Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...

Haifa a écrit:
-------------------------------------------------------
> un peuple analphabète jusqu'à
> la moelle,ne peut comprendre ce que c'est que la
> liberté,la démocratie,etc...Il faut l'éduquer
> d'abord.Sinon,il mettra le feu partout si tu le
> lache.

WAW!!!Encore une "perle" de Haifa a imprimer en lettres d'or et a accrocher aux frontons de tous les lieux publics du Royaume.

Il y a longtemps que je n'avais pas lu en termes aussi clairs des paroles aussi haineuses comparant (implicitement) les citoyens marocains a des...chiens qu'on "lache".

Mais j'ai comme une impression de deja-vu/deja entendu. Dans les annees heroiques du combat du Peuple marocain contre l'occupant colonialiste francais, il y avait quelques "amis" des francais qui disaient: "Le peuple est analphabete jusqu'a la moelle, il ne peut comprendre la liberte, la democratie, etc...RESTEZ, gentils francais, pour nous "eduquer" encore pendant 100 ans, 200 ans...". Leur chef de file etait un certain haj Thami, le Glaoui de Marrakech.

Mais voila. L'Histoire a donne raison (et donnera toujours raison) a ceux qui font confiance au PEUPLE, meme si parfois les privilegies et autres anti-peuple perdent une cargaison de poissons.

Haifa incarne pour moi le complexe du colonisé.
Exactement mon opposé...

Bonsoir Souiri,

Sidi Ifni a été horriblement violent, de source personnelle sure.

Aucune envie de polémiquer mais Haifa, tu dois être bien confortable à la maison, dans TA maison, avec PC et ADSL...
Tu me rappelles Jacques Brel "Ces gens-là"
Ou ces Marocains nantis qui disent "mais eux, chouiya d'zit ou khboz, ka 3ichou"

Le respect de l'autre est la base essentielle de nos relations, à tous les niveaux, et quelles que soient nos convictions.

A tantôt
Sam

Pour Souiri et Rali.

Souiri,je sais à présent que tu comprends bien l'arabe classique.Tu regardes aussi Al Jazeera.Puisque vous m'accusez d'être un nostalgique du colonialisme,je vais être obligé alors d'ouvrir un nouveau sujet à cet effet.Et puisque vous parlez de colonialisme...Souiri,connais-tu Mohamed Hassanein Haykel? L'ancien rédacteur en chef du journal egyptien Al Ahram qui était un proche de Nasser. Haykel a affirmé sur Al Jazeera que la Maroc a obtenu son indépendance grace aux juifs marocains.Il a affirmé que depuis Madagascar,Hassan II(alors prince héritierà)s"est mis en contact avec ses amis marocains de confession juive,lesquels ont pris contact avec leurs amis juifs américains très influents.Haykel affirme que ces juifs américains ont fait pression sur l'administation américaine d'alors,qui a fait pression sur la France,et le Maroc a obtenu son indépendance! Haykel affirme que ce ne sont pas les nationalistes marocains qui sont derrière l'indépendance du Maroc.Ce sont les juifs marocains.

Deux jours après,le bureau d'Al Jazeera à Rabat a été fermé.

Souiri,que pense-tu de cette affirmation? Qu'en pensez-vous?

Hello Haifa,

Pas forcémenent, AL JAZEERA emet aussi en Anglais...

Et quelle est la différence Marocain juif ou autre au niveau politique?

Suis Marocaine athée, celà fait-il de moi une citoyenne ignorée? Ou de moindre impact ?

Sam

je regarde Algesira en anglais, croyez vous que ce sont les mêmes emissions ? et les mêmes commentaires ? je pense qu'il y 'double meaning' je suis prudente là dessus.

