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Le festival du cin?ma isra?lien de Paris

Envoyé par dafina 
Le festival du cin?ma isra?lien de Paris
25 janvier 2005, 08:38
Le festival du cinéma israélien

Le cinéma israélien commence à prendre ses aises et son envol ; pour preuve il sort des sentiers battus se confortant dans des voies plus égocentristes et s’exporte plus facilement du fait de son champ plus international (1). Sa production est plus florissante (2). Prenons « Colombian love » un film délirant de Stacy Kano (3) qui montre le vent de folie qui s’empare des protagonistes de l’histoire après le mariage de deux d’entre eux. Une œuvre farfelue délurée qui n’est pas sans rappeler Blake Edwards (4) par son ton désinvolte et son regard grave et souriant sur les vicissitudes de la vie. « Tu marcheras sur l’eau » et « Metallic blues » posent leurs regards sur l’Allemagne d’aujourd’hui et d’hier. Dans le premier signé de Eytan Fox (5) nous voyons Eyal (Lior Askenazi ) , un agent du Mossad tenter de retrouver la trace d’un ex officier nazi. Pour cela il se fait passer pour guide touristique auprès du petit fils venu en terre sainte saluer sa petite sœur Pia. Il se lui d’amitié avec les deux membres de cette famille pour mieux infiltrer leur entourage et s’approcher du criminel recherché qui s’avère responsable de la mort de ses parents. Deux générations antagonistes vont se rencontrer - celle qui incarne le bras vengeur et celle devant porter un héritage honteux – s’affronter et se responsabiliser. Pourquoi Pia est-elle venue se fixer en Israël ? Pourquoi Lior est-il fatigué des missions du Mossad ? Le second film incriminé réalisé par Danny Verete (6) commence sur une anecdote ; deux garagistes ayant acquis à bon prix une voiture de collection décide de la revendre en Allemagne au prix de sa valeur et se termine sur une note dramatique. Ce road movie va propulser nos deux hommes dans une contrée hostile et réveiller chez l’un un passé douloureux au travers leurs mésaventures. Ils seront victimes de racisme , de vol et de violence .. Une œuvre remarquable et forte avec des scènes intenses, d’un cinéaste qui nous avait déjà conquis avec ses œuvres précédentes. « Feux de camp » de Joseph Ceddar (7) est le combat d ’une veuve de 42 ans , mère de deux filles pour s’installer dans un moshav religieux hostile aux femmes seules et sa délivrance avec la rencontre de Yossi.
« La biographie de Ben » du talentueux et prolifique Dan Wollman (8) est la peinture d’une amitié entre un comptable esseulé et inconsolable et une femme mariée. « Terre promise » de l’inégalable Amos Gitaï (9) le plus connu et un des plus critiques réalisateurs israéliens est la dénonciation sans fioriture de l’esclavage humain , de la prostitution féminine en Israël. le film montre le cheminement de jeunes éthiopiennes amenées par la Maffia russe pour être vendues comme de vulgaires lots de draps au plus offrant des acheteurs internationaux, puis leurs acheminement vers Ramallah et leurs arrivées dans un bordel d’Eilat L’auteur insiste sur le fait que ce marchandage n’est pas inhérent à Israël, qu’il dépasse bien les frontières du Moyen Orient ; mais qu’il existe bel et bien ce phénomène dans ce pays en conflit perpétuel. Son traitement sous dorme de documentaire qui peut nuire à une partie d’un public n’en est pas moins accusateur et certaines scènes sous la douche notamment peut réveiller des souvenirs par analogie à un passé douloureux tout comme certains sous entendus comme la coopération entre israéliens et palestiniens pour ce marché . Une œuvre puissante avec un doigt d’espoir d’un réalisateur qui en avait signé déjà des tout aussi virulentes avec « Kadosch » et sa trilogie « Waadi ». Autre regard sans concession est celui du film de Karen Yedaya (10) sur la vie difficile et complexe de Or une fille de 17 ans qui tente de retirer sa mère (Jouée par Ronit Elkabetz) du trottoir où elle exerce depuis une vingtaine d’années. Portait de la misère et de la difficulté d’en sortir . c’est aussi d’une cassure dont il est question avec « Distorsion » de Haïm Bouzaglo (11) film désenchanté qui raconte le traumatisme d’un metteur en scène qui vient d’échapper à un attentat et qui se trouve dans l’incapacité de présenter sa nouvelle pièce. Il devient hagard, absent et en proie à des images violentes. S’il engage un détective privé pour suivre son épouse , il n’arrivera plus à maîtriser son travail dont le détective devient réalisateur de son projet. Haïm Bouzaglo qui affecte la réalisation choc en introduisant –parfois de façon répétitive –des images violentes a souvent éviter les factures classiques narratives, sait à base d’humour de gravité et de sensibilité exacerbée raconter la crise existentielle.
Au niveau documentaire il y a comme chaque année des films de plus en plus intenses et de plus en plus politisés. « N° 17 » correspond à la dix septième victime d’un attentat à la bombe en juin 2002 à Tibériade . ce corps est resté non identifié et supposé être un travailleur étranger. David Olek s’est penché sur le cas de cette personne inconnue non identifiée en approchant les personnes affectées par cette explosion dessinant ainsi le paysage d’un pays traumatisé. « Blood engagement » de Ada Ushpiz se penche sur le sort de deux éthiopiennes confrontées à une société incapable de les accepter. « La table de Appelfeld » de Adi Japhet Fuchs est une présentation de l’œuvre et du personnage de l’auteur israélien Aharon Appelfeld filmé dans un café à Jérusalem lieu de rassemblement et de discussion. « Oriental »de Avi Nesher (12) est une relecture des négociations infructueuses de Camp David en 2000 au travers la culture musicale et l’histoire de la danseuse russo-israélienne Elina Pechersky « Local Angel -Fragments politiques théologiques »de Udi Aloni évoque aussi le conflit israélo palestinien par les mêmes biais incluant des interviews d’intellectuels et d’artistes des deux bords (13) « D’une langue à l’autre » de Nurit Aviv (14) est le rapport du langage chez des juifs déjà porteur d’une langue voire d’une culture étrangère (arabe, russe ou français) avant d’assimiler l’hébreu. Les témoins expriment cette dualité qui les divise avec force et émotion, et explicite cette dualité et cette identité double. « L’anniversaire » de Ruth Walk est le difficile apprentissage de la vie chez des juifs lituaniens rescapés d’Auschwitz qui se réunisse chaque année pour célébrer
« Ce jour qui depuis 40 ans symbolise leur survie et leur libération et qu’est devenu pour chacun la date officielle d’anniversaire » , un témoignage poignant sur la vie après l’enfer.


