même plus ce que sont les valeurs de la civilisation dont ils sont un fruit sec, stérile, amer, malade, indigeste, voire mortifère.


 

        

 

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