Elisabeth

bonjour mes compatriotes
en réponse a haifa en se qui concerne l'independance du maroc ona pas besoin ni d'algazira ni du haykel pour nous apprendre notre histoire si le maroc a eu son independance grace au juifs marocains et bien pourquoi pas puisque cette chere communauté a participée a la liberté de la nation mais permetez moi de vous dire que mr haykel n'est qu'un pauvre charlatant il est trés contradictoire dns ses idées un jour il est allé trop loin en disant que hassan 2 etait un membre du mossad et il etait un pioner des israeliens un peux plus rard il nie d'avoir raconté tout ces mesenges ,d'ou l'independance de notre pays s'est realisé grace a nos compatriotes juifs et musulmans y'a pas mal d'hommes et des femmes ont donné leue vie pour la liberation du maroc et je tiens a saluer nos compatriotes juifs qui ont donné beaucoup pour ce pays mais malhereseument dans nos livre d'histoire les exploits de notre communauté juives ont eté ignorés j'espére qu'un jour les gents qui nous gouvernent se ratrapent et de réecrire l'histoire et surtout céer d'autres manuels scolaire pour que l nouvelle génération sachent que le maroc ne s'est pas batit ue par les musulmans mais il y'avait une forte communauté juive qui a tout donnée tout au long de l'histoire du pays et cette communauté a laissée derriéres elle un patrimoine trés riche ue nous sommes obligé de le concerver et le protégrer. je vous souhates une bonne soirée vive le maroc et vivent les marocains(nes) de toute confession

Pour Souiri et Rali toujours.

Vous qui m'accusez d'être atteint du "syndrome du colonisé",que vient faire la période coloniale dans ce qui s'est passé à Sidi Ifni? D'abord,le Maroc n'était pas une colonie française,mais bien un protectorat français.

Sidi Ifni,c'est bien des super-cons qui sont derrière ce qui s'est passé.Le Roi a déjà visité Ifni et Guelmim dont dépend Ifni.Une enveloppe budgétaire évalué à plusieurs milliards de Dh a été débloquée pour l'aménagement des routes et différents projets de développement,etc...

Je vous informe que toute la région connait bien les gens d'Ifni qui,dit-on ne sont plus qu'à un doigt pour revendiquer l'autonomie ou l'indépendance...Avant l'intervention de l'armée,ils avaient bloqué le port..Des centaines de tonnes de poisson ont pourri...Une vraie catastrophe...Des pertes pour l'économie nationale qui se chiffre à plusieurs centaines de millions de dirhams...Le plus grave,c'est qu'ils avaient chacun une bouteille d'essence et un briquet...Des tonnes d'essence spécialement prête à cet effet...

Pour Haifa.
Rali parle a juste titre du "complexe du colonise" (et non "syndrome", car Rali fait reference au livre d'Albert Memmi: Portrait du colonise).

Ce "complexe" se definit comme le denigrement systematique de son propre peuple, de sa propre culture, de sa propre religion. "Nous", les colonises, nous avons tout a apprendre de nos maitres les "blancs"; notre peuple est "primitif", "non-eduque", "sauvage", "barbare", etc....
Par opposition a la culture des "blancs" consideres comme "civilises", techniquement efficaces, culturellement superieurs, et politiquement en droit de nous dominer.

Le rapport avec ce qui se passe a Sidi-Ifni? Cette HAINE pour TON propre peuple que tu consideres comme une horde de sauvages, alors qu'il defend son droit au travail et au pain. Par des moyens pas tres "elegants"? Les luttes sociales ne sont pas des paisibles conversations de salons.

"Les luttes sociales ne sont pas des paisibles conversations de salons"
c'est vrai Souiri mais les crs envoyés ne sont pas des moines non plus comme a dit Pasqua. Quand Nasser a bloqué le golf d'Aqaba nous connaisons la reaction d'Israel, des individus ont bloqué le port de Sidi Ifni, il fallait bien les degager et payer les degats aux pecheurs.

En Afrique du Sud on brule vif les étrangers (noirs comme eux) l'appartheid n'a pas assez duré...ou il leur manque des crs marocains.

Jewish pilgrims converge on town in Morocco (Associated Press)By Alfred de Montesquiou
SAFI, Morocco ? It?s an uncommon sight for an Arab country: hundreds ofjoyous Jewish pilgrims gathering without fear around a rabbi?s tomb, greetedby local Muslim officials who share a prayer with them at a synagogue. Yetmost of the 400 Jews who converged on the Moroccan coastal town of Safi at aweekend pilgrimage said they felt welcome here. While religious tensionsflare in Jerusalem and beyond, in Morocco, Jews and Muslims say they nurturea legacy of tolerance and maintain common sanctuaries where adherents ofboth religions pray. Decades of emigration to Israel by Morocco?s Jews andterrorist bombings in Casablanca that targeted Jewish sites haven?tdiminished the draw of these annual pilgrimages. During the festival thatbegan July 4, visitors prayed and feasted around the shrine of Abraham BenZmirro, a rabbi reputed to have fled persecution in Spain in the 15thcentury and then lived in Safi, where he is buried with six siblings. Thepilgrims were joined Sunday by Aaron Monsenego, the great rabbi of Morocco,who prayed alongside the regional governor and other Muslim officials at theshrine?s synagogue for the good health of Morocco?s King Mohammed VI and hisfamily. While several Arab states refuse to recognize the Jewish state?sright to exist, reject Israeli visitors and ignore the remnants of theirlocal Jewish heritage, Moroccans insist it is not the case in this moderateMuslim nation and U.S. ally. Once home to some 300,000 Jews, Morocco hoststhe Arab world?s only Jewish museum, funds Jewish institutions and holdsevents to celebrate Judeo-Moroccan heritage. Still, the Jewish populationhere has dwindled to about 4,000. Economics, fears of living in an Arabstate and sporadic discrimination drove hundreds of thousands of MoroccanJews to Israel, Europe and America over the past few decades. Jewish leaderswho stayed say they practice their religion freely and that synagogues arewell protected by police. ?There was never any racism in Safi,? said HaimOhana. The pilgrimage rituals are called Moussem in Arabic and Hilloula inHebrew. Therese Elisha, an Israeli, said she makes the pilgrimage everyother year. ?This is the town where I grew up, the synagogue where Iprayed,? she said. ?I feel at home.? ?We?re maintaining a bridge over thedivide of the exodus,? said Simone Merra, a human resources manager inParis. Some of Morocco?s Jews wonder how long their community will remain.Morocco?s main Islamist opposition party ? Adl wal Ihsan ? enjoys broadsupport, but it is banned from politics. Though most of his relatives nowlive abroad, Ohana said his family traces its arrival in Morocco to 2,076years ago. ?As for Safi, we?ve been here for nine centuries,? he said. ?It?smy town, I?d see no reason to leave.

Feminise the face of Islam (The Guardian)
The king of Morocco knows women can lead the way in moderating the messages of Islam. Britain should adopt his approach... The British government's announcement about tackling religious extremism by giving young Muslims "citizenship lessons" among other things is an interesting one. It's easy to sneer at initiatives in the face of the omnipresent threat of Islamic extremism worldwide, but Britain is not the only country pursuing such an approach. So too is Morocco, where I live some of the year. On the edge of Europe, Morocco stands proudly in the Arab Muslim world. Islam is the state religion but King Mohammed VI has placed Morocco firmly in alliance with the west. His approach has provoked reaction. On May 16 2003, suicide bombers in Casablanca killed 45 people heralding a resurgence of Islamic fundamentalism and signalling a wake-up call for the king. Terrorism touched Moroccan citizens and also put at risk his strategy for foreign investment and tourism. The parliamentary elections in Morocco last September had a record low turnout of only 37% especially among the young. The implications are not lost on Mohammed VI. Neighbouring Algeria casts its dark violent shadow over this small country. The king knows he must give Moroccans – especially young unemployed men – a reason to invest in his country's political and economic future. Otherwise, Islamist extremists will find new recruits just as they did in Algeria. Some will find their way to Europe and the west, just as others will stay in Morocco itself. That's why Mohammed VI needs to bring jobs and foreign investment if he is to curtail the threat. But he is not content to rely on economic growth alone. The king understands that it is in civil society that the battle to contain Islamic extremists will be won. Education is therefore also essential. As Islam is the state religion, the kind of controversies that muddy the waters in Britain are less apparent. Not that his initiative is without controversy. For the king has gone beyond traditionalists and is feminising the face of Islam and embracing Islamic feminism. Women, he believes, can be the purveyors of a moderate humanitarian Islamic message. At the heart of Mohammed VI's initiative is the recruitment and education of mourchidat ("female guides". The mourchidat first made news in April 2006 when the Moroccan government announced that the first 50 had graduated. The second intake – another 50 – are currently being prepared for their role in the capital, Rabat. They will work in local communities helping women with religious questions and giving support in schools and prisons. By working face-to-face in the community, women (still the primary care givers and nurturers in Moroccan society in their role as mothers, sisters, aunts, friends and community guardians), will present a moderate face of Islam and curtail fundamentalist violent excesses. September 11 2001 showed that in an increasingly global interconnected world, terrorism, like trade, knows no boundaries. Mohammed VI's initiatives are leading the way in understanding another implication – namely that cross-cultural understanding is vital, and that women can lead the way in moderating the messages of Islam. The British government and leaders of the Muslim community should adopt his approach. In Britain, the paucity of women speaking on behalf of and for the Muslim community is striking, yet education starts inside homes and families, and continues in the informal spaces of civil society like voluntary groups, schools, and mosques. To tackle the terrorist threat, and stop the subversion of Islam in its name, the face of Islam must be feminised in the public, and private sphere in Britain as well. And initiatives which promote inter-faith communication and cross cultural understanding must be supported. Without this, as Asim Siddique points out, in a culture where religion and the state are separate, Muslims and others will distrust initiatives which target one sector of the community without reaching out to others.
Helen Wilkinson

pour une fois je suis d'accord avec haifa
ces sidifnistes au lieu de s'occuper de l'education et l'enseignement pour trrouver meilleurs boulots ou de créer des association et coopératives pour developper leur région comme ont fait plusieurs région du royaume plus pauvre que Sidi Ifni
ils préfèrent vivrent d'une rente ils veulent s'attacher aux provinces du sud pour en profiter ou pire ils revendiquent lautonomie juste pour avoir les meme rentes des Sud une manière insolente inacceptable !
pire encore ils recourent à ALjazeera pour en faire une histoire ! donnant ainsi occasion a la chaine pour regler ses compte avec le maroc et deformant l'image du maroc
à réprimer certainement

Jewish figures of Moroccan origin decorated by King Mohammed VI (Ejpress.org)
Dominique Strauss-Kahn, the French director general of the International Monetary Fund (IMF), spent his youth in Morocco which he left in the early sixties. A former Israeli ambassador to France and several other Jewish personalities of Moroccan origin have been decorated by Morocco’s King Mohammed VI on the occasion of the 9th anniversary since he came to the throne. Yehuda Lancry, who was Israel's ambassador in Paris between 1992 and 1995 and later became a member of the Knesset, Israel’s parliament, was born in Boujad. Among the other personalities honored by the king are Paris’s chief rabbi David Messas, born in Meknes, who is the son of the former chief rabbi of Morrocco Chalom Messas, and Dominique Strauss-Kahn, currently director general of the International Monetary Fund (IMF) in Washington, who spent his youth in Morocco which he left in the early sixties. (...)

