Article sur la quinzaine sepharade
Une très grande Quinzaine, cette année !
Sophie Jama
Ceux qui n’ont pas encore profité de la Quinzaine sépharade, cette année, n’ont pas la moindre excuse ! En plus des spectacles auxquels nous sommes maintenant habitués, toutes les formes d’art ont été au rendez-vous : peinture, sculpture, bijouterie, littérature, etc.
Les conférences et débats furent, tous, plus intéressants les uns que les autres. Après une instructive description du métier de journaliste et de ses enjeux par Elisabeth Schemla, fondatrice du journal en ligne, Proche-Orient.info, l’israélien Michel Bar Zohar donna le ton de la qualité des participants. Le public a assisté à une conférence qui restera longtemps dans les mémoires. Ce « virtuose » a su captiver son auditoire en contant la vie de David Ben Gourion et en révélant des anecdotes éclairantes sur l’enfance du petit David, des détails connus de lui seul concernant la création de l’Etat d’Israël et sa pérennité du temps de son ministère. Mais les invités qui ont suivi ce coup d’envoi ont totalement honoré cette Quinzaine. De Raphaël Israéli à Frédéric Encel, en passant par Ada Aharoni, Jacob Oliel, Daniel Bensimon, Zéev Sternhell, Sami Aoun et j’en passe, toutes les tendances politiques étaient représentées sur le conflit israélo-arabe, tous les spécialistes étaient là pour offrir, aux Montréalais, la lumière de leurs connaissances et de leurs analyses.
Du côté du divertissement, même qualité pour la Quinzaine.
Sous la direction de Daniel Lasry, la « Magie du sacré » portait bien son nom en ouverture du festival, puis ce fut du music-hall présenté par des enfants, le nouvel oratorio d’Eyal Bitton, l’élection de la Jewish Idol organisée par le centre Hillel et un concert de musique orientale.
Au théâtre, les spectateurs ont été particulièrement gâtés. Après un cours, en dix leçons, pour devenir une mère juive, présenté par une troupe venue de France, Carlo Bengio nous a offert une merveille d’adaptation de deux pièces de Ionesco qui combinent le rire et la réflexion : un ensemble intitulé « Baraka ! ». Son spectacle est encore à l’affiche, ainsi que le dernier one man show de Michel Boujenah, à ne, surtout, pas manquer. Les « Nouveaux Magnifiques » vous iront droit au cœur. Préparez vos mouchoirs pour des larmes de rire et d’émotion…
Il est donc encore temps de goûter à la Quinzaine sépharade en assistant à deux de ses plus beaux moments. « Baraka ! » est présenté au théâtre Saidye Bronfman les 20 juin, 1er et 4 juillet ; Michel Boujenah est à applaudir les 4, 5 et 6 juillet au Théâtre Outremont. Bons spectacles ! Et merci aux organisateurs de la Quinzaine !