(1) trois des films (Or- Terre promise- tu marcheras sur l’eau)de la programmation sont déjà sur les écrans français ainsi que « Prendre femme de Ronit Elkabetz.
(2) une augmentation de près de 50% de sa production passant à 23 films en 2004
(3) dont c’est le premier film après deux téléfilms israéliens
(4) auteur de série de « La panthère rose »
(5) dont c’est le sixième film avec le fameux « Yossi & Jagger » en 2002
(6) qui avait réalisé le très politisé « Yellow asphalt » vu l’an dernier
(7) auteur de « Time of Favor »
(8) auteur de plus de 10 longs métrages dont l’étonnant « Foreign sister » qui se penchait pour la première fois sur la communauté noire d’Israël
(9) Le cinéaste le moins compris en Israël et le plus admiré en France
(10) Qui signe ici son premier film après des courts métrages
(11) invité du festival qui passera deux de ses films « mariage blanc » et « Le temps des cerises »
(12) Dont le festival présente un de ses premiers films « La troupe »
(13) Tel que l’avocate palestinienne Hanan Ashrawi le chanteur israélien David Déor
(14) Un as du documentaire qui s’est souvent penché sur les traditions juives (Circoncision et bain rituel)


Roger Chemouni

[www.isratim.co.il]
Re: Le festival du cin?ma isra?lien de Paris
25 janvier 2005, 08:53
Rendez-vous désormais attendu et apprécié des cinéphiles parisiens, le festival met en lumière la créativité foisonnante et la vitalité du Cinéma Israélien. Ainsi, c’est la vérité complexe d’un pays qui se dévoile à travers le regard que portent sur lui des cinéastes de talent.

Le Festival du Cinéma Israélien se déroule du 1 au 8 Février au Cinéma des Cinéastes, avec le concours des services culturels de l’Ambassade d’Israël et sous le parrainage de la Mairie de Paris.

Chaque année, le public parisien a le plaisir de découvrir l’extrême diversité de la création cinématographique en Israël et salue avec enthousiasme cet événement unique en Europe. Si le festival a été un réel succès dès ses débuts, il est maintenant devenu une manifestation confirmée puisqu’il a rassemblé plus de 5 000 spectateurs lors de sa dernière édition.



Le Festival s’ouvre en présence de l’Ambassadeur d’Israël en France et des représentants de la Ville de Paris. Il est l’occasion pour les institutionnels, les professionnels, les producteurs, les artistes, les industries cinématographiques des deux pays de mettre sur pied de futures collaborations et coproductions franco-israéliennes.

Les « déjeuners » organisés sous le parrainage de Kodak, permettent à des professionnels du cinéma, réalisateurs, directeurs de la photographie, producteurs, français et israéliens, de s’entretenir et d’envisager des projets de coproductions et d’échanges culturels entre les deux pays.

Lors du dernier Festival, sont intervenus au cours de ces déjeuners : le représentant de la Fondation du Film Israélien, David Lipkind, les représentants du CNC, David Kessler, Sophie Loyrette et Alain Bégramian, une délégation du Ministère de la Culture israélienne ainsi qu’un représentant du Ministère de la Culture français, de nombreux distributeurs français, parmi eux ID Distribution, MK2…

Si les « déjeuners Kodak » des années précédentes ont favorisé les accords de coproductions franco-israéliennes, cette année l’accent a été mis sur la distribution des films israéliens en France, et vice versa, des films français en Israël. Nombre de films présentés au Festival ont très vite trouvé des distributeurs dans les semaines qui ont suivi.