La Silicon Valley marocaine, un modèle qui fait rappeler le modèle le modèle israélien (IsraelValley.com)
Par Yoni Abittan
Le Maroc, l’un des pays émergents du Sud de la Méditerranée, est en passe de devenir « producteur de connaissances » alors que la communauté mondiale des chercheurs le considérait comme un consommateur de connaissances et donc un utilisateur d’innovations venant d’ailleurs. Le Maroc est en train de construire sa propre Silicon Valley à travers la création de pôles de compétences à travers le royaume à l’image des clusters anglo-saxons. La question que l’on peut se poser est la suivante : existe t-il des similitudes entre la Silicon Valley marocaine et la Silicon Valley israélienne ?
Plusieurs facteurs affirment que le modèle marocain ressemble au modèle israélien.
Le Support gouvernemental qui a été à la base de la Silicon Valley israélienne est également important au Maroc sous l’impulsion du roi Mohamed VI.
Le partenariat public/privé : que ce soit au Maroc ou en Israël, les clusters sont construits grâce au soutien étatique et des entreprises privées à l’image des banques, des entreprises informatiques ou aéronautiques.
En Israël, le Technion de Haifa constitue le fer de lance de la recherche israélienne. Au Maroc, c’est l’Université Al Akhawayne située à Ifrane qui représente un pôle d’excellence. Leurs domaines de recherche communs sont les biotechnologies, l’ingénierie, l’informatique et l’entrepreneurship.
Le principe de l’incubateur est présent aussi bien au Maroc qu’en Israël. En effet, un petit comité décide de financer des projets innovants pendant une période donnée. C’est un lieu d’échange particulier qui permet aux starts-up d’avoir une structure d’accueil et d’accompagnement avant d’intégrer une pépinière d’entreprises ou des locaux industriels.
A titre d’exemple, le Technopark de Casablanca, premier cluster technologique marocain s’est doté avec l’aide de la Banque Mondiale d’un incubateur.
On pourrait par exemple penser à une collaboration entre l’incubateur NGT situé à Nazareth (composé de musulmans et de juifs) et celui du Technopark de Casablanca. En marge de l’Union pour la Méditerranée qui vient tout juste de voir le jour, il ne serait pas étonnant d’assister à des échanges entre clusters marocains et israéliens en matière de biotechnologies, de micro-informatique ou de nanotechnologies : trois domaines où le Maroc aurait tout intérêt à développer en coopération avec les clusters israéliens ayant fait leur preuve en la matière.
ON PEUT RÊVER : des échanges futurs entre clusters marocains et israéliens en matière de biotechnologies, de micro-informatique ou de nanotechnologies ? trois domaines où le Maroc aurait tout intérêt à développer en coopération avec les clusters israéliens ayant fait leur preuve en la matière.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/08/2008 18:11 par Wolf.

article qui fait vraiment plaisir à lire !
je suis sure que les marocains et les israeliens s'entendront à merveille !
demander à jet4you des prix cassés casa tel-aviv !
bonne journée ! noé

IL FAUT LIBERER GUILAD !

Plus croyants, mais moins crispés en religion

Mouna Izddine

99 % des jeunes Marocains croient en l’existence de Dieu et d’une vie après la mort. Mais ils vivent leur religion paisiblement, à leur manière, loin de toute propagande.

La dernière étude de la Fondation allemande Bertelsmann de recherche sociale (Bertelsmann Stiftung), s’est déversée comme un seau d’eau glacée sur tous ceux qui, jusque-là, affirmaient que la foi et la pratique religieuse étaient en recul chez les jeunes. Cette enquête, menée dans 21 pays auprès de 21.000 personnes de 18 à 29 ans, révèle ainsi que 85% des jeunes adultes à travers le monde se disent croyants et 44% profondément croyants, contre 13% seulement qui se déclarent athées.
Pour la Fondation créée en 1977, à l’initiative de l’éditeur Reinhard Mohn, la conclusion est évidente: «La supposition selon laquelle la croyance religieuse décline de génération en génération est clairement démentie par notre enquête universelle, et ce même dans les nations industrialisés», soutient Martin Rieger, l’un des meneurs de ladite étude. Le stéréotype d’une jeunesse universelle dont une mondialisation sauvage et galopante a uniformisé le mode de vie, la pensée et les croyances, serait-il définitivement mort et enterré? Les jeunes du troisième millénaire vénéreraient-ils une autre divinité que le dieu-argent?
Champions
Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que dans le lot, les jeunes Marocains font figure de champions. 99% parmi eux croient ainsi en Dieu et en une vie après la mort. Soit loin devant les jeunes issus de pays dont la population est pourtant considérée comme fortement croyante, tels le Brésil et le Nigeria (90%) ou encore Israël (80%). Et, à l’instar des Turcs ou des Indiens, les trois quarts des jeunes Marocains confient faire leur prière au moins une fois par jour. Doit-on déduire pour autant de cette étude émanant d’une organisation occidentale que la société marocaine vit un regain du sentiment religieux et, partant de là, s’inquiéter des risques de dérive et d’extrémisme chez la jeunesse marocaine sur fond d’islamophobie ambiante et de matraquage médiatique autour d’un prétendu choc des civilisations?
Identité
D’autant plus que les quelques sondages maroco-marocains distillés de temps à autre par des bureaux d’études privés à la demande d’ONG ou de chercheurs universitaires (à défaut d’études officielles à ce sujet), viennent confirmer les résultats de l’étude réalisée par la Fondation Bertelsmann, tout en apportant un éclairage peu rassurant sur les positions de ces mêmes jeunes autour de certains phénomènes sociaux. Positions que d’aucuns, militants des droits de l’Homme en tête, considèrent comme une immixtion de la communauté dans la vie privée et une atteinte aux libertés individuelles. Ainsi, dans L’Islam au quotidien (Editions Prologues), un sondage réalisé fin 2007 par les politologues Mohammed El Ayadi et Mohammed Tozy et l’anthropologue Hassan Rachik auprès d’un échantillon de 1.156 Marocains et Marocaines, on apprend que 49,8% des 18-24 ans se définissent d’abord par leur identité musulmane et que 66% d’entre eux pensent que l’islam apporte une solution à tout.
Par ailleurs, 83% des sondés approuvent le voile et 57% n’apprécient pas la mixité sur les plages. Tandis que 44% se disent favorables à la polygamie et 61% opposés à la cohabitation entre croyants et non-croyants. Mieux: 21% des jeunes approuvent les mouvements djihadistes.
Alors, plus crispés dans leur pratique et leurs convictions religieuses, les jeunes Marocains?
«Clairement! Il n’y a qu’à sortir dans la rue et les lieux publics pour s’en rendre compte. On y croise de plus en plus de jeunes filles voilées, de garçons barbus ou de jeunes en tenue afghane. Je me souviens qu’à mon époque, nous les filles sortions en mini-jupe, les garçons avaient les cheveux longs et des vêtements près du corps, sans qu’aucun de nous ne se fasse harceler, traiter de prostituée ou d’homosexuel.
Il arrivait même à certains d’entre nous de ne pas faire leur prière, de boire et de ne pas suivre le jeûne du mois de Ramadan, sans que cela dérange véritablement leur entourage. Il faut dire aussi que les jeunes d’alors étaient politisés pour la plupart, souvent dans les mouvements d’extrême-gauche, et se voulaient, au lendemain de l’indépendance, porteurs d’un projet de Maroc nouveau, bercé d’idéaux de modernité et d’égalité», se remémore Atika, 50 ans, ingénieur agronome.
Certains analystes refusent à leur tour de cantonner l’islamisation de la jeunesse marocaine à des origines purement sociales. Ainsi, dans une interview accordée à Canadian Jewish News le 29 juin 2006, le journaliste français Jean-Pierre Tuquoi soutient en substance que les islamistes ont été utilisés par Hassan II pour contrer la gauche marocaine, qui noyautait alors les universités: «Pour couper l’herbe sous les pieds à ses adversaires de gauche (…) Hassan II a fait le jeu des islamistes. Ça a tellement bien marché (…) qu’aujourd’hui, les universités marocaines sont contrôlées par les islamistes», affirme M. Tuquoi, spécialiste du monde arabe.
Pour d’autres observateurs, les regains de foi, si l’on peut dire, des jeunes Marocains, sont généralement éphémères car intimement liés à des certains épisodes de l’Histoire et autres événements extérieurs mettant en scène la “oumma”, la communauté musulmane et partant, arabe en général. Le sentiment d’appartenance à cette dernière referait sensiblement surface à chaque fois que ces mêmes jeunes la sentent “agressée”. Il en a été de la sorte durant les différents conflits israélo-arabes (1948, 1967, 1973, etc) et leur atmosphère panarabiste impulsé par le charismatique Nasser, la révolution islamique de Khomeïny (1979) ou, plus récemment, la guerre du Golfe (1990) et les attentats du 11 septembre 2001, prétexte à l’intrusion américaine en Afghanistan et, indirectement, en Irak.

Sirènes
De là à faire l’amalgame entre Américains, Israéliens, Juifs et sionistes, chrétienté prosélyte et Occident, athéisme et laïcité, il n’y a qu’un pas que certains prédicateurs radicaux n’hésitent pas à franchir, pour mieux embrigader des jeunes Arabes et Musulmans, Marocains compris, vulnérables socio-économiquement ou psychologiquement, simplement en quête de repères identitaires, d’une seconde famille ou d’un refuge où vider leur mal-être. Et ils sont quelques-uns à avoir cédé de la sorte aux sirènes de l’islamisme radical, allant jusqu’à commettre des attentats-suicides (Casablanca, mai 2003, mars et avril 2007, Madrid, mars 2004) ou à s’en aller en guerre contre les “impies” et autres “mécréants”.
Mais ils ne sont pas aussi nombreux que veulent leur faire croire certains médias internationaux en mal de scoop. Car quoi qu’on en dise, si l’on excepte la catégorie précitée, le Marocain continue à pratiquer, si l’on peut dire, un “islam light”, continuité de l’islam sunnite de rite malékite légué par leurs parents et aïeux. A mille lieues de la vision crispée et extrémiste de la religion musulmane, application stricte et anachronique de la Chariaâ, telle que défendue par certains courants comme le wahabisme ou la salafiya jihadya.
Faute d’un projet de société viable, la nébuleuse Al Qaïda et les mouvements similaires ont incontestablement échoué dans leur dessein d’infiltration de la société et de la jeunesse marocaine. Car celle-ci n’est pas aussi malléable et manipulable qu’elle peut en avoir l’air. Echaudée, elle ne se fie plus aujourd’hui aux discours simplistes et dichotomiques autour du bien et du mal, du “bon et du mauvais musulman”. C’est dire si l’islamisme de 2008 est forcé de se remettre en question s’il veut continuer à exister dans une société marocaine plus que jamais lucide. Preuve parmi d’autres en est l’échec du PJD aux élections législaives de septembre 2007, boudées par ailleurs par 70% des Marocains.
Réalité
«Vous savez, cette histoire de voile, de burqa et compagnie, ce n’est qu’une vague passagère. Certaines filles que je connais ont retiré leur hidjab après l’avoir porté pendant toute leur adolescence et des garçons que je connais se sont rasé la barbe après un an. Nous autres jeunes Marocains ne voulant pas de cette pratique religieuse radicale, profondément misogyne et intolérante, mais aussi impossible à vivre au quotidien, ramenée par les chaînes satellitaires et les sites internet du Moyen et Proche-Orient. Car nous sommes arabes et musulmans certes, mais Marocains aussi et avant tout. Nous ne voulons pas d’un Islam politique non plus, juste un Islam qui nous parle, qui soit adapté à notre histoire et à notre réalité multiculturelle», rétorque Bouchra, 28 ans, cadre dans une banque.
En attendant, foulard coloré et jean serré, âabaya Gucci et rouge à lèvres Dior, grande soeur voilée et cousine dévergondée, prière le vendredi et nouba le samedi, musique rock endiablée pour le grand frère et minauderies mélodieuses de la sulfureuse Haïfa pour la petite sœur, joint à la main mais pas de porc dans le frigo, concubinage de jeunesse et mariage traditionnel d’âge mûr, des milliers de Marocains continuent à “bricoler” chacun leur religion propre... Celle qui les arrange.

Maroc Hebdo

c'est du colage ou du racolage

coup d'Etat en Mauritanie.... avec la bénédiction du GVT marocain?

aller voir l'éditorial du Matin ^^ : [www.lematin.ma]

pour wolf, j'aime pas les sondages, à cause des réponses aux mauvaises questions ...mais bon, ça fait travailler des instituts de sondage...ciao, noé