Ces rencontres ont assurément renforcé les contacts entre les institutions cinématographiques israéliennes et le CNC.



Ces deux dernières années, les « soirées spéciales » ont suscité beaucoup d’intérêt : l’hommage à la réalisatrice Michal Bat Adam, la rencontre avec l’actrice Ronit Elkabetz, la soirée consacrée aux « Visions de la Paix », celle autour du « monde gay » en Israël, les hommages à Assi Dayan, Amos Gitai, l’actrice Gila Almagor, Moshé Ivgy, acteur à la carrière internationale.



Le dimanche est traditionnellement consacré aux documentaires et constitue un moment riche en interventions et débats dans une salle comble. Réalisateurs et producteurs israéliens sont présents pour répondre aux questions d’un public enthousiaste et curieux, ainsi que de la presse, qui se fait largement l’écho de cet événement.





Deux moments phares de ces documentaires :

La présence très remarquée du chanteur Aviv Gefen venu tout spécialement présenter le documentaire qui lui était consacré « Aviv, génération foutue », et en soirée de clôture devant une salle bondée « Mike Brant, laisse-moi t’aimer ».

Ces deux films ont permis de faire le pont entre la culture cinématographique et la culture musicale.

Outre les longs métrages et les documentaires, le Festival propose chaque année des courts métrages réalisés par les étudiants des écoles de Cinéma (Sam Spiegel de Jérusalem, Ma’ale, Camera Obscura, Université de Tel Aviv, Beit Berl).

Suite au succès grandissant de cette manifestation, et à leur demande, une version itinérante sera proposée aux villes de Bruxelles et de Genève dans la foulée du Festival parisien.



De nombreux partenaires financiers ont permis au Festival de prospérer d’une édition à l’autre (Mairie de Paris, CNC, Ministère de la Culture et de la Communication, Fondation du Film Israélien, FSJU, Ambassade d’Israël en France, Kodak, Check Point…) et ont assuré la pérennité d’un rendez-vous désormais annuel.



Le Festival du Cinéma Israélien permet à des œuvres souvent inédites en France de rencontrer un large public, et à des réalisateurs d’exprimer grâce à leur talent, leur sensibilité et leur liberté de ton, les multiples identités d’Israël, mais aussi ses rêves, ses émotions, ses contradictions. C’est un moment de dialogue, de réflexion et de débats entre les artistes et le public. En effet, les spectateurs ont pris l’habitude de s’attarder chaque soir au cinéma des cinéastes afin de rencontrer réalisateurs et acteurs français et israéliens, le transformant en véritable lieu d’échanges et de rencontres.





Charles Zrihen

Directeur du Festival



Isratim2005, par .Roger Chemouni



Festival du Cinéma Israélien 2005


Longs métrages




- Metallic Blues Danny Verete



- Atash – La soif Tawfik Abu Wael



- La Fiàncée Syrienne Eran Riklis



- Distortion Haïm Bouzaglo



- Mariage Blanc Haïm Bouzaglo



- Le Temps des Cerises Haïm Bouzaglo



- Feux de Camp Joseph Ceder



- Colombian love Shay Kanot / Reshef Levi



- Summer Story

Shmuel Peleg Haïmowitch

- La Biographie de Ben Dan Walman



- Un Petit Pas Shahar Segal



- Le Long Voyage Eran Kolirin









Documentaires




- D une Langue à lautre Nurith Aviv 2004



- Oriental Avi Nesher 2004



- Check Point Yoav Shamir 2004



- N° 17 David Ofek 2004



- Blood Engagement Shula Spiegel 2004



- Odessa Odessa Michal Buganim 2004



- Penser Popcorn Dan Geva 2004



- Local Angel Udi Aloni 2004



- Shooting Days Michal Kafra &Deva Melman



- Appelfeld’s Table Adi Japhet Fuchs 2004



- The Birthday Party Ruth Walk 2004



- Dear Perla Shahar Rozen 1999





Programme Courts métrages




Soirée Pub


La société israélienne (thème à définir) à travers les films publicitaires

Partenariat Culture Pub – CB News





Films expérimentaux





Table Ronde avec des journalistes, des intellectuels, des artistes


ISRATIM 102 Avenue des Champs Elysées 75008 PARIS [www.isratim.co.il]

Tél. : 01.44.83.85.00 Fax : 01.44.83.85.04
Pièces jointes:
flyer-page 1.jpeg
Re: Le festival du cin?ma isra?lien de Paris
25 janvier 2005, 12:40
Merci pour ces informations exaustives et objectives.
Ravi de savoir que l'école de cinéma de Jérusalem porte le nom du producteur Sam Spiegel (Sur les quais avec Marlon Brando, Lawrence d'Arabie , African Queen avec Bogart, etc).
[fr.movies.yahoo.com]